Friday 18 January 2013

- 19 janvier – SAINT KNUT ou CANUT ( XIe SIÈCLE ).


- 19 janvier – SAINT KNUT ou  CANUT       ( XIe SIÈCLE ).

Canut ou Knut, roi de Danemark et quatrième du nom, était fils de Suénon II.
Avec lui montèrent sur le trône toutes les vertus d’un grand et religieux prince.
Il rétablit l’ordre dans ses États, et s’appliqua à y faire fleurir la religion et à la propager.
Obligé de faire la guerre à des peuples barbares pour se défendre contre leurs agressions, il les conquit à son autorité et au christianisme.
Parvenu au comble de la gloire, au lieu de s’enorgueillir de ses victoires et de l’accroissement de sa puissance, il en fit hommage à Jésus-Christ en déposant, comme fit deux siècles plus tard saint Louis, sa couronne aux pieds de la croix, et en consacrant sa personne et ses États au Roi des rois, au bDominateur des dominateurs.
La prière faisait ses délices.
Il jeûnait et mortifiait son corps.
Prodigue envers les pauvres, il était généreux et bienfaisant envers tout le monde ; en un mot, la justice et l’Évangile étaient l’unique règle de toute sa conduite.
Il n’était pas moins remarquable pour sa bravoure ; il battit les Prussiens et extermina les pirates qui infestaient les côtes du Danemark.
Tant de grandeur et de vertus semblaient présager un règne long et tranquille ; il en fut autrement.
DIEU qui voulait qu’aucune grandeur ne lui manquât, lui accorda l’honneur du martyre.
Voici les circonstances qui valurent à notre saint d’échanger la couronne périssable dont il avait hérité de ses aïeux pour la couronne immortelle.
Lors de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, Harold implora le secours du Danemark.
Canut répondit à son appel et confia l’expédition à son frère Harald.
Mais l’ambition de régner fit de ce dernier un traître.
Il tourna contre Canut les armes qu’il avait reçues de lui, et souleva l’armée et le peuple contre son frère et son roi.
Comme les mauvaises passions savent toujours trouver des prétextes pour arriver à leur fin, Harald était parvenu à gagner les mécontents en blâmant notre saint d’avoir fait des règlements pour faire respecter les lois de DIEU et de l’Église, et punir ceux qui les violaient.
Comme toujours, cette révolte fournit à la haine des méchants contre la religion l’occasion d’éclater. On poussa la cruauté jusqu’à méditer et accomplir un régicide.
Canut, informé qu’on en voulait à sa vie, se retira dans une église, afin de mourir aux pieds de Jésus-Christ, muni de son corps comme d’un viatique.
Bientôt, en effet, l’église est envahie ; le trait mortel atteint la victime qui expire en priant pour ses assassins.
Grégoire VII occupait alors le siège de saint Pierre.
L’Église honore encore en ce jour saint Marius, sainte Marthe sa femme, et ses deux enfants, Audifax et Abachum, martyrisés à Rome sous l’empereur Claude.

PRATIQUES. — La sainteté est de tous les états. La naissance, la grandeur et la fortune ne sauraient en dispenser. Aspirons-y donc, qui que nous soyons !
La prière, la pénitence, la charité furent toujours les moyens employés par les saints pour arriver au but qu’ils se proposaient. Gardons-nous de nous en croire exempts.

PRIÈRE. — Embrasez-nous, ô mon DIEU, du feu sacré de votre amour, afin que rien ne nous paraisse difficile quand il s’agit de vous servir, fallut-il donner notre sang et notre vie pour vous rester fidèles.
A.I.

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