- 19 janvier – SAINT KNUT
ou CANUT ( XIe SIÈCLE
).
Canut ou Knut, roi
de Danemark et quatrième du nom, était fils de Suénon II.
Avec lui montèrent
sur le trône toutes les vertus d’un grand et religieux prince.
Il rétablit l’ordre
dans ses États, et s’appliqua à y faire fleurir la religion et à la propager.
Obligé de faire la
guerre à des peuples barbares pour se défendre contre leurs agressions, il les
conquit à son autorité et au christianisme.
Parvenu au comble
de la gloire, au lieu de s’enorgueillir de ses victoires et de l’accroissement
de sa puissance, il en fit hommage à Jésus-Christ en déposant, comme fit deux
siècles plus tard saint Louis, sa couronne aux pieds de la croix, et en
consacrant sa personne et ses États au Roi des rois, au bDominateur des
dominateurs.
La prière faisait
ses délices.
Il jeûnait et
mortifiait son corps.
Prodigue envers les
pauvres, il était généreux et bienfaisant envers tout le monde ; en un
mot, la justice et l’Évangile étaient l’unique règle de toute sa conduite.
Il n’était pas
moins remarquable pour sa bravoure ; il battit les Prussiens et extermina
les pirates qui infestaient les côtes du Danemark.
Tant de grandeur et
de vertus semblaient présager un règne long et tranquille ; il en fut
autrement.
DIEU qui voulait qu’aucune
grandeur ne lui manquât, lui accorda l’honneur du martyre.
Voici les
circonstances qui valurent à notre saint d’échanger la couronne périssable dont
il avait hérité de ses aïeux pour la couronne immortelle.
Lors de la conquête
de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, Harold implora
le secours du Danemark.
Canut répondit à
son appel et confia l’expédition à son frère Harald.
Mais l’ambition de
régner fit de ce dernier un traître.
Il tourna contre
Canut les armes qu’il avait reçues de lui, et souleva l’armée et le peuple
contre son frère et son roi.
Comme les mauvaises
passions savent toujours trouver des prétextes pour arriver à leur fin, Harald
était parvenu à gagner les mécontents en blâmant notre saint d’avoir fait des
règlements pour faire respecter les lois de DIEU et de l’Église, et punir ceux
qui les violaient.
Comme toujours,
cette révolte fournit à la haine des méchants contre la religion l’occasion d’éclater.
On poussa la cruauté jusqu’à méditer et accomplir un régicide.
Canut, informé qu’on
en voulait à sa vie, se retira dans une église, afin de mourir aux pieds de
Jésus-Christ, muni de son corps comme d’un viatique.
Bientôt, en effet,
l’église est envahie ; le trait mortel atteint la victime qui expire en
priant pour ses assassins.
Grégoire VII occupait
alors le siège de saint Pierre.
L’Église honore
encore en ce jour saint Marius, sainte Marthe sa femme, et ses deux enfants,
Audifax et Abachum, martyrisés à Rome sous l’empereur Claude.
PRATIQUES. — La sainteté est de tous les états. La naissance,
la grandeur et la fortune ne sauraient en dispenser. Aspirons-y donc, qui que
nous soyons !
La prière, la pénitence,
la charité furent toujours les moyens employés par les saints pour arriver au
but qu’ils se proposaient. Gardons-nous de nous en croire exempts.
PRIÈRE. — Embrasez-nous, ô mon DIEU, du feu sacré de votre
amour, afin que rien ne nous paraisse difficile quand il s’agit de vous servir,
fallut-il donner notre sang et notre vie pour vous rester fidèles.
A.I.
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