28 janvier - SAINTE PAULE, VEUVE ( IVe SIÈCLE ).
Issue du sang des Scipions et des Gracques, Paule étalait à Rome le luxe de
son immense fortune, lorsque DIEU la frappa dans sa plus chère affection par la
mort de son mari.
Dans sa tristesse, une autre dame, veuve comme elle, également douée des
avantages de la naissance et des biens de la fortune, lui prodigua les plus
tendres consolations.
Le nom de celle-ci était Marcelle.
De bonne heure, elle avait eu le bonheur de se consacrer à Jésus-Christ,
et, par sa noblesse et sa piété, elle était, dit saint Jérôme, l’honneur de la ville
de Rome et la gloire des saints.
Paule eut bientôt compris, à son école, que la crainte de DIEU était le
plus bel ornement et la première gloire de son sexe.
Elle renonce donc à la vanité du siècle, se détache des biens de ce monde,
verse tout ce dont elle peut disposer dans le sein des pauvres, et fait ses
délices, non plus des joies et des fêtes du siècle, mais de la retraite, de la
prière, du jeûne et des saintes écritures.
Cependant, saint Jérôme vient à Rome et y fait un séjour de trois ans.
Marcelle s’empresse de procurer à son amie, désabusée des séductions du
siècle, la connaissance de cet homme de DIEU.
Paule recueille précieusement ses avis ; elle le suit même plus tard
en Palestine.
Là, elle visite les lieux consacrés par les pas, les mystères et les
bienfaits de Jésus-Christ.
Bien plus, elle fonde à Bethléem, avec l’approbation de saint Jérôme, un
monastère de filles, consacrées à la prière et au travail des mains.
Elles étaient séparées entre elles, et ne se réunissaient que pour l’office
divin.
Leur vêtement était de laine, leur nourriture frugale, leur pauvreté
absolue.
Paule avait auprès d’elle sa fille Eustoquie.
Elles étaient l’une et l’autre l’exemple du monastère.
La méditation des livres saints, l’exercice continuel de l’humilité, de la
pénitence et de la charité, telle était leur vie.
Si parfois on faisait à Paule des remontrances sur la rigueur de ses
abstinences et de ses mortifications :
« J’ai besoin, répondait-elle, d’expier
les joies et les délices d’autrefois. Le cilice doit aujourd’hui remplacer ce
beau linge et ces riches étoffes dont j’étais vêtue. Après avoir tant cherché à
plaire au monde, il faut que je cherche à plaire à Jésus-Christ. »
Après dix-huit ans passés à Bethléem dans ces exercices, elle quitta la
terre, dit saint Jérôme, pour aller s’unir plus parfaitement à DIEU.
Née en 347, elle mourut l’an 404, le 26 janvier, en récitant les versets
des psaumes qui exprimaient l’impatience où elle était d’entrer dans les joies
et les splendeurs du ciel.
PRATIQUES. — Et nous aussi, détachons-nous du monde. Si
nous sommes riches, donnons beaucoup aux pauvres, car c’est donner à
Jésus-Christ.
Aimons la retraite, la prière et ne craignons pas d’embrasser les saints
exercices de la pénitence, réglés toutefois par un directeur éclairé.
PRIÈRE. — Seigneur, la conversion d’une
âme vers vous ne peut être que l’œuvre de votre grâce ; répandez cette
grâce sur nous et sur nos frères avec l’abondance de votre immense et infinie miséricorde.
A.I.
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