- 23 janvier – SAINT RAYMOND,
DE PENNAFORT, CONFESSEUR ( XII ET XIIIe SIÈCLE ).
SAINTE ÉMÉRENTIENNE.
Raymond naquit en
1175, au château de sa famille, à Pennafort, près de Barcelonne ( Catalogne ).
Il reçut une
éducation très-chrétienne, et, tout jeune encore, ses heureuses qualités
faisaient présager pour lui de grandes destinées.
Lorsqu’il eut
terminé le cours de ses humanités, il se rendit à Bologne, où il étudia, avec
un merveilleux succès, le droit civil et le droit canonique.
Devenu docteur, la
réputation que l’éclat de ses talents lui avait acquise allait grandissant
lorsque l’évêque de Barcelone, Béranger, revenant de Rome, se rendit à Bologne
uniquement pour le voir.
Cédant aux
instances du prélat, Raymond revint avec lui en Espagne, et ne tarda pas à être
promu au canonicat et à la prévôté de la cathédrale de Barcelone.
Il devint l’exemple
du clergé et du peuple, par l’intégrité de sa vie, la douceur de ses mœurs, la
pureté de sa doctrine et la modestie de toute sa personne.
Il s’efforça en
même temps d’accroître le culte de la sainte Mère de DIEU, pour laquelle il
professait une dévotion particulière.
Cependant il
atteignait sa quarante-cinquième année.
L’Ordre des
Dominicains florissait par ses vertus et par les services qu’il rendait à l’Église.
Raymond entra dans
cet ordre, y fit profession, et en devint le troisième général.
Il fit alors de
nouveaux progrès dans les vertus chrétiennes, principalement dans la charité
envers les captifs détenus par les infidèles.
De concert avec
Pierre Nolasque et le roi d’Aragon Jacques Ier, qui l’aidèrent de leurs
conseils et de leur argent, il institua l’ordre de la Merci, pour la rédemption
des captifs.
La sainte Vierge
leur avait apparu à tous trois en même temps, et leur avait fait connaître que
cette oeuvre serait très-agréable à son divin Fils et à elle.
Raymond donna au
nouvel Ordre des règles adaptées à sa vocation, et qui furent approuvées peu d’années
après, par Grégoire IX.
Ce Pontife l’avait
en si grande estime, qu’il l’appela à Rome et lui confia le soin de
collectionner les décrets des Pontifes ses prédécesseurs, disséminés çà et là
dans leurs Bulles et dans les Conciles.
Raymond s’en
acquitta et fit un volume sous le titre de Décrétales.
Nommé à l’archevêché
de Taragonne, il refusa sans hésiter ; bien plus, il se démit même de la
charge de général des Frères Prêcheurs.
La faveur dont il
jouissait auprès du roi Jacques Ier facilita l’introduction de l’Inquisition
dans le royaume d’Aragon.
C’était un progrès
réel qu’il substituait aux épreuves du feu, de l’eau, etc.
Il mourut enfin
plein de mérites, à l’âge de cent ans, c’est-à-dire en 1275.
Ses vertus et ses
miracles le firent mettre au rang des saints par Clément VIII.
L’Église honore
aussi en ce jour sainte Émérentienne, sœur de lait de sainte Agnès.
Encore
catéchumène, elle priait auprès du tombeau de sa sainte sœur, lorsqu’une foule
impie fit pleuvoir sur son corps une grêle de pierres.
Elle reçut le baptême de
sang, et mourut de la mort des martyrs.
PRATIQUES. — Les Saints ont préparé la civilisation par
leurs institutions, leurs travaux et l’exemple de leurs vertus. Vénérons-les
comme nos bienfaiteurs, et comme eux travaillons efficacement au bien-être de
nos frères.
PRIÈRE. — Seigneur, répandez en nos âmes l’esprit de zèle
et de charité, et, à l’exemple de saint Raymond, faites que nous employions nos
efforts et nos biens au soulagement de ceux qui souffrent.
A.I.
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