11 JANVIER, SAINT HYGIN,
PAPE ( IIe SIÈCLE
).
Le règne pacifique d’Antonin le Pieux avait suspendu les persécutions
contre les chrétiens. L’Église, toutefois, ne laissait pas que d’être dans le
trouble et l’agitation.
Sous la douceur apparente d’un agneau,
un loup cruel la ravageait dans la personne de l’hérésiarque Cerdon.
Venu de Syrie à Rome, il enseignait
l’existence de deux dieux, l’un rigoureux et sévère, qui était l’auteur de l’Ancien-Testament ;
l’autre, bon et miséricordieux, duquel venait le Nouveau-Testament.
Le second, disait-il, avait envoyé
Jésus-Christ, son Fils, pour délivrer les hommes de la tyrannie du premier
Dieu.
À cette impiété, il en ajoutait une
seconde.
Selon lui, Jésus-Christ n’était pas
né réellement de la Vierge Marie, et il ne s’était revêtu de la chair qu’en
apparence. Marcion adopta ces erreurs dans la suite et les répandit avec plus
de succès que Cerdon.
Ceci se passait vers le commencement
du pontificat d’Hygin, dans la première moitié du deuxième siècle.
Le vigilant pontife eut bientôt
découvert l’hérésie et excommunié l’hérésiarque.
Cerdon feignit aussitôt le repentir
et se rétracta.
Il rentra dans le sein de l’Église ;
mais comme il continuait à dogmatiser en secret, il fut excommunié une seconde
fois.
Cependant un philosophe venu d’Alexandrie
renouvelait à Rome plusieurs impiétés de Simon la Magicien ; il en
ajoutait d’autres qui ne tendaient qu’à
introduire l’idolâtrie dans le christianisme.
C’était Valentin.
Il avait brigué l’épiscopat, et
comme il n’avait pu l’obtenir, il cherchait à s’en venger sur l’Église tout
entière.
Hygin employa inutilement la douceur
pour le ramener à la vérité et obtenir une rétractation.
L’hérésiarque obstiné persista dans
ses erreurs, et saint Pie, successeur immédiat de saint Hygin, fut obligé de l’excommunier
la première année de son pontificat.
Saint Hygin mourut l’an 142, après
avoir siégé environ quatre ans.
Le Martyrologe romain le met au
nombre des martyrs.
PRATIQUES. — Détestons l’hérésie, et en général les
nouveautés qui ne sont pas conformes à la doctrine de l’Église. Soyons
miséricordieux pour les hérétiques ; mais s’ils s’obstinent, fuyons leur
société, sans cesser de prier pour eux.
Renouvelons souvent des
actes de foi en Jésus-Christ et en tout ce qu’il a révélé à son Église.
PRIÈRES. — Je crois, ô mon DIEU, mais augmentez encore ma
foi ; affermissez-la de plus en plus et faites-nous la grâce de mourir
dans les bras de votre sainte Église, notre Mère.
A.I.
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