Sunday, 27 January 2013

- 30 janvier - SAINTE MARTINE, VIERGE ET MARTYRE ( IIIe SIÈCLE ).


30 janvier –
SAINTE MARTINE, VIERGE ET MARTYRE ( IIIe SIÈCLE ).

Tout ce que la naissance, la richesse et la beauté peuvent donner d’avantages à une jeune personne se trouvait réuni dans celle dont nous traçons la vie.
Née à Rome, au commencement du IIIe siècle, de parents consulaires et orpheline encore toute jeune, elle comprit dès lors, par la grâce de DIEU, la vanité du siècle, et uniquement éprise des charmes des vertus chrétiennes, elle distribua aux pauvres les immenses richesses qu’elle avait reçues en héritage et se consacra à Jésus-Christ.
C’était sous le règne d’Alexandre Sévère.
Quoique favorable aux chrétiens, cet empereur ne put parvenir à éteindre partout le feu des persécutions.
Martine fut saisie comme chrétienne ; on lui ordonna de sacrifier aux faux dieux et de maudire Jésus-Christ.
Mais elle méprisa avec dédain cet ordre impie et se refusa énergiquement au double crime qu’on voulait lui faire commettre.
Aussitôt on la condamne tour à tour à être battue de verges, déchirée avec des ongles de fer et des crochets aigus, étendue sur des têts de pots cassés, mutilée à coups d'épée, plongée dans la poix bouillante; enfin elle est condamnée aux bêtes féroces.
On espérait qu’elle allait être dévorée ; mais ô prodige ! les bêtes la respectent et elle sort saine et sauve de l’amphithéâtre.
La rage des bourreaux n’est pas pour cela assouvie.
On allume un énorme bûcher, on l’y jette, mais les flammes aussi respectent ses membres consacrés à Jésus-Christ.
À cette vue, plusieurs de ses persécuteurs, frappés et confondus, se déclarent pour le DIEU de Martine ; ils embrassent cette foi qui rendait leur sainte victime inviolable et invincible ; ils souffrent à leur tour persécution, et comme la grâce les soutient ils la supportent avec courage ; ils ont enfin la tête tranchée et emportent, en mourant pour Jésus-Christ, la palme du martyre.
Quant à Martine, elle voit les prodiges se multiplier à sa prière ; tantôt les temples des faux Dieux s’écroulent sous la foudre et leurs muettes statues deviennent la proie des flammes ; tantôt des plaies que les bourreaux lui ont faites s’échappe un mélange de lait et de sang, puis elles se transforment en tout autant de brillantes lumières et répandent une odeur des plus suaves ;
bientôt enfin elle s’élève dans les airs et on la dirait initiée aux joies célestes et aux saints cantiques des bienheureux qui célèbrent aux pieds du Très-Haut les fêtes de l’éternité.
La vue de ces merveilleuses choses et surtout la constance invincible de notre sainte exaspérèrent son juge.
Dans l’excès de sa fureur, il lui fit trancher la tête.
À l’instant où elle tomba sous la hache homicide, on entendit une voix très-distincte qui appelait Martine au ciel ;
en même temps, un horrible tremblement de terre se fit sentir dans tous les quartiers de Rome ;
la frayeur s’empara des esprits et l’on vit un grand nombre d’adorateurs des faux Dieux se convertir à la foi de Jésus-Christ.
Les restes de Martine furent recueillis précieusement par les fidèles, et placés dans une église dédiée en son honneur, aux pieds du Capitole, près la prison Mamertine.

PRATIQUES. — Si la vue des vertus des martyrs a pu convertir les cœurs endurcis de leurs persécuteurs, comment se fait-il que le souvenir de ces mêmes vertus ne nous serve de rien pour l’amendement de nos vices et de nos défauts ?
Ayons, comme sainte Martine, la force de vaincre tous les obstacles pour suivre et aimer Jésus-Christ jusqu’à la mort.

PRIÈRE. — Seigneur, qui avez accordé la gloire et la couronne du martyre à un sexe si fragile, daignez nous accorder, au besoin, la force de marcher sur les traces de sainte Martine, et dès à présent la grâce d’imiter ses vertus.

A.I.

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