Thursday, 31 January 2013

- 3 février - SAINT BLAISE, ÉVÊQUE ET MARTYR ( IIIe ET IVe SIÈCLES ).


         3    février –
SAINT BLAISE, ÉVÊQUE ET MARTYR ( IIIe ET IVe SIÈCLES ).

La fête de ce Saint est obligatoire chez les Grecs, qui la célèbrent le 11 février.
Nous retrouvons aussi son nom dans les anciens martyrologes d’Occident attribués à saint Jérôme.
À l’époque des croisades, ses reliques furent apportées en Occident, où son culte devint célèbre à cause des nombreux miracles obtenus par son intercession.
Nous savons de lui que ses vertus l’avaient fait élever sur le siège épiscopal de Sébaste, aujourd’hui Sivas.
Forcé de se cacher pour échapper aux cruautés des agents de Dioclétien, il se réfugia dans une caverne du mont Argos, où il fut découvert dans une course que faisaient les sbires du gouverneur.
Ceux-ci le conduisirent devant leur maître qui le fit incarcérer et charger de fers.
DIEU voulut faire éclater le mérite de son serviteur en lui donnant le pouvoir d’opérer plusieurs miracles dans sa prison ;
entre autres celui-ci : Un jeune enfant se mourait et les médecins avaient déclaré l’impuissance de leur art à le guérir.
Les parents, éperdus, s’empressèrent de le présenter au saint prisonnier qui le rendit sain et sauf à leur amour.
De la prison, Blaise fut reconduit au tribunal du gouverneur qui le somma par trois fois de sacrifier aux dieux sous peine de la mort.
Sur son refus, il fut battu de verges, étendu sur le chevalet, déchiré avec des ongles de fer et enfin décapité.
Nous lisons encore dans les Actes de la vie de saint Eustrote que ce fut saint Blaise qui recueillit respectueusement ses reliques et qui exécuta ses dernières volontés.

PRATIQUES. — Demeurons fermes dans la foi et la piété. Estimons-nous heureux de souffrir pour Jésus-Christ. Vénérons et invoquons les Saints qui ont préféré les plus affreux supplices et la mort plutôt que de l’abandonner.

PRIÈRE. — Faites-nous sentir, ô mon DIEU, que vous servir, c’est régner, et que la servitude et la dégradation sont réservées dès ce monde à ceux qui vous préfèrent la satisfaction de leurs penchants vicieux. Si les hommes nous persécutent, soutenez-nous dans la lutte, et ne permettrez pas que nous vous abandonnions jamais.
A.I.



MISSEL ( D.G.L. et C.È.O. )


LE 3 FÉVRIER
SAINT BLAISE
Évêque et martyr
Mémoire – Rouge
Saint Blaise, évêque de Sébaste en Arménie, fut mis à mort sous Licinius en 316. Son culte se répandit très rapidement tant en Occident qu’en Orient. On lui attribue de nombreuses guérisons.
On l’invoque pour toutes les affections de la gorge.
Messe Sacerdotes Dei, 2e du Commun d’un évêque martyr, p. 1221..

- 3 février - PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.


– 3 février – PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.

« Saint Ange du jour, 

Saint ARIGUEL, IV ( Domination ), Ange à la porte des miséricordieux, 

donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.

Mais demandez aussi aux autres anges qu’ils implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.

Par Jésus-Christ, notre Seigneur.

Ainsi soit-il »

Wednesday, 30 January 2013

Daniel VII 21


 ... et cette corne 
faisait la guerre 
aux Saints 
et l’emportait sur eux.

... et cette corne 
faisait la guerre 
aux Saints 
et l’emportait sur eux.

... et cette corne 
faisait la guerre 
aux Saints 
et l’emportait sur eux.

... et cette corne 
faisait la guerre 
aux Saints 
et l’emportait sur eux.


Daniel VII 21

- 2 février - PURIFICATION DE LA SAINTE VIERGE ET PRÉSENTATION DE NOTRE SEIGNEUR AU TEMPLE.


2 février –
PURIFICATION DE LA SAINTE VIERGE
ET PRÉSENTATION DE NOTRE SEIGNEUR AU TEMPLE.

( Suivi d'une Réflexion de Yannick )( ► En italique car partie de texte rajouté après la première version )

« Le jour de la purification de la sainte Vierge et de la présentation de Jésus-Christ au temple étant venu, Marie et Joseph portèrent l’enfant à Jérusalem, pour l’offrir au Seigneur, et immoler la victime ordonnée par la loi de Moïse pour son rachat. »
La loi de Moïse prescrivait deux choses :
la première, que toutes les femmes se regardassent comme impures après leurs couches, se présentassent au temple quarante jours plus tard pour offrir en sacrifice un agneau d’un an si elles étaient riches, et une tourterelle, ou bien deux pigeonneaux ou deux tourterelles, si elles étaient pauvres.
Ceci se faisait en souvenir de la faute originelle.
La seconde était d’offrir à DIEU le premier né de chaque famille, et de le racheter au prix de cinq sicles.

Quoique la très-sainte Vierge eût conçu par l’opération du Saint-Esprit, elle se soumit néanmoins à la loi commune ; fille de David, elle fit l’offrande des pauvres ; elle voulut n’être regardée que comme une femme ordinaire malgré sa qualité de mère de DIEU.
L’Église célèbre aujourd’hui l’humilité de Marie, sa prompte obéissance aux lois du Seigneur.
Pendant que Marie et Joseph accomplissaient ce qui était proscrit par Moïse, survint un vieillard nommé Siméon.
C’était un homme juste, rempli du Saint-Esprit, il attendait la consolation d’Israël et avait reçu l’assurance de ne point mourir avant d’avoir vu le Sauveur du monde.
Il s’approcha de Marie, reçut dans ses bras le divin enfant, et se livrant aux transports de sa joie, il entonna ce sublime cantique : Nunc dimittis servum tuum, Domine, etc,
« Et maintenant vous pouvez, Seigneur, appeler à vous votre serviteur, car mes yeux ont vu le saint que vous avez préparé pour tous les peuples, et la lumière qui doit leur dessiller les yeux et qui fera la gloire de votre peuple d’Israël. »
Se tournant ensuite vers Marie,
« Votre cœur, lui dit-il, sera transpercé d’un glaive, »
prédiction terrible sans doute ; mais l’âme de Marie était trop profondément soumise à la volonté de DIEU pour se livrer au trouble et à la crainte.
Remarquons que de tous les Juifs, il n’y eut que Siméon et Anne qui connurent Jésus-Christ.
Ainsi encore aujourd’hui, ce divin Sauveur ne se manifeste qu’à ceux qui le cherchent avec sincérité et humilité.

PRATIQUES. — Toutes les circonstances de cette fête nous enseignent l’humilité ; tout nous y dit en même temps que dans l’humilité est la véritable grandeur de l’homme. Pourquoi sommes-nous donc toujours si orgueilleux ? Méditons en ce jour tout ce qui se passe à Jérusalem ; commençons par nous humilier à la vue de la distance infinie où nous sommes des exemples qui s’y présentent, et demandons à DIEU la grâce de les imiter

PRIÈRE. — Mon DIEU, qui aimez les humbles de cœur et résistez aux superbes, donnez-nous le désir et le courage d’aimer nous-mêmes à nous faire petits devant vous et devant les hommes, par l’intercession de Marie, votre sainte Mère.

A.I.




RÉFLEXION DE YANNICK : Ce texte de A.I. nécessite un commentaire, en effet je lis dans mon Missel: ( ► En italique car partie de texte rajouté après la première version )



D’après la Loi juive, tout premier-né appartenait au Seigneur, et ses parents
devaient le racheter au prix d’un agneau ou deux colombes qui étaient sacrifiées à la place de leur enfant.

Les deux pigeonneaux ( pour les pauvres ) sont-ils sacrifiés à cause de 'l'impureté' des couches ou pour racheter le premier-né ?  

Nous allons voir la bonne réponse, en cherchant, dans le Missel, dans la Bible, etc.


Lisons la partie mobile de la Messe de la Purification de la Vierge Marie

Chant d’entrée : ne nous dit rien là-dessus.
Collecte : ne nous dit rien là-dessus.
Épître : Malachie  ( ne nous dit rien là-dessus ).
Graduel : ne nous dit rien là dessus.
Alleluia : ne nous dit rien là-dessus.
Évangile ( Luc II 22-32):
Bizarrement  le texte ne nous dit rien là-dessus non plus.

« ils devaient aussi, suivant les prescriptions de la loi, faire l’offrande d’un couple de tourterelles ou de petits pigeons.»

cela se rapporte à Marie ?

« Quarante-jours après la naissance de Jésus, le moment était venu de la purification de Marie, conformément à la loi de Moïse.»

ou à Jésus ?

« Les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur. La loi du Seigneur prescrit en effet que tout enfant premier-né de sexe masculin doit être consacré au Seigneur.»

Cela n’est pas précisé ici.

L’Offertoire ne nous dit rien là-dessus.
Non plus le Chant de Communion ni la Postcommunion.

Il faut donc chercher dans la Bible, à quoi se rapportent ces deux colombes ( pour les pauvres)
si pour la Purification de la Très Sainte Vierge Marie,
si pour le rachat du premier-né mâle.

Beaucoup parmi ceux qui me lisent savent déjà la réponse, d’autres non.
À plus tard.

Plus tard: 

Voici ce que dit C. 23.

Texte de la Bible ( Traduction d’après les textes originaux ) : Luc II 22.

«  Puis, lorsque les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, ils le menèrent à Jérusalem, etc. »

Commentaire de C. 23.
22. De leur purification : soit des Juifs en général ; soit de la mère et de l’enfant, car, en pratique, l’enfant accompagnait sa mère dans cette cérémonie, pour être, en même temps, offert au Seigneur et racheté au prix de cinq sicles ( Nombre XVIII, 15-16). La Vulgate porte ejus : de sa purification, celle de la mère.

Nombre XVIII 15-16 ( C. 23 ) :
« Tout premier-né de toute chair, des hommes comme des animaux, qu’ils offrent à Yahweh, sera pour toi ( Yahweh dit à Aaron ).
Seulement tu feras racheter le premier-né de l’homme, ... Quant à son rachat, tu le feras racheter dès l’âge d’un mois, selon ton estimation, contre cinq sicles d’argent, selon le sicle du sanctuaire, qui est de vingt guéras. ...







Lévitique XII ( C. 23

Yahweh parla à Moïse, en disant:
« Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur :
 Quand une femme enfantera et mettra au monde un garçon, elle sera impure pendant sept jours ; elle sera impure comme aux jours de son indisposition menstruelle.
Le huitième jour, l’enfant sera circoncis ; mais elle restera encore trente-trois jours dans le sang de sa purification ; elle ne touchera aucune chose sainte  et elle n’ira point au sanctuaire
( et certains veulent des femmes prêtres ? )

jusqu’à ce que les jours de sa purification soient accomplis.
Si elle met au monde une fille elle sera impure pendant deux semaines, comme à son indisposition  menstruelle, et elle restera soixante-six jours dans le sang de sa purification.
Lorsque les jours de sa purification seront accomplis, pour un fils ou pour une fille, elle présentera au prêtre, à l’entrée de la tente de réunion, un agneau d’un an en holocauste, et un jeune pigeon ou une tourterelle en sacrifice pour le péché. »

Le prêtre les offrira devant Yahweh

( le prêtre les offrira, il s’agit donc de l’agneau plus du jeune pigeon ou de la tourterelle et non de l’agneau ou du jeune pigeon )

et fera pour elle l’expiation, et elle sera pure du flux de son sang.
Telle est la loi pour la femme qui met au monde soit un fils soit une fille. »

« Si elle n’a pas de quoi se procurer un agneau, qu’elle prenne deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l’un pour l’holocauste, l’autre pour le sacrifice pour le péché ; et le prêtre fera pour elle l’expiation, et elle sera pure. »

Donc, quand la femme offre deux pigeonneaux, l’un remplace l’agneau d’un an en holocauste ( car elle n’est pas assez riche ) et  l’autre, eh bien cela continue d’être le jeune pigeon ou la tourterelle en sacrifice pour les péché.

On répète : riche : Un agneau en holocauste plus un jeune pigeon en sacrifice pour le péché,
pauvre : un pigeon jeune pour l’holocauste et un pigeon jeune en sacrifice pour le péché.
Il y a dans tous les cas deux offrandes :  une pour l’holocauste ( soit un agneau soit un jeune pigeon – ou une tourterelle - l’autre en sacrifice pour le péché ( soit un jeune pigeon soit une tourterelle ).

Marie et Joseph étant pauvres ont offert une paire de tourterelles( ou deux petites colombes) ( Luc II 24 ) une pour l’holocauste et une pour le sacrifice pour le péché ...

et ils ont payé cinq sicles d’argent pour le rachat du premier-né.

Yannick
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Rappel du Message de Jésus à Marie-Bernard, le 2 février 1972.


Le 2 février 1973

« Je promets à tous ceux qui mettront à l’honneur dans leur maison le Drapeau de la France avec Mon Cœur et Ma Croix entourés de Ma Couronne d’Épines une protection toute spéciale.
Je demande que tous le portent sur eux, soit en écusson, brassard ou broche.
Si vous portez avec respect ce Drapeau, Je vous bénirai et vous protégerai.
Ceux qui ne l’honoreront pas ou le souilleront, Je les châtierai terriblement.»

Jésus à Marie-Bernard


- 2 février - PRIÈRE AUX SAINTS ANGES DU JOUR.


– 2 février – PRIÈRE AUX SAINTS ANGES DU JOUR.

« Saints Anges du jour, 

Saint ELION, I ( Séraphin ), 'DIEU fort',

Saint AGRIEL, II ( Chérubin ), 'Force de la lumière divine',

donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.

Mais demandez aussi aux autres anges qu’ils implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.

Par Jésus-Christ, notre Seigneur.

Ainsi soit-il »

Tuesday, 29 January 2013

- 1er février - SAINT IGNACE, ÉVÊQUE D’ANTIOCHE ET MARTYR ( Ier et IIe SIÈCLES ).


-      1er février –
-      SAINT IGNACE,
-      ÉVÊQUE D’ANTIOCHE ET MARTYR ( Ier et IIe SIÈCLES ).

Ignace, surnommé Théophore par ses contemporains, est l’un des plus illustres disciples des Apôtres, et sans contredit l’un de ceux qui, par leur courage et leur foi, ont le plus puissamment contribué à l’établissement et à la propagation de la religion de Jésus-Christ.
Les historiens de sa vie et les monuments de l’Église grecque ne nous ont à peu près rien transmis de certain sur sa naissance, sa jeunesse et sa vie privée avant son épiscopat.
Selon une ancienne tradition, Ignace serait ce petit enfant que Notre-Seigneur Jésus-Christ prit un jour et plaça au milieu de ses disciples en leur disant :
« Si vous ne devenez semblable à ce petit enfant, vous n’entrerez point au royaume des cieux. »
Sa jeunesse aurait été formée par l’apôtre saint Jean.
Ignace succéda à saint Évode dans le gouvernement de l’Église d’Antioche.
On sait que cette ville avait été le premier siège de l’apostolat de saint Pierre, qui ne vint se fixer à Rome que dans la deuxième année du règne de Claude.
En transférant dans la ville des Césars le centre de son autorité souveraine, le prince des Apôtres avait établi Évode son successeur immédiat ;
il avait en même temps imposé les mains à Ignace, et l’avait consacré évêque en le désignant comme successeur d’Évode, dans la crainte que les persécutions n’interrompissent la succession apostolique.
Saint Pierre fit depuis la même chose à Rome, en sacrant évêques Luc, Anaclet et Clément, non pour y gouverner l’Église après lui simultanément, en se partageant les ministères, mais pour qu’ils se succédassent l’un à l’autre.
Ce qui caractérise la vie et l’épiscopat de saint Ignace, ce sont la vivacité extraordinaire de sa foi et l’ardeur insatiable de sa charité.
Il avait puisé l’une à l’école de saint Pierre, et l’autre dans sa familiarité avec l’apôtre saint Jean.
Ces deux vertus éclatent dans tous les détails de sa conduite, dans ses écrits et dans les actes de son martyre.
Sous Domitien, saint Ignace gouverna en paix son Église, qui jouit encore du calme sous Nerva, mais à l’avènement de Trajan, la persécution se renouvela dans quelques provinces de l’empire.
Ce prince attribuait sa victoire sur les Daces à la protection de ses dieux, il voulut forcer les chrétiens à les adorer.
Il vint à Antioche, la neuvième année de son règne, et bientôt Ignace fut amené devant lui.

 Qui es-tu, malheureux, dit Trajan, pour mépriser nos ordres et persuader aux autres de se perdre ?
 Je suis Ignace Théophore ( c’est-à dire portant DIEU en moi ).
 Qui est celui qui porte DIEU ?
 Celui qui a Jésus-Christ dans le cœur.
 Tu crois donc que nous n’avons pas dans le cœur les dieux qui combattent avec nous contre nos ennemis.
 C’est à tort que vous appelez dieux les démons des Gentils. Il n’y a qu’un Dieu qui a fait le ciel et la terre, et la mer et tout ce qu’ils contiennent ; et il n’y a qu’un seul Jésus-Christ, Fils unique de DIEU, au royaume duquel j’aspire.
 Est-ce que tu parles de celui qui a été crucifié sous Ponce Pilate ?
 Oui, de celui qui a crucifié mon péché avec son auteur, et qui met toute la malice du démon sous les pieds de ceux qui le portent dans leur cœur.
 Tu portes donc en toi le Crucifié ?
 Oui, car il est écrit : j’habiterai et marcherai en eux. »

À ces mots, Trajan prononce cette sentence :
« Nous ordonnons qu’Ignace, qui dit porter en lui le crucifié, soit enchaîné et conduit à Rome pour y être dévoré par les bêtes, et y servir de spectacle au peuple. »
Et aussitôt Ignace de s’écrier, dans un transport de joie :
« Je vous rends grâce, Seigneur, de m’avoir honoré de la charité parfaite envers vous, et d’être chargé de chaînes de fer comme votre apôtre Paul. »
Il dit, on le charge de chaînes ; il prie pour son Église, la recommande à DIEU avec larmes, et est enlevé par les soldats.
Or c’était les plus fameux criminels qu’on avait coutume d’envoyer à Rome, de toutes les provinces, et l’empereur regardait comme tel le chef des chrétiens de la grande Antioche, capitale de l’Orient.
Les lois anciennes défendaient, il est vrai, de battre de verges et de jeter aux bêtes un citoyen romain ; mais la haine armée de la toute-puissance, ne connaît plus de lois ; les édits des empereurs persécuteurs les avaient abrogées à l’égard des chrétiens.
Ignace part donc pour Rome avec la certitude du supplice qui l’y attend, et pourtant tout joyeux, au fond du cœur, de donner son sang pour Jésus-Christ.
Arrivé à Séleucie, on l’embarque avec dix soldats pour le garder.
Ignace les compare à des léopards, tant étaient barbares leurs procédés !
On embarque aussi avec lui trois de ses disciples, Reus, Agathopus de Syrie et Philon, diacre de Cilicie.
Après de grandes fatigues, ils abordent à Smyrne.
C’était pour Ignace une occasion providentielle de revoir Polycarpe, évêque de cette ville, et autrefois disciple, comme lui, des saints Apôtres et surtout de saint Jean.
Il descend à terre, et demande aussitôt à être conduit chez son ancien ami.
Qu’elle dut être intime l’effusion de ces deux amis dans une telle rencontre ! Ils se communiquèrent les grâces spirituelles, disent les anciens actes, sans doute par le sacrement d’Eucharistie, qui en est la source et dans lequel ils puisaient le courage invincible dont ils avaient besoin.
Muni de ce pain des forts, Ignace, en quelque sorte, plus fier de ses chaînes, supplia Polycarpe de concourir, avec toutes les Églises voisines, à l’accomplissement de son martyre.
Là se trouvaient des députés de toutes les Églises voisines, qui s’étaient empressées de venir au devant du saint : c’était Onésime, évêque d’Éphèse, disciple de saint Paul, avec quatre compagnons ( I )
( I ) [ Crocus, Burrus, Euplus et Fronton, cités avec éloge dans la lettre d’Ignace aux Éphésiens. ]
; Damas, évêque de Magnésie, sur le Méandre, avec deux prêtres ( II )
( II ) [ Bassus et Apollonius. Voy. l’épître aux Magnésiens. ]
et un diacre,
( III ) [ Sotion. Ibid. ]
et Polybe, évêque de Tralles.
Afin de témoigner sa reconnaissance envers ces trois Églises, Ignace leur écrivit, par leurs députés, des lettres dans lesquelles se révèle l’esprit primitif et véritable du Christianisme, c’est-à-dire une vraie foi en Jésus-Christ, une conviction entière à sa divinité, une humilité profonde, une charité héroïque quand il s’agit de la gloire de DIEU ou du salut de nos frères, et un dévoûment sans limites à l’Église de Jésus-Christ.
« Je ne prétends pas vous ordonner comme si j’étais quelque chose, disait-il dans sa lettre aux Éphésiens ... Je ne fais que commencer à être disciple ... Vous êtes heureux d’être unis à votre évêque, comme l’Église à Jésus-Christ et Jésus-Christ au Père ... Tous ceux que le père de famille envoie pour le gouvernement de sa maison, nous devons les recevoir comme celui qui les envoie. Aussi devons-nous regarder l’évêque comme le Seigneur lui-même ... J’ai su qu’il a passé chez vous des gens qui tiennent une mauvaise doctrine et que vous avez bouché l’oreille à leurs discours ... Je suis ravi de ce que, dans l’espérance d’une meilleure vie, vous n’aimez que DIEU seul ... Priez sans cesse pour les autres hommes, afin qu’ils se convertissent et qu’ils puissent jouir de DIEU. Donnez-leur le moyen de s’instruire, du moins par vos œuvres. Opposez à leurs emportements votre douceur, à leurs paroles hautaines votre humilité, à leurs injures vos prières, à leurs erreurs votre fermeté dans la foi, à leur férocité votre humanité. Gardons-nous de les imiter, mais soyons leurs frères par la charité ... Cherchons, au contraire, à aimer et à imiter Jésus-Christ. Que ce soit à qui souffrira le plus d’injustices, de pertes et de mépris pour lui. C’est pour lui que je porte mes chaînes, ces perles spirituelles. »
« Il est nécessaire, dit-il aux Tralliens, de ne rien faire sans l’évêque, et d’être soumis aux prêtres eux-mêmes comme aux apôtres ... Gardez-vous du venin des hérétiques, et restez inviolablement attachés à l’Église. »
Cette recommandation revient encore dans les épîtres aux Philadelphiens, aux Smyrniens et à saint Polycarpe. ( I )
[ Voy. la partie de cette épître qui s’adresse à toute l’église de Smyrne. ]  
Il est consolant de voir la constitution de l’Église si clairement marquée, et son unité si fortement recommandée dès les premiers jours de son existence et dès ses premiers combats.
Ignace n’a encore parlé, il est vrai, que des évêques et des prêtres ; mais la suprématie de l’Église mère est expressément reconnue par lui dans son épître aux Romains, la plus célèbre de toutes.
On sait que cette lettre fut écrite de Smyrne et envoyée par des Éphésiens qui allaient directement à Rome et devaient y arriver avant Ignace.
Son but était de supplier les fidèles romains de ne rien faire pour empêcher son martyre.
« Je crains que votre charité ne me nuise,  leur disait-il ... , Je ne veux pas avoir pour vous une complaisance humaine ; mon unique désir est de plaire à DIEU ... Je n’aurai jamais une si belle occasion d’arriver à Lui ; et vous, si vous demeurez en repos, jamais vous n’aurez l’honneur d’une œuvre meilleure ... Vous ne sauriez me procurer un plus grand bien, que d’être immolé à DIEU tandis que l’autel est prêt ... J’écris aux Églises et leur mande, à toutes, que je meurs volontairement pour DIEU, si vous ne m’en empêchez. Je vous en conjure, ne m’aimez pas à contre temps. Souffrez que je sois la pâture des bêtes qui me feront jouir de DIEU ... Flattez-les afin qu’elles soient mon tombeau, et qu’elles ne laissent rien de mon corps, de peur qu’après ma mort, je ne sois à charge de quelqu’un. Je serai un vrai disciple de Jésus-Christ quand le monde ne verra pas mon corps ... J’apprends, dès à présent, dans mes chaînes, à ne rien désirer de temporel ou de vain.
Depuis la Syrie je combats contre les bêtes, par terre et par mer, le jour et la nuit, lié, que je suis, avec dix léopards, qui se montrent d’autant plus féroces qu’on leur fait plus de bien ; leurs mauvais traitements m’instruisent, et je ne me crois pas justifié pour cela. DIEU veuille que je jouisse des bêtes qui me sont préparées. Je souhaite de les trouver bien prêtes. Je les flatterai afin qu’elles me dévorent promptement, et qu’il ne m’arrive pas, comme à quelques-uns qu’elles n’ont osé toucher. Si elles ne voulaient pas, je les forcerais. Pardonnez-moi ; je fais ce qui m’est utile. Je commence maintenant à être disciple de Jésus-Christ. Aucune créature, visible ou invisible ne m’empêchera  d’arriver à lui. Le feu, la croix, les bêtes féroces, le brisement de mes os, le déchirement de mes membres, le broyement de tout mon corps, en un mot, les tourments les plus cruels peuvent m’assaillir, pourvu que je jouisse de Jésus-Christ. Les plaisirs du siècle et les royaumes de ce monde ne me serviraient de rien. Il vaut mieux que je meure pour Jésus-Christ, que de régner sur toute la terre. »
Toutes ces épîtres, au rapport d’Eusèbe et de saint Jérôme ( I ),
( I ) [ Eus. III, Hist., c. 36. S. Jérôme. de Scriptor., eccles. Ign. ]
étaient connues de toute l’Église primitive, et on les lisait publiquement dans les églises d’Asie.
Enfin Ignace arrive à Rome par Troade, Naples, Philippi, la Macédonie, Duras, la mer de Toscane et le Tibre.
Les frères, en étant avertis, se précipitent à sa rencontre, pleins de crainte et de joie.
Ils se réjouissent de l’honneur d’avoir Ignace avec eux ; mais ils savent qu’on le mène à la mort.
Quelques-uns s’efforcent d’apaiser le fanatisme barbare du peuple païen, mais Ignace leur impose silence et les conjure, plus vivement encore que dans sa lettre, d’avoir pour lui une vraie charité et de ne pas lui envier le bonheur d’aller à DIEU.
Il se met à genoux, prie pour les Églises, exhorte tous les frères à l’union ; puis on le conduit en toute hâte à l’amphithéâtre.
C’était la fête des Sigillaria, le 13e des calendes de janvier, qui correspondait au 20 décembre ; il fallait par conséquent des réjouissances publiques et jeter quelques chrétiens aux lions.
Le peuple s’était rendu en foule, et les bêtes furent si cruelles que le saint martyr fut aussitôt dévoré. Il ne resta de son corps que les plus gros ossements.
Le peu que les lions dédaignèrent fut recueilli avec soin et reporté à Antioche comme un trésor inestimable.
Partout sur le passage de ces précieuses reliques, les fidèles s’empressèrent de leur rendre des honneurs et des hommages.
À Antioche on les mit avec respect dans une châsse et on les ensevelit dans le cimetière qui était près de la porte de Daphné.
De telles scènes étaient de nature à produire un effet diamétralement contraire à celui que poursuivaient Trajan et ses proconsuls.
Aussi, Pline le Jeune, qui avait déjà obtenu quelque adoucissement par une première lettre en faveur des chrétiens ( II ),

( II )  Voy. cette première lettre dans Boll. et dans  tous les historiens de l’Église.
crut devoir écrire de nouveau.
Il expose cette fois à l’empereur les progrès chaque jour croissants de la secte, malgré les mauvais traitements qu’elle subit, le courage héroïque de ses martyrs, et il conclut en demandant des instructions nouvelles en présence de ces nouvelles circonstances.
Trajan accueille favorablement ces observations ; il défend qu’on mette désormais à mort les chrétiens, et se contente  de les exclure des charges et des dignités publiques.
Ces deux monuments signalent une ère de paix pour les chrétiens d’Orient ; on les retrouve dans les Bollandistes au 1er février.

PRATIQUES. — Souvenons-nous que nous sommes les enfants des Saints, les héritiers de leur foi, destinés comme eux à une gloire immortelle dont le prix a été rien de moins que le sang de Jésus-Christ. Le privilège du martyre est rare de nos jours. Soyons apôtres de la vérité par nos paroles, nos écrits et nos exemples, puisqu’il ne nous est pas donné d’en être les martyrs par le sacrifice de notre vie et par l’effusion de notre sang.  

PRIÈRE. — Seigneur, répandez sur nous un peu de ce feu sacré qui inspira à vos martyrs tant d’héroïsme ! Nous vous le demandons par Notre Seigneur Jésus-Christ, votre divin Fils, qui vit et règne avec vous dans les siècles des siècles.
A.I.

- 1 février - PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.


– 1 février – PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.

« Saint Ange du jour, 

Saint GEBURAH, IV ( Domination ) Ange de la justice,

donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.

Mais demandez aussi aux autres anges qu’ils implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.

Par Jésus-Christ, notre Seigneur.

Ainsi soit-il »

Monday, 28 January 2013

- 31 janvier - SAINT PIERRE NOLASQUE, CONFESSEUR ( XIIe ET XIIIe SIÈCLE ).


- 31 janvier –
SAINT PIERRE NOLASQUE, CONFESSEUR (  XIIe ET XIIIe SIÈCLE ).

Saint Pierre Nolasque naquit en 1149, d’une des premières familles du Languedoc, dans les environs de Carcassonne.
On rapporte qu’il était encore au berceau, lorsqu’un essaim d’abeilles vint l’assaillir, et que, loin de  lui faire aucun mal, il déposa son miel dans sa main droite.
Plus tard on regarda ce fait comme un présage de la douceur et de la charité qui firent le principal caractère de sa vie.
À la fleur de sa jeunesse, il eut la douleur de perdre ses pieux parents.
Les Albigeois

[ On réunit sous ce nom, au XIIe siècle, tous les hérétiques du midi de la France, qui étaient la plupart imbus des erreurs des Manichéens. Manès ou Manichée, fondateur de ces derniers, pour expliquer le mélange du bien et du mal, avait attribué la création à deux principes, l’un essentiellement bon, l’autre essentiellement mauvais. Il avait rejeté l’Ancien Testament, regardé Jésus-Christ comme un prophète seulement, et s’était donné lui-même comme le divin Paraclet annoncé par Jésus-Christ. ]

infestaient alors le Languedoc et la Provence. Ils occupaient surtout Alby, d’où ils prirent leur nom, Béziers, Carcassonne, Toulouse, Montauban, Avignon.
Une croisade fut prêchée contre ces hérétiques par Innocent III et dirigée par Pierre Castelnau et Simon de Montfort.
Notre saint suivit ce dernier dans cette expédition, qui avait pour but la conservation de l’intégrité de la foi, et pour résultat nécessaire, celle de la civilisation chrétienne dans les provinces méridionales.
Après la victoire remportée par Simon à Muret, contre Pierre II d’Aragon, qui fut tué dans la bataille ( 1213 ), Pierre Nolasque fut chargé de l’éducation du fils de ce prince, alors prisonnier.
Il s’appliqua à l’élever dans les principes et l’amour de la vraie foi.
Cependant son jeune et royal élève ayant été remis en possession de ses États ( 1215 ), il n’hésita pas à le suivre.
Il vendit son ample patrimoine et traversa les Pyrénées.
À peine arrivé en Espagne, il s’empressa d’accomplir le vœu qu’il avait fait depuis longtemps d’aller en pèlerinage à la Vierge du mont Serrat.
Il épuisa ensuite toute sa fortune à racheter les captifs, et quand il n’eut plus rien, il eût voulu se vendre lui-même, disait-il, pour délivrer ses frères des mains des infidèles.
Une nuit, il cherchait en la présence de DIEU les moyens d’arriver à cette pieuse fin ; tout à coup la sainte Vierge lui apparut et lui déclara que son fils et elle agréeraient l’institution d’un ordre de religieux spécialement destinés à l’œuvre qui le préoccupait.
Elle apparut aussi en même temps à saint Raymond de Pennafort et à Jacques Ier, roi d’Aragon et leur tint le même langage.
De là l’origine de l’ordre de la Merci ( 1123 ).
Aux trois vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance, Pierre Noslaque en ajouta un quatrième pour ses religieux, celui de se livrer eux-mêmes aux infidèles, s’il le fallait, pour racheter des chrétiens.
Il en racheta, pour sa part, plus de quatre cents dans le royaume de Valence, visita la côte d’Afrique dans le même but, et fut invité par saint Louis à le suivre en Palestine ; mais usé déjà par ses travaux et ses fatigues incessantes, il se vit obligé de refuser cette offre honorable.
Bientôt, ses infirmités augmentant chaque jour, DIEU lui fit la grâce de l’avertir de sa fin prochaine.
Il réunit ses religieux, reçoit en leur présence les sacrements de la sainte Église, les exhorte à persévérer dans leur vocation et à se dévouer toujours pour les chrétiens captifs, se met à réciter le psaume Confitebor tibi, Domine, in toto corde meo,  et il expire en prononçant ce verset : Redemptionem misit Dominus populo suo.
« le Seigneur a envoyé la rédemption à son peuple. »
Sa mort arrive dans la nuit de la veille de Noël, en 1256..

PRATIQUES. — Tous les chrétiens sont nos frères ; où est notre charité pour eux ? Nous occupons-nous de leurs souffrances ? Songeons-nous à secourir leurs maux physiques et spirituels ? La charité est ingénieuse ; mais nous inspirons-nous de son esprit pour trouver les moyens de leur venir en aide ?

PRIÈRE. — Ô DIEU, qui avez enrichi votre Église d’un ordre spécialement destiné à se dévouer pour les chrétiens captifs, accordez-nous par l’intercession de son saint fondateur la grâce d’être délivrés de la captivité du péché, et de jouir de la sainte liberté de vos enfants.
A.I.