Monday 3 June 2013

3 juin, SAINTE CLOTILDE, REINE DE FRANCE ( VIe SIÈCLE ).


3 juin,
SAINTE CLOTILDE, REINE DE FRANCE ( VIe SIÈCLE ).

Clotilde était fille de Chilpéric et nièce de Gonde baud, roi des Bourguignons. Elle était encore fort jeune lorsqu’elle perdit son père, sa mère et deux de ses frères, par la cruauté de cet oncle, qui les fit mourir. Il ne l’épargna, avec une sœur aînée qu’elle avait,  que parce qu’elles ne pouvaient être redoutables. Il mit l’aînée dans un monastère, et il retint auprès de lui Clotilde, qui, quoique dans une cour arienne, eut le bonheur d’être élevée dans la religion catholique.
Sa douceur, sa piété, son esprit et sa beauté la rendirent bientôt l’objet de l’estime universelle.
Clovis, roi de France, la demanda en mariage, et l’ayant obtenue, il alla la recevoir à Soissons, où il l’épousa, l’an 493.
Clotilde se voyant aimée de ce prince, qui était encore païen, crut qu’elle devait tâcher d’accomplir ce que dit saint Paul : que la femme fidèle sanctifie le mari infidèle. Elle ne fut pas longtemps sans lui parler de religion. Le roi prenait plaisir à l’entendre, parce qu’il l’aimait et qu’elle parlait avec une douceur charmante.
Clotilde, qui savait que l’homme ne peut prévenir les moments du Seigneur, et que cependant la prière obtient tout de lui, attendait patiemment  et avec confiance que DIEU ezauçât ses désirs.  Ce moment si désiré arriva enfin. Les Allemands s’étant répandus du côté de Cologne dans le dessein de fondre sur la France, Clovis résolut de marcher contre eux. En partant, la reine lui dit : « Seigneur, vous allez combattre, songez à vaincre ; et pour cet effet invoquez le DIEU des chrétiens, c’est le seul maître de l’univers ; il s’appelle le DIEU des armées ; si vous le priez avec foi, rien ne pourra vous résister ; et lors même que vos ennemis seraient cent fois plus nombreux que vos soldats, vous remporterez la victoire. »
En effet, le prince, dans le fort de la mêlée, eut  recours au Tout-Puissant, qui lui donna la victoire ; et, au retour de cette expédition, il embrassa la religion de Jésus-Christ.
Après la mort de son mari, Clotilde, dégoûtée du monde et pleine du regret de ses fautes, ne pensa qu’à les expier par la pénitence.  Elle se retira à Tours, où elle passa sa vie dans la prière et la pratique de toutes sortes de vertus.
Elle fit voir, par sa profonde humilité, qu’elle ne pensait plus qu’elle avait été reine et que ses enfants étaient sur le trône.
Enfin, devenue infirme et fort âgée, un jour qu’elle faisait sa prière sur le tombeau de saint Martin, elle se releva avec une joie extraordinaire et dit à tous ceux qui se trouvèrent auprès d’elle : « Mes prières sont exaucées, je mourrai dans trente jours. »
Elle appela auprès d’elle ses deux enfants, Childebert, roi de Paris, et Clotaire, roi de Soissons, et mêlant dans ses avis la tendresse et l’autorité d’une mère, elle les exhorta à honorer DIEU et à garder ses commandements, à défendre l’Église et à soulager les pauvres, enfin, à vivre en paix et en union.
Sa santé s’affaiblit de jour en jour ; elle ne cessait de répéter des versets des psaumes. Sentant qu’elle allait mourir, elle commanda à ses gens de distribuer aux pauvres tout ce qui lui restait de biens ; mais il lui en restait peu, car elle avait pris le soin, pendant qu’elle était en santé, d’envoyer ses richesses au ciel par les mains des malheureux.
Elle reçut les derniers sacrements le trentième jour de sa maladie, et, après avoir fait publiquement sa profession de foi, elle rendit son âme à DIEU, le 3 juin 545.
PRATIQUES. — 1, C’est un des principaux devoirs des personnes mariées, que de s’exciter mutuellement à mener une vie chrétienne. Peu y pensent, peu seront sauvées.
2. Aucune faute ne peut être impunie. Il faut satisfaire à la justice de DIEU, en cette vie ou en l’autre ; ainsi, loin de nous attrister des afflictions, regardons-les comme des moyens par lesquels DIEU veut nous sauver en nous châtiant.
3. Que nos fautes ne nous découragent pas ; mais qu’en nous humiliant, elles servent à ranimer notre zèle pour la pénitence et notre fidélité à remplir nos devoirs.
PRIÈRE. — Seigneur, vos miséricordes sont encore plus grandes que nos fautes, si nous les effaçons par les larmes d’un cœur contrit.  Mettez votre charité dans notre cœur, parce que la charité obtient tout.
A.I.

No comments:

Post a Comment