Monday, 3 June 2013

2 juin. SAINT POTHIN, ÉVÊQUE ET MARTYR ( IIe SIÈCLE ) :


2 juin.
SAINT POTHIN, ÉVÊQUE ET MARTYR ( IIe SIÈCLE ) :
L’empereur Marc-Aurèle, combattant contre les Quades et plusieurs autres peuples de Germanie, vit son armée près de périr de soif ; mais les soldats chrétiens qui étaient dans ses troupes s’étant mis en prière, il tomba une pluie abondante qui les désaltéra eux et leurs chevaux, pendant qu’une grêle horrible, mêlée de foudres, tombait sur les ennemis et les accablait, sans nuire aux Romains.
Marc-Aurèle, touché de ce miracle, défendit en l’an 175, sous peine de la vie, de rechercher les chrétiens à cause de leur religion ; mais trois ans après la persécution se ralluma en plusieurs villes avec plus de fureur qu’auparavant, moins par l’autorité du prince et des magistrats, que par des émotions populaires.
La fureur de ces idolâtres contre les chrétiens alla si loin, que ces derniers n’osaient presque plus se montrer.
C’est ce qui arriva surtout à Lyon, à Vienne et aux environs. On chassait les chrétiens des bains et des marchés ; on voulait les exclure du commerce et de la société civile : partout on les accablait d’outrages, de mauvais traitements et d’injustices ; jamais le troupeau de Jésus-Christ ne s’était trouvé exposé à une si violente tempête.
L’Église de Lyon avait alors pour évêque le bienheureux Pothin, agé de plus de quatre-vingt-dix ans ; ainsi il pouvait avoir été disciple de saint Jean, puisqu’il avait quinze ans quand cet apôtre mourut, et qu’il demeurait alors en Asie.
Pothin, outre son grand âge, était si faible de corps, qu’à peine il pouvait respirer ; mais sa faiblesse était soutenue par la grandeur de son courage et son ardeur pour le martyre.
On reconnut bientôt que DIEU ne l’avait conservé jusqu’alors que pour lui en accorder la gloire.
Il tomba entre les mains des persécuteurs , qui le traînèrent par les rues et le firent ensuite porter par des soldats jusqu’au tribunal du gouverneur.
Il parut en présence des magistrats de la ville et d’une foule d’idolâtres, qui, croyant voir en sa personne Jésus-Christ même, ne pouvaient contenir la rage et la fureur dont ils étaient animés.
Rien ne fut capable d’effrayer Pothin : quoique cassé de vieillesse et épuisé par les maladies, il fit connaître combien il avait l’âme élevée au dessus des misères et des afflictions terrestres. Quand il eut hautement rendu témoignage à Jésus-Christ, le gouverneur lui demanda quel était le DIEU des chrétiens : Quand vous en serez digne, répondit Pothin,  vous le connaîtrez. Aussitôt on le tira de tous côtés avec violence, et on lui donna mille coups.
Ceux qui étaient près du saint vieillard le frappaient des pieds et des mains, ceux qui en étaient plus éloignés lui jetaient tout ce qu’ils pouvaient rencontrer, et tous auraient cru commettre une grande impiété, s’ils eussent manqué à insulter l’ennemi de leurs dieux.
Ce saint évêque n’ayant presque plus de vie, fut jeté dans la prison, où il expira deux jours après.
PRATIQUES. — Quelque faible que nous soyons, nous pouvons tout avec Jésus-Christ ; ne craignons donc ni les austérités de la pénitence, ni la dureté des persécutions : Jésus-Christ a vaincu le monde.
PRIÈRE. — Si vous ne nous soutenez, Seigneur, nous tomberons à chaque pas ; mais avec le secours de votre grâce, nous surmonterons tous les obstacles qui se trouvent dans le chemin qui conduit à vous.
A.I.



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