Thursday 20 June 2013

14 juin. SAINT BASILE LE GRAND, ARCHEVÊQUE DE CÉSARÉE ( IVe SIÈCLE ).


14 juin.
SAINT BASILE LE GRAND,
ARCHEVÊQUE DE CÉSARÉE ( IVe SIÈCLE ).

Saint Basile naquit en l’an 329, à Césarée, en Cappadoce. Il eut pour père Saint Basile l’Ancien et pour mère sainte Emmélie. Sainte Madrine, son aïeule, avait été persécutée pour la foi: ce fut cette femme forte qui inspira au jeune Basile les premiers principes de la piété. Après des études élémentaires brillamment faites à Césarée, il fut envoyé à Constantinople où il eut pour maître d’éloquence le célèbre Libanius. Il alla ensuite à Athènes, dans le dessein d’y acquérir de nouvelles connaissances. C’est dans cette ville qu’il se lia intimement avec saint Grégoire de Nazianze.
« Nous ne connaissions que deux rues de la ville, dit ce dernier en parlant du temps où ils étudiaient ensemble; l’une conduisait à l’église et aux ministres sacrés qui y célébraient les divins mystères; l’autre menait aux écoles publiques et chez ceux qui nous enseignaient les sciences.  Nous laissions aux autres les rues par lesquelles on allait aux théâtres, aux spectacles et aux divertissements profanes. Notre sanctification faisait notre grande affaire. »
Saint Basile se rendit si habile dans la connaissance des différentes parties de la littérature, qu’on voulut le retenir à Athènes; mais il refusa et revint à Césarée, où il ouvrit une école de rhétorique qui eut le plus grand succès. La crainte de tomber dans la vaine gloire le porta à renoncer au monde et à embrasser la vie monastique. Il visita les plus célèbres solitaires de la Mésopotamie, de la Syrie et de la Thébaïde, et revint ensuite fonder dans le Pont des monastères d’hommes et de femmes, auxquels il donna une règle admirable et dont il fut le modèle par sa ferveur dans la pratique de toutes les vertus. Saint Basile fut élevé ensuite au sacerdoce, malgré sa résistance, et quelque temps après, appelé au siège archiépiscopal de Césarée ( 370 ).
Cette nouvelle dignité fit briller plus que jamais les vertus de Basile; son zèle pour la foi le poussa à combattre les Ariens, à confirmer son troupeau dans la doctrine de l’Église, et à le maintenir dans la piété et dans la pratique des devoirs du christianisme.
Cependant, l’empereur Valens protégeait les Ariens; il voulut gagner Basile au parti de ces hérétiques, et pour cet effet il lui envoya Modeste, préfet du prétoire qui arriva à Césarée, le fit comparaître
 ( Ici, six lignes illisibles )
... Quant à l’exil, il ne vous sera pas facile de m’y condamner, c’est le ciel et non la terre, que je regarde comme ma patrie. Je crains peu les tourments; mon corps est si faible, qu’il ne pourra longtemps les soutenir; le premier coup terminera ma vie et mes peines. Je crains encore moins la mort, elle sera pour moi une faveur, et me réunira plus tôt à mon Créateur, pour qui seul je vis. »
Modeste, surpris, s’écria que jamais personne ne lui avait parlé avec tant de hardiesse.
« C’est sans doute la première fois que vous avez affaire à un évêque, reprit Basile, car il aurait tenu le même langage, s’il avait eu la même cause à défendre. »
Cette tentative ayant été inutile, on la renouvela deux autres fois sans plus de succès. À la fin, Modeste dit à l’empereur : « Nous sommes vaincus; cet homme est au-dessus des menaces. »
Valens laissa donc Basile tranquille pour quelque temps, mais obsédé par les Ariens, il donna ordre d’exiler l’archevêque. DIEU prit visiblement en main la cause de son serviteur. La nuit même du jour où l’ordre d’exil avait été expédié, Valentinien-Galate, fils de Valens, tomba dangereusement malade. Valens, atterré, envoya chercher Basile, qui se préparait à quitter la ville. Dès son arrivée, le prince se trouva mieux, et le saint prélat dit que l’enfant ne mourrait point, pourvu qu’on s’engageât à le faire élever dans les maximes de l’Église catholique.
La condition acceptée, Basile se mit en prières et l’enfant fut guéri. Valens ne tint point la parole qu’il avait donnée; il laissa un évêque arien baptiser son fils, qui bientôt retomba malade et mourut. Valens condamna une seconde fois Basile à l’exil; mais quand il fallut en signer l’ordre, le roseau, dont on se servait alors au lieu de plume, se rompit trois fois dans sa main, et il sentit dans le bras un tremblement extraordinaire. Saisi de frayeur, il déchira le papier, et laissa l’archevêque en paix. Le saint prélat n’en profita que pour s’opposer de nouveau aux desseins des hérétiques.
Bientôt Basile tomba malade; il touchait au moment où ses travaux et ses vertus allaient être couronnés. Il mourut âgé de cinquante-un ans, le 1er janvier 379, en prononçant ces paroles : « Seigneur, je remets mon âme entre vos mains. »
PRATIQUES. — Attachons-nous seulement à un ami vertueux et fidèle.
PRIÈRE. — Donnez-nous, Seigneur, la force de confesser la foi, et de défendre la vérité et votre Église, au péril même de notre vie.
A.I.

  six lignes illisibles : qui arriva à Césarée, le fit comparaître
pressa par des paroles
répondit que celui qui n’a rien est à couvert de la confiscation.  Quant à l’exil etc.

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