14 juin.
SAINT BASILE LE GRAND,
ARCHEVÊQUE DE CÉSARÉE (
IVe SIÈCLE ).
Saint Basile naquit
en l’an 329, à Césarée, en Cappadoce. Il eut pour père Saint Basile l’Ancien et
pour mère sainte Emmélie. Sainte Madrine, son aïeule, avait été persécutée pour
la foi: ce fut cette femme forte qui inspira au jeune Basile les premiers
principes de la piété. Après des études élémentaires brillamment faites à
Césarée, il fut envoyé à Constantinople où il eut pour maître d’éloquence le célèbre
Libanius. Il alla ensuite à Athènes, dans le dessein d’y acquérir de nouvelles
connaissances. C’est dans cette ville qu’il se lia intimement avec saint
Grégoire de Nazianze.
« Nous ne connaissions que deux rues de la
ville, dit ce dernier en parlant du temps où ils étudiaient ensemble; l’une conduisait à l’église et aux
ministres sacrés qui y célébraient les divins mystères; l’autre menait aux
écoles publiques et chez ceux qui nous enseignaient les sciences. Nous laissions aux autres les rues par lesquelles
on allait aux théâtres, aux spectacles et aux divertissements profanes. Notre
sanctification faisait notre grande affaire. »
Saint Basile se
rendit si habile dans la connaissance des différentes parties de la
littérature, qu’on voulut le retenir à Athènes; mais il refusa et revint à
Césarée, où il ouvrit une école de rhétorique qui eut le plus grand succès. La
crainte de tomber dans la vaine gloire le porta à renoncer au monde et à
embrasser la vie monastique. Il visita les plus célèbres solitaires de la
Mésopotamie, de la Syrie et de la Thébaïde, et revint ensuite fonder dans le
Pont des monastères d’hommes et de femmes, auxquels il donna une règle
admirable et dont il fut le modèle par sa ferveur dans la pratique de toutes
les vertus. Saint Basile fut élevé ensuite au sacerdoce, malgré sa résistance,
et quelque temps après, appelé au siège archiépiscopal de Césarée ( 370 ).
Cette nouvelle
dignité fit briller plus que jamais les vertus de Basile; son zèle pour la foi le poussa à
combattre les Ariens, à confirmer son troupeau dans la doctrine
de l’Église, et à le maintenir dans la
piété et dans la pratique des devoirs du christianisme.
Cependant,
l’empereur Valens protégeait les Ariens; il voulut gagner Basile au parti de
ces hérétiques, et pour cet effet il lui envoya Modeste, préfet du prétoire qui
arriva à Césarée, le fit comparaître
( Ici, six lignes
illisibles )
... Quant à l’exil, il ne vous sera pas facile de m’y
condamner, c’est le ciel et non la terre, que je regarde comme ma patrie. Je
crains peu les tourments; mon corps est si faible, qu’il ne pourra longtemps
les soutenir; le premier coup terminera ma vie et mes peines. Je crains encore
moins la mort, elle sera pour moi une
faveur, et me réunira plus tôt à mon
Créateur, pour qui seul je vis. »
Modeste, surpris,
s’écria que jamais personne ne lui avait parlé avec tant de hardiesse.
« C’est sans doute la première fois que vous
avez affaire à un évêque, reprit Basile, car il aurait tenu le même langage,
s’il avait eu la même cause à défendre. »
Cette tentative
ayant été inutile, on la renouvela deux autres fois sans plus de succès. À la fin,
Modeste dit à l’empereur : « Nous
sommes vaincus; cet homme est au-dessus des menaces. »
Valens laissa donc
Basile tranquille pour quelque temps, mais obsédé par les Ariens, il donna
ordre d’exiler l’archevêque. DIEU prit visiblement en main la cause de son
serviteur. La nuit même du jour où l’ordre d’exil avait été expédié,
Valentinien-Galate, fils de Valens, tomba dangereusement malade. Valens, atterré,
envoya chercher Basile, qui se préparait à quitter la ville. Dès son arrivée,
le prince se trouva mieux, et le saint prélat dit que l’enfant ne mourrait
point, pourvu qu’on s’engageât à le faire élever dans les maximes de l’Église
catholique.
La condition
acceptée, Basile se mit en prières et l’enfant fut guéri. Valens ne tint point
la parole qu’il avait donnée; il laissa
un évêque arien baptiser son fils, qui bientôt retomba malade et mourut.
Valens condamna une seconde fois Basile à l’exil; mais quand il fallut en
signer l’ordre, le roseau, dont on se servait alors au lieu de plume, se rompit
trois fois dans sa main, et il sentit dans le bras un tremblement
extraordinaire. Saisi de frayeur, il déchira le papier, et laissa l’archevêque
en paix. Le saint prélat n’en profita que pour s’opposer de nouveau aux desseins
des hérétiques.
Bientôt Basile
tomba malade; il touchait au moment où ses travaux et ses vertus allaient être
couronnés. Il mourut âgé de cinquante-un ans, le 1er janvier 379, en
prononçant ces paroles : « Seigneur,
je remets mon âme entre vos mains. »
PRATIQUES. — Attachons-nous
seulement à un ami vertueux et fidèle.
PRIÈRE. — Donnez-nous,
Seigneur, la force de confesser la foi, et de défendre la vérité et votre
Église, au péril même de notre vie.
A.I.
six lignes illisibles : qui arriva
à Césarée, le fit comparaître
pressa par des
paroles
répondit que celui
qui n’a rien est à couvert de la confiscation.
Quant à l’exil etc.
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