Thursday 20 June 2013

13 juin – SAINT ANTOINE DE PADOUE, FRANCISCAIN ( XIIIe SIÈCLE ).


13 juin –
SAINT ANTOINE DE PADOUE, FRANCISCAIN ( XIIIe SIÈCLE ).
Saint Antoine de Padoue, ainsi nommé du lieu où se gardent ses reliques, naquit, en 1195, à Lisbonne, d’une famille aussi recommandable par la vertu que par la naissance, et reçut au baptême le nom de Ferdinand. Il fut placé, encore jeune, dans la communauté des chanoines de Lisbonne; il y fut élevé dans la science et la piété. Convaincu de bonne heure que tout n’est que vanité sur la terre, il se retira, à l’âge de quinze ans, chez les chanoines réguliers de saint Augustin, qui bientôt l’envoyèrent à leur couvent de Sainte-Croix, à Coïmbre.
Le serviteur de DIEU étonna ses frères par l’austérité de sa vie et par son amour pour la retraite, la prière et la mortification. Il continua ses études, auxquelles il joignit la lecture des livres saints et des Pères de l’Église. Il fit des progrès très-rapides, acquit une connaissance profonde de la théologie, et se forma à ce genre d’éloquence nerveuse et persuasive qui, dans la suite, fut si utile à l’Église.
Il y avait près de huit ans que Ferdinand était à Coïmbre, quand don Pedro, infant de Portugal, apporta de Maroc les reliques de cinq Franciscains martyrisés pour la foi. La vue de ces reliques fit sur lui une vive impression; il sentit dans son cœur un ardent désir de verser son sang pour Jésus-Christ, et il résolut d’entrer dans l’ordre de Saint-François.
Ayant obtenu le consentement de son prieur, il entra dans un petit couvent que les Franciscains avaient près de Coïmbre, y prit l’habit en 1221, et reçut le nom d’Antoine.
Ayant passé quelque temps dans la solitude, dans l’oraison et la pratique de la pénitence, il pria ses supérieurs de lui permettre d’aller prêcher l’Évangile aux Maures d’Afrique; à peine fut-il arrivé au lieu de sa mission, que DIEU, satisfait du sacrifice de son cœur, le visita par une maladie qui l’obligea de retourner en Espagne pour rétablir sa santé. Mais le vaisseau qui le portait eut vent contraire, fut jeté sur les côtes de Sicile et aborda à Messine.
Apprenant que saint François tenait un chapitre général à Assise, Antoine, malgré son état de faiblesse, fut pris d’un si vif désir de voir le fondateur de son ordre, qu’il se mit en route pour cette ville. Saint François le reçut avec bonté et approuva son désir de rester en Italie.
Antoine fut d’abord employé aux plus bas offices; il voulait vivre obscur et cachait avec soin les riches connaissances de son esprit; mais un jour, ayant reçu ordre de parler et de communiquer à ses frères assemblés ce que lui suggérait le Saint-Esprit, il prêcha avec tant d’éloquence, de force et d’onction, que tous les auditeurs en furent frappés d’étonnement. Il avait alors vingt-six ans.
Saint François, informé de la découverte du trésor caché dans son ordre, envoya Antoine à Verceil étudier la théologie, et peu après il lui ordonna de l’enseigner, ce qu’Antoine fit avec beaucoup d’applaudissements à Bologne, à Toulouse, à Montpellier, à Padoue. Malgré ses occupations, il trouvait encore le temps de faire au peuple des instructions fréquentes; enfin, se croyant appelé à travailler à la conversion des âmes et à déclarer au vice une guerre irréconciliable, il résolut de se consacrer à l’œuvre des missions.
Doué de grands talents, d’une mémoire heureuse, d’une voix forte, claire et agréable, sachant s’insinuer dans l’âme des auditeurs, très-versé dans la connaissance des Écritures, il parlait avec un zèle et une onction auxquels on ne pouvait résister. Brûlant d’un ardent désir de voir Jésus-Christ régner sur tous les cœurs, il combattit avec succès les vices et les erreurs contraires à la foi.
Il prêcha en France, en Italie et en Espagne, et partout il se faisait un changement général; partout les hérétiques et les pécheurs de toute espèce se convertissaient sincèrement et venaient lui demander des
avis particuliers pour régler leur vie sur les maximes de l’Évangile.
Antoine fut élevé aux premières charges de son ordre, et il les remplit avec autant de zèle que de capacité. Il eut une attention extrême à faire observer fidèlement la règle dans les différentes maisons dont la conduite lui avait été confiée. Ce fut principalement à lui que l’on dut la conservation de l’ordre des Franciscains, qui étant encore, pour ainsi dire, dans son enfance, se trouva menacé de perdre l’esprit de son saint fondateur.
Antoine alla à Rome et s’adressa au pape Grégoire IX, qui loua son zèle et mit fin aux abus qui s’étaient introduits dans l’ordre.
Le saint religieux se retira sur le mont Alverne; de là il se rendit à Padoue, et prêcha le carême dans cette ville avec beaucoup de fruit et de succès.
Cette station acheva de ruiner la santé d’Antoine, depuis longtemps épuisé de fatigues et d’austérités; il sentit ses forces considérablement affaiblies et se retira dans un lieu solitaire pour s’occuper de la vie céleste, à laquelle il espérait parvenir bientôt. Il s’endormit tranquillement dans le Seigneur, en récitant une hymne en l’honneur de la sainte Vierge, le 13 juin 1231. Il était âgé de trente-six ans et en avait passé dix dans l’ordre de Saint-François.
PRATIQUES. — Saint Antoine de Padoue ne serait jamais parvenu à un si haut degré de perfection, s’il n’eût fidèlement correspondu aux grâces qu’il recevait; s’il n’eût appris à mourir à lui-même. Imitons-le, évitons avec soin l’orgueil qui rend abominable aux yeux de DIEU.
PRIÈRE. — Seigneur, qui résistez aux superbes et donnez votre grâce aux humbles, accordez-nous d’être comme vous doux et humbles de cœur.
A.I.

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