Thursday 20 June 2013

17 juin – LE BIENHEUREUX PAULO D’AREZZO, CARDINAL, ARCHEVÊQUE DE NAPLES ( XVIe SIÈCLE ).


17 juin –
LE BIENHEUREUX PAULO D’AREZZO, CARDINAL, ARCHEVÊQUE DE NAPLES ( XVIe SIÈCLE ).

Le bienheureux Paul d’Arezzo, issu d’une famille noble et ancienne, naquit en 1511, à Itri, petite ville du royaume de Naples, au diocèse de Gaëte. Il annonça dès son enfance qu’il serait un jour un grand serviteur de DIEU. Ses premières études achevées, il s’appliqua au droit, et fut reçu docteur en cette faculté dans l’université de Bologne. Il exerça près de dix ans la charge d’avocat à Naples, où son désintéressement et son intégrité le firent universellement respecter; il résida ensuite dans cette ville en qualité de conseiller royal, mais il renonça bientôt aux espérances qu’il avait de s’avancer dans le monde, entra chez les Théatins, y fit son noviciat avec saint André Avellin, et prononça ses vœux entre les mains de son supérieur, le bienheureux Marinon, le 2 février 1558. À peine eut-il été ordonné prêtre, qu’il se livra avec zèle aux fonctions du saint ministère. Ses vertus éminentes le firent choisir pour supérieur de la maison de Saint-Paul de Naples. Sa conduite prouva qu’il avait toutes les qualités nécessaires pour le gouvernement. Saint Charles Borromée le chargea, au nom du pape, d’une mission importante en Espagne; le bienheureux Paul s’en acquitta avec succès, et obtint qu’il ne serait porté aucune atteinte aux libertés et aux privilèges de la ville de Naples. En revenant, il passa par Rome et eut une audience de Pie IV. De retour à Naples, il fut élu président du chapitre de sa congrégation, et nommé ensuite supérieur à Rome. Pie V, qui occupait alors le Saint-Siège, le consulta sur des affaires importantes.
Ce pape, qui s’appliquait à donner à l’Église des pasteurs zélés, nomma notre bienheureux à l’évêché de Plaisance, et lui ordonna d’accepter. Paul partit pour son diocèse, immédiatement après son sacre. Il eut la douleur de voir qu’on n’y approchait plus des sacrements, qu’on y  négligeait les pratiques de piété, et que la corruption s’était introduite jusque dans le sanctuaire. Pour remédier à ces abus, il employa tous les moyens que peut suggérer un zèle éclairé; mais parmi ces moyens, il n’y en eut pas de plus efficace que son exemple. Sa ferveur, sa modestie, son affabilité, sa douceur, son amour pour la simplicité, la rigueur et la continuité de sa pénitence, ses aumônes, lui méritèrent la vénération et la confiance de tous ses diocésains ( 1 ).
( 1 ) Il fit à Plaisance divers établissements; il y fonda entre autres, une maison pour les clercs réguliers de son ordre, une pour les orphelins, et une troisième pour les filles ou femmes pénitentes. Il tint deux synodes, où il publia des règlements qui seront un monument éternel de son zèle pour la discipline ecclésiastique.
Pie V nomma le bienheureux Paul cardinal, et Grégoire XIII le transféra du siège de Plaisance à celui de Naples, malgré tout ce qu’il put alléguer contre cette translation. Il fut reçu dans cette dernière ville avec les plus grandes démonstrations de joie. Il travailla, comme il avait fait à Plaisance, à la réforme des abus qui avaient pu se glisser dans son nouveau diocèse. La conversion des juifs, des hérétiques et des esclaves mahométans devint un des principaux objets de sa sollicitude.
Cependant sa santé s’affaiblissait de jour en jour, et une toux continuelle le faisait beaucoup souffrir. Sur ces entrefaites, il fit une chute et se cassa l’os du fémur; la fièvre vint ajouter à ses douleurs, et son état devint bientôt dangereux. Il se soumit à la volonté de DIEU avec une parfaite résignation, reçut les derniers Sacrements, et se prépara avec un redoublement de ferveur au passage de l’éternité. Il mourut le 17 juin 1578, à l’âge d’environ soixante-sept ans, et fut béatifié le 13 mai 1772.
PRATIQUES. — Aimons l’Église, obéissons à ses commandements ; prions pour nos légitimes pasteurs.
PRIÈRE. — Ô Jésus, doux Sauveur de nos âmes, donnez-nous la foi, l’espérance et la charité ; faites-nous croître en vertus, et faites que nous n’aimions jamais que vous. Ainsi soit-il.
A.I.


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