MESSE:
EXPLICATION DU SAINT
SACRIFICE DE LA MESSE
CHAPITRE I.
DE L’ESSENCE DU SAINT
SACRIFICE DE LA MESSE
§ 2. Origine
du sacrifice. ( suite )
Si nous remontons à
l’origine du sacrifice du nouveau Testament, nous devons considérer ceci :
Au commencement,
lorsque la chute d’un seul homme avait entraîné l’humanité entière à sa perte
éternelle, DIEU se laissa toucher et décréta de réparer les funestes suites du
péché. Cette réparation devait s’accomplir, non seulement au plus grand profit
de l’homme déchu, mais même à sa gloire ; un sacrifice d’un prix infini
serait offert à DIEU au nom de la pauvre humanité, DIEU le tiendrait pour
agréable et rendrait ses bonnes grâces à ses malheureuses créatures. Mais tous
les hommes, sans exception, ayant péché en Adam, il ne se trouva personne qui
pût offrir un tel sacrifice. Alors l’amour éternel a inventé le mystère
adorable de la Rédemption, qui jeta dans l’étonnement les séraphins même. Le
Fils unique de DIEU se fera homme et, devenu notre frère, il prendra sur lui le
poids de nos péchés. Prêtre selon l’ordre de Melchisédech, il offrira à son Père
céleste pour nous tous un sacrifice expiatoire et méritoire. DIEU et homme tout
ensemble, son sacrifice sera d’un prix infini.
Mais quel sera ce
sacrifice seul capable d’apaiser la colère de DIEU ? Ce sera le sacrifice
de la vie humaine du Fils de DIEU.
Quand ce plan fut
arrêté dans le divin conseil, le Fils de DIEU commença à être prêtre : il
prit sur lui le poids de nos péchés et promit de s’offrir en holocauste.
Depuis, il offrit à son Père, pour la Rédemption des hommes, le sacrifice de l’obéissance,
préparatoire au sacrifice sublime qu’il allait offrir et instituer à la fin de
sa vie. DIEU le Père l’eut si agréable qu’il oublia sa colère contre les hommes
pécheurs et leur rendit d’avance son amour.
Tous les bienfaits
de DIEU envers l’humanité déchue lui étaient donc accordés en vue du sacrifice
de Jésus-Christ. Malgré cela, DIEU exigea de la part des hommes, un gage de la
satisfaction due.
Ce gage était les
holocaustes de l’ancien Testament.
En eux-mêmes, ces
sacrifices sanglants ne pouvaient être agréables à DIEU ; ils le furent,
en tant qu’ils étaient l’image du sacrifice que son Fils unique comptait
instituer sur la Croix.
L’agréable odeur
dont parle Moïse se dégageait de ces holocaustes, parce qu’ils figuraient l’Agneau
divin qui allait monter sur l’autel et de qui l’apôtre dit : «
Jésus-Christ s’est offert à DIEU, pour nous, en sacrifice d’agréable odeur. ( 1
) »
( 1 ) Heb. c. IX, v. 28.
§ 3. — Le sacrifice de Jésus-Christ.( début )
L’accomplissement
des temps arrivé, Jésus-Christ entre dans le monde et dit à son Père céleste :
« Les holocaustes
et les sacrifices ne vous sont pas agréables, mais vous m’avez donné un corps.
Voici que je viens, ô DIEU, pour faire votre volonté. ( 2 )
( 2 ) Heb. c. X, v. 5, 6. 7.
Ce sacrifice d’obéissance,
Jésus-Christ l’a offert toute sa vie et l’a consommé sur la Croix.
Il a payé la dette
de l’humanité et les sacrifices de l’ancien Testament étaient abolis à jamais.
Saint Paul nous le
dit encore :
« Par une oblation
unique, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. ( 3
) »
( 3 ) Heb. c. X, v. 14.
Et, afin que l’humanité
sauvée, c’est-à-dire la sainte Église, ne restât pas sans sacrifice jusqu’à la
fin des temps, mais qu’elle possédât, au contraire, le plus excellent des
sacrifices, pour appliquer à chaque
membre de l’Église le prix de la Rédemption, Jésus-Christ perpétua le
sacrifice sanglant de la Croix en instituant, à la veille de sa mort, le saint
sacrifice de la Messe.
( à suivre )
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