Sunday 17 March 2013

MESSE: EXPLICATION DU SAINT SACRIFICE DE LA MESSE CHAPITRE I. 2 ( suite ) et 3 ( début ).



MESSE:
EXPLICATION DU SAINT SACRIFICE DE LA MESSE
CHAPITRE I.
DE L’ESSENCE DU SAINT SACRIFICE DE LA MESSE

§ 2. Origine du sacrifice. ( suite )
Si nous remontons à l’origine du sacrifice du nouveau Testament, nous devons considérer ceci :
Au commencement, lorsque la chute d’un seul homme avait entraîné l’humanité entière à sa perte éternelle, DIEU se laissa toucher et décréta de réparer les funestes suites du péché. Cette réparation devait s’accomplir, non seulement au plus grand profit de l’homme déchu, mais même à sa gloire ; un sacrifice d’un prix infini serait offert à DIEU au nom de la pauvre humanité, DIEU le tiendrait pour agréable et rendrait ses bonnes grâces à ses malheureuses créatures. Mais tous les hommes, sans exception, ayant péché en Adam, il ne se trouva personne qui pût offrir un tel sacrifice. Alors l’amour éternel a inventé le mystère adorable de la Rédemption, qui jeta dans l’étonnement les séraphins même. Le Fils unique de DIEU se fera homme et, devenu notre frère, il prendra sur lui le poids de nos péchés. Prêtre selon l’ordre de Melchisédech, il offrira à son Père céleste pour nous tous un sacrifice expiatoire et méritoire. DIEU et homme tout ensemble, son sacrifice sera d’un prix infini.
Mais quel sera ce sacrifice seul capable d’apaiser la colère de DIEU ? Ce sera le sacrifice de la vie humaine du Fils de DIEU.
Quand ce plan fut arrêté dans le divin conseil, le Fils de DIEU commença à être prêtre : il prit sur lui le poids de nos péchés et promit de s’offrir en holocauste. Depuis, il offrit à son Père, pour la Rédemption des hommes, le sacrifice de l’obéissance, préparatoire au sacrifice sublime qu’il allait offrir et instituer à la fin de sa vie. DIEU le Père l’eut si agréable qu’il oublia sa colère contre les hommes pécheurs et leur rendit d’avance son amour.
Tous les bienfaits de DIEU envers l’humanité déchue lui étaient donc accordés en vue du sacrifice de Jésus-Christ. Malgré cela, DIEU exigea de la part des hommes, un gage de la satisfaction due.
Ce gage était les holocaustes de l’ancien Testament.
En eux-mêmes, ces sacrifices sanglants ne pouvaient être agréables à DIEU ; ils le furent, en tant qu’ils étaient l’image du sacrifice que son Fils unique comptait instituer sur la Croix.
L’agréable odeur dont parle Moïse se dégageait de ces holocaustes, parce qu’ils figuraient l’Agneau divin qui allait monter sur l’autel et de qui l’apôtre dit : « Jésus-Christ s’est offert à DIEU, pour nous, en sacrifice d’agréable odeur. ( 1 ) »
( 1 ) Heb. c. IX, v. 28.

§ 3. Le sacrifice de Jésus-Christ.( début )

L’accomplissement des temps arrivé, Jésus-Christ entre dans le monde et dit à son Père céleste :
« Les holocaustes et les sacrifices ne vous sont pas agréables, mais vous m’avez donné un corps. Voici que je viens, ô DIEU, pour faire votre volonté. ( 2 )
( 2 ) Heb. c. X, v. 5, 6. 7.
Ce sacrifice d’obéissance, Jésus-Christ l’a offert toute sa vie et l’a consommé sur la Croix.
Il a payé la dette de l’humanité et les sacrifices de l’ancien Testament étaient abolis à jamais.
Saint Paul nous le dit encore :
« Par une oblation unique, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. ( 3 ) »
( 3 ) Heb. c. X, v. 14.
Et, afin que l’humanité sauvée, c’est-à-dire la sainte Église, ne restât pas sans sacrifice jusqu’à la fin des temps, mais qu’elle possédât, au contraire, le plus excellent des sacrifices, pour appliquer à chaque membre de l’Église le prix de la Rédemption,  Jésus-Christ perpétua le sacrifice sanglant de la Croix en instituant, à la veille de sa mort, le saint sacrifice de la Messe.
 ( à suivre )

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