18 mars –
SAINT CYRILLE,
ARCHEVÊQUE DE JÉRUSALEM,
DOCTEUR DE L’ÉGLISE (
IVe SIÈCLE )
Cyrille naquit à
Jérusalem, vers l’an 315.
Maxime, évêque de
cette ville, l’ordonna prêtre vers l’an 345 et le chargea du soin des
catéchumènes,
c’est-à-dire de
ceux que l’on disposait au baptême.
Cinq ans après, il
succédait à Maxime sur le siège de Jérusalem.
Le commencement de
son épiscopat est célèbre par un prodige qu’il rapporte lui-même tel qu’il l’a
vu :
« Le 7 mai, dit-il,
vers neuf heures du matin, il parut dans les airs une grande lumière en forme
de croix, qui s’étendait depuis la montagne du Calvaire jusqu’à celle des
Olives. Elle fut aperçue par toute la ville. Ce phénomène brilla à nos yeux
pendant plusieurs heures et avec un
éclat tel que le soleil même ne put l’effacer. Tous ceux qui étaient à
Jérusalem, païens et idolâtres, reconnurent la divinité de celui qui opérait ce
prodige ( 1 ). »
( 1 )
Saint Cyrille, lettre à l’empereur Constance. Voir aussi Socrate, liv. 2, ch.
28.
En 357, Cyrille fut
déposé par les intrigues d’un évêque arien, nommé Acace.
Celui-ci était un
de ces génies ambitieux qui ne se préoccupent jamais de la légitimité des
moyens.
Il voulut se poser
en supérieur de Cyrille et le déposa parce que Cyrille refusa de comparaître
devant lui.
L’un des motifs qu’il
allégua contre lui dans une réunion d’Ariens, fut qu’il avait vendu les trésors
de l’église de Jérusalem, parce que notre saint, dans une famine qui désolait
son peuple, avait vendu quelques vases de réserve et quelques étoffes
précieuses.
Non-seulement
Cyrille ne tint aucun compte des actes de ce conciliabule, mais un concile de
Séleucie, tenu en 359, le vengea hautement et déposa Acace.
Sous l’épiscopat de
notre saint, les Juifs, encouragés et aidés par Julien l’Apostat, entreprirent
la reconstruction du temple de Jérusalem.
Tous les matériaux
furent préparés ; la démolition des restes de l’ancien temple était
achevée, et l’on se disposait à placer les nouveaux fondements, lorsque ...
écoutons Ammien Marcellin, idolâtre, courtisan et historien de Julien, lorsque
« d’effroyables
tourbillons de flammes s’élancèrent des endroits contigus aux fondements,
brûlèrent les ouvriers, et leur rendirent la place inaccessible.
Cet élément
persistant avec opiniâtreté à repousser les ouvriers, on fut obligé d’abandonner
l’entreprise ( 2 ) . »
( 2 ) Voy. Amm. Marcel., liv. 23, ch. 4. Cet événement est aussi rapporté
par une foule d’auteurs qui vivaient du temps de Julien.
À la vue d’un
triomphe aussi glorieux pour le christianisme, Cyrille adora la puissance de
DIEU et continua de travailler avec zèle au succès de sa mission.
Il fut ensuite
exilé sous l’empereur Valens, revint dans son Église sous Gratien, assista au
Concile de Constantinople qui condamna les Semi-Ariens et mourut enfin en 386,
dans la soixante-dixième année de son âge.
Il a laissé, sous
le nom de Catéchèses, des œuvres qui sont le plus ancien et le
meilleur exposé de la foi chrétienne.
PRATIQUES. — En se donnant à Jésus-Christ, on doit être
disposé à tout souffrir, l’exil et la mort même, plutôt que de l’abandonner :
fortifions-nous dans la connaissance de ses titres à notre dévouement et à
notre amour : faisons-le connaître à ceux qui dépendent de nous, et
surtout aux pauvres et aux ignorants, car il est venu les racheter comme nous.
PRIÈRE. — Seigneur Jésus, je crois fermement que vous êtes
mon DIEU et mon Sauveur. Faites que je ne me sépare jamais de vous par l’apostasie
ou par le péché, et que je subisse plutôt tous les maux et toutes les
persécutions des hommes.
A. A.I.
I.
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