6 mars
SAINTE COLETTE,
VIERGE,
RÉFORMATRICE DE L’ORDRE DE SAINTE CLAIRE ( XIVe
ET XVe SIÈCLES ).
Colette Boilet,
fille d’un charpentier, naquit à Corbie en Picardie, l’an de Jésus-Christ 1380.
Dès l’âge le plus
tendre, elle fut portée aux œuvres de charité au point qu’elle donnait aux
pauvres tout ce qu’elle pouvait se procurer.
Non-seulement les
pauvres, mais les malades trouvaient en elle une bienfaitrice qui les servait
avec une affection capable d’adoucir leurs souffrances.
C’est dans les
communications intimes avec DIEU qu’elle puisait cet attrait pour les
malheureux.
Mais chose
étonnante, avec un cœur si tendre pour les membres souffrants de Jésus-Christ,
Colette se traitait durement elle-même.
Elle se livrait à
des jeûnes tellement rigoureux qu’elle devint pâle et maigre au point de n’être
plus reconnaissable.
Les autres
exercices de la pénitence lui étaient également familiers.
Elle veillait
souvent les nuits entières et portait habituellement un cilice sous ses
vêtements.
Les parents de
Colette étant morts, elle distribua aux pauvres le peu qu’ils lui avaient laissé,
et entra dans l’ordre des religieuses de Sainte-Claire.
Il était déchu de
sa première ferveur ; elle entreprit de le ramener à la rigueur de sa
règle primitive, car elle avait été mitigée par Urbain IV, et de là le surnom d’Urbanistes qu’elles avaient pris.
Dans ce pieux
dessein, elle parcourut les monastères de cet ordre qui se trouvaient à Paris,
à Beauvais, à Noyon et à Amiens.
Les obstacles sans
nombre qu’elle rencontra la forcèrent à se retirer en Savoie, où les esprits
étaient mieux disposés ; elle y
établit sa réforme, qui bientôt après fut adoptée en France, en Flandre et en
Espagne.
Outre plusieurs anciennes
maisons qui la reçurent, elle fonda dix-sept nouveaux couvents dans lesquels
elle l’introduisit.
Les religieuses qui
s’y soumirent furent distinguées des Urbanistes
par le nom de pauvres Clarisses.
Notre sainte porta
à un très-haut degré de perfection l’esprit de charité, de patience, d’humilité,
de mansuétude, de pauvreté et de mortification.
Elle inculquait
surtout à ses sœurs la nécessité de mortifier la volonté.
Le sujet le plus
ordinaire de ses méditations était la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Son esprit et son cœur
en étaient si vivement impressionnés que de ses yeux coulaient des larmes en
abondance.
Son amour pour
Jésus-Christ éclatait surtout pendant le saint sacrifice de la messe.
Souvent elle se
confessait avant d’y assister, afin de le faire avec une plus grande pureté d’âme.
Elle y priait
chaque fois pour la conversion des pécheurs et pour la délivrance des âmes du
purgatoire.
On assure qu’elle
fut favorisée du don de prophétie, et il est certain qu’elle eut celui des
miracles.
Il est naturel que
DIEU se communique aux âmes qui sont toutes à Lui.
Sainte Colette
mourut à Gand, munie des sacrements de l’Église, le 6 mars 1447.
Clément VIII, Paul
V, Grégoire XV et Urbain VIII avaient autorisé son culte pour les Franciscains
et dans quelques villes.
Pie VII l’étendit à
toute la chrétienté en canonisant notre sainte le 24 mai 1807.
PRATIQUES.
— Ne laissons pas refroidir dans nos cœurs l’esprit de charité. Aimons à faire
du bien. Combattons l’égoïsme du siècle par notre dévouement aux bonnes œuvres.
Aimons même à souffrir, s’il le faut, pour soulager les misères de nos frères.
PRIÈRE.
— Donnez-nous, ô mon DIEU, l’amour de nos frères et le désintéressement qu’il
suppose, faites-le croître sur la ruine de l’amour de nous-mêmes; et daignez
nous accorder un jour la récompense que vous avez promise à ceux mêmes qui
donneraient un verre d’eau froide en votre nom.
A.I.
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