( Rappel du post du 03/08/2011 )
4 août
4 août
SAINT DOMINIQUE, fondateur d'ordre ( XIIIe SIÈCLE )
Ce saint, l’une des gloires du moyen âge, naquit à Calahorra (Espagne), en 1170, de l’illustre et noble famille des Gusman. Après avoir étudié d’abord et ensuite professé la philosophie et la théologie à Palencia, il fut nommé chanoine régulier de la cathédrale d’Osma et accompagna l’évêque de cette ville à la cour de France, où le roi de Castille avait chargé ce prélat d’une négociation. À leur retour, ils s’arrêtèrent tous deux dans le Languedoc, alors infecté de l’hérésie des Albigeois. À la vue des ravages que faisait l’erreur dans le troupeau de Jésus-Christ, ils se mirent à faire et à organiser des missions, après avoir gagné à cette œuvre plusieurs bons prêtres de la contrée. Simon de Montfort exterminait les hérétiques par le fer ; mais Dominique ne connut d’autres armes que celles de la prière, des exemples et de la prédication, et il ne cessa, par lui-même ou par l’ordre qu’il institua, d’ambitionner de gagner le monde entier à Jésus-Christ, de procurer partout sa gloire et de le faire aimer par tous les hommes. Il était encore en Languedoc, lorsqu’il établit son ordre de Missionnaires ou Prêcheurs dans la ville de Toulouse. Comme Dieu lui avait donné la puissance de confondre et terrasser le monstre de l’erreur, il s’efforça de communiquer son esprit et son zèle à ses compagnons. Puis, après les avoir pénétrés de l’esprit de sa doctrine pendant neuf ans, il accompagna à Rome l’évêque de Toulouse, qui se rendait au concile de Latran. Son but était de faire approuver son ordre par Honorius III, alors régnant. Ce pape, frappé du mérite et des vertus de Dominique, voulut le retenir auprès de lui, et créa en sa faveur l’office de Maître du Sacré Palais, le chargeant de tenir une école spirituelle dans le palais du Vatican et de nommer les prédicateurs. Honorius l’engagea à faire un voyage en France dans l’intérêt de l’ordre dont il poursuivait l’approbation. Il s’agissait d’en faire les Constitutions. Cela fait, Dominique retourna à Rome, et l’ordre des Frères prêcheurs fut approuvé. Deux maisons en furent établies dès lors à Rome même, l’une d’hommes, l’autre de femmes. Notre saint était singulièrement estimé dans cette ville ; sa réputation et celle de son institut s’accrurent encore lorsqu’on le vit opérer des miracles, ressusciter des morts. L’Europe entière était remplie du bruit de ses vertus, de sa science et des prodiges qu’il opérait lorsqu’il mourut à Bologne, en 1221, après avoir propagé son ordre en France, en Italie et en Espagne. En mourant, il légua à ses religieux, comme le patrimoine le plus précieux, la charité, l’humilité et la pauvreté. Grégoire IX le canonisa en 1234, et fixa sa fête au 4 du mois d’août. C’est à tort qu’on a regardé Dominique comme le premier inquisiteur. L’inquisition existait avant lui ; elle était l’œuvre des rois d’Espagne, et par conséquent un moyen politique dans leurs mains. Il n’est point vrai non plus que saint Dominique ait été chargé d’exercer les fonctions d’inquisiteur dans le Languedoc ; il est au contraire constant qu’il n’y employa que les moyens de la persuasion.
PRATIQUES. — Aimons et faisons connaître et aimer Jésus-Christ par tous les moyens en notre pouvoir, dans nos familles d’abord, parmi les pauvres ensuite, partout en un mot où notre action peut s’exercer.
PRIÈRE. — Ressuscitez, ô mon Dieu, les âmes mortes à la grâce, par l’intercession de votre grand serviteur saint Dominique, et embrasez-les ensuite du feu sacré de votre amour.
A.I.
A.I.
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