14 AOÛT
SAINT EUSÈBE, PRÊTRE ET MARTYR ( IIIe SIÈCLE ).
Eusèbe
était un prêtre qui possédait dans un degré éminent l’esprit et toutes les
vertus apostoliques. Il fut arrêté pour la foi, sous le règne des empereurs
Dioclétien et Maximien, et comparut devant Maxence, président de la province,
qui employa d’abord les caresses, puis les menaces, pour l’engager à sacrifier
aux dieux. « Vos menaces ne m’étonnent point, répondit Eusèbe, l’éclat de ma
couronne se mesurera sur la cruauté des
tourments que j’endurerai. » Alors Maxence le fit étendre sur le chevalet, où
il eut les côtés déchirés avec les ongles de fer. Pendant cette torture, Eusèbe
répétait souvent ces paroles: « Sauvez-moi, Seigneur Jésus; soit que nous vivions, soit que nous
mourions, nous sommes toujours à vous. » Cette constance étonna le juge, qui
fit ôter le saint de dessus le chevalet et l’engagea de nouveau à sacrifier et
à obéir ainsi aux ordres des empereurs. « Les ordres de DIEU, répondit Eusèbe,
doivent l’emporter sur ceux des hommes. » Maxence ordonna aux gardes de le
remettre en prison et alla avertir de tout l’empereur Maximien qui, le
lendemain, fit venir Eusèbe en sa présence, et lui parla ainsi : «
Vieillard, pourquoi paraissez-vous devant moi ? parlez, ne craignez rien.
» « Je ne craindrai point, répondit le saint, de répéter devant vous ce que
j’ai déjà déclaré; je suis chrétien, et en cette qualité, je ne peux adorer du
bois et des pierres. Je suis résolu d’obéir au vrai DIEU que je connais et dont
j’ai tant de fois éprouvé la bonté. » L’empereur remit le saint à Maxence qui
ordonna à Eusèbe de sacrifier aux dieux: « Je ne sacrifierai point, dit Eusèbe,
à des êtres qui ne peuvent ni voir ni entendre. » — Maxence : « Sacrifiez, ou je vous condamnerai au feu; celui
que vous craignez ne sera point capable de vous en délivrer. » — Eusèbe : « Le feu ni le glaive ne me feront pas changer. Mettez mon corps
en pièces; traitez-le comme il vous plaira; mon âme, qui est à DIEU, ne recevra
aucun dommage de vos tourments. Je n’abandonnerai point la loi sainte à
laquelle je suis attaché dès l’enfance. » Le juge, désespérant de le vaincre,
le condamna à être décapité. Eusèbe dit alors: « Seigneur Jésus, je rends
grâces à votre bonté, de ce que vous me traitez comme un de vos disciples. » Il
tendit ensuite la tête au bourreau qui la lui coupa.
PRATIQUES. — Les martyrs, par leur constance et
leur douceur ont vaincu les plus cruels tyrans et les plus redoutables
puissances. À leur exemple, combattons nos passions, le monde, le démon et la
chair, tyrans souvent plus cruels que les persécuteurs, et au nom de
Jésus-Christ nous obtiendrons la victoire.
PRIÈRE. — Nous aussi, Seigneur Jésus, nous vous
avons connu dès l’enfance, nous avons souvent éprouvé votre bonté;
accordez-nous de vous aimer sans mesure et de tout notre cœur.
A.I.
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