1er
SEPTEMBRE
SAINT
GILLES, SOLITAIRE
( VIe SIÈCLE ).
Ce
saint était originaire d’Athènes, et issu de race royale. Son enfance et sa
jeunesse se passèrent dans les études convenables à cet âge et dans l’exercice
de la charité. De bonne heure il perdit ses parents; aussitôt il distribua tous
ses biens aux pauvres et se dépouilla même de ses vêtements pour en couvrir un
malheureux qui se mourait. La légende sacrée ajoute que ce dernier se trouva
instantanément guéri. DIEU aurait ainsi récompensé la générosité héroïque de
son serviteur. Il paraît même que ce miracle aurait été suivi de plusieurs
autres, et que ce fut pour se soustraire au bruit que ces prodiges avaient fait
et au danger de la célébrité qu’il quitta son pays. Nous le retrouvons, à
quelque temps de là, en Provence, à Arles, auprès de saint Césaire, dont il
recueille précieusement les enseignements et les exemples. Chargé par ce saint
archevêque d’un message auprès du pape Symmaque, il s’en acquitta fidèlement. À
son retour de Rome, dégoûté du monde et de ses honneurs, il se retira dans une
solitude du Languedoc, entre le Rhône et Aigues-Mortes. Il y resta ignoré
pendant plusieurs années. Dans une chasse que fit le roi des Franks dans ce
pays, depuis peu conquis sur les Romains, les chiens ayant poursuivi une biche
qui nourrissait notre saint de son lait, celle-ci se réfugia dans la caverne
qu’il habitait. Saint Gilles ayant été ainsi découvert, le roi franc voulut
bâtir un monastère au lieu de sa retraite et l’en établir le chef. Gilles
refusa d’abord cet honneur; mais pressé par les instances du roi, il consentit
enfin, et après quelques années de gouvernement, il mourut au milieu des larmes
de tous ses religieux, qui le vénéraient et qu’il avait dirigés dans la voie de
la perfection avec une sagesse admirable. Ce monastère n’existe plus; mais la
ville bâtie sur ses ruines s’appelle encore Saint-Gilles.
PRATIQUES. — Ne nous laissons pas entraîner
par la dissipation du monde, ni par celle des affaires. Ayons soin de nous
ménager une petite retraite dans un endroit solitaire de notre habitation, où
nous nous retirions souvent pour entretenir l’union avec DIEU. Dans tous les
cas, retirons-nous au fond du cœur pour y rafraîchir de temps en temps notre
âme, selon l’expression de saint François de Sales.
PRIÈRE. — Seigneur, gravez profondément dans
nos cœurs l’amour de la vertu d’humilité, afin que nous marchions sur les
traces de vos saints et que nous méritions d’être élevés un jour jusqu’au
royaume céleste.
A.I.
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