Sunday, 25 August 2013

23 août Saint Philippe Béniti ( XIIIe Siècle )

23 AOÛT
SAINT PHILIPPE BÉNITI ( XIIIe SIÉCLE ).
Philippe Béniti ou Bénizi naquit à Florence, et sortait de la noble maison Bénizi, établie dans cette ville. Ses parents eurent un soin extrême de lui donner une bonne éducation; la grâce seconda leurs vues, et le jeune Philippe, après avoir préservé son âme de la corruption du monde, s’établit solidement dans la crainte de DIEU.
Lorsqu’il eut achevé son cours d’humanités dans sa patrie, il vint à Paris étudier la médecine, continua la même étude à Florence, et reçut en cette science le degré de docteur. Étant un jour entré pour entendre la messe dans la chapelle de l’Annonciation de la sainte Vierge, fondée par les Servites près d’une des portes de Florence, il fut extrêmement frappé de ces paroles, adressées par l’Esprit-Saint au diacre saint Philippe et qu’on lisait à l’Épître ce jour-là : « Avancez, et approchez-vous de ce chariot. » Il pensa que l’Esprit-Saint l’engageait à se mettre sous la protection de la sainte Vierge, en entrant dans cet ordre. La nuit suivante, il vit en songe la sainte Mère de DIEU, qui lui fit la même invitation. Philippe réfléchit sérieusement, et demanda à entrer chez les Servites, comme frère convers. Il fit sa profession le 8 septembre 1233, et fut occupé aux divers travaux de la campagne. Ses talents et son savoir furent cependant découverts, quelques efforts qu’il fit pour les cacher, et l’obéissance le força à recevoir les saints ordres; peu de temps après on le fit définiteur et assistant du général; enfin, il devint lui-même général en 1267.
Après la mort du pape Clément IV, les cardinaux assemblés à Viterbe, voulurent l’élever à la Papauté; mais Philippe s’enfuit sur la montagne avec un des religieux de son ordre, et ne revint qu’après l’élection de Grégoire X. Il quitta son désert, brûlant d’un nouveau zèle pour allumer dans les cœurs le feu de l’amour divin. Ayant prêché en divers endroits de l’Italie, il nomma un vicaire pour gouverner son ordre à sa place et partit avec deux religieux; il prêcha avec un succès étonnant à Toulouse, à Avignon, à Paris et dans d’autres grandes villes de France. La Flandre, la Frise, la Saxe et la Haute-Allemagne furent aussi les théâtres de son zèle. Il revint ensuite tenir à Borgo un chapitre général de son ordre, et alla en demander à Grégoire X, qui présidait le second concile général de Lyon ( 1274 ), l’approbation qu’il obtint.
L’Italie était alors agitée par les factions des Guelfes et des Gibelins; Philippe en calma l’animosité à Pistoie et dans d’autres villes. Il établit aussi la paix à Forli, non sans y courir de grands dangers et y essuyer d’indignes traitements.
Saint Philippe faisait de la sanctification de ses religieux le principal objet de son zèle, établissait une discipline exacte dans les communautés, et ne cessait d’offrir à DIEU ses prières, ses veilles et d’autres bonnes œuvres, pour obtenir à ses frères d’être saints et fervents. Pendant qu’il faisait la visite des couvents de son ordre, il fut pris d’une fièvre ardente, le jour de l’Assomption de la sainte Vierge. Durant toute sa maladie, il montra les plus vifs sentiments de componction. Le jour de l’octave de la fête, il entra en agonie, et expira en contemplant affectueusement le Sauveur étendu sur la croix. Clément X le canonisa en 1671.
PRATIQUES. — La véritable vertu s’entretient par des actes réitérés de douceur, d’humilité, de tempérance, de charité et de zèle; et elle est fidèle jusqu’à la fin. La nôtre est-elle de même ?

PRIÈRE. — Ô Jésus, donnez-nous votre amour, donnez-nous aussi une véritable dévotion à la très-sainte Vierge, votre Mère.
A.I.

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