13 AOÛT.
SAINT
HIPPOLYTE, MARTYR ( IIIe
Siècle ).
On compte
parmi les plus illustres martyrs qui souffrirent pour la foi sous Gallus, saint
Hippolyte, l’un des vingt-cinq prêtres des anciennes paroisses de Rome. Il
venait de participer à la divine Eucharistie lorsqu’il fut arrêté et comparut
devant le préfet qui, assis sur son tribunal entouré de bourreaux et de divers
instruments de supplice, jugeait plusieurs chrétiens. Ils furent condamnés, les
uns à être décapités, les autres à être crucifiés, les autres à être exposés au
milieu de la mer dans une barque sans voile et sans rames et faite de bois à
demi pourri.
Vint le
tour d’Hippolyte. Une jeunesse emportée ne cessait de crier autour de lui: «
Voilà le maître des chrétiens, celui qu’ils reconnaissent pour chef. Ôtez cet
homme aux chrétiens, si vous voulez qu’ils adorent nos dieux. » On pressa le
juge de livrer ce saint vieillard à la mort, et d’inventer un supplice nouveau
dont la cruauté fit trembler ceux qui refuseraient d’adorer les idoles. Le
gouverneur demanda le nom du martyr. On lui répondit qu’il se nommait
Hippolyte. « Eh bien ! dit le gouverneur, qu’il meure comme Hippolyte,
fils de Thérèse, traîné et mis en pièces par des chevaux. »
On
choisit donc deux des chevaux les plus furieux qu’on pût trouver dans le pays;
ils furent attachés ensemble par une longue corde, à laquelle on lia le martyr
par les pieds. On les excita ensuite à coups de fouet et par de grands cris.
Les dernières paroles qu’on entendit prononcer à saint Hippolyte furent
celles-ci: « Ils déchirent mon corps, ô Jésus, recevez mon âme. » Les chevaux
franchissant tout ce qui s’opposait à leur passage, le traînèrent à travers les
ronces, les épines et les pierres. Les fidèles, fondant en larmes, le suivirent
longtemps à la trace de son sang, qu’ils recueillirent avec des éponges. On recueillit
aussi les lambeaux épars de sa chair et de ses habits. Ces précieuses reliques
furent déposées avec respect dans les catacombes.
PRATIQUES. — À l’exemple des martyrs,
considérons les promesses de l’autre vie; regardons comme rien les peines de celle
d’ici-bas, regardons-les plutôt comme les échelons qui nous élèvent au ciel.
PRIÈRE. — Soyez béni, ô Seigneur notre DIEU, de
nous accorder une récompense éternelle, un poids immense de gloire, pour le peu
que nous faisons pour vous sur cette terre.
A.I.
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