11 AOÛT
SAINT TIBURCE ET SAINTE SUZANNE, MARTYRS (
IIIe Siècle ).
Tiburce
était fils du préfet de Rome, Chromatius. Saint Sébastien le convertit et le
baptisa. C’était l’époque où la
profession du christianisme était un titre
presque certain au martyre. Aussi Tiburce fut-il saisi et amené devant
le tribunal de Fabianus. Aux interrogations de ce juge, il répondit en
déclarant qu’il était chrétien et en exposant les motifs de sa foi en
Jésus-Christ. Irrité de ne pouvoir le gagner, Fabianus fit étendre sur le sol
une grande quantité de charbons ardents; puis, s’adressant à Tiburce: «
Choisissez, lui dit-il, sacrifiez aux dieux, ou marchez pieds nus sur ces
charbons. »
Tiburce
fait sur lui le signe de la croix, et s’élançant au milieu du brasier :L «
Apprenez donc, dit-il au juge, qu’il n’y a qu’un seul DIEU, celui que les
chrétiens adorent. Vos charbons sont des fleurs pour moi. »Il sortit, en effet,
sain et sauf de cette épreuve ; mais au lieu d’admirer la puissance du
DIEU qui sauve les siens, Fabianus ne vit là qu’un effet de la magie attribuée
aux chrétiens, et, le faisant conduire hors de la ville, il lui fit trancher la
tête, en l’année de Jésus-Christ 286. De pieux fidèles recueillirent ses restes
et leur donnèrent la sépulture.
L’Église,
en ce jour célèbre aussi la fête de sainte Suzanne, noble Romaine. Cette
illustre vierge, ayant pris Jésus-Christ pour son époux, refusa toujours la
main de Galère-Maximien, fils de l’empereur Dioclétien. Ce refus la fit
soupçonner de professer la religion chrétienne. Elle fut condamnée à
d’horribles tortures, qu’elle souffrit avec une constance inébranlable, et eut
enfin la tête tranchée vers l’an 295.
PRATIQUES. —
Les souffrances furent pour les martyrs une marque extraordinaire de la
miséricorde de DIEU, et une source abondante de mérites. Nous devons donc
regarder sous le même point de vue les afflictions que le ciel nous envoie.
Nous apprenons dans la souffrance à connaître DIEU, à nous connaître
nous-mêmes.
PRIÈRE : — Seigneur Jésus, accordez-nous la
grâce de porter avec patience et même avec joie, à l’exemple de vos martyrs,
nos croix, quelques pesantes qu’elles soient, puisque dans vos desseins
adorables, elles sont pour nous un principe de salut.
A.I.
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