27 AOÛT
SAINT JOSEPH CALASANZ (
XVIIe SIÈCLE ).
Ce saint naquit dans un village
d’Aragon, d’une noble famille, en 1656 ( 1556 ? ). Tout jeune encore, il
aimait à réunir autour de lui les enfants de son âge, leur parlait de DIEU, des
objets de la foi, leur enseignait à bien prier.
Après des études littéraires faites
avec succès, il alla faire son cours de théologie dans la ville de Valence. Là,
le démon de la volupté lui livra un violent assaut au moyen d’une femme qui fit
tous ses efforts pour le faire succomber. Mais il la repoussa avec mépris, et,
la grâce aidant, sa vertu ne souffrit aucune atteinte. Quand l’âge de prendre
les saints ordres fut venu, il les reçut successivement avec un grand esprit de
foi et de dévouement à DIEU et à l’Église. Après la plus auguste des
ordinations, celle du sacerdoce, il prêta le concours de son zèle et de ses
lumières à quelques évêques qui l’avaient sollicité, et dont les espérances
furent surpassées. Au milieu des succès qu’obtenaient ses travaux apostoliques,
il entendit une voix qui l’appelait à Rome. C’était la voix de DIEU: Joseph
partit aussitôt. En attendant que DIEU lui fît connaître le but précis pour
lequel il l’avait fait venir dans la capitale du monde chrétien, il priait,
jeûnait, allait, pendant le silence de la nuit, à la porte de chacune des sept
basiliques de Rome, faisait d’abondantes aumônes aux pauvres, se consacrait
surtout pendant une peste qui dépeuplait Rome, au soulagement des malades,
qu’il servait et soignait de ses propres mains, poussant l’héroïsme de la
charité jusqu’à ensevelir les morts et les charger sur ses épaules pour leur
donner l’honneur de la sépulture. C’est au milieu de ces pieuses œuvres que la
volonté de DIEU se manifesta à notre saint. C’est à la formation de l’esprit et
du cœur des jeunes enfants de toute condition , mais surtout de la classe
pauvre, qu’il fut miraculeusement appelé. Il fonda à cette fin un ordre de
clercs réguliers, qui faisaient vœu de se consacrer à l’éducation de la
jeunesse. Plusieurs souverains-pontifes, entre autres Clément VIII et Paul V,
approuvèrent ce pieux institut, et, en peu de temps, tous les royaumes de l’Europe en comptèrent un grand nombre de
maisons. Il rencontra dans cette fondation
et dans sa propagation des difficultés et des humiliations incroyables,
mais il surmonta tout et n’en fut que plus dévoué au succès d’une œuvre qu’il regardait
comme celle de DIEU. Pendant tout le reste de sa vie, il montra aux siens, par
son exemple constant, avec quelle patience, quelle humilité et quel zèle ils
devaient accomplir leur pénible tâche. On le voyait, après avoir donné ses
leçons à ses jeunes élèves, balayer lui-même la classe; il les conduisait
jusques chez eux, afin qu’ils ne perdissent pas en se dissipant, le fruit de
son enseignement. Les plus pauvres recevaient de lui le plus de soins. DIEU
récompensa visiblement sa charité par des prodiges plusieurs fois renouvelés. Lorsqu’enfin
l’affaiblissement de ses forces l’avertit que sa fin s’approchait, il fit ses
adieux aux siens, leur prédit le triomphe de leur ordre, qui traversait alors
des moments critiques, et s’endormit dans le Seigneur en 1648 et dans la
quatre-vingt-douzième année de son âge. D’éclatants miracles s’opérèrent par
son intercession, après sa mort. Benoît XIV le béatifia et Clément XIII
l’inscrivit ensuite dans le catalogue des saints.
PRATIQUES.
— Aimons à instruire ou à faire instruire les enfants des mystères de la foi.
Favorisons l’enseignement religieux et l’éducation pieuse des enfants du
peuple. Soutenons de nos aumônes les établissements consacrés à cette
destination. C’est faire tout à la foi une œuvre religieuse et sociale.
PRIÈRE.
— Faites-nous connaître, ô mon DIEU, votre volonté, afin que nous
accomplissions fidèlement la mission qu’il vous plaira de nous confier sur
cette terre.
A.I.
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