Saturday, 31 August 2013

1er septembre Saint Gilles solitaire ( VIe Siècle )

1er SEPTEMBRE
SAINT GILLES, SOLITAIRE ( VIe SIÈCLE ).
Ce saint était originaire d’Athènes, et issu de race royale. Son enfance et sa jeunesse se passèrent dans les études convenables à cet âge et dans l’exercice de la charité. De bonne heure il perdit ses parents; aussitôt il distribua tous ses biens aux pauvres et se dépouilla même de ses vêtements pour en couvrir un malheureux qui se mourait. La légende sacrée ajoute que ce dernier se trouva instantanément guéri. DIEU aurait ainsi récompensé la générosité héroïque de son serviteur. Il paraît même que ce miracle aurait été suivi de plusieurs autres, et que ce fut pour se soustraire au bruit que ces prodiges avaient fait et au danger de la célébrité qu’il quitta son pays. Nous le retrouvons, à quelque temps de là, en Provence, à Arles, auprès de saint Césaire, dont il recueille précieusement les enseignements et les exemples. Chargé par ce saint archevêque d’un message auprès du pape Symmaque, il s’en acquitta fidèlement. À son retour de Rome, dégoûté du monde et de ses honneurs, il se retira dans une solitude du Languedoc, entre le Rhône et Aigues-Mortes. Il y resta ignoré pendant plusieurs années. Dans une chasse que fit le roi des Franks dans ce pays, depuis peu conquis sur les Romains, les chiens ayant poursuivi une biche qui nourrissait notre saint de son lait, celle-ci se réfugia dans la caverne qu’il habitait. Saint Gilles ayant été ainsi découvert, le roi franc voulut bâtir un monastère au lieu de sa retraite et l’en établir le chef. Gilles refusa d’abord cet honneur; mais pressé par les instances du roi, il consentit enfin, et après quelques années de gouvernement, il mourut au milieu des larmes de tous ses religieux, qui le vénéraient et qu’il avait dirigés dans la voie de la perfection avec une sagesse admirable. Ce monastère n’existe plus; mais la ville bâtie sur ses ruines s’appelle encore Saint-Gilles.
PRATIQUES. — Ne nous laissons pas entraîner par la dissipation du monde, ni par celle des affaires. Ayons soin de nous ménager une petite retraite dans un endroit solitaire de notre habitation, où nous nous retirions souvent pour entretenir l’union avec DIEU. Dans tous les cas, retirons-nous au fond du cœur pour y rafraîchir de temps en temps notre âme, selon l’expression de saint François de Sales.
PRIÈRE. — Seigneur, gravez profondément dans nos cœurs l’amour de la vertu d’humilité, afin que nous marchions sur les traces de vos saints et que nous méritions d’être élevés un jour jusqu’au royaume céleste.

A.I.

Dimanche 1er septembre 2013 ORDO LITURGIQUE Quinzième Dimanche après la Pentecôte

ORDO LITURGIQUE
( Cet Ordo se base sur le Code des Rubriques promulgué le 25 juillet 1960. )
Année :  2013
Mois : septembre.
Quinzième Dimanche après la Pentecôte
jour: Dimanche 1 septembre 2013.
Fête : Quinzième Dimanche après la Pentecôte.
Couleur : vert.
Classe : 2ème classe.
Épître : Ga V, 25-26 | Ga VI, 1-10.

Évangile : Lc VII, 11-16.

Ange des fêtes mobiles
Cycle de la Pentecôte
Quinzième Dimanche après la Pentecôte
Saint NAJIM, V ( Vertu ), Transformation
L’ANGE DE LA JEUNE FAMILLE.


1er septembre saint Ange du jour SEPTEMBRE MOIS DES SAINTS ANGES SAINT MICHEL JOUR 1

( Le mois de septembre est consacré à Saint Michel et aux saints Anges.)

SEPTEMBRE:  MOIS DES SAINTS ANGES
jours impairs: Litanies de Saint Michel Archange. Litanies de Saint Michel ( 1 ) , article du 29/01/2012 dans ce blog. Litanies de Saint Michel ( 2 ), article du 01/02/2012 dans ce blog. 
jours pairs: Litanies de l'Ange Gardien. Litanies de l'Ange Gardien, article du 15/05/2012 dans ce blog ou article du 23/05/2012 ( rappel du 15/05/2012 ).
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( rappel de l'article du 04/06/2012 )

VERTISSEMENT

[ OPPORTUNITÉ DU CULTE DE SAINT MICHEL ( II ) ]


          En attribuant à Saint Michel tel ou tel fait de l’histoire sacrée ou profane, nous ne faisons que répéter ce qu’ont dits de saints personnages, des commentateurs et de pieux auteurs. Nous nous appuyons tout particulièrement sur Marangoni, approuvé à Rome en 1730 par le Maître du Sacré Palais.
            Le Pape saint Grégoire dit que saint Michel est envoyé chaque fois qu’il s’agit d’opérer une œuvre éclatante.
            D’un autre côté, beaucoup d’auteurs pensent que l’expression Angelus Domini, l’Ange du Seigneur, désigne saint Michel.
            Quand un autre ange intervient, l’Écriture donne son nom.
            Voici ce qui nous a autorisé à nommer en tant d’endroits saint Michel.
            À qui s’étonnerait de voir attribuer à saint Michel tant de merveilles, on pourrait répondre :
            « Que faites-vous donc de sa haute dignité de Prince de la milice céleste et de Patron de l’Église !
            Sic nunc custodem et Patronum Dei veneratur Ecclesia ( 2e Noct. Office du 8 mai ).

A :V :A.M.


Nous ferons des remarques en leur temps sur cet Avertissement

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( rappel de l'article du 02/06/2012 )

OPPORTUNITÉ DU CULTE DE SAINT MICHEL ( I ).

            La dévotion à saint Michel est très ancienne dans l’Église et depuis longtemps recommandée par elle à ses enfants.
            L’antique prière du Confiteor où est inséré le nom du glorieux Archange, les sanctuaires élevés dès les premiers temps de l’Église sous son vocable et les fêtes célébrées en son honneur prouvent abondamment notre proposition.
            Il n’est donc pas étonnant que les Souverains Pontifes aient, à diverses reprises, demandé au peuple chrétien d’implorer l’archange saint Michel et de l’invoquer avec confiance.
            De nos jours l’enfer redouble de fureur pour perdre les âmes, et les impies s’unissent contre DIEU et contre son Christ. C’est pourquoi le Pape *

[ savez-vous quel Pape ? nous en avons déjà parlé ! ]

inspiré du Ciel s’est écrié :

« Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat. Venez à notre secours et repoussez dans l’abîme Satan et les autres esprits malins. » *

[* Prière après la Messe. ]

            Sur son ordre, tous les prêtres descendant du saint autel disent la même prière et font le même appel pressant.
            Les âmes dévouées à saint Michel ont voulu plus qu’une invocation quotidienne ; elles ont établi un mode solennel de prières.
            L’Église a encouragé et béni ces exercices qui, trente jours durant, ramènent les fidèles aux pieds de saint Michel.
            Ah ! si pendant le mois de septembre qui se termine par la fête de saint Michel et est naturellement consacré à ce glorieux Archange, partout on priait ardemment saint Michel, bientôt  nous ressentirions l’effet de sa puissante protection. Ce qu’il attend pour intervenir, c’est le cri de confiance : saint Michel, à notre secours !
            Que les âmes chrétiennes chaque jour de ce mois ( en septembre ) étudient donc les grandeurs du saint Archange et s’édifient au récit des choses admirables qu’il a faites, qu’elles lui adressent leurs plus ferventes prières et se concilient ses bonnes grâces.
A.V.A.M.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------SAINT MICHEL JOUR 1 ( rappel de l'article du 03/09/2012 )
Saint Michel, triomphe de saint Michel au ciel, jour 01.

        À l’aurore des temps, DIEU était seul avec ses anges. Il les avait créés innombrables pour entourer son trône, chanter sa gloire, adorer sa majesté. Or il Lui plut de les soumettre à une épreuve. Il se devait de récompenser leur fidélité en les confirmant dans la gloire et dans le bonheur.
            Quelle fut cette épreuve ? Plusieurs théologiens ont pensé que DIEU, soulevant devant eux un coin de l’horizon des temps à venir leur montra le Verbe fait chair :  « Voici, leur dit-Il, celui que j’ai choisi héritier de toutes choses. Son trône sera éternel, c’est à ma droite qu’il sera assis. » Et pendant qu’ils regardaient étonnés, une voix se fit entendre : « Que tous l’adorent ! ( 1 ). »
            À cet ordre, le chef des cohortes angéliques, Lucifer, s’émeut et s’indigne : « Adorer, se dit-il, c’est m’abaisser, je ne puis accepter cette humiliation. DIEU prend, pour l’élever à Lui, une créature d’un ordre inférieur ; eh bien ! moi aussi,  je vais monter, j’élèverai mon trône au-dessus des astres de DIEU, je m’assiérai sur la montagne de l’alliance et je serai semblable au Très-Haut ( 2 ). »
            Ces pensées orgueilleuses lui inspirent le cri de la révolte : « Je ne servirai pas ».
            Ce cri trouve un écho dans les phalanges célestes ; Lucifer rallie les révoltés et ils s’élancent vers les hauteurs.
            Ils montaient, quand un ange se dressant devant eux jeta le cri de fidélité : « Qui donc est comme DIEU ? » Ce fut le signal d’un grand combat ( 3 ) .
                L’issue n’en pouvait être douteuse. Bientôt on n’aperçut plus dans le ciel que le champion des droits de DIEU et l’armée des anges demeurés fidèles qu’il  avait conduits à la victoire : un abîme de feu s’était ouvert et avait englouti les rebelles.
            L’épreuve était passée, l’heure de la récompense était venue. L’ange dont la fidélité et la vaillance s’étaient ainsi signalées, devait être spécialement favorisé de DIEU. Il le fut. Il reçut son nom, ce nom de Michel qui fait sa gloire, puisqu’il est l’expression même de son cri de combat. Quis ut DEUS ?
            Et de plus il fut établi le chef de la milice céleste, le prince des anges.
            Le temps de la vie est pour nous le temps de l’épreuve. Rappelons-nous donc la fidélité de saint Michel, son cri de guerre et son triomphe. Que nos lèvres invoquent son nom, ce nom terrible à l’enfer, puisque c’est à ce nom que la puissance de Satan a été brisée, et que notre cœur redise son cri de victoire : Qui est comme DIEU ? Nous traverserons sans faiblir les jours de l’épreuve, et nous acquerrons des droits à la récompense promise aux vaillants.
Pratique.  À l’exemple de saint Michel, défendons les droits de DIEU, quand ils sont attaqués devant nous.
 1. Hébr., I.
2. Isaïe, XIV, 13-14.
3 Apoc., XII, 7.

Histoire.

            Saint Michel est regardé comme l’ange protecteur du peuple de DIEU. Sa première manifestation est racontée dans l’histoire sainte.
            Abraham est assis à la porte de sa tente.
            Trois jeunes hommes se présentent à lui. Ils ont un aspect si plein de dignité et de majesté que le patriarche, se levant aussitôt, se prosterne devant eux.
            Il s’adresse à celui que les deux autres entourent : il lui semble plus grand, plus remarquable, et c’est lui en effet qui prend la parole. Il annonce à Abraham la naissance d’un fils et le châtiment de Sodome dont les crimes appellent la vengeance divine.
            Il est permis de le penser, c’est avec saint Michel qu’Abraham eut cet entretien si simple et si familier, où il demandait miséricorde pour les villes coupables ( I ).
            DIEU est père, il est toujours plus disposé à pardonner qu’à punir.
            Puisse-t-Il trouver chez nous assez de justes pour désarmer sa colère !

I. Corneille La Pierre, Comm. sur la Genèse, chap. XVIII.
A.V.A.M.

PRIÈRE
            
            Ô glorieux saint Michel, vous qui, à la tête des anges fidèles, fléchissez le genou devant le Seigneur Jésus, faites éclater, avec une nouvelle puissance, vos hommages et vos adorations, en échange des outrages et des blasphèmes dont ce divin Sauveur est l’objet ; prenez en main sa cause, obtenez-nous la grâce de mieux le servir, et prosternez devant sa majesté trois fois sainte tous ses ennemis contrits et humiliés. Ainsi soit-il.



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1er septembre – PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.
« Saint Ange du jour, 
Saint MYRRHAEL, VI ( Puissance ), Ange des ordres,
donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.
Mais demandez aussi aux autres anges qu’ils implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur.


Ainsi soit-il »



Friday, 30 August 2013

31 août Saint Raymond Nonnat, confesseur

31 AOÛT
SAINT RAYMOND NONNAT, RELIGIEUX DE L’ORDRE DE LA MERCI ( XIIIe SIÈCLE ).
Saint Raymond fut surnommé Nonnat, parce qu’il fut tiré par les médecins du sein de sa mère, quand elle était déjà morte. Ses parents étaient de nobles Catalans. Son enfance et sa jeunesse se passèrent dans les exercices de la piété. On eût dit déjà un sage vieillard. Il fit de brillantes études littéraires; mais, pour obéir à son père, il dut se retirer avec lui à la campagne. Sa piété n’y perdit rien. Non loin du lieu qu’il habitait, se trouvait une chapelle dédiée à saint Nicolas. Il y faisait de fréquentes visites, afin de prier devant une statue vénérée de la sainte Vierge. Dans les épanchements de son âme, il priait cette auguste reine des cieux de lui enseigner la science qui fait les saints, et ses vœux furent exaucés. L’ordre de la Merci venait d’être fondé dans le but de délivrer les chrétiens qui étaient au pouvoir des infidèles. La sainte Vierge lui fit connaître qu’il lui serait agréable qu’il entrât dans cet ordre. Aussitôt Raymond partit pour Barcelone et embrassa l’institut. Il renouvela le vœu de chasteté qu’il avait déjà fait et se dévoua aux œuvres de charité, surtout envers les malheureux chrétiens qui gémissaient sous la servitude des Sarrasins. En effet, dans la mission qu’il remplit en Afrique dans ce but, non-seulement il réussit à libérer un grand nombre de chrétiens, mais, à bout d’argent et de ressources, il se livra lui-même pour en arracher plusieurs autres en danger pressant de renoncer à leur foi. Dans sa captivité, il eut le bonheur de convertir un certain nombre de mahométans. C’est pourquoi il fut jeté dans une étroite prison et subit des tourments affreux avec une admirable patience. On lui perça les lèvres et on y mit un cadenas de fer. Ayant enfin reconquis sa liberté, le pape Grégoire IX voulut récompenser ce généreux confesseur de la foi en le nommant cardinal. Dans cette éminente dignité, il garda et montra les sentiments et les habitudes de l’humilité religieuse. Il allait à Rome, lorsqu’il tomba gravement malade. Il demanda et reçut les Sacrements de l’Église. À peine eut-il reçu le saint Viatique, qu’il s’endormit paisiblement dans le Seigneur, le dernier dimanche d’Août 1240.
PRATIQUES. — La charité est une vertu essentielle, nécessaire au chrétien. Sans elle, c’est en vain qu’on se dit disciple de Jésus-Christ. Aimons donc nos frères; ne reculons pas devant des sacrifices de toute nature, quand il s’agit de les sauver. Ne faisons acception de personne, car nous sommes tous enfants de DIEU.
PRIÈRE. — Ò Marie, Mère de DIEU et des hommes, daignez nous enseigner, comme à saint Raymond, la voie du salut et de la sainteté. Obtenez-nous surtout la grâce d’être fidèles à vos enseignements et de ne jamais nous arrêter dans le chemin qui mène à Votre divin Fils et à Vous.
A.I.


samedi 31 août 2013 ORDO LITURGIQUE Saint Raymond Nonnat, confesseur

ORDO LITURGIQUE
( Cet Ordo se base sur le Code des Rubriques promulgué le 25 juillet 1960. )
Année :  2013.
Mois : août.
Semaine entre le Quatorzième Dimanche après la Pentecôte et le Quinzième Dimanche après la Pentecôte.

jour: samedi 31 août 2013.
Fête: Saint Raymond Nonnat, confesseur.
Couleur: blanc.
Classe: 3ème classe.
Épître:  Si XXXI, 8-11.



Évangile: Lc XII, 35-40.

31 août saint Ange du jour

31 août – PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.
« Saint Ange du jour, 
Saint GÉRUDIEL, VI ( Puissance ), Ange de la proportion,
donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.
Mais demandez aussi aux autres anges qu’ils implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur.


Ainsi soit-il »

Thursday, 29 August 2013

30 août Sainte Rose de Lima, vierge ( XVIIe Siècle )

30 AOÛT
SAINTE ROSE DE LIMA, VIERGE ( XVIIe SIÈCLE ).

Sainte Rose fut l’un des plus beaux ornements de l’Église naissante de l’Amérique méridionale. Elle était d’origine espagnole et naquit à Lima, capitale du Pérou, le 20 avril 1586, de parents honnêtes, mais peu favorisés des biens de la fortune. Elle reçut au saint baptême le nom d’Isabelle, mais quelques jours après, sa mère ayant aperçu sur le visage de son enfant comme une belle rose épanouie qui disparut ensuite, la nomma Rose, en mémoire de ce prodige. Dès sa plus tendre enfance, Rose se livra à l’oraison et montra une patience extraordinaire dans les souffrances et les maladies nombreuses qui l’affligèrent; à cinq ans elle fit vœu de virginité et se coupa elle-même les cheveux. Son obéissance envers ses parents était admirable, et ceux-ci étant tombés dans l’indigence, on vit la jeune vierge s’astreindre aux plus rudes travaux pour les assister; dans leurs maladies, elle les soignait, faisait leurs lits, préparait les remèdes et les leur faisait prendre selon la prescription des médecins; elle les consolait et n’omettait rien de ce qu’elle croyait pouvoir leur procurer quelque soulagement.
Rose, cependant, avait toutes les qualités nécessaires pour briller dans le monde, et sa mère désirait qu’elle embrassât l’état du mariage et acceptât la main d’un jeune homme qui était fils unique, d’une grande naissance et possesseur de grandes richesses. Rose refusa, endura toutes les contradictions, supporta toutes sortes de reproches et d’injures, mais demeura ferme dans son dessein de n’avoir que Jésus-Christ pour époux. Peu de temps après, elle reçut l’habit du tiers-ordre de Saint-Dominique, à l’exemple de sainte Catherine de Sienne, qu’elle avait prise depuis longtemps pour sa patronne et son modèle, et dont elle retraça parfaitement toutes les vertus.
Son abstinence était continuelle; dès son enfance, elle jeûnait au pain et à l’eau le vendredi et le samedi de chaque semaine; elle passait souvent plusieurs jours sans prendre aucune nourriture; elle en vint même jusqu’à passer sept semaines sans boire; à l’âge de quinze ans, elle fit vœu de ne jamais manger de viande, à moins qu’elle n’y fût forcée par ceux qui avaient autorité sur elle. Que dirons-nous de ses mortifications ? Elle portait habituellement un cilice très-rude ou des chaînes de fer qui lui occasionnaient des plaies cruelles; elle prenait toutes les nuits la discipline avec tant de rigueur, que son sang coulait sur le pavé ou jaillissait sur les murailles; elle s’était fait une couronne armée de pointes sur trois rangs, et chaque rang avait trente-trois pointes, en l’honneur des trente-trois années que Jésus-Christ a passées sur la terre; elle enfonçait cette couronne encore plus profondément le vendredi. Son lit se composait de pièces de bois placées en travers, et les intervalles étaient remplis de fragments de pots cassés. En un mot, elle n’avait pas un membre qui ne souffrît quelque douleur.
C’est par cette mortification et la pratique d’une profonde humilité que sainte Rose acquit et conserva une pureté virginale telle, que les prêtres qui avaient reçu la confession de toute sa vie, affirmèrent qu’elle ne commit jamais un péché véniel contre la vertu qui fait les anges, et qu’elle eut le bonheur de voir Notre Seigneur Jésus-Christ et d’entendre de sa bouche ces paroles: « Rose de mon codeur, sois mon épouse pour toujours. » 
Sainte Rose avait une très-grande dévotion à la très-sainte Vierge qui répondait à son amour par d’innombrables faveurs, et c’est par la protection de la sainte Mère de DIEU, ainsi que de son ange gardien, qu’elle honorait aussi avec foi et respect, qu’elle résista aux attaques incessantes de l’ennemi des hommes.
Comment exprimer son amour pour la divine Eucharistie ! Dès sa première communion, ses confesseurs lui permirent d’approcher de la Table sainte deux fois par semaine; bientôt même elle obtint cinq communions par semaine, et à certaines époques la communion quotidienne. Souvent, au moment où Jésus-Christ allait descendre dans son cœur, son visage paraissait tout en feu, et sa tête était environnée de flammes. « Il me semble, dans mes communions, disait sainte Rose, qu’un soleil descend du ciel dans ma poitrine, car ce qui se passe en moi ressemble tout à fait  à ce que le soleil opère ici-bas. Voyez comme ce soleil visible récrée toutes choses par sa chaleur et sa lumière, comme il orne la terre de fleurs et de fruits comme il embellit les mers par ses rayons et enrichit les montagnes de trésors métalliques; comme il réjouit les oiseaux du ciel; comme il fait végéter les plantes et les animaux; comme il éclaire, embrase et colore tous les objets qui composent ce vaste univers. Eh bien, voilà ce que fait dans mon âme la chair de Jésus-Christ par sa présence réelle. » Son amour et sa foi étaient si grands, qu’elle désirait avec ardeur donner sa vie pour soutenir la dogme de la présence réelle de Jésus-Christ au sacrement de l’Eucharistie.
Rose fut, pendant quinze ans, éprouvée par de violentes persécutions de la part de personnes du dehors, et par des sécheresses et des peines intérieures; mais DIEU la soutenait et la consolait par  l’onctionde sa grâce. Une longue et douloureuse maladie vint enfin faire éclater de nouveau sa patience; elle fut attaquée  d’une paralysie, et bientôt une pleurésie, accompagnée d’une toux opiniâtre et d’un asthme étouffant vint augmenter ses douleurs. Elle les supportait avec résignation et amour; elle priait DIEU de les augmenter, selon sa sainte volonté. Elle reçut le saint Viatique et l’Extrême-Onction, renouvela ses engagements religieux, fit sur elle le signe de la Croix, et répétant trois fois amoureusement le saint nom de Jésus, rendit sa belle âme à DIEU, le 24 août 1617. Elle était âgée de trente-et-un ans et cinq mois ( 1 ).
( 1 ) Vie de sainte Rose de Lima. Régis Buffet, Paris, rue Saint-Sulpice, 38, et Bruxelles, place Sainte-Gudule, 4.
PRATIQUES. — Proposons-nous toujours la volonté de DIEU pour règle de notre conduite; consacrons-lui nos actions, nos pensées et tout notre cœur.
PRIÈRE. — Ô DIEU d’amour, accordez-nous la grâce de vous aimer, de n’aimer que vous, de vivre et de mourir par amour pour vous. Ainsi soit-il.

A.I. 

vendredi 30 août ORDO LITURGIQUE Sainte Rose de Lima, vierge ( XVIIe Siècle )

ORDO LITURGIQUE
( Cet Ordo se base sur le Code des Rubriques promulgué le 25 juillet 1960. )
Année :  2013.
Mois : août.
Semaine entre le Quatorzième Dimanche après la Pentecôte et le Quinzième Dimanche après la Pentecôte.

jour: vendredi 30 août 2013.
Fête: Sainte Rose de Lima, vierge.
Couleur: blanc.
Classe: 3ème classe.
Épître:  2 Co X, 17-18 | 2 Co XI, 1-2.



Évangile: Mt XXV, 1-13.

30 août saint Ange du jour

30 août – PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.
« Saint Ange du jour, 
Saint NARIEL, VI ( Puissance ), Ange de la consolation,
donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.
Mais demandez aussi aux autres anges qu’ils implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur.


Ainsi soit-il »

Wednesday, 28 August 2013

29 août La Décollation de Saint Jean-Baptiste ( Ier Siècle )

29 AOÛT,
LA DÉCOLLATION DE SAINT JEAN-BAPTISTE  ( Ier SIÈCLE ).
Jean-Baptiste, retiré dès son enfance dans le désert, y avait passé plus de trente ans dans une austère pénitence. Son vêtement était un cilice fait de poil de chameau, qu’il tenait serré autour de ses reins avec une ceinture de cuir. Pour sa nourriture, il n’avait que des sauterelles ou du miel sauvage, c’est-à-dire la nourriture des plus pauvres, et il vivait inconnu du monde, dans l’exercice continuel de la prière et de la méditation des choses saintes. Mais enfin DIEU tira cette lumière des ténèbres qui la cachaient. L’an quinzième de l’empire de Tibère, c’est-à-dire vers l’an 30 de Jésus-Christ, la parole du Seigneur se fit entendre à Jean dans le désert, et il vint sur les bords du Jourdain, aux environ de Jéricho. Il prêchait le baptême de la pénitence et annonçait la venue du Messie, disant qu’il lui préparait les voies. Tout le pays venait à lui, et les peuples, touchés de ses prédications, confessaient leurs péchés et recevaient de lui le baptême.
Pendant que saint Jean baptisait et instruisait ainsi les pécheurs, le Sauveur même des pécheurs, le juste et le saint par excellence, Jésus-Christ enfin, voulut être baptisé par lui. Il vint donc pour cela de Nazareth vers le Jourdain, et se présenta pour être baptisé comme les autres. Saint Jean reçut en ce moment une lumière d’en haut qui lui fit connaître que c’était le Messie. Saisi alors de vénération et de respect, il s’excusa de baptiser celui qu’il savait être son Sauveur et son DIEU, et qui venait ôter le péché du monde; mais il fut obligé de céder à celui qui venait accomplir toute justice, c’est-à-dire toute humilité. Il le baptisa dans le Jourdain, et quand Jésus fut sorti de l’eau, les cieux s’ouvrirent et le Saint-Esprit descendit sur lui.
Jean continua de baptiser jusqu’à son emprisonnement. La cause de sa détention fut la liberté avec laquelle il reprenait Hérode le Tétrarque de tous ses crimes, et particulièrement de ce qu’il avait épousé Hérodiade, femme de Philippe, son frère, dont elle avait une fille nommée Salomé. Jean représenta à Hérode l’énormité de ce crime et lui dit que la loi de DIEU défendait d’avoir la femme de son frère; ce prince ne pouvant souffrir la liberté du saint précurseur l’envoya, chargé de chaînes, au château de Macheronte. Hérodiade, non contente de le voir en prison, voulut le faire mourir; mais la crainte du peuple retenait Hérode; et d’ailleurs, comme il ne pouvait point se dissimuler à lui-même que Jean était un juste et un saint, il avait du respect pour lui et suivait ses avis dans toutes les occasions où sa passion n’était point intéressée. Ainsi Jean demeura prisonnier jusqu’à ce que son temps fût accompli.
Ses disciples avaient assez de générosité pour ne pas l’abandonner dans sa prison. Mais comme il était venu pour préparer les voies du Seigneur, il ne pensa qu’à leur faire connaître celui qui seul était leur libérateur et leur maître. Ayant appris d’eux les miracles de Jésus-Christ, il envoya deux de ses disciples lui demander s’il était celui que l’on attendait depuis le commencement du monde; Jésus-Christ répondit par des miracles, qui étaient des preuves de sa divinité et de sa mission. Jean ne doutait pas que Jésus ne fût le Christ; mais il voulait que ses disciples s’en convainquissent par leurs propres yeux.
Quelque temps après, Hérodiade ayant trouvé une occasion favorable pour satisfaire sa haine contre saint Jean, s’empressa d’en profiter. Hérode célébrait le jour de sa naissance et donnait un grand festin à ceux de sa cour, dans le château même de Macheronte, où Jean était en prison. Pendant que les convives étaient animés par le plaisir qui les avait assemblés, Salomé, fille d’Hérodiade et de Philippe, son premier mari, oubliant la modestie qui convenait à son sexe et à sa qualité, entra dans la salle du festin et dansa devant le roi d’une manière qui fit grand plaisir à ce prince. Hérode, dans la chaleur du vin et de la bonne chère, dit à Salomé : « Demandez-moi ce que vous voudrez, et je vous l’accorderai, quand ce serait la moitié de mon royaume »;  et il confirma cette promesse par un serment. Salomé sortit de la salle, et alla rapporter à sa mère ce que le roi avait dit. Hérodiade, qui n’était occupée que de la perte de son prisonnier, fit demander sa tête. Salomé rentra aussitôt et dit à Hérode: « Donnez-moi dans ce plat la tête de Jean-Baptiste. » Le roi fut attristé de cette demande; car il conservait toujours quelque respect pour saint Jean; mais comme il s’était engagé par serment devant une si grande compagnie, il fut arrêté par une honte aussi criminelle que sa promesse avait été imprudente, et il n’osa se rétracter. Ainsi il envoya un de ses gardes pour couper la tête au saint précurseur, dans la prison. On apporta ensuite cette tête à Salomé sur un plat; et celle-ci osa la prendre dans ses mains pour la montrer à sa mère. Saint Jérôme dit que cette femme, voulant se venger de la liberté avec laquelle saint Jean lui avait reproché ses désordres, lui perça la langue avec un poinçon. La mort de saint Jean eut lieu sur la fin de l’an 31 ou au commencement de l’an 32 de Jésus-Christ. Ses disciples emportèrent son corps et l’enterrèrent honorablement.

PRATIQUES. — 1. Saint Jean ne sort du désert que par l’ordre de DIEU. Ne faisons rien que nous n’ayons un juste sujet de croire que DIEU le demande de nous.
2. La tête du plus grand homme devient le prix d’une danse: n’est-ce pas assez pour donner l’horreur de ce plaisir dangereux et souvent criminel ?
PRIÈRE. — Seigneur, apprenez-nous, par l’exemple de votre saint précurseur, à vivre dans cette dépendance continuelle de votre sainte volonté, et à ne rien faire que par votre esprit.

A.I.

jeudi 29 août 2013 ORDO LITURGIQUE Décollation de Saint Jean-Baptiste

ORDO LITURGIQUE
( Cet Ordo se base sur le Code des Rubriques promulgué le 25 juillet 1960. )
Année :  2013.
Mois : août.
Semaine entre le Quatorzième Dimanche après la Pentecôte, et le Quinzième Dimanche après la Pentecôte.

jour: jeudi 29 août 2013.
Fête: Décollation de Saint Jean-Baptiste.
Couleur: rouge.
Classe: 3ème classe.
Épître:  Jr I, 17-19.


Évangile: Mc VI, 17-29.


29 août saint Ange du jour

29 août – PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.
« Saint Ange du jour, 
Saint USATIM, V ( Vertu ), Ange de la causalité,
donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.
Mais demandez aussi aux autres anges qu’ils implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur.

Ainsi soit-il »


Tuesday, 27 August 2013

28 août Saint Augustin évêque d'Hippone et docteur ( IVe siècle )

28 AOÛT
SAINT AUGUSTIN, ÉVÊQUE D’HIPPONE ( IVe SIÈCLE ).
Augustin naquit à Tagaste, ville de Numidie, en Afrique, le 13 novembre de l’an 354. Ses parents étaient d’une condition honnête. Son père se nommait Patrice, et sa mère Monique. Ils eurent grand soin de le faire instruire des lettres humaines; tout le monde remarquait en lui un esprit supérieur et des dispositions excellentes pour les sciences. Il y fit de grands progrès; mais comme ses études n’avaient d’autre but que sa propre satisfaction et l’amour de la gloire, il marcha dans la voie de l’erreur; il se livra aux excès de la table et à l’amour des créatures jusqu’à ce qu’enfin DIEU, touché par les larmes de sainte Monique, sa mère, l’arrachât au monde pour le faire vivre en vrai disciple de Jésus-Christ.
Après avoir enseigné avec un grand succès la rhétorique dans sa ville natale, à Carthage et même à Rome, Augustin fut envoyé à Milan par Symmaque, préteur de Rome, à qui on avait fait demander, par une députation, un habile professeur. Il habitait cette dernière ville lorsque le Tout-Puissant résolut de l’attirer à lui. Un jour qu’il était seul avec son ami Alipe, un Africain nommé Pontitien, qui avait une charge considérable à la cour, vint le trouver. Quand ils se furent assis pour s’entretenir, Pontitien aperçut un livre sur la table qui était devant eux; il l’ouvrit et trouva que c’étaient les épîtres de saint Paul, dans lesquelles Augustin se plaisait à lire depuis quelque temps. Il en fut surpris, parce qu’il croyait rencontrer quelque ouvrage de belles-lettres. Il regarda saint Augustin avec un sourire mêlé d’admiration et de joie, car Pontitien était un chrétien fidèle à sa religion. Augustin lui dit qu’il s’appliquait beaucoup à ces sortes de lectures. Ensuite Pontitien leur raconta la vie de saint Antoine, comme très-connue aux fidèles. Augustin et Alipe n’en avaient jamais entendu parler: ils étaient surpris d’apprendre des nouvelles aussi grandes et aussi récentes, et Pontitien n’était pas moins étonné qu’ils les eussent ignorées jusqu’alors. Il leur parla ensuite de la multitude des monastères qui remplissaient les déserts, et, enfin, de la conversion de deux officiers de l’empereur, qui, se promenant avec lui à Trêves, et ayant trouvé chez des solitaires la vie dont il venait de leur parler, en furent tellement touchés qu’ils embrassèrent aussitôt la vie monastique.
Cet entretien de Pontitien fit sur le cœur d’Augustin une vive impression; et quand  cet officier se fut retiré, il se leva, et s’adressant à son ami Alipe, il dit avec émotion, le visage tout changé et d’un ton de voix extraordinaire: « Qu’est-ce que ceci ? Que faisons-nous ? Des ignorants viennent ravir le ciel, et nous, avec nos sciences, nous voilà plongés dans la chair et le sang! Aurions-nous honte de les suivre? » Alipe, étonné de ce changement, le regarda sans rien dire et le suivit dans un jardin où l’emportait le mouvement qui l’agitait. Ils s’y assirent ensemble à l’écart. « Après qu’une profonde méditation, dit lui-même saint Augustin, eut exposé à la vue de mon esprit toutes mes misères et tous mes égarements, je sentis s’élever dans mon cœur une grande tempête, qui fut suivie d’un déluge de larmes. Je me levai pour pleurer avec plus de liberté, et je me retirai dans un lieu écarté; je me couchai par terre sous un figuier, et ne pouvant retenir mes larmes, j’en répandis un torrent, que vous reçûtes, Seigneur, comme un sacrifice agréable. Je vous disais: Mon DIEU, jusqu’à quand serez-vous en colère contre moi? Jusqu’à quand remettrai-je toujours au lendemain? Pourquoi ne sera-ce pas à cette heure? J’entendis alors une voix comme celle d’un enfant, que je crus sortir d’une maison voisine, qui répétait souvent ces deux mots: Tolle, lege, c’est-à-dire, Prends, et lis. Je cherchai si les enfants avaient coutume dans quelqu’un de leurs jeux de se servir de ces paroles, et je ne me souvins point d’avoir entendu jamais rien de semblable. Alors je cessai de pleurer; et pensant que DIEU me commandait d’ouvrir les épîtres de saint Paul, que j’avais laissées près de mon ami Alipe, et d’y lire le premier endroit que j’ouvrirais, je retournai vers Alipe, j’ouvris le livre et je tombai sur ces paroles, que je lus tout bas: Ne vivez pas dans les festins et dans l’ivrognerie, ni dans les impudicités et les débauches, ni dans les contestations et les envies; mais revêtez-vous de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et ne cherchez pas à contenter votre chair en ses désirs. Augustin n’en lut pas davantage; aussitôt toutes ses incertitudes se dissipèrent. Il ferma le livre, après avoir marqué l’endroit, et d’un visage tranquille il dit à Alipe ce qui venait de se passer. Celui-ci voulut lire lui-même les paroles qui avaient touché son ami, et il lui fit remarquer celles-ci qui suivaient: Recevez celui qui est faible dans la foi, s’appliquant à lui-même ces derniers mots. Ils rentrèrent et vinrent dire cette heureuse nouvelle à sa mère, qui en bénit DIEU.
Quelque temps après, Augustin se retira à la campagne avec sainte Monique, Alipe et plusieurs autres amis et parents, et pendant cette retraite, il composa divers ouvrages.
Il se rendit à Milan, au commencement du carême de l’année 387, pour se faire inscrire parmi ceux qui se préparaient à la régénération; il fut baptisé le 28 avril de la même année, par saint Ambroise, archevêque de cette ville, dont il avait souvent entendu les sermons, qui n’avaient pas peu servi à le ramener de l’erreur.
Ayant résolu de retourner en Afrique pour se consacrer entièrement au service de DIEU dans la solitude, il voulut, avant de quitter l’Italie, voir de nouveau la ville de Rome: il y passa plusieurs mois avec sa mère et un petit nombre d’amis et de disciples qui le suivaient. Il perdit sainte Monique à Ostie, où il s’était rendu pour s’embarquer.
Il retourna encore à Rome, où il commença divers ouvrages qu’il acheva dans sa patrie. Il n’arriva à Carthage que vers la fin de septembre 388. Son séjour dans cette ville ne fut pas long, il se retira avec ses amis, qui étaient animés des mêmes sentiments que lui, dans une maison qu’il possédait à la campagne. Il y passa près de trois ans dans le détachement des choses de la terre, dans la pratique de l’oraison, du jeûne et des autres exercices de piété, méditant jour et nuit la loi du Seigneur, et instruisant les autres par ses discours et ses ouvrages. Il donna son patrimoine à l’église de Tagaste, à condition qu’elle fournirait à ses besoins et à ceux de son fils dans l’état qu’il avait embrassé. Tout était commun parmi les nouveaux religieux. Augustin avait aliéné jusqu’à la maison dans laquelle il demeurait.
Il fut ordonné prêtre comme malgré lui; il ne put se dispenser de céder aux vives instances des habitants d’Hippone. Admis aux fonctions du sacerdoce, il vint habiter cette ville avec plusieurs religieux. Il y fonda, avec le secours de l’évêque Valère, une nouvelle communauté; plus tard il y fonda aussi un monastère de religieuses, dont il confia le gouvernement à sa sœur, devenue veuve.
Augustin avait quarante-deux ans, et il y avait près de trois ans qu’il vivait retiré dans les environs de Tagaste, lorsqu’en 395 Valère le demanda pour son coadjuteur et l’obtint. Augustin sentit toute sa vie le poids de la charge épiscopale. « En même temps, disait-il à son peuple, que nous vous parlons d’un lieu éminent, comme élevé au-dessus de vous, notre crainte nous met sous vos pieds, parce que nous savons que ce trône nous expose à un grand danger à cause du compte qu’il faudra rendre. »
On sait que ce saint évêque eut à combattre une hérésie qui attaqua le cœur et l’âme de la religion, en détruisant la grâce du Sauveur qui nous fait chrétiens. Pélage avait trouvé beaucoup de sectateurs. Augustin prêcha d’abord contre ces nouveaux hérétiques, et il fut ensuite engagé à prendre la plume pour réfuter leurs erreurs, en voyant les écrits qu’ils répandaient dans le public.
Saint Augustin était regardé comme le plus savant évêque de son siècle et le docteur de toutes les Églises. La sainteté de ses mœurs le rendait aussi le modèle des saints. Ses meubles et ses habits étaient modestes sans affectation de propreté ni de pauvreté. Sa table était frugale: on n’y servait ordinairement que des herbes et des légumes; on y ajoutait quelque fois de la chair pour les hôtes et les infirmes; mais il y avait toujours du vin. Hors des cuillers, qui étaient d’argent, toute la vaisselle était de terre, de bois ou de marbre.
On faisait la lecture pendant les repas: ses clercs vivaient et mangeaient avec lui, et ils étaient nourris et vêtus à frais communs. Aucune femme ne demeura jamais ni ne fréquenta sa maison, pas même sa sœur; car, disait-il, quoique les femmes que les conciles nous permettent d’avoir chez nous, comme sœurs ou nièces, soient hors de tout soupçon, elles attirent nécessairement d’autres femmes dont la fréquentation n’est pas sans péril ni sans scandale. » Il ne faisait point d’autres visites que celles des malades et de ceux qui étaient dans l’affliction. Il avait un grand soin des pauvres et il exerçait l’hospitalité avec joie. Il laissait le soin du temporel à des économes fidèles, qui lui rendaient compte. Quand l’argent de l’Église manquait, il déclarait à son  peuple le besoin des pauvres, et quelquefois, pour y subvenir ou pour racheter les captifs, il faisait fondre les vases sacrés.
Se saint docteur se voyant âgé de près de soixante-douze ans, voulut pourvoir au choix de son successeur.
Il assembla donc son peuple dans la grande église d’Hippone, le 26 septembre 425, et lui dit : « Nous sommes tous mortels; dans la jeunesse, on espère un âge plus avancé; mais lorsqu’on est parvenu à une grande vieillesse, on ne peut plus espérer de nouvelles années. Je sais combien les églises sont ordinairement troublées par la mort de leurs évêques; et je dois, autant que je le puis, empêcher que ce mal n’arrive parmi vous. Afin donc que personne ne se plaigne de moi, je vous déclare ma volonté, que je crois être celle de DIEU: je souhaite que le prêtre Éraclius soit mon successeur. » Tous applaudirent à ce choix; et dès ce moment saint Augustin se déchargea sur lui du poids de ses occupations, mais il l’assistait de ses conseils et se prêtait aux affaires qui le demandaient absolument. Il employa le reste de sa vie à méditer l’Écriture sainte, à prier, et à composer des ouvrages pour défendre la foi de l’Église, et donner des règles de mœurs. Enfin, pendant que les Vandales assiégeaient Hippone, il fut attaqué d’une fièvre violente qui le conduisit au tombeau.
Pendant sa maladie, il fit attacher contre le mur, près de son lit, les psaumes pénitentiaux, et il demandait sans cesse à DIEU se pénétrer son cœur des sentiments qu’ils renferment. De peur d’être détourné de ces pieux exercices, il défendit, environ dix jours avant son décès, qu’on laissât entrer personne dans sa chambre, excepté à certaines heures qu’il marqua. Il conserva une entière connaissance jusqu’à sa mort, qui arriva le 28 août de l’an 430.
Il a composé un grand nombre d’ouvrages, dont une partie a été traduite en français. Les fidèles ne peuvent trop lire son livre des Confessions, monument éternel de l’humilité de ce grand docteur, et qui, jusqu’à présent, a fait les délices et l’admiration de toutes les personnes de piété. On a aussi ses lettres en français, ses sermons, ses traités sur la grâce, ses commentaires sur les psaumes; il y a beaucoup à profiter de la lecture de ces écrits.
PRATIQUES. — Saint Augustin est accablé de douleur de se voir élevé au sacerdoce, et les parents précipitent, pour ainsi dire, dans l’état ecclésiastique des jeunes gens remplis de l’esprit du monde ! S’étonnera-t-on après cela des grands maux de l’Église.
PRIÈRE. — Nous vous rendons grâce, Seigneur, d’avoir donné à votre Église un docteur et un défenseur tel que saint Augustin: rendez-nous ses enfants et ses fidèles disciples, afin que nous  apprenions de lui ce que vous aviez gravé profondément dans son cœur, la vérité et la charité.
A.I.


                                       

mercredi 28 août 2013 ORDO LITURGIQUE Saint Augustin, évêque et docteur

ORDO LITURGIQUE
( Cet Ordo se base sur le Code des Rubriques promulgué le 25 juillet 1960. )
Année :  2013.
Mois : août.
Semaine entre le Quatorzième Dimanche après la Pentecôte, et le Quinzième Dimanche après la Pentecôte.

jour: mercredi 28 août 2013.
Fête: Saint Augustin, évêque et docteur.
Couleur: blanc.
Classe: 3ème classe.
Épître:  2 Tm IV, 1-8.


Évangile: Mt V, 13-19.


28 août saint Ange du jour

28 août – PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.
« Saint Ange du jour, 
Saint CHOCHMAH, IV ( Domination ), Colonne d’angle : ‘DIEU Sage’,
donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.
Mais demandez aussi aux autres anges qu’ils implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur.

Ainsi soit-il »


Monday, 26 August 2013

27 août Saint Joseph Calasanz, confesseur

27 AOÛT
SAINT JOSEPH CALASANZ ( XVIIe SIÈCLE ).
Ce saint naquit dans un village d’Aragon, d’une noble famille, en 1656 ( 1556 ? ). Tout jeune encore, il aimait à réunir autour de lui les enfants de son âge, leur parlait de DIEU, des objets de la foi, leur enseignait à bien prier.
Après des études littéraires faites avec succès, il alla faire son cours de théologie dans la ville de Valence. Là, le démon de la volupté lui livra un violent assaut au moyen d’une femme qui fit tous ses efforts pour le faire succomber. Mais il la repoussa avec mépris, et, la grâce aidant, sa vertu ne souffrit aucune atteinte. Quand l’âge de prendre les saints ordres fut venu, il les reçut successivement avec un grand esprit de foi et de dévouement à DIEU et à l’Église. Après la plus auguste des ordinations, celle du sacerdoce, il prêta le concours de son zèle et de ses lumières à quelques évêques qui l’avaient sollicité, et dont les espérances furent surpassées. Au milieu des succès qu’obtenaient ses travaux apostoliques, il entendit une voix qui l’appelait à Rome. C’était la voix de DIEU: Joseph partit aussitôt. En attendant que DIEU lui fît connaître le but précis pour lequel il l’avait fait venir dans la capitale du monde chrétien, il priait, jeûnait, allait, pendant le silence de la nuit, à la porte de chacune des sept basiliques de Rome, faisait d’abondantes aumônes aux pauvres, se consacrait surtout pendant une peste qui dépeuplait Rome, au soulagement des malades, qu’il servait et soignait de ses propres mains, poussant l’héroïsme de la charité jusqu’à ensevelir les morts et les charger sur ses épaules pour leur donner l’honneur de la sépulture. C’est au milieu de ces pieuses œuvres que la volonté de DIEU se manifesta à notre saint. C’est à la formation de l’esprit et du cœur des jeunes enfants de toute condition , mais surtout de la classe pauvre, qu’il fut miraculeusement appelé. Il fonda à cette fin un ordre de clercs réguliers, qui faisaient vœu de se consacrer à l’éducation de la jeunesse. Plusieurs souverains-pontifes, entre autres Clément VIII et Paul V, approuvèrent ce pieux institut, et, en peu de temps, tous les royaumes  de l’Europe en comptèrent un grand nombre de maisons. Il rencontra dans cette fondation  et dans sa propagation des difficultés et des humiliations incroyables, mais il surmonta tout et n’en fut que plus dévoué au succès d’une œuvre qu’il regardait comme celle de DIEU. Pendant tout le reste de sa vie, il montra aux siens, par son exemple constant, avec quelle patience, quelle humilité et quel zèle ils devaient accomplir leur pénible tâche. On le voyait, après avoir donné ses leçons à ses jeunes élèves, balayer lui-même la classe; il les conduisait jusques chez eux, afin qu’ils ne perdissent pas en se dissipant, le fruit de son enseignement. Les plus pauvres recevaient de lui le plus de soins. DIEU récompensa visiblement sa charité par des prodiges plusieurs fois renouvelés. Lorsqu’enfin l’affaiblissement de ses forces l’avertit que sa fin s’approchait, il fit ses adieux aux siens, leur prédit le triomphe de leur ordre, qui traversait alors des moments critiques, et s’endormit dans le Seigneur en 1648 et dans la quatre-vingt-douzième année de son âge. D’éclatants miracles s’opérèrent par son intercession, après sa mort. Benoît XIV le béatifia et Clément XIII l’inscrivit ensuite dans le catalogue des saints.
PRATIQUES. — Aimons à instruire ou à faire instruire les enfants des mystères de la foi. Favorisons l’enseignement religieux et l’éducation pieuse des enfants du peuple. Soutenons de nos aumônes les établissements consacrés à cette destination. C’est faire tout à la foi une œuvre religieuse et sociale.

PRIÈRE. — Faites-nous connaître, ô mon DIEU, votre volonté, afin que nous accomplissions fidèlement la mission qu’il vous plaira de nous confier sur cette terre.
A.I.


mardi 27 août 2013 ORDO LITURGIQUE Saint Joseph Calasanz, confesseur

ORDO LITURGIQUE
( Cet Ordo se base sur le Code des Rubriques promulgué le 25 juillet 1960. )
Année :  2013.
Mois : août.
Semaine entre le Quatorzième Dimanche après la Pentecôte, et le Quinzième Dimanche après la Pentecôte.

jour: mardi 27 août 2013.
Fête: Saint Joseph Calasanz, confesseur.
Couleur: blanc.
Classe: 3ème classe.
Épître:  Sg X, 10-14.


Évangile: Mt XVIII, 1-5.


27 août saint Ange du jour

27 août – PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.
« Saint Ange du jour, 
Saint NÉZACH, IV ( Domination ), Colonne d'angle: DIEU Tout-Puissant,
donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.
Mais demandez aussi aux autres anges qu’ils implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur.

Ainsi soit-il »