Sunday 29 December 2013

Y. Le Saint Suaire à Montfort Le petit mot de Yannick 29 décembre 2013

Y. Le Saint Suaire à Montfort

 Le linceul arrive à Montfort par la famille de Vergy propriétaire du château de Montfort au xve siècle.
Cette famille serait entrée en possession de cette relique grâce à Othon de la Roche, croisé bourguignon de la quatrième croisade, qui l'aurait pris pendant le sac de Constantinople en 1204. L’existence de cette relique reste secrète dans cette famille jusqu’au milieu du xive siècle. L'arrière-petite-fille d'Othon de la Roche, Jeanne de Vergy, épouse Geoffroi de Charny en 1340.
Geoffroy de Charny fait le vœu d’édifier une collégiale et d’y déposer le suaire en remerciement à la Sainte-Trinité, à laquelle il attribuait la réussite de son évasion des prisons anglaises. La collégiale est achevée en 1353, Geoffroy de Charny meurt à la bataille de Poitiers (16 septembre 1356), le linceul est déposé à Lirey ( Aube ) en 1357 par son fils.
Le linceul demeure à Lirey jusqu'en 1360. À cette date, l'évêque de Troyes Henri de Poitiers interdit les ostentations, considérant que le linceul doit être faux. Jeanne de Vergy prend peur et met alors le linceul en sécurité dans son château fortifié de Montfort, il y restera 28 ans jusqu'à son décès en 1388. Son fils redonne aux chanoines de Lirey la relique en 1389. Craignant pour la conservation du linceul, pendant la Guerre de Cent Ans les chanoines de Lirey, le confient en 1418 à Marguerite de Charny, petite-fille de Geoffroy de Charny qui le plaça à nouveau dans son château de Montfort. Puis il sera déplacé à Saint-Hippolyte ( Doubs ), un fief de son mari, Humbert de Villersexel.
À la mort d'Humbert de Villersexel en 1438, les chanoines de Lirey se pourvurent en justice pour forcer son épouse à restituer la relique, mais celle-ci refusa et exposa le linceul à chacun de ses voyages notamment à Liège, Genève, Annecy, Paris, Bourg-en-Bresse, Nice.
Le 13 septembre 1452, elle vend la relique à Anne de Lusignan, épouse du duc Louis Ier de Savoie, contre le château de Varambon. Le Linceul est dès lors conservé dans une nouvelle église, la Sainte-Chapelle de Chambéry, élevée à la dignité de collégiale par le pape Paul II. En 1464, le duc accepte de verser une rente aux chanoines de Lirey contre l'abandon des poursuites. Quant à Jeanne de Charny, elle décède le 7 octobre 1460 et est "excommuniée au-delà de la mort".
Depuis 1578, il se trouve à Turin, où les Ducs de Savoie ont transféré leur capitale en 1562.
Sources. Wikipedia.
sources utilisées pour la rédaction de cet article :
·         Renée et Michel PAQUET, La seigneurie de Montfort en Auxois au fil des siècles, Edition JC Dan Partners,‎ 3e édition Mai 2004 (ISBN 978-2-9515440-0-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article
·         MONS FORTI, Bulletin n°14 de l'association MONS FORTI,‎ 2010 (ISSN 1291.6692) Document utilisé pour la rédaction de l’article
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Le petit mot de Yannick 29 décembre 2013.
Si on lit bien ce texte de Wikipedia on se rend compte qu’il doit y avoir une erreur.
En effet, que lit-on à la fin ?
Nous lisons
‘Jeanne de Charny’ qui décède le 7 Octobre 1460 est excommuniée au-delà de la mort.
MAIS, il n’y a pas de Jeanne de CHARNY - qui décède le 7 octobre 1460 - dans ce que nous lisons -29 décembre 2013- sur Wikipedia.
ou plutôt il y a une Jeanne de Vergy, qui épouse un de Charny, qui ne nous semble pas mériter une excommunication, et encore moins 'au-delà de la mort', et elle meurt en 1388,
et une
Marguerite de Charny. 

De laquelle des deux s'agit-il quant à l'excommunication au-delà de la mort ? 

Qu’aurait fait de mal Jeanne de Vergy de Charny pour mériter l’excommunication au-delà de la mort ? C’est bien la pire des excommunications puisque la personne excommuniée ne peut plus faire pénitence, accuser sa faute et se remettre en accord avec l’Église; ça ressemble fort à la prononciation de la reconnaissance de la finale condamnation d’un pécheur/d’une pécheresse, l’inverse de la  canonisation d’un saint.
Jeanne de Vergy de Charny a pris peur et a caché le Saint Suaire chez elle jusqu’à sa mort, parce que l’évêque de Troyes Henri de Poitiers en interdit l’ostentation pensant qu’il s’agissait d’un faux. Cela ne date donc pas d’hier si les évêques font des erreurs mais il faut comprendre que plus la chose est sainte plus le démon s’acharne contre elle.
L’évêque cependant a toutes les grâces pour recevoir la lumière sur les choses de DIEU dans son diocèse. Si Henri de Poitiers s’est trompé à ce point, c’est qu’il n’a pas employé les moyens mis à sa disposition pour avoir la pleine lumière sur le saint Linceul.
Nous nous rappelons qu’un paysan ayant fait décocher une flèche sur son bœuf qui s’était échappé et la flèche étant revenue, l’évêque du lieu mis au courant demanda au Ciel des lumières en instituant trois jours de jeûnes. Et il eut la lumière.  
Henri de Poitiers a-t-il prié, a-t-il jeûné, a-t-il demandé à ses ouailles de jeûner avec lui pour avoir des lumières sur ce linceul ? Ce n’était pourtant pas une pièce quelconque, et se prononcer contre en tant qu’évêque n’était pas une déclaration aux conséquences quelconques. Elle priverait les fidèles d’une consolation énorme par la contemplation de la Face de leur cher Sauveur.
Montrez-nous, Seigneur, votre Face, etc.
À la décharge de l’évêque Henri de Poitiers soulignons qu’à cette époque où la photo n’existait pas le visage de Notre-Seigneur crucifié n’apparaissait que comme le négatif d’une photo, si je crois bien me souvenir. Il faut que je recherche, car aujourd’hui que nous avons le visage comme une autre photo nous avons tendance à oublier toute la genèse de ce linceul.
LÁ, NOUS AVONS LE VISAGE même du crucifié, son corps entier après la passion. Ne nous étonnons donc pas de la rage de Satan contre cette mille fois sainte relique. N’y a-t-il pas eu le feu, il y a peu, à Turin dans la chapelle pour la détruire? Sans l’intervention courageuse de quelques braves, c’en était fait de ce linge sacré.
Marguerite de Charny, par contre, a eu un comportement beaucoup moins catholique, semble-t-il.
Pendant la guerre de cent ans les chanoines de Lirey lui confient la relique.
À la mort de son mari les chanoines lui redemandent la relique par voie de justice mais elle s’y refuse.
Pire, un 13 septembre 1452, elle vend la relique contre un château.
D’un autre côté contre l’abandon des poursuites judiciaires, le duc de Savoie accepte de verser une rente aux chanoines en 1464. Lesquels chanoines ne sont là avec leur chapelle élevée en collégiale, que pour la sainte relique.
Il semble donc bien que ce soit Marguerite de Charny morte le 7 octobre 1460 et non Jeanne de Vergy de Charny qui soit excommuniée au-delà de la mort.
Donc, à la place de Jeanne de Charny, elle décède le 7 octobre 1460 et est "excommuniée au-delà de la mort". Lisons Marguerite de Charny.
Ce qui revient à dire, L’Église n’excommunie pas pour rien, que ce linceul est revêtu d’une immense grandeur.
Le Linceul est dès lors conservé dans une nouvelle église, la Sainte-Chapelle de Chambéry, élevée à la dignité de collégiale par le pape Paul II’.
On se sait pas si Marguerite de Charny a vendu la sainte relique en échange du château avec conditions de lui bâtir une chapelle, d’y mettre des chanoines pour la protéger et prier devant elle, nous l’espérons pour son âme.


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