Thursday, 26 December 2013

LA DIVINE EUCHARISTIE ( I ) -rappel de l'article du 28-10-2012-.

LA DIVINE EUCHARISTIE ( I )

LA FOI EN L’EUCHARISTIE.
Qui credet in me habet  vitam aeternam.
Celui qui croit en moi a la vie éternelle. JOAN. VII, 47.

            SI nous avions une foi vive au Très Saint Sacrement, que nous serions heureux !
            Car l’Eucharistie est la vérité royale de la foi ; elle est la vertu, l’acte souverain de l’amour, toute la religion en action. Si scires donum DEI ! Oh ! si nous connaissions le don de DIEU !
            Mais la foi à l’Eucharistie est un trésor qu’il faut chercher par la soumission, garder par la piété, défendre par tous les sacrifices.
            Ne pas avoir la foi au Saint-Sacrement, c’est le plus grand de tous les malheurs.
I
            EST-IL possible, d’abord, de perdre tout à fait la foi envers le Saint-Sacrement quand on a cru autrefois et communié ?
            Non, je ne le crois pas ! Un enfant peut mépriser son père, insulter sa mère : ne les point reconnaître, c’est impossible ! Ainsi un chrétien ne peut nier qu’il ait communié ; il ne peut oublier qu’il a été heureux une fois ! 
            L’incrédulité envers l’Eucharistie ne vient jamais de l’évidence des raisons contraires à ce mystère.
            Cet homme est engourdi au milieu des affaires temporelles, sa foi sommeille ; il a oublié. Mais que la grâce le réveille, la simple grâce de retour : son premier mouvement le portera instinctivement vers l’Eucharistie.
            L’incrédulité peut venir encore des passions qui dominent un cœur. Une passion qui veut régner est cruelle. Au bout de ses désirs, elle méprise ; attaquée, elle nie. Depuis quand, demandez alors, ne croyez-vous plus à l’Eucharistie ? Et, en remontant à la source de l’incrédulité, on voit une faiblesse, un entraînement auxquels on n’a pas eu le courage de résister.
            L’incrédulité vient encore d’une foi longtemps faible ou douteuse.  On s’est scandalisé de voir tant d’indifférents, d’incrédules  pratiques. On s’est scandalisé d’entendre les raisons artificieuses, les sophismes de la fausse science. Pourquoi Notre-Seigneur ne punit-il pas ?  Pourquoi se laisse-t-il insulter s’il est là ?  Tant de gens qui ne croient pas sont honnêtes cependant !
            Voilà la foi douteuse qui conduit à ne plus croire à l’Eucharistie.
            Malheur immense ! On s’éloigne alors, comme les Capharnaïtes, de Celui qui a les paroles de la vérité et de la vie !

II
            À QUELLES conséquences s’expose celui qui ne croit pas à l’Eucharistie ?
            Il nie la puissance de DIEU Quoi ! DIEU sous cette infime apparence ?  C’est impossible, qui peut le croire ?
            Il accuse JÉSUS-CHRIST de mensonge, car le Sauveur a dit : Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang.
            Il méprise sa bonté comme les disciples qui, entendant la promesse eucharistique, se retirèrent et abandonnèrent leur divin Maître.
            De plus, sa foi aux autres mystères sera bientôt ébranlée et perdue : s’il ne croit pas ce Mystère vivant et qui s’affirme par un fait présent, quel mystère croira-t-il ?
            Sa vertu sera bientôt stérile : elle perd son aliment naturel, elle brise la société avec JÉSUS-CHRIST, dont elle tirait toute sa vigueur ; elle ne regarde plus et oublie son modèle présent.
            La piété est aussitôt tarie : elle n’a plus de centre de vie ni d’affection.
            Et alors, plus de consolations dans les traverses de la vie ; et quand la tribulation devient trop forte, le désespoir ! Un chagrin qui ne peut se déverser dans un cœur ami, finit par nous étouffer !
III
            CROYONS donc à l’Eucharistie.  Je crois, Seigneur, faut-il dire souvent ; aidez ma foi chancelante !
            Et rien n’est plus glorieux pour Notre Seigneur que cet acte de foi à sa présence eucharistique.
            C’est honorer suréminemment la véracité divine : le plus grand honneur à faire à quelqu’un, c’est de le croire sur parole, comme la plus grande injure serait de le soupçonner de mensonge, de mettre en doute sa parole, de lui demander des preuves, une garantie. Or si un enfant croit son père sur parole, un serviteur son maître, un sujet son roi, pourquoi ne pas croire sur parole JÉSUS-CHRIST nous affirmant solennellement qu’il est présent au Très-Saint Sacrement ?
            Cet acte de foi simple et absolu à la parole de JÉSUS-CHRIST lui est glorieux encore parce qu’il le reconnaît et l’adore dans son état voilé : l’honneur qu’on rend à un ami déguisé, à un roi vêtu simplement, est plus grand que tout autre : c’est la personne qu’on honore alors et pas l’habit !
            Ainsi en est-il de JÉSUS au Très-Saint Sacrement ; l’honorer, le croire DIEU malgré le voile de faiblesse qui le couvre, c’est honorer sa divine Personne, respecter le mystère dont il s’enveloppe.
            Et c’est bien plus méritoire pour nous. Comme Pierre confessant la divinité du Fils de l’homme, comme le bon larron affirmant l’innocence du Crucifié, c’est affirmer de JÉSUS- CHRIST ce qu’il est, malgré ce qu’il paraît être ; bien plus, c’est croire le contraire de ce que nous disent nos sens, nous appuyant uniquement sur la certitude de sa parole infaillible.
            Croyons, croyons à la Présence réelle de JÉSUS en l’Eucharistie. JÉSUS-CHRIST est là !
Que le respect nous saisisse à notre entrée dans l’église, le respect de la foi et de l’amour à la rencontre de JÉSUS-CHRIST en personne : car c’est lui que nous rencontrons !
Que ce soit notre apostolat, notre prédication : c’est la plus éloquente pour les incrédules et les impies.

LDE. 7075

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