DE LA COMMUNION
SPIRITUELLE.
EXPLICATION DU SAINT
SACRIFICE DE LA MESSE.
CHAPITRE XX.
LA SAINTE MESSE AUGMENTE
EN NOUS LA DIVINE GRÂCE ET LA GLOIRE CÉLESTE.
§ 3. De la communion spirituelle.
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Après avoir déclaré
que le désir de l’Église serait que tous les fidèles fassent la sainte
communion à la Messe à laquelle ils assistent, le saint concile de Trente
recommande instamment à ceux qui se
reconnaissent indignes de la réception de l’Eucharistie, de faire au moins
la communion spirituelle.
La communion spirituelle, c’est former un ardent désir de
recevoir Jésus-Christ dans son cœur, au moment où le prêtre, par la communion,
termine le sacrifice. Cette
pratique ne nous serait pas à ce point recommandée, si elle n’était pas très
profitable à nos âmes et un des principaux moyens d’augmenter en nous la grâce
divine et la céleste gloire.
Lorsque
Jésus-Christ était sur la terre, il a opéré beaucoup de guérisons par
l’imposition des
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mains, mais à
beaucoup aussi il a rendu la santé de loin, comme par exemple, à la fille de la
Chananéenne et au serviteur du centurion. L’infinie générosité de
Notre-Seigneur ne se borne pas aux âmes qui s’approchent dignement de son
sacrement d’amour, elle s’étend aussi à celles qui ne peuvent le recevoir
réellement. Ne dit-il pas:
« Je suis le pain
de vie, celui qui vient à moi n’aura point faim, celui qui croit en moi n’aura
jamais soif. ã »
ã Jean,
c. VI, v. 35.
Aller à Jésus c’est croire en lui, espérer en lui et l’aimer. Quiconque va à lui de cette manière sera désaltéré et
rassasié.
Jésus-Christ n’a
pas attaché sa grâce à la sainte communion, de telle manière qu’il ne puisse
l’accorder sans la réception du sacrement. Une communion spirituelle faite avec
d’ardents désirs, produit en nous plus de grâce qu’une communion réelle faite
sans ferveur. L’intensité de nos désirs
est la mesure de la grâce qui nous vient par la communion spirituelle.
Comment faire pour
bien communier spirituellement? Fornerus
nous l’apprend:
« Tous ceux qui entendent la Messe dans les dispositions
requises, sont nourris, d’une manière mystique, du corps de Jésus-Christ. La
vertu de la sainte Messe est si grande qu’il suffit de s’unir d’intention au
prêtre, pour participer avec lui au fruit du sacrifice. »
Cet enseignement
est bien consolant pour ceux qui désirent faire la communion spirituelle et ne
savent pas s’y prendre. Il suffit de dire: J’unis
mon intention à celle du prêtre et je désire, en communiant avec lui,
participer au saint sacrifice.
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« Quoique nos membres ne mangent pas, ajoute le même évêque d’Hébron, ils se nourrissent
aussi bien que la bouche; de même les fidèles qui assistent à
la Messe se nourrissent spirituellement par l'intermédiaire du prêtre,
quoiqu'ils ne communient point: il
convient que celui qui est en esprit avec le prêtre à la table du Seigneur,
soit aussi nourri, en esprit, avec lui. Si les invités d’un roi ne sortent
jamais affamés de la salle du festin, comment notre doux Sauveur laissera-t-il
aller, sans les réconforter, ceux qui sont venus l’adorer à la Messe ?»
[ Maintenant je prie le lecteur d’interpréter comme il le faut la phrase
qui vient, quand on lit: ‘La Messe est la grande cène du Seigneur’.
Il ne s’agit pas là d’une définition de la Messe.
Il me semble, lisons bien le contexte, puisque nous sommes dans un chapitre
qui traite de communion réelle et de communion spirituelle qu’il faut entendre
par là ‘C’est au cours de la messe - réactualisation mystique du mystère du
Calvaire- que Jésus nous convie à tous aller à la sainte table comme à un grand
banquet pour le manger. Pendant la Messe, en effet, après le sacrifice
mystique, Jésus nous appelle tous à Le manger. Il ne faut pas l’interpréter
autrement.
Voici maintenant une définition de la Messe que j’ai reçue du Saint-Esprit,
le lundi 5 mai 1975, à 7 heures du matin, à Nice.
DÉFINITION DE LA MESSE
« La Messe c’est la
ré-actualisation mystique du Mystère central de notre religion, le
Saint-Sacrifice du Calvaire, pour que nous nous en appliquions les mérites. » Et maintenant continuons la suite du § 3. – De la communion spirituelle. n.d.d. ]
« La Messe est la grande cène du Seigneur, chacun y reçoit
sa part, à moins qu’il ne ferme obstinément la bouche de son âme, devant la
main de Jésus qui lui offre son corps en nourriture. »
Surius rapporte un fait qui appuie fort bien notre
doctrine.
Bertrande Carmara était une femme vraiment chrétienne et
de parfait exemple. Un jour de fête, disposée à s’approcher de la sainte Table,
elle remarqua que le célébrant ne consacrait point d’hosties pour les
distribuer aux fidèles. Malgré sa peine très vive, Bertrande continua à suivre
attentivement la sainte Messe. Mais voici qu’à la communion elle vit un ange
qui prit dans ses mains, sur l’autel, une parcelle de la sainte Hostie et la
lui apporta pour la communier. Son âme fut comblée de joie dans cette visite miraculeuse
de son DIEU. Cependant le prêtre constatait la disparition d’une parcelle et la
cherchait en vain dans tous les sens. Il ne put trouver de repos que lorsque
Bertrande lui eut appris l’incident merveilleux survenu en sa faveur.
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La communion
spirituelle est donc sainte et salutaire. L’Église l’enseigne expressément:
« Ceux qui par le
désir mangent de ce pain céleste placé devant eux, en sentent le fruit et
l’utilité, en vertu de cette foi vive que la charité rend féconde. »
Ainsi ne vous croyez pas privée de tout bien, ô âme
pieuse, si quelque fois vous ne pouvez participer sacramentellement au corps et
au sang de Jésus-Christ. Enflammez plutôt votre désir et allez à Jésus en
esprit, il vous rassasiera et vous ouvrira les trésors de son Sacré-Cœur.
suite: CHAPITRE XXI
LA SAINTE MESSE EST L’ESPÉRANCE ASSURÉE DES MOURANTS.
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