FAITES DES LECTURES
PIEUSES. - 1 -
Aujourd’hui, un
petit extrait de:
Manuscrits
autobiographiques de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Livre de Vie 27 rue
Jacob PARIS VIe,
pour vous donner
l’envie de tout lire. Voir sur Google où vous procurer ce livre.
Je donne comme
titre suivant à ce petit passage qui je l’espère vous donnera le goût de lire
le tout.
‘Séparation, Vocation’
Mais avant: Notes.
1. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a adressé le récit de sa
vie à sa sœur aînée, Pauline, seconde fille de Monsieur Martin, qui était
devenue la Révérende Mère Agnès de Jésus, Prieure du Carmel de Lisieux. Au
moment où elle écrit, Thérèse se retrouve sous l’autorité de celle qu’elle
avait déjà choisie comme ‘petite Mère’, lors du décès de Madame Martin.
2. Cf. Psaume LXXXVIII,
v. 1. Les références des citations scripturaires seront données, dans ces
notes, d’après la traduction de la Vulgate,
par Monsieur l’Abbé Jean-Baptiste Glaire ( 1873 ), édition contemporaine de
la Sainte et consultée par elle.
3. Thérèse semble avoir emprunté la plupart des citations
des Psaumes et du Nouveau Testament au Manuel du Chrétien qui fut à son usage (
Tours, Alfred Mame et fils, 1864, sans nom de traducteur ). Cependant, il est
certain qu’elle a puisé à diverses sources les textes auxquels elle se réfère.
Elle n’a pas craint, en outre, de leur donner parfois un tour personnel.
p. 71
... maintenant je
dois parler de la douloureuse épreuve qui vint briser le cœur de la petite
Thérèse, lorsque Jésus lui ravit sa chère maman,
sa Pauline si tendrement aimée !
...
Un jour,
j’avais dit à Pauline que je voudrais être solitaire, m’en aller avec elle dans
un désert lointain, elle m’avait répondu que mon désir était le sien et qu’elle
attendrait que je sois assez grande
pour partir. Sans doute ceci n’était pas dit sérieusement, mais la petite
Thérèse l’avait pris au sérieux; aussi quelle ne fut pas sa douleur d’entendre
un jour sa chère Pauline parler avec Marie de son entrée prochaine au Carmel
... Je ne savais pas ce qu’était le Carmel, mais je comprenais que Pauline
allait me quitter pour entrer dans un couvent, je comprenais qu’elle ne m’attendrait pas et que j’allais perdre ma
seconde Mère ...Ah ! Comment
pourrais-je dire l’angoisse de mon cœur ? ...
En un
instant je compris ce qu’était la vie; jusqu’alors je ne l’avais pas vue si
triste, mais elle m’apparut dans toute sa réalité, je vis qu’elle n’était
qu’une souffrance et qu’une séparation continuelles. Je versai des larmes bien
amères, car je ne comprenais pas encore la joie
du sacrifice, j’étais faible, si faible que je regarde comme une grande
grâce d’avoir pu supporter une épreuve qui semblait être bien au-dessus de mes
forces ! ... Si j’avais appris tout doucement le départ de ma Pauline
chérie, je n’aurais peut-être pas autant souffert mais l’ayant appris par
surprise, ce fut comme si un glaive s’était enfoncé dans mon cœur ...
Je me
souviendrai toujours, ma Mère chérie, avec quelle tendresse vous m’avez
consolée ... Puis vous m’avez expliqué la vie du Carmel qui me sembla bien
belle ! En repassant dans mon esprit tout ce que vous m’aviez dit, je
sentis que le Carmel était le désert où
le Bon DIEU voulait que j’aille aussi me cacher ... Je le sentis avec tant de
force qu’il n’y eut pas le moindre doute dans mon codeur; ce n’était pas un
rêve d’enfant qui se laisse entraîner, mais la certitude d’un appel Divin; je voulais aller au Carmel non pour Pauline mais pour Jésus seul ... Je pensai beaucoup
de choses que les paroles ne peuvent rendre, mais qui laissèrent une grande
paix dans mon âme.
Le lendemain
je confiai mon secret à Pauline qui regardant mes désirs comme la volonté du
Ciel, me dit que bientôt j’irais avec elle voir la Mère Prieure du Carmel et
qu’il faudrait lui dire ce que le bon DIEU me faisait sentir ...
Ayant entendu
mes grandes confidences Mère Marie de
Gonzague crut à ma vocation, mais elle me dit qu’on ne recevait pas de
postulantes de 9 ans et qu’il me
faudrait attendre mes 16 ans ...
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