Tuesday, 22 December 2015

AVENT IVe DIMANCHE Explications Épître et Évangile.

AVENT IVe DIMANCHE Explications Épître et Évangile.
Épître.
I Cor, IV, 1-5. Dignité du Sacerdoce.
Explication. — Trois pensées principales sont contenues dans ce passage de l'Épître de Saint Paul aux Corinthiens.
I° La haute dignité des Ministres de Jésus-Christ, dont ils tiennent la place auprès de nous. Ils sont les dispensateurs, les économes, des Mystères de Dieu, tout d'abord de la Vérité ou Doctrine chrétienne, qu'ils sont chargés de nous enseigner, ensuite de la Grâce et des Sacrements.
2° Le respect que nous devons aux Prêtres. Ce n'est pas au fils qu'il appartient de juger son père. Or le Prêtre est le père, le pasteur de nos âmes. Nous ne devons juger personne; je ne me juge pas non plus moi-même, dit Saint Paul. À combien plus forte raison ne devons-nous pas juger les Prêtres, les représentants de Jésus-Christ. Faisons-nous donc une loi, comme sainte Thérèse, de parler toujours avec beaucoup de respect de toutes les personnes consacrées à Dieu. — Rappelons-nous la parole de Jésus-Christ à ses Apôtres: « Celui qui vous écoute, M'écoute, et celui qui vous méprise, Me méprise. »
3° La pensée du second avènement du Sauveur doit nous tenir dans une crainte salutaire, et nous aider efficacement à ne juger de rien avant le remps. — Nous voyons que la pensée de l'Église est ici, comme au premier Dimanche de l'Avent, de mêler la considération du dernier Avènement de Jésus à celui du premier, pour nous inviter à préparer nos cœurs pour la Fête de Noël, maintenant si proche.
Saint Paul ne voulait pas se juger lui-même, parce qu'il ne savait pas comment Dieu le jugeait, quoique sa conscience ne lui reprochât rien. Sans une révélation de Dieu, personne ne sait s'il est digne d'amour ou de haine. Dieu sonde les cœurs et les reins, rien ne peut échapper à sa vue, et ses jugements sont bien différents de ceux des hommes. Ceux-ci, en effet, aveuglés par l'amour-propre et la passion, souvent, ne voient pas le mal qu'ils font, se cachent eux-mêmes à eux-mêmes et se justifient lorsqu'ils devraient se condamner. Tel se croit innocent et se regarde comme un saint, qui, au jour du jugement sera couvert de confusion, lorsque Dieu dévoilera à la face de l'univers toutes ses actions et tous les secrets de son cœur.
Ne jugeons pas les autres, dont nous ne connaissons pas l'intérieur; mais jugeons-nous nous-mêmes; examinons-nous soigneusement, pesons toutes nos actions,
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descendons au fond de notre conscience, fouillons tous les plis et les replis de notre cœur. Imitons Saint Paul, qui ne se croyait pas justifié, quoique ne se sentant coupable de rien: si, après une exacte recherche, nous ne trouvons rien de répréhensible en nous, sans trop nous fier à notre jugement, remettons à Dieu le jugement définitif, et travaillons à notre salut avec crainte et tremblement, mettant notre confiance dans la miséricorde du Seigneur.
† ÉVANGILE. Saint Luc. III, 1-6.
Prédication de Saint Jean-Baptiste.
Explication. — Le Seigneur approche, dans quelques jours, demain peut-être, il sera au milieu de nous: et tout homme verra le Sauveur envoyé de Dieu. Mais il ne suffit pas de voir le Sauveur, de célébrer sa Naissance ici-bas, il faut encore avoir part aux dons qu'Il apporte avec Lui. C'est pourquoi l'Église redouble d'instances pour nous exhorter à Le recevoir dignement. Écoutons le Prophète Isaïe et le saint Précurseur nous dire: Préparez la voie du Seigneur. Or, c'est par la contrition de nos péchés et les œuvres de pénitence que nous préparerons en nous la voie du Seigneur. Le Baptême chrétien, dont celui du Précurseur n'était que la figure, nous a fait Enfants de Dieu, en effaçant dans notre âme la tache originelle. Mais hélas ! que de souillures ont terni peut-être depuis lors la robe immaculée de notre Baptême. Profitons de la Fête de Noël pour lui rendre sa première blancheur, en nous plongeant dans les eaux divines du Sacrement de Pénitence. Puisons dans la Prière courage et force pour apprêter le chemin du Seigneur. Mettons vaillamment le hoyau et la bêche au sol de notre âme, escarpé et aride, déchiré d'âpres défilés, percé de rares sentiers, raboteux et tortueux.
Le Seigneur ne peut passer par là. Il faut combler les ravins des basses passions, raser les escarpements du fol orgueil, et au lieu des sentiers d'égoïsme et de mensonge, raboteux et tortueux, ouvrir de vastes routes, droites et unies, des voies de sincérité, de magnanimité et de générosité ! C'est là faire pénitence, et apprêter le chemin du Seigneur.

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