Sunday, 6 December 2015

2e DIMANCHE DE L'AVENT EXPLICATIONS ÉPÎTRE ET ÉVANGILE

AVENT ( 2e Dim. de l' ) Explications Épître et Évangile ( S. pie V ).
La Fête de l'Immaculée-Conception de la Très Sainte Vierge, doit être pour tous les Chrétiens le sujet d'une grande joie, puisque la Conception de Marie est comme l'aurore qui nous annonce le Soleil de justice, Jésus-Christ notre Sauveur. Elle est particulièrement glorieuse à la Mère de Dieu, puisqu'elle rappelle cet insigne privilège, accordé à elle seule, d'être exemptée du péché originel, dans lequel sont conçus tous les autres enfants d'Adam. Marie, dès le premier instant, fut toute pure et toute sainte aux yeux de son Créateur, qui l'ayant formée comme le chef-d'œuvre de sa puissance, et l'ayant comblée de tous les dons les plus précieux, trouva dès lors en elle un digne objet de son amour et de ses plus douces complaisances.
Jésus-Christ, Sauveur de Marie en la préservant de la tache originelle, a été notre Sauveur en nous en ( p. 516 ) purifiant. C'est dans le Baptême, et par l'application des mérites de sa Rédemption, que nos âmes ont été lavées et que nous sommes devenus les enfants de Dieu. Craignons de dégénérer de cette glorieuse filiation; conservons précieusement la robe d'innocence dont nous avons été revêtus sur les fonts sacrés; et si nous avons eu le malheur de la souiller par le péché, efforçons-nous de lui rendre son premier éclat par les larmes de la pénitence.
Pour honorer dignement la Conception Immaculée de la Très Sainte Vierge, évitons, avec le plus grand soin, tout ce qui peut altérer l'innocence de nos mœurs; demandons au Seigneur, par l'intercession de Marie, qu'il daigne nous affermir dans l'amour de la pureté, cette belle vertu qui honore l'âme et le corps, qui égale, pour ainsi dire, l'homme aux Anges mêmes, et le rend particulièrement agréable à Dieu.
ÉPÎTRE. — S. Paul aux Romains. XV, 4-13.
Exhortation à la Patience et à la Charité.
Explication. — S. Pierre venait de fonder l'Église de Rome, et en y fixant définitivement son siège, il lui avait conféré pour toujours la primauté. Or, dans cette Église, composée de Juifs et de païens convertis, s'élevaient de sérieuses dissensions. Les Juifs se glorifiaient des promesses faites à leurs pères, et de la naissance du Messie, sorti de leur race; ainsi, ils prétendaient avoir plus de droits à la Rédemption que les gentils. Ceux-ci, au contraire, reprochaient aux Juifs l'ingratitude exécrable dont ils s'étaient rendus coupables en crucifiant le Sauveur. C'est pour apaiser ces querelles que Saint Paul invite les uns et les autres à glorifier Dieu d'un même cœur et d'une même bouche. En effet, l'admission des Juifs et des gentils dans l'Église a également contribué à la gloire de Dieu: celle des Juifs a fait éclater la véracité de Dieu dans ses promesses, et celle des Gentils sa miséricorde.
Les précieuses instructions de cette Épître s'adressent aussi à nous.
Le Seigneur est appelé le Dieu de patience, de consolation ( p. 518 ) et d'espérance.
En effet: I° Il supporte patiemment les pécheurs, Il désire et attend toujours leur conversion; 2° Il est l'auteur de cette consolation intime, visiblement envoyée d'en haut, qui anime le courage dans l'effort, qui adoucit et qui va jusqu'à faire aimer la souffrance; 3° Il est l'objet et le fondement de notre espérance, Il veut être Lui-même notre récompense dans la patrie, et dès maintenant Il nous donne les moyens d'y parvenir.
L'union des cœurs est une obligation essentielle entre tous les chrétiens. On l'obtient par la prière, on la conserve par la patience. Le modèle de cette union est celle de Jésus-Christ avec tous les hommes. Il s'est uni à tous sans distinction, avec les Juifs comme avec les gentils: tous Lui sont également redevables de leur salut. Plus nous serons unis par les liens d'une vraie charité avec tous nos frères sans acception de personnes, plus nous serons semblables à Jésus-Christ et plus nous Lui serons unis.
ÉVANGILE.— Saint Matthieu, XI, 2-10.
Jésus et les envoyés de saint Jean-Baptiste.
Explication. — Saint Jean était en prison pour avoir reproché à Hérode la faute qu'il avait commise en épousant la femme de son frère, et celle-ci obtint bientôt qu'il eût la tête tranchée dans sa prison. Rien ne doit nous empêcher de dire la vérité lorsque notre devoir l'exige, fussions-nous même menacés du plus grand malheur. « Ne craignez point ceux qui tuent le corps et ne peuvent rien sur l 'âme, mais craignez celui qui peut faire périr le corps et l'âme dans les supplices éternels. » ( Matth. X, 28. )
Saint Jean envoya ses disciples vers Jésus-Christ, afin qu'ils apprissent de Lui-même d'une manière convaincante qu'il était le Messie. Profitons de cette leçon, et prenons grand soin d'instruire de la foi tous ceux qui dépendent de nous. Notre Seigneur se borne à dire aux disciples du Précurseur: « Allez, et dites à Jean: les aveugles voient, les boiteux marchent, » etc. Ils venaient en effet de voir de leurs propres yeux l'accomplissement de cette prophétie d'Isaïe en la personne de Jésus: il leur était donc facile de conclure qu'Il était vraiment le Messie annoncé.
Heureux celui pour qui Je ne serai point une occasion de scandale. Que les souffrances, les humiliations, la mort de Jésus-Christ, sujet de scandale pour les impies, nous fassent d'autant plus honorer et aimer notre divin Sauveur, qu'Il a plus souffert et qu'Il s'est davantage abaissé pour nous.
En posant ces questions sur saint Jean, Jésus se propose: I° d'écarter de lui tout soupçon d'inconstance
( p. 520 )
dans sa foi au Messie; 2° de louer sa mortification, et de nous presser de crucifier notre chair, à son exemple, et de faire pénitence pour nos péchés; 3° d'exalter sa fermeté inébranlable, en présence des plus terribles menaces, quand il dut reprendre la conduite scandaleuse d'Hérode. Grand exemple pour tous, en particulier pour les supérieurs, quand le devoir de leur charge et l'intérêt des âmes leur imposent de dire comme Jean-Baptiste, même au péril de leur vie:
 « Cela n'est pas permis ! »
Saint Jean est plus qu'un prophète: Car il a été annoncé par les prophètes; avant sa naissance et à sa naissance, il a été glorifié par des miracles; il a vu le Messie promis par les prophètes, il l'a prêché et montré au monde, enfin, par les grâces qu'il a reçues et par les vertus qu'il a pratiquées, il a mené une vie toute angélique.
Saint Jean est appelé Ange, c'est-à-dire Messager de Dieu, chargé d'annoncer l'arrivée du Messie et de Lui préparer la voie. Comment a-t-il rempli sa mission ? En prêchant la pénitence et en en donnant lui-même l'exemple, pour amener les Juifs à une vie meilleure, et les préparer ainsi à recevoir le Sauveur.
( PdF )


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