Tuesday, 22 December 2015

AVENT 4e DIMANCHE

AVENT 4e DIMANCHE
Une paix profonde régnait dans l'univers, on attendait le Libérateur promis dans les divines Écritures, les temps marqués par les Prophètes étaient accomplis, et le Désiré des nations ( Agg. II, 7-8 ) allait paraître.
L'empereur César-Auguste, maître du monde, ordonne le dénombrement de tous ses sujets. La nécessité de se faire inscrire sur les registres public du lieu de leur origine conduit Joseph et Marie à Bethléem. Ainsi l'orgueil d'un prince donne occasion à l'accomplissement de la prophétie qui marquait expressément que, dans cette petite ville, naîtrait le Dominateur d'Israël ( Mich. V, 2 ). Là, dans une étable, la plus pure des Vierges met au monde le Roi du ciel et de la terre, le Saint des Saints, le Christ, le Messie attendu depuis la chute d'Adam; et Celui qui est environné de gloire au-dessus des Chérubins est enveloppé de langes dans une Crèche ( mangeoire pour animaux: n.d.d. )
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Tel est le grand objet que l'Église présente, le jour de Noël, à notre foi, à notre amour et à notre reconnaissance. C'est en ce jour que la bonté et l'humanité de notre Sauveur apparaissent ( Tit. III, 4 ) aux hommes.
C'est en ce jour que nos malheurs sont réparés, et nos fers brisés. Bientôt la Justice divine sera satisfaite, bientôt la terre sera réconciliée avec le Ciel. Jésus-Christ naît dans l'obscurité, pour mourir dans les opprobres; Il verse des pleurs dans un berceau, pour répandre tout son sang sur une Croix. Adorons, avec de saints transports, le mystère ineffable d'un Dieu fait Homme pour nous racheter du péché et de l'enfer. Rendons grâces à Dieu le Père de ce qu'Il nous a aimés, jusqu'à nous donner son Fils unique ( Joan. III, 7 ). Rendons grâces à ce divin Libérateur de ce qu'Il a bien voulu se revêtir de la forme d'esclave ( Phil. II, 7 ) pour nous rendre la glorieuse liberté des enfants de Dieu. L'orgueil du premier homme nous avait perdus; Jésus-Christ, le nouvel Adam, nous a sauvés par ses profondes humiliations ( Saint Ambr. in Luc. I, 2. 41 ). Il a daigné se faire enfant, pour nous permettre de devenir des hommes parfaits; Il s'est enveloppé de langes, pour nous délivrer des liens de la mort; Il s'est étendu dans une Crèche, pour nous faire régner dans les Cieux. Sa pauvreté est notre richesse ( II Cor. VIII, 9 ), sa faiblesse est notre force. Toutes les circonstances dont sa Naissance est accompagnée, sont pour nous autant de leçons des plus sublimes vertus. De sa Crèche, Il nous enseigne l'humilité, l'amour de la pauvreté et des souffrances, le détachement des choses du monde. Il confond notre orgueil et notre mollesse. Il nous détrompe des fausses idées que nous avons des biens et des maux de cette vie.

Les trois Messes que nous célébrons à la Fête de Noël, ont pour objet d'honorer les trois Naissances du Fils de Dieu: sa Naissance éternelle dans le sein de son Père, sa Naissance temporelle dans le monde, et sa Naissance spirituelle dans nos cœurs. L'Église ne nous oblige point à entendre ces trois Messes, elle se contente de nous y exhorter vivement
À la Messe qui se célèbre au milieu de la Nuit, adorons Jésus-Christ Naissant dans une humble retraite, regardons l'Autel comme la Crèche, et adorons ce divin Enfant caché sous les Voiles Eucharistiques.
À la Messe de l'Aurore, unissons-nous aux Bergers
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qui adorèrent Jésus-Christ, et aux Anges qui, pour L'annoncer aux hommes, chantèrent ce Cantique: Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ( Luc II, 14 ).
À la troisième Messe, unissons-nous d'esprit et de cœur aux Anges et aux Saints qui adorent le Fils de Dieu dans le Ciel, et qui Le remercient des grâces qu'Il procure aux hommes par sa Naissance.

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