Monday, 23 January 2012

Testament de Saint Rémi.

Testament de Saint Rémi.
Au chapitre « Le Testament de Saint Rémi », A. L. de la Franquerie écrivait, dans son livre « La Mission Divine de la France » :
« L’authenticité indiscutable de ce document capital pour notre histoire a été prouvée par l’Abbé Dessailly, de l’Académie de Reims, dans un ouvrage fondamental et décisif sur la question : l’authenticité du Testament de Saint Rémi « publié au siècle dernier (avant-dernier) chez Dumoulin, à Paris. »
Voici ce Testament:
« Que le présent testament que j’ai écrit pour être gardé respectueusement intact par mes successeurs les Evêques de Reims, mes Frères, soit aussi défendu, protégé, partout, envers et contre tous, par mes très chers fils, les Rois de France, par moi consacrés au Seigneur, à leur baptême, par un don gratuit de Jésus-Christ et la grâce du Saint-Esprit.
« Qu’en tout et toujours, il garde la perpétuité de sa force et l’inviolabilité de sa durée ... »
« Mais, par égard seulement pour cette race royale qu’avec tous mes frères et co-évêques de la Germanie, de la Gaule et de la Neustrie, j’ai choisie délibérément pour régner jusqu’à la fin des temps, au sommet de la majesté royale, pour l’honneur de la Sainte-Église et la défense des humbles.
« Par égard pour cette race que j’ai baptisée, que j’ai reçue dans mes bras, ruisselante des eaux du baptême, cette race que j’ai marquée des sept dons du Saint-Esprit, que j'ai ointe de l'onction des Rois, par le Saint-Chrême du même Saint-Esprit,
« J’ai ordonné ce qui suit :
« Si un jour, cette race royale que j’ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile, envahissait ses églises, les détruisait, les dévastait :
« que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims ;
« une deuxième fois par les Églises réunies de Reims et de Trève ;
« une troisième fois par un Tribunal de trois ou quatre Archevêques des Gaules ;
« Si à la septième monition il persiste dans son crime, trêve à l’indulgence ! Place à la menace !
« S’il est rebelle à tout, qu’il soit séparé du Corps de l’Église, par la formule même inspirée aux Évêques par l’Esprit-Saint ; parce qu’il a persécuté l’indigent, le pauvre au cœur contrit; parce qu’il ne s’est point souvenu de la miséricorde; parce qu’il a aimé la malédiction, elle lui arrivera et n’a point voulu la bénédiction, elle s’éloignera.
« Et tout ce que l’Église a l’habitude de chanter de Judas le traitre et des mauvais évêques, que toutes les Églises le chantent de ce roi infidèle.
« Parce que le Seigneur a dit : « Tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à moi que vous l’avez fait, et tout ce que vous ne leur avez pas fait, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.
« Qu’à la malédiction finale on remplace seulement, comme il convient à la personne, le mot épiscopat par le mot royauté !
« Si les archevêques de Reims, mes successeurs, négligent ce devoir que je leur prescris, qu’ils reçoivent pour eux la malédiction destinée au prince coupable : que leurs jours soient abrégés et qu’un autre occupe leur siège. »
« Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la Sainte-Église de DIEU,
« Qu’aux bénédictions de l’Esprit-Saint déjà répandues sur la tête royale, s’ajoute la plénitude des bénédictions divines.
« Que de cette race sortent des Rois et des Empereurs qui, confirmés dans la vérité et la justice pour le présent et pour l’avenir, suivant la volonté du Seigneur, pour l’extension de la Sainte Église, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s’asseoir sur le Trône de David, dans la céleste Jérusalem, où ils règneront éternellement avec le Seigneur. Ainsi soit-il. »

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