Saturday, 21 January 2012

— 22 janvier — SAINT VINCENT, MARTYR ( IVe SIÈCLE ). — SAINT ANASTASE, MARTYR ( VIIe SIÈCLE ).

22 janvier — SAINT VINCENT, MARTYR ( IVe SIÈCLE ).
SAINT ANASTASE, MARTYR ( VIIe SIÈCLE ).
Les tortures qu’eut à endurer saint Vincent furent telles, selon saint Augustin, que, sans une force surnaturelle, la nature humaine n’aurait pu les supporter.
Né à Huesca, autrefois Osca ( c’est par erreur que les historiographes sacrés et profanes le font naitre ordinairement à Saragosse ), ville de l’Espagne citérieure ( taraconnaise ), Vincent fut instruit dans les saintes lettres et dans la piété par Valère, évêque de Saragosse, qui le fit diacre de son église. Ce vénérable et saint prélat, éprouvant de la difficulté à parler en public, chargea Vincent de prêcher à sa place. Le zèle et les succès de Vincent lui attirèrent bientôt la persécution de Dacien, préposé par Dioclétien et Maximien au gouvernement de l’Espagne. Il est saisi, chargé de chaînes, mené à Valence devant le juge, qui le condamne à être battu de verges et mis au chevalet ; mais rien ne peut le gagner, ni les caresses, ni les menaces, ni la cruauté. Dacien, irrité de sa résistance, le fit déchirer avec des ongles de fer, avec tant d’intensité qu’en plusieurs endroits on lui voyait les os et les entrailles.
Mais la grâce agissait dans son âme à proportion de ce que souffrait son corps, le visage du saint manifestait la joie qu’il avait de souffrir pour Jésus – Christ. Le juge, voyant le sang couler de toutes parts, exhorta Vincent à sacrifier aux idoles, à livrer au moins les Saintes-Écritures, pour sauver sa vie ; mais le saint répondit que mourir pour Jésus – Christ était un gain qu’il ambitionnait de toute son âme.
Dacien, plus furieux que jamais, fit étendre le martyr sur un lit de fer, dont les barres, faites en forme de scie, et garnies de pointes aiguës, étaient posées sur un brasier ardent. Toutes les parties du corps qui n’étaient pas tournées du côté du feu furent déchirées à coups de fouet et brûlées avec des lames toutes rouges. On jetait du sel sur ses plaies, et les pointes de ce sel, aidées par l’activité du feu, entraient fort avant dans sa chair. Ce supplice, dont la seule pensée saisit d’horreur, semblait ranimer le courage du serviteur de Jésus – Christ. Au milieu de ses souffrances, il paraissait gai et content, levait les yeux au ciel et s’entretenait continuellement avec DIEU.
Le gouverneur, au désespoir, le renvoya en prison, avec ordre de le coucher sur des morceaux de pots cassés, de lui mettre les pieds dans des ceps de bois, qui lui tinssent les jambes fort écartées, et de ne laisse entrer personne, soit pour le voir, soit pour lui parler. Mais DIEU n’abandonna pas son serviteur ; des anges descendus du ciel vinrent le consoler et chanter les louanges de son protecteur. Le geôlier ayant vu la lumière, et entendant le saint chanter des hymnes, se convertit à la foi. On alla raconter ce fait à Dacien, qui pleura de rage, mais laissa le saint en repos. On permit aux fidèles d’aller le visiter ; on mit le saint sur un lit fort mou ; mais à peine y fut – il couché , qu’il expira. On croit que sa bienheureuse mort arriva le 22 janvier 304.
Son corps, laissé d’abord sans sépulture pour servir de pâture aux bêtes, puis, jeté à la mer, fut recueilli par des chrétiens qui l’enterrèrent dans une église.
On célèbre encore aujourd’hui la fête de saint Anastase, Persan, du pays de Rasech. Il s’appelait Magundat avant son baptême, et servait dans les troupes de Chosroës. Après sa conversion, il visita les Lieux-Saints et embrassa la vie monastique. Il fut martyrisé avec soixante-dix autres chrétiens qu’il avait convertis à la foi et qui eurent, comme lui, la tête tranchée, l’an 628 après Jésus – Christ.
PRATIQUES. — Si nous n’avons pas des persécutions et des supplices cruels à souffrir, nous avons le vil respect humain à braver. Choisissons entre Jésus – Christ notre DIEU et les hommes, qui ne sont qu’un pur néant. Quoi qu’on pense et qu’on dise de nous, restons fermement attachés à la foi et aux obligations qu’elle impose.
PRIÈRE : — Seigneur Jésus, faites – nous la grâce de n’aimer et de ne craindre que Vous.

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