Wednesday 11 January 2012

SAINT ARCADIUS, MARTYR ( IIIe SIÈCLE ). - 12 janvier - .

SAINT ARCADIUS, MARTYR ( IIIe SIÈCLE ). - 12 janvier - .

Saint Arcadius souffrit le martyre dans le troisième siècle, sous Valérien, selon les uns, et selon d’autres, sous Dioclétien. Les Martyrologes disent que ce fut à Césarée en Mauritanie, le 12 janvier. Les tyrans rivalisaient de cruauté contre les chrétiens. Avant de les mettre à mort, il n’y avait pas de vexations qu’ils n’inventassent pour les faire renoncer à Jésus-Christ et sacrifier aux idoles. Arcadius, pour s’y soustraire, se retira dans une solitude où il servait DIEU librement dans les exercices d’une vie austère et pénitente. Le gouverneur, informé de sa fuite, se fit amener un parent du saint et ordonna de le jeter dans une étroite prison, jusqu’à ce qu’il eût révélé le lieu où Arcadius s’était retiré : celui-ci ayant appris ce qui se passait vint se présenter de lui-même, afin de délivrer son parent et de satisfaire à toutes les questions qu’on voudrait lui adresser. Le juge offrit de les acquitter, l’un et l’autre, s’ils voulaient sacrifier aux dieux.

« Qu’osez-vous me proposer, s’écria Arcadius ? Connaissez-vous les chrétiens ? Pensez-vous que la mort les effraie au point de leur faire trahir leur devoir ? Jésus-Christ est ma vie, et la mort me sera un gain. Inventez tel genre de supplice qu’il vous plaira, je ne serai jamais infidèle à mon Dieu. »

Le juge, s’adressant aux bourreaux : « Saisissez cet impie, leur dit – il avec l’accent de la colère ; faites qu’il désire la mort, sans qu’il puisse l’obtenir de longtemps. Coupez les jointures de ses membres, l’une après l’autre et avec tant de lenteur, qu’il comprenne ce que c’est que de ne pas vouloir reconnaître les dieux de ses ancêtres et de leur préférer une « Divinité inconnue. »

Les bourreaux exécutent aussitôt ces ordres. Arcadius leur présente la tête ; mais afin de se conformer aux prescriptions du juge, refusant de lui ravir aussitôt la vie, ils lui coupent d’abord les jointures des doigts, des bras et des épaules, puis les doigts de pieds, les jambes et les cuisses. Le saint martyr donnait ses membres les uns après les autres. Bientôt son corps ne fut plus qu’un tronc ensanglanté, et plusieurs des assistants proclamèrent que le DIEU d’Arcadius était le vrai DIEU, puisqu’il inspirait un pareil héroïsme. Arcadius cependant offrait à Jésus-Christ ses membres épars et adressait au peuple ces paroles :

« Spectateurs de cette sanglante tragédie, apprenez que tous les tourments ne sont rien en regard d’une couronne immortelle. Vos dieux ne sont pas des dieux. Il n’y a d’autre DIEU que celui pour qui je souffre et je meurs. Mourir pour lui, c’est vivre ; souffrir pour lui, c’est être dans les délices. »

En disant ces mots, il expira. Les idolâtres admiraient une telle constance, et les chrétiens glorifiaient le DIEU qui la donne à Ses martyrs, tout en recueillant les membres d’Arcadius, qu’ils renfermèrent dans un même tombeau.

PRATIQUES. ― On ne meurt comme les saints qu’après avoir vécu comme eux. Vivons donc de la foi, pénétrons-nous de la dignité de notre vocation ; consacrons-nous au service de DIEU, recherchons en tout l’accomplissement de Sa volonté, prions, aimons la souffrance, mortifions notre orgueil et notre sensualité, foulons aux pieds le vil respect des hommes. Ainsi firent les saints.

PRIÈRE. ― Je comprends mes devoirs, ô mon DIEU, je veux même les accomplir ; mais que puis-je sans votre grâce ? Daignez fortifier mes désirs et bénir la résolution que je forme de vivre et de mourir pour vous.

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