Monday 30 January 2012

Saint Michel, ange du Mont-Tombe, jour 30.

SAINT MICHEL, ange du Mont-Tombe, jour 30.

On connaît partout maintenant ce Mont fameux qui se dresse aux confins de la Normandie et de la Bretagne,   « au péril de la mer ». Une ceinture de remparts formidables entoure sa base, tandis que son sommet est couronné de prodigieuses murailles qui portent dans les airs un sanctuaire majestueux. Sur la flèche de ce temple brille, étincelante au soleil, la statue dorée de l'Archange élevée à cinq cents pieds au-dessus des flots. C'est la merveille de l' Occident.
Saint Michel, en 708, y avait demandé un sanctuaire, à saint Aubert, évêque d'Avranches. La chapelle primitive a été remplacée par un édifice grandiose, œuvre des siècles de foi.
Pendant tout le moyen-âge et jusqu'à la veille de la grande Révolution, la France, ou pour mieux dire l'Europe catholique, s'y portait d'enthousiasme. Les rois y conduisaient les peuples. En 711, Childebert III ouvrait la marche. Plus tard Charlemagne, Louis VII, saint Louis à deux reprises différentes, Philippe le Hardi, Philippe le Bel, Charles VI, Charles VII, se prosternaient devant l'autel de l'Archange. Louis XI y vient trois fois et offre en don à saint Michel une statue d'or. Charles VIII y passe trois jours « à faire ses dévotions et des offrandes pour remercier son seigneur saint Michel de la bonne victoire qu'il obtient contre ses ennemis ». François Ier y est reçu avec grande magnificence; il est bientôt suivi par Charles IX et par Henri son frère, le futur Henri III. Avec les rois s'y rencontrent les ducs et les comtes normands, ceux de Bretagne, ceux de Bourgogne, les prélats, les seigneurs, les barons, les gentilshommes, les guerriers, les princesses, les nobles dames. Les provinces et les villes y envoient des députations solennelles; l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie s'y rendent en telle affluence qu'il faut ouvrir des routes encore appelées Voies Montoises ou dans un langage saintement poétique. les Chemins du Paradis.
Au XIVe siècle un attrait mystérieux s'empare des enfants. Ils se concertent, puis partent malgré les remontrances de leurs parents et arrivent au Mont en bandes nombreuses.
Les saints aussi y viennent. Citons le B. Lanfranc, saint Anselme, saint Thomas de Cantorbéry, saint Mayeul, saint Yves, saint Vincent Ferrier, saint Benoît Labre, le B. Grignon de Montfort, le B. Chapdelaine, etc.
Pour tout dire, le pèlerinage du Mont fut, durant de longs siècles, un des plus fréquentés de la chrétienté. On appelait ce lieu la Jérusalem de l'Occident, tant était grande la vénération des peuples pour le sanctuaire du glorieux Archange. Et saint Michel se plaisait à exaucer les vœux de ses fidèles pèlerins: on trouvait près de lui la guérison du corps et la paix de l'âme.
L'indifférence religieuse du XVIIIe siècle avait ralenti l'essor des pèlerinages, la Révolution le brisa. La royale abbaye devint une prison. Cet opprobre dura soixante-dix ans. On s'est depuis repris à y aimer et honorer saint Michel.
Les foules sont revenues à l'antique abbaye et le pèlerinage a revu des jours de triomphe. On garde surtout le souvenir du 3 juillet 1877, où l'Archevêque de Rouen, au nom du Pape Pie IX, a posé une merveilleuse couronne sur la tête du séculaire Protecteur de la patrie française. C'est là un gage plein d'espoir. Que l'Archange regarde la France et qu'il hâte le jour où elle pourra lui rendre ses hommages dans sa basilique totalement réédifiée ! Ce jour-là. fidèle à son passé, elle se lèvera, gravira au chant des hymnes et des cantiques l'escarpement de la sainte montagne, et viendra rendre un hommage national à l'Archange, qui si longtemps fit sentir en ce lieu, pour elle, sa puissance et sa bonté.

Pratique. - Faire au moins une fois dans sa vie le pèlerinage du Mont Saint-Michel.

Histoire
Au cours de la guerre de Cent Ans, les Anglais vinrent plusieurs fois mettre le siège devant le Mont Saint-Michel. Ils ne purent jamais le prendre; mais la lutte fut violente. Un jour montant à l'assaut, ils étaient parvenus à abattre un pan de muraille. Ils se précipitent nombreux par la brèche largement ouverte. Alors le lutte devient atroce.
Malgré une infériorité de nombre écrasante, la petite garnison montoise s'élance et repousse l'assaillant qui chantait trop tôt victoire. La déroute des Anglais fut complète. On attribua l'heureuse issue du combat à l'intervention de saint Michel. Les ennemis avouèrent eux-mêmes qu'ils avaient aperçu dans les airs, à la tête des assiégés, l'Archange armé d'un glaive étincelant.

PRIÈRE
Glorieux archange saint Michel, qui avez entendu mes prières chacun des jours de ce mois béni, je viens me consacrer à vous et vous confier mon cœur, mon esprit, mon intelligence, ma volonté, tout mon être. Prenez-moi sous votre puissante protection, défendez-moi contre les dangers du corps et de l'âme, assistez-moi pendant la vie et à la mort, et après vous avoir prié ici-bas, j'irai louer et contempler avec vous le Seigneur notre DIEU pendant l'éternité. Ainsi soit-il.

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