Sunday, 15 January 2012

SAINT PAUL, PREMIER ERMITE (AN 341). - 15 janvier -

SAINT PAUL, PREMIER ERMITE (AN 341). - 15 janvier -
Saint Paul, premier ermite, naquit dans la Thébaïde, d’une famille riche qui le fit élever avec soin dans l’étude des lettres grecques et romaines. À l’âge de quinze ans, il perdit ses parents ; la persécution ordonnée contre les chrétiens par les empereurs Dèce et Valérien sévissait alors ; pour s’y soustraire, rester fidèle à son DIEU et le servir plus librement, Paul se retira dans le désert, et s’enfonça dans une caverne à l’entrée de laquelle était un palmier qui lui fournit pendant longtemps sa nourriture et son vêtement. Louant et servant DIEU chaque jour, il était parvenu à l’âge de cent-treize ans, lorsque saint Antoine, poussé par une inspiration divine, alla le voir.
Ils se saluèrent par leur nom, sans s’être jamais connus et s’entretinrent pendant longtemps des choses célestes. Pendant qu’ils parlaient, un corbeau volant doucement s’abattit et mit devant eux un pain tout entier.
« Voyez comme le Seigneur est bon, dit Paul à Antoine ; il y a soixante ans que je reçois ainsi chaque jour la moitié d’un pain ; mais à votre arrivée, Jésus-Christ a doublé la provision. »
Ils rendirent grâce à DIEU, s’assirent au bord d’une fontaine et firent leur modeste repas. Ils passèrent ensuite la nuit à chanter des psaumes et des hymnes. Le matin venu, saint Paul avertit saint Antoine de sa fin prochaine, et voulant lui épargner la douleur de le voir mourir, le pria d’aller chercher, pour l’ensevelir, le manteau que saint Athanase, évêque d’Alexandrie, lui avait donné. Saint Antoine obéit et retourna à son monastère. Tirant le manteau de sa cellule, il reprit le même chemin en toute hâte, craignant que le saint ermite ne mourût pendant son absence. Cette crainte n’était que trop fondée, en chemin, saint Antoine vit l’âme de Paul monter au ciel au milieu des Anges, des Prophètes et des Apôtres. Quant à son corps, il le retrouva sans vie, à genoux, la tête et les mains levées au ciel.
Il l’enveloppa aussitôt du manteau qu’il avait apporté, et accomplit les cérémonies funèbres en usage chez les chrétiens. Comme il n’avait point d’instrument pour creuser la terre, deux lions accoururent du désert, firent de leurs ongles une fosse capable de recevoir un homme et disparurent. Antoine déposa avec respect dans cette fosse les restes mortels de Paul, les couvrit de terre ; et prenant la tunique que Paul s’était faite avec des feuilles de palmier, il s’en retourna tout pénétré de ce qu’il avait vu. Il ne manqua jamais depuis de porter cette tunique sur lui, aux fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Nous trouvons ici, dès les premiers siècles, la vénération pour les reliques des saints, que le protestantisme a proscrite au XVIe siècle comme une nouveauté idolâtrique.
L’Église vénère encore en ce jour saint Maur, disciple de saint Benoît, et fondateur en France d’un célèbre monastère.

PRATIQUES. — Tout sacrifier pour la foi. Aimer la retraite. Dans la détresse se confier à DIEU, Père commun de tous les hommes, et qui ne refuse jamais aux siens le pain de chaque jour. Prier pour faire une bonne mort.

PRIÈRE. — Seigneur, conservez et augmentez en nous la foi. De tout temps, vos disciples furent l’objet de la persécution et des séductions du monde. Préservez-nous et accordez-nous cette persévérance qui est le gage d’une sainte mort.

A.I.

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