13e DIM. APRÈS
LA PENTECÔTE.
À
LA MESSE.
- INTROÏT. -
-
REspice, Dómine,
in testaméntum
tuum, et ánimas
páuperum
tuórum
ne derelínquas
in finem : exsúrge
Dómine,
et júdica
causam meam : et ne obliviscáris
voces quæréntium
te. Ps. LXXIII. Ut quid Deus repulísti
in finem : irátus
est furor tuus super oves páscuæ
tuæ ?
V/.
Glória
Patri.
-
Ayez égard à
votre alliance, Seigneur, n'abandonnez pas à
jamais la vie de vos pauvres. Levez-vous, Seigneur, prenez en main
votre cause, et n'oubliez point les prières
de ceux qui Vous cherchent. Ps. Ô
Dieu, nous avez-Vous rejetés pour toujours ? Votre
colère s'est-elle allumée contre les brebis de votre pâturage ?
V/. Gloire.
COLLECTE.
- Dieu Tout-Puissant et Éternel, augmentez en nous la Foi, l'Espérance et la Charité ; et pour que nous méritions ce que Vous promettez, faites que nous aimions ce que Vous commandez. Par Notre Seigneur.
EPITRE. - Saint Paul aux
Galates. III, 16-22.
La Loi et la Foi.
MES frères, les promesses
ont été faites à
Abraham et à sa
descendance. Dieu ne dit point: 'Et à
ses descendants' comme s'il s'agissait de plusieurs; mais Il dit: 'à
ta descendance', parce qu'il ne s'agit que d'un seul, savoir le
Christ. Voici donc ce que je dis: Dieu ayant fait et confirmé une
alliance, la Loi qui a été donnée seulement quatre cent trente ans
après, ne peut l'annuler, ni anéantir la promesse. Car, si
l'héritage s'obtenait par la Loi, il ne viendrait plus d'une
promesse; or c'est par une promesse que Dieu a fait à
Abraham ce don de sa grâce. Pourquoi donc la Loi ? Elle a été
ajoutée à cause des
transgressions, jusqu’à ce que vînt
'la descendance' à qui la
promesse avait été faite; elle a été promulguée par les Anges,
par l'entremise d'un Médiateur. Or, un Médiateur ne l'est pas pour
un seul, et Dieu était seul quand Il fit la promesse. La Loi
est-elle donc contraire à
cette promesse de Dieu? Loin de là.
Si la loi avait pu donner la véritable Vie, la justice viendrait
ainsi véritablement de la Loi. Mais l'Écriture a tout renfermé
sous le péché, afin que, par la Foi en Jésus-Christ, ce qui avait
été promis fût donné à
ceux qui croient.
Explication: - Telle fut
l'économie de l'Ancien Testament: Dieu se choisit un peuple, pour en
faire, au milieu du monde païen, le dépositaire de la Révélation,
le gardien du culte du vrai Dieu. Il lui donne une Loi, qui conserve
vivante en lui la conscience du péché originel et tient en éveil
dans son cœur le désir du Rédempteur. Cette Loi, avec ses
prescriptions minutieuses, était comme une barrière, destinée
d'abord à préserver
Israël d'un contact dangereux avec la Gentilité; puis elle devait
tomber, afin qu'il n'y eût
plus, des Juifs et des Gentils, qu'un seul peuple de Dieu, par leur
foi commune en Jésus-Christ.
Saint Paul, dans ce
passage, réfute l'opinion de ces Docteurs qui voulaient imposer aux
premiers Chrétiens, comme étant indispensable au salut,
l'observation de la loi Mosaïque. Il n'en est rien, dit l’apôtre,
car Abraham ne fut pas justifié en vertu de la Loi ou des œuvres de
la Loi, mais par sa foi au Messie promis. À
combien plus forte raison les Chrétiens doivent-ils attendre leur
justification, et toutes les grâces qui conduisent au Salut, non de
la Loi de Moïse, mais de
la Foi au Sauveur.
Saint Paul résout ensuite
deux difficultés: Ie) Il est vrai, la Loi ne justifie pas, mais elle
était nécessaire cependant pour donner au peuple le sentiment de sa
fragilité, et pour le préserver d'écarts trop grossiers, par les
nombreuses prescriptions qu'elle contenait et par la crainte du
châtiment qu'elle entretenait dans les âmes. IIe) La loi de Moise
était inférieure à la
promesse faite à Abraham,
mais ne lui était pas contraire. Les promesses ont été faites
indépendamment de la Loi, et la Loi est elle-même comme un effet de
ces promesses, puisqu'elle est une marque de la protection de Dieu
sur les Hébreux, à qui
elle a été donnée pour leur servir de lumière et de frein. Mais
cette Loi n'avait pas la vertu de les justifier par elle-même; elle
leur rappelait les promesses, et leur faisait entendre qu'ils ne
devaient en voir les effets et l'accomplissement que par la Foi en
Jésus-Christ.
ÉVANGILE. - Saint Luc
XVII, 11-19.
Guérison de dix lépreux.
EN ce temps-la, Jésus se
rendant à Jérusalem,
passait par les confins de la Samarie et de la Galilée. Comme il
entrait dans un village, il se présenta à
lui dix lépreux qui, se tenant à
distance, élevèrent la voix, en disant: Jésus, Maître, ayez pitié
de nous. Des qu'Il les eut aperçus: Allez, leur dit-Il, montrez-vous
aux Prêtres. Et en y allant, ils furent guéris. L'un d'eux, voyant
qu'il était guéri, revint en glorifiant Dieu à
haute voix. Puis se prosternant le visage contre terre aux pieds de
Jésus, il Lui rendit grâces. Or, c'était un Samaritain. Alors
Jésus prit la parole, et dit: Est-ce que les dix n'ont pas été
guéris? Ou sont donc les neuf autres ? Il ne s'est trouvé que cet
étranger pour revenir et rendre gloire à
Dieu. Puis il lui dit: Lève-toi,
va; ta foi t'a sauvé.
- CREDO.
Explication: 'Comme il
entrait dans un village': avant d'y entrer, - car le séjour des
villes et des villages était interdit aux lépreux; ils devaient
rester à l'écart. 'Il
rencontra dix lépreux', unis par la communauté de leur infortune,
et par le désir de recouvrer la santé, 'qui se tenant à
distance', n'ayant le droit d'approcher de personne, 'élevèrent la
voix en disant' tous ensemble pour être entendus à
la distance où ils
étaient : 'Jésus, ayez pitié de nous', rendez-nous la santé.
Il appartenait aux prêtres
de constater la guérison de la lèpre.
Le Seigneur voulant éprouver la foi de ces pauvres gens, leur
ordonne donc d'aller se montrer aux Prêtres,
afin de se conformer à
l'ordre de la Loi. Ils n'étaient pas guéris, mais ils obéissent
avec foi, ils se mettent en route, et c'est alors 'qu'ils furent
guéris'.
'L'un
d'eux, voyant qu'il était guéri, revint' auprès
de Jésus, 'glorifiant Dieu à
haute voix', en témoignage de sa foi et de sa reconnaissance. 'Et se
prosternant à
ses pieds' : il reconnaît
dans cette humble attitude, la Divinité de Celui qui l'a guéri. ―
'Celui-ci était un Samaritain', c'est-à-dire probablement un
descendant de ces étrangers qui avaient remplacé en Samarie les
Israélites emmenés en captivité. 'Où sont donc les neuf autres ?'
La reconnaissance pour les bienfaits reçus de Dieu est bien rare ;
particulièrement pour le plus grand de tous les bienfaits, la
guérison des maladies de l'âme dont la lèpre est ici la figure.
Plus le bienfait est grand, moins il semble qu'on l'apprécie!
Gardons-nous d'une telle ingratitude !
OFFERTOIRE.
- Ps XXX.
In
te sperávi, Dómine ; dixi : Tu es Deus meus, in mánibus
tuis témpora mea.
En
Vous, Seigneur, j'ai mis mon espérance ; j'ai dit : Vous
êtes mon Dieu, ma vie est entre vos mains.
SECRÈTE.
-
Seigneur, regardez favorablement votre peuple, regardez favorablement
ses présents ; afin qu'étant apaisé par cette offrande, Vous
nous accordiez et notre pardon et l'objet de nos demandes. Par Notre
Seigneur Jésus-Christ.
PRÉFACE
de la Trinité, p 599.
Oui,
c'est une chose digne et juste, équitable et salutaire, de Vous
rendre grâces en tous temps et en tous lieux, Seigneur Saint, Père
Tout-Puissant, Dieu Éternel, qui, avec votre Fils Unique et le
Saint-Esprit, êtes un seul Seigneur ; non dans l'Unité d'une
seule Personne, mais dans la Trinité d'une seule Substance. Car, ce
que nous croyons sur ce que vous avez révélé, au sujet de votre
Gloire, nous le croyons aussi, sans aucune différence, de votre Fils
et du Saint-Esprit : en sorte que, confessant une
Véritable et Éternelle Divinité, nous adorons la Propriété dans
les Personnes, l'Unité dans l'Essence et l'Égalité dans la
Majesté. C'est Elle que louent les Anges et les Archanges, les
Chérubins et les Séraphins, qui ne cessent de s'écrier d'une seule
voix.
COMMUNION. - Luc IV
Tous étaient dans
l'admiration des paroles qui sortaient de la bouche de Dieu.
POSTCOMMUNION.
- Seigneur, Vous qui nous faites la grâce de participer à de si grands Mystères, rendez- nous dignes, s'il Vous plaît, d'en recevoir les effets en vérité. Par Notre Seigneur.
A
Magnificat. - Matth. VIII
Ant.
Dómine,
si vis, potes me mundare : et ait Jesus : Volo, mundáre.
Ant.
Seigneur, si Vous le voulez, Vous pouvez me guérir ; et Jésus
lui dit : Je le veux, soyez guéri.
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