Friday, 30 December 2011

SAINT TROPHIME D’ARLES (Ier SIÈCLE). - 30 décembre-

SAINT TROPHIME D’ARLES (Ier SIÈCLE).

-30 décembre –

Saint Trophime fut le disciple de saint Paul et le compagnon de ses travaux. Il était né à Éphèse de parents gentils. Venu dans les Gaules avec quelques autres disciples de Saint Paul, entre autres saint Auspice, premier évêque d’Apt, en Provence, il fonda l’église d’Arles et en fut le premier évêque. Il gouverna cette église en même temps que saint Crescent celle de Vienne, en Dauphiné. Il mourut vers la fin du Ier siècle ; mais on ne sait s’il souffrit le martyre. Ce qui a fait présumer qu’il était mort en paix, c’est qu’on n’a trouvé aucun monument qui indique qu’il ait été tourmenté pour la foi. L’église d’Arles l’honore le 29 décembre. Ses reliques reposent dans l’ancienne cathédrale qui porte son nom.

Telle est la tradition de la Provence. Et qui oserait la contredire, depuis les travaux récents qui ont justifié d’autres traditions de la même contrée, auxquelles on opposait auparavant les mêmes objections ? Ceux qui refusent de l’admettre, et reportent au IIIe siècle l’origine de toutes les églises des Gaules, tombent dans une étrange contradiction, puisqu’en parlant de l’église de Lyon ils avouent que, dès les premiers temps du christianisme, des missionnaires asiatiques, munis des pouvoirs de Rome, sont venus fonder cette église. On peut revoir ici ce qui a été dit dans la vie de saint Irénée et de saint Polycarpe de Lyon. Mais, par où sont arrivés ces missionnaires ? Ce ne peut être évidemment que par la Méditerranée. Pourquoi donc refuser d’admettre des églises sur les côtes de cette mer avant le IIIe siècle ? Nous ne nous arrêterons pas plus longtemps à réfuter nos adversaires sur ce point.

PRATIQUES. — Les premiers fondateurs du christianisme, dans une contrée quelconque, ont été des hommes éminemment vertueux. Ils savaient qu’ils pouvaient être massacrés à tout instant. D’ailleurs on ne quitte pas ainsi sa patrie, sa famille, sa position, pour aller dans des pays barbares s’exposer à une mort presque certaine, sans y être poussé par un amour de DIEU extraordinaire, et sans un dévoûment absolu à Jésus-Christ. Vénérons donc la mémoire de ces grandes âmes, à qui nous sommes redevables du plus précieux des biens, de la foi et de la connaissance de Jésus-Christ. Prions-les de ne pas permettre que cette foi et cette connaissance s’affaiblissent dans les lieux qu’elles ont évangélisés.

PRIÈRE. — Qu’ils sont beaux, Seigneur, les pieds de ceux qui annoncent la bonne nouvelle du salut ! Perpétuez, nous vous en conjurons, leur ministère à travers le monde ; remplissez ceux qui s’y destinent du courage, de l’esprit et des vertus de vos Apôtres, afin que leurs travaux, leurs fatigues et leur sang accroissent chaque jour le nombre de vos élus.

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