II Cor. III 4-9.
EXPLICATION.
— Nous ne pouvons rien de nous-mêmes pour le Ciel, mais nous pouvons tout, dit le saint Concile de Trente, avec les secours de la grâce.
Quand on dit que nous ne pouvons de nous-même former aucune bonne pensée, cela doit s'entendre des pensées saintes et méritoires pour le Salut, mais non des pensées simplement louables de l'ordre naturel.
Telles ont été, selon Saint Augustin, les bonnes pensées des anciens philosophes; telles sont celles des peuplesqui, quoipue privés de la vraie Religion, estiment qu'ils doivent aimer et honorer leurs parents, faire du bien aux malheureux, et autres bonnes œuvres du même genre.
Mais, sans le secours de la Grâce, nous ne pouvons rien faire de profitable au Salut.
La loi de Moïse ordonnait le bien et défendait le mal, mais elle ne donnait pas la force nécessaire pour pratiquer l'un et éviter l'autre.
La loi de Jésus-Christ enseigne beaucoup mieux ce qu'il faut faire et éviter, et donne en même temps la Grâce.
'La lettrevtue'. La loi de Moïse était une Loi de rigueur punissant de mort les transgressions les plus légères, le joug qu'elle imposait était très pesant, et elle donnait ainsi occasion à une infinité de fautes, sans fournir les moyens nécessaires piur les éviter.
— 'L'Esprit, au contraire, vivifie'. La Loi de Jésus-Christ est une Loi d'amour et de douceur: elle rend le bien à la fois aimable et facile par le secours de la Grâce. Saint Paul fait ressortir, par l'excellence de la Loi, la dignité du Ministre, et précise,par la comparaison qu'il fait de la Loi Nouvelle avec l'Ancienne, la juste idée que l'on doit se faire des Ministres de toutes les deux, de l'estime et du respect qu'ils méritent.
Si la Loi de Jésus-Christ est si au-dessus en sainteté, en dignité, en excellence de la Loi Ancienne, combien les Ministres de Jésus-Christ sont-ils plus vénérables que ceux de l'Ancien Testament.
Le Sacerdoce de Jésus-Christ ne doit jamais finir, il donne le Saint-Esprit avec la vraie justice; il est donc plus glorieux qu'un ministère dont la durée était limitée, tel qu'a été celui de l'Ancienne alliance ! Si
p. 983
cependant la gloire de celui-ci était si éclatante, comme il paraît dans nos saints Livres, que sera donc, aux yeux des Fidèles, l'éclat du ministère tout divin de la Loi Nouvelle ?
No comments:
Post a Comment