Saturday, 23 July 2016

PENTECÔTE ( 10e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles de l'Évangile avec Explication à la fin

PENTECÔTE ( 10e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles de l'Évangile avec Explication à la fin
ÉVANGILE. — St Luc XVIII 9-14
Le Pharisien et le Publicain
EN ce temps-là, Jésus dit cette parabole à quelques-uns qui, se croyant justes, mettaient leur confiance en eux-mêmes et méprisaient les autres: Deux hommes montèrent au Temple pour prier; l'un était Pharisien et l'autre Publicain. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: Ô Dieu, je Vous rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont voleurs, injustes, adultères, ni même comme ce Publicain. Je jeûne deux fois la semaine; je donne la dîme de tout ce que je possède. Quant au Publicain, il se tenait à l'écart et n'osait pas même lever les yeux au Ciel; mais il se frappait la poitrine et disait: Ô mon Dieu, ayez pitié de moi, qui suis un pécheur! Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre; car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.
Explication. — Les Pharisiens jouissaient parmi les Juifs d'une grande influence. Ils affichaient un extrême attachement pour toutes les prescriptions de la religion et de la loi mosaïques, mais ils s'attachaient uniquement aux pratiques extérieures, point du tout à l'esprit. Les Publicains étaient les fonctionnaires chargés de la perception des impôts: ils étaient accusés de graves abus dans l'accomplissement de leur charge, et généralement décriés et méprisés.
Le Pharisien et le Publicain prient en même temps: mais quelle différence dans leur prière ! Le Pharisien en réalité ne prie pas, il ne demande rien à Dieu. Il se tient debout, et se contente de faire l'énumération de ses vertus et de ses bonnes œuvres. Il est arrogant dans sa prière, dit St Ambroise, vainement enflé de son innocence; il se loue lui-même, il méprise les autres, et se montre bien plus attentif à réclamer la récompense de ses prétendus mérites qu'à implorer la miséricorde de Dieu.
Le 'Publicain, se tenant à distance', c'est-à-dire éloigné de l'Autel, convaincu, par le témoignage de sa conscience, que ses péchés le rendent indigne de s'approcher  de Dieu. 'Il ne voulait pas même lever les yeux au Ciel ',
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par humilité, respect et modestie. 'Mais il frappait sa poitrine' pour s'accuser de ses péchés, et pour exprimer sa profonde contrition. 'O Dieu, ayez pitié de moi qui suis un pécheur'. Ces mots renferment toutes les conditions de la justification: la contrition, la confession du péché, la demande du pardon et par suite celle de la grâce de Dieu. Dieu récompense et bénit ces dispositions d'un cœur vraiment contrit et humilié. C'est pourquoi le Sauveur ajoute: 'Celui-ci descendit justifié dans sa maison'.
Le Pharisien au contraire, à cause de son orgueil et de sa complaisance en lui-même, ne pouvait recevoir les faveurs de Dieu. L'orgueil remplissait tellement son cœur, qu'il n'y avait plus de place pour la grâce et la divine Charité.
Nulle vertu sans l'humilité: elle est la condition, la base de toute perfection, parce qu'elle est la condition indispensable de la grâce: 'Dieu résiste aux superbes et Il accorde sa grâce aux humbles. ( St Jacq. IV )
OFFERTOIRE. — Ps. XXIV
Vers Vous, Seigneur, j'ai élevé mon âme; mon Dieu, en Vous, je me confie, je n'aurai point à en rougir; que mes ennemis ne se rient point de moi, car aucun de ceux qui se confient en Vous ne sera confondu.
SECRÈTE I. — À Vous, Seigneur, est dû l'hommage de nos Sacrifices, car c'est Vous qui, en nous permettant de les offrir à la gloire de votre Nom, en avez fait le remède de nos âmes. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
SECRÈTE II et III ( Voir Dim. préc. )
Préface de la Trinité ( voir Dim. pré. )
COMMUNION. — Ps. L
Vous agréerez un sacrifice de justice, des oblations et des holocaustes, sur votre Autel, ô Seigneur.
POSTCOMMUNION I. ( POSTCOMMUNION II et III: Dim. préc. )
— Seigneur notre Dieu, nous supplions votre Bonté de ne point priver de votre
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secours ceux que Vous ne cessez de nourrir de vos divins Sacrements. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
À 'Magnificat'. — St Luc XVIII
Ant. Celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre; car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.

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