Friday, 29 July 2016

Psaume 90 versets 11 et 12

PSAUME XC


XC
11
Car il a ordonné à ses anges de te garder en tout ce que tu fais.
12
Sur leurs mains ils te porteront,
de peur que ton pied ne heurte contre la pierre.
( Crampon 1960 p. 682 )

Thursday, 28 July 2016

PENTECÔTE ( 11e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles de l'Évangile avec Explication à la fin
ÉVANGILE. — Saint Marc VII, 31-37
Guérison d'un Sourd-Muet
EN ce temps-là, Jésus quitta le pays de Tyr et vint par Sidon vers la mer de Galilée, en traversant le pays de la Décapole. On lui amena un homme sourd et muet, et on Le suppliait de lui imposer les mains. Alors Jésus le tira à part de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles et lui toucha la langue avec sa salive. Puis, levant les yeux au ciel, Il soupira, et lui dit: Éphphéta; c'est-à-dire: Ouvre-toi. Aussitôt ses oreilles furent ouvertes, le lien de sa langue fut dénoué, et il parlait distinctement. Il leur défendit de le dire à personne, mais plus Il le leur défendait, plus ils le publiaient, et ravis d'une admiration sans bornes, ils disaient: Tout ce qu'il a fait est merveilleux! Il a fait entendre les sourds et parler les muets.
Explication. — Ce malade, nous disent les Pères, est l'image de l'humanité déchue, ne pouvant ni entendre la Doctrine du Salut, ni louer et prier Dieu. En présence d'une si grande misère, le Sauveur éprouve un sentiment de profonde pitié.
L'Église, imitant l'action que fit Jésus à l'égard du sourd-muet, a adopté, dès la plus haute antiquité, un rite semblable dans les Cérémonies du Baptême. Le Prêtre met du sel sur la langue de celui qui reçoit le Sacrement, touche son oreille et dit: ouvrez-vous. L'oreille du Baptisé est ouverte à l'enseignement de l'Évangile, et sa
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langue est préparée à rendre témoignage à Dieu et à la vérité.
Ce miracle nous permet de contempler en Jésus-Christ la manifestation de la double nature, humaine et divine. En tant qu'homme, 'Il lève les yeux au Ciel et pousse un soupir': Il prie. Comme Dieu, Il commande à la nature, en disant: 'Ephphéta, ouvrez-vous'; et aussitôt la guérison s'accomplit entière et parfaite.
'Jésus leur défendit d'en rien dire à personne': c'était là une leçon d'humilité et de modestie qu'il leur donnait, et non un précepte rigoureux qui les obligeait à se taire. Aussi bien, leur admiration est à son comble et il leur est impossible d'en retenir l'enthousiaste expression

— Credo.
OFFERTOIRE. —Ps XXIX
Je Vous exalterai, Seigneur, car Vous m'avez relevé, et Vous n'avez pas réjoui mes ennemis à mon sujet: Seigneur, j'ai crié vers Vous et Vous m'avez guéri.
SECRÈTE I. — Regardez, avec bonté, les hommages que Vous rendent vos sujets; que notre offrande Vous soit agréable et qu'elle nous fortifie dans notre faiblesse. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
SECRÈTE II et III ( voir Dim. précéd. )
Préface de la Trinité ( voir Dim. précéd. ) ou p. 599 PDF ( Paroissien des Fidèles).
COMMUNION  Prov. III
Fais honneur au Seigneur de tes biens et des prémices de tout ton revenu. Alors tes greniers seront abondamment remplis et tes cuves déborderont de vin.
 POSTCOMMUNION I.
— Faites, s'il Vous plaît, Seigneur, qu' en recevant votre Sacrement, nous en ressentions les effets en notre âme et en notre corps, afin que l'un et l'autre y trouvent le salut, et que nous jouissions dans la gloire de la plénitude de ce céleste Remède. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
POSTCOMMUNION II et III ( voir Dim. précéd. )
À 'Magnificat'. —St Marc VII
Ant. Tout ce qu'il a fait est merveilleux ! Il a fait entendre les sourds et parler les muets.

Wednesday, 27 July 2016

PENTECÔTE ( 11e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles du début au Graduel compris avec Explication de l'Épître

PENTECÔTE ( 11e Dim. après la ) MESSE PARTIES MOBILES Du début au Graduel compris avec l'Explication de l'Épître.
À LA MESSE. —
INTROÏT. — PS. LXVII
DIeu est dans sa Sainte Demeure, Dieu qui fait habiter en sa Maison ceux qui sont d'un même esprit. Lui-même donnera puissance et force à son peuple. Ps. Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés; qu'ils fuient devant sa face, ceux qui le haïssent. V/. Gloire au Père.
COLLECTE I. — Dieu Tout-Puissant et Éternel, qui, par un excès de bonté, dépassez les mérites et les désirs de ceux qui Vous supplient, répandez sur nous votre miséricorde, et nous pardonnant les offenses dont le souvenir nous effraye, accordez-nous les grâces que nous n'osons attendre de nos prières. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
MES frères, je vous rappelle l'Évangile que je vous ai prêché, que vous avez reçu, dans lequel vous persévérez, et par lequel vous serez sauvés, pourvu que vous le gardiez tel que je vous l'ai annoncé; autrement vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout, comme je l'ai appris moi-même,
p. 978
que Jésus-Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures; qu'il a été Enseveli, et qu'il est Ressuscité le troisième jour, conformément aux mêmes Écritures; qu'il s'est fait voir à Céphas, puis aux onze Apôtres; qu'ensuite Il a été vu de plus de cinq cents frères réunis, dont la plupart sont encore vivants et quelques-uns se sont endormis. De plus, Il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres; et enfin, après tous les autres, Il s'est montré aussi à moi, qui suis le plus imparfait de tous.Car je suis le moindre des Apôtres, et je ne suis pas digne d'être appelé Apôtre, parce que j'ai persécuté l'Église de Dieu. Mais c'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce n'a pas été stérile en moi.
Explication.— Saint Paul rappelle ici les principales preuves qui démontrent la Résurrection du Sauveur: I° 'Les Prophéties': toutes les circonstances de la vie de Jésus ont été prédites par les Prophètes; sa Résurrection, en particulier, a été annoncée par David dans les Psaumes, par Jonas, et Isaïe. 2° 'Les Apparitions' du Sauveur ressuscité aux Apôtres: Saint Paul en appelle au témoignage des cinq cents Disciples qui eurent le bonheur de voir Jésus après sa Résurrection, et dont beaucoup vivaient encore à l' époque où il écrivait aux Corinthiens.
'Je suis le moindre des Apôtres': bel exemple d'humilité. Saint Paul confesse ses fautes: 'J'ai persécuté l'Église de Dieu'. Mais Dieu se sert des instruments qu'il Lui plaît de choisir pour l'accomplissement de ses desseins. Il ne méritait même pas le nom d'Apôtre, et cependant le Seigneur a opéré par lui de plus grandes choses que par tous les autres Apôtres, comme il le dit ensuite: 'J'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.' Ne concevons jamais d'orgueil de notre zèle ou de nos bonnes œuvres, tout ce que nous faisons de bien, nous le devons à la grâce de Dieu.
GRADUEL. — Ps. XXVII

Mon cœur a espéré en Dieu et j'ai été secouru, et ma chair a refleuri; aussi je Le louerai de tout mon
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cœur. V/. Vers Vous, Seigneur, j'ai crié; ô mon Dieu, ne gardez plus le silence et ne Vous éloignez point de moi. Alléluia, alléluia. V/ Faites retentir des chants d'allégresse en l'honneur de Dieu, notre force, des cris de joie en l'honneur du Dieu de Jacob ! Entonnés l'hymne, au son de la harpe et de la cithare! Alléluia.
PE

Saturday, 23 July 2016

PENTECÔTE ( 10e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles de l'Évangile avec Explication à la fin

PENTECÔTE ( 10e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles de l'Évangile avec Explication à la fin
ÉVANGILE. — St Luc XVIII 9-14
Le Pharisien et le Publicain
EN ce temps-là, Jésus dit cette parabole à quelques-uns qui, se croyant justes, mettaient leur confiance en eux-mêmes et méprisaient les autres: Deux hommes montèrent au Temple pour prier; l'un était Pharisien et l'autre Publicain. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: Ô Dieu, je Vous rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont voleurs, injustes, adultères, ni même comme ce Publicain. Je jeûne deux fois la semaine; je donne la dîme de tout ce que je possède. Quant au Publicain, il se tenait à l'écart et n'osait pas même lever les yeux au Ciel; mais il se frappait la poitrine et disait: Ô mon Dieu, ayez pitié de moi, qui suis un pécheur! Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre; car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.
Explication. — Les Pharisiens jouissaient parmi les Juifs d'une grande influence. Ils affichaient un extrême attachement pour toutes les prescriptions de la religion et de la loi mosaïques, mais ils s'attachaient uniquement aux pratiques extérieures, point du tout à l'esprit. Les Publicains étaient les fonctionnaires chargés de la perception des impôts: ils étaient accusés de graves abus dans l'accomplissement de leur charge, et généralement décriés et méprisés.
Le Pharisien et le Publicain prient en même temps: mais quelle différence dans leur prière ! Le Pharisien en réalité ne prie pas, il ne demande rien à Dieu. Il se tient debout, et se contente de faire l'énumération de ses vertus et de ses bonnes œuvres. Il est arrogant dans sa prière, dit St Ambroise, vainement enflé de son innocence; il se loue lui-même, il méprise les autres, et se montre bien plus attentif à réclamer la récompense de ses prétendus mérites qu'à implorer la miséricorde de Dieu.
Le 'Publicain, se tenant à distance', c'est-à-dire éloigné de l'Autel, convaincu, par le témoignage de sa conscience, que ses péchés le rendent indigne de s'approcher  de Dieu. 'Il ne voulait pas même lever les yeux au Ciel ',
p. 975
par humilité, respect et modestie. 'Mais il frappait sa poitrine' pour s'accuser de ses péchés, et pour exprimer sa profonde contrition. 'O Dieu, ayez pitié de moi qui suis un pécheur'. Ces mots renferment toutes les conditions de la justification: la contrition, la confession du péché, la demande du pardon et par suite celle de la grâce de Dieu. Dieu récompense et bénit ces dispositions d'un cœur vraiment contrit et humilié. C'est pourquoi le Sauveur ajoute: 'Celui-ci descendit justifié dans sa maison'.
Le Pharisien au contraire, à cause de son orgueil et de sa complaisance en lui-même, ne pouvait recevoir les faveurs de Dieu. L'orgueil remplissait tellement son cœur, qu'il n'y avait plus de place pour la grâce et la divine Charité.
Nulle vertu sans l'humilité: elle est la condition, la base de toute perfection, parce qu'elle est la condition indispensable de la grâce: 'Dieu résiste aux superbes et Il accorde sa grâce aux humbles. ( St Jacq. IV )
OFFERTOIRE. — Ps. XXIV
Vers Vous, Seigneur, j'ai élevé mon âme; mon Dieu, en Vous, je me confie, je n'aurai point à en rougir; que mes ennemis ne se rient point de moi, car aucun de ceux qui se confient en Vous ne sera confondu.
SECRÈTE I. — À Vous, Seigneur, est dû l'hommage de nos Sacrifices, car c'est Vous qui, en nous permettant de les offrir à la gloire de votre Nom, en avez fait le remède de nos âmes. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
SECRÈTE II et III ( Voir Dim. préc. )
Préface de la Trinité ( voir Dim. pré. )
COMMUNION. — Ps. L
Vous agréerez un sacrifice de justice, des oblations et des holocaustes, sur votre Autel, ô Seigneur.
POSTCOMMUNION I. ( POSTCOMMUNION II et III: Dim. préc. )
— Seigneur notre Dieu, nous supplions votre Bonté de ne point priver de votre
p. 977
secours ceux que Vous ne cessez de nourrir de vos divins Sacrements. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
À 'Magnificat'. — St Luc XVIII
Ant. Celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre; car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.

PENTECÔTE ( 10e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles de l'Évangile avec Explication à la fin

PENTECÔTE ( 10e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles de l'Évangile avec Explication à la fin
ÉVANGILE. — St Luc XVIII 9-14
Le Pharisien et le Publicain
EN ce temps-là, Jésus dit cette parabole à quelques-uns qui, se croyant justes, mettaient leur confiance en eux-mêmes et méprisaient les autres: Deux hommes montèrent au Temple pour prier; l'un était Pharisien et l'autre Publicain. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: Ô Dieu, je Vous rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont voleurs, injustes, adultères, ni même comme ce Publicain. Je jeûne deux fois la semaine; je donne la dîme de tout ce que je possède. Quant au Publicain, il se tenait à l'écart et n'osait pas même lever les yeux au Ciel; mais il se frappait la poitrine et disait: Ô mon Dieu, ayez pitié de moi, qui suis un pécheur! Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre; car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.
Explication. — Les Pharisiens jouissaient parmi les Juifs d'une grande influence. Ils affichaient un extrême attachement pour toutes les prescriptions de la religion et de la loi mosaïques, mais ils s'attachaient uniquement aux pratiques extérieures, point du tout à l'esprit. Les Publicains étaient les fonctionnaires chargés de la perception des impôts: ils étaient accusés de graves abus dans l'accomplissement de leur charge, et généralement décriés et méprisés.
Le Pharisien et le Publicain prient en même temps: mais quelle différence dans leur prière ! Le Pharisien en réalité ne prie pas, il ne demande rien à Dieu. Il se tient debout, et se contente de faire l'énumération de ses vertus et de ses bonnes œuvres. Il est arrogant dans sa prière, dit St Ambroise, vainement enflé de son innocence; il se loue lui-même, il méprise les autres, et se montre bien plus attentif à réclamer la récompense de ses prétendus mérites qu'à implorer la miséricorde de Dieu.
Le 'Publicain, se tenant à distance', c'est-à-dire éloigné de l'Autel, convaincu, par le témoignage de sa conscience, que ses péchés le rendent indigne de s'approcher  de Dieu. 'Il ne voulait pas même lever les yeux au Ciel ',
p. 975
par humilité, respect et modestie. 'Mais il frappait sa poitrine' pour s'accuser de ses péchés, et pour exprimer sa profonde contrition. 'O Dieu, ayez pitié de moi qui suis un pécheur'. Ces mots renferment toutes les conditions de la justification: la contrition, la confession du péché, la demande du pardon et par suite celle de la grâce de Dieu. Dieu récompense et bénit ces dispositions d'un cœur vraiment contrit et humilié. C'est pourquoi le Sauveur ajoute: 'Celui-ci descendit justifié dans sa maison'.
Le Pharisien au contraire, à cause de son orgueil et de sa complaisance en lui-même, ne pouvait recevoir les faveurs de Dieu. L'orgueil remplissait tellement son cœur, qu'il n'y avait plus de place pour la grâce et la divine Charité.
Nulle vertu sans l'humilité: elle est la condition, la base de toute perfection, parce qu'elle est la condition indispensable de la grâce: 'Dieu résiste aux superbes et Il accorde sa grâce aux humbles. ( St Jacq. IV )
OFFERTOIRE. — Ps. XXIV
Vers Vous, Seigneur, j'ai élevé mon âme; mon Dieu, en Vous, je me confie, je n'aurai point à en rougir; que mes ennemis ne se rient point de moi, car aucun de ceux qui se confient en Vous ne sera confondu.
SECRÈTE I. — À Vous, Seigneur, est dû l'hommage de nos Sacrifices, car c'est Vous qui, en nous permettant de les offrir à la gloire de votre Nom, en avez fait le remède de nos âmes. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
SECRÈTE II et III ( Voir Dim. préc. )
Préface de la Trinité ( voir Dim. pré. )
COMMUNION. — Ps. L
Vous agréerez un sacrifice de justice, des oblations et des holocaustes, sur votre Autel, ô Seigneur.
POSTCOMMUNION I. ( POSTCOMMUNION II et III: Dim. préc. )
— Seigneur notre Dieu, nous supplions votre Bonté de ne point priver de votre
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secours ceux que Vous ne cessez de nourrir de vos divins Sacrements. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
À 'Magnificat'. — St Luc XVIII
Ant. Celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre; car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé.

Friday, 22 July 2016

PENTECÔTE ( 10 Dim. après la ) Messe jusqu'au Graduel compris

PENTECÔTE ( 10 Dim. après la ) Messe jusqu'au Graduel
INTROÏT. — Ps. LIV.
J'AI poussé des cris vers le Seigneur, et Il a entendu ma voix. Il m'a protégé contre ceux qui m'attaquent, et Celui qui est avant les siècles et pour l'éternité, les a humiliés: reposez-vous sur le Seigneur et Lui-même vous soutiendra. Ps. Exaucez, ô Dieu, ma prière et ne rejetez pas mon humble supplication, regardez-moi, et exaucez-moi. V/. Gloire au Père.
COLLECTE I. — Ô Dieu, qui signalez principalement votre Puissance en pardonnant au pécheur et en compatissant à sa misère, répandez sur nous l'abondance de vos miséricordes, afin qu'après avoir soupiré, sur la terre, après les biens que Vous avez promis, nous en soyons rendus participants dans le Ciel. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
COLLECTE II et III ( voir Dimanche précédent).
ÉPÎTRE. — St Paul aux Corinthiens I, XII 2-11.
Les Opérations du Saint-Esprit.
MES frères, vous savez qu'étant païens, vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon que vous y étiez conduits. Apprenez donc qu'aucun Homme, s'il parle dans l'Esprit de Dieu, ne dit: Jésus est anathème; et personne ne peut dire: Jésus est le Seigneur, sinon par l'Esprit-Saint. À la vérité, il y a diversité de dons, mais c'est le même Esprit; diversité de ministères, mais c'est le même Seigneur; diversité d'opérations, mais c'est le même Dieu qui opère tout en tous. La manifestation de l'Esprit est donnée à chacun pour l'utilité de l'Église. L'un reçoit du Saint-Esprit le don de parler avec sagesse; l'autre reçoit du même Esprit le don de parler avec science; celui-ci reçoit la foi par le même Esprit, celui-là reçoit du même Esprit la grâce de guérir les maladies. L'un obtient le don des Miracles; l'autre, le don de Prophéties; celui-ci, le discernement des esprits; celui-là, le don de parler diverses langues; un autre le don de les interpréter. Mais, c'est le seul et même Esprit qui produit tous ces dons, les distribuant à chacun, comme il Lui plaît.
Explication. — Dans cette Épître, St Paul nous parle des 'dons spirituels', grâces spéciales accordées à certains Fidèles, non pour leur propre sanctification, mais pour le bien général de l'Église: ils diffèrent donc et de la grâce sanctifiante et des dons du Saint-Esprit. Ces dons, ainsi que les manifestations extraordinaires auxquelles ils donnaient lieu, fréquents à l'origine de l'Église, sont devenus par la suite de plus en plus rares, sans pourtant avoir disparu tout à fait. Laissons-les rapidement en revue.
La 'parole de Sagesse' n'est pas simplement la connaissance des Mystères les plus profonds de la religion, c'est en outre le don surnaturel de les expliquer dont l'Esprit-Saint gratifie parfois des âmes simples et sans étude, comme Il fit pour les Apôtres. La 'parole de Science est le don qui a pour effet de savoir enseigner et mettre à la portée de tous les esprits les Vérités essentielles de la Religion que tous doivent connaître. Ce serait le don
p. 974
propre aux Docteurs. — La 'Foi' désigne ici, non la Vertu Théologale qui porte ce nom, et qui est nécessaire à tous, mais le degré de foi extraordinaire qui fait ou obtient les Miracles. — Le 'don des guérisons': comme l'ombre de St Pierre ( Act. V ) et les linges dont St Paul avait fait usage ( Act. XIX ) qui guérissaient les malades et chassaient les démons. — Le 'don des Miracles' semble représenter un degré supérieur: ceux qui le possédaient pouvaient opérer des prodiges plus éclatants. — Le 'don de Prophétie' permettait non seulement d'annoncer les événements futurs, mais encore d'enseigner les Vérités de la Foi sous l'action directe du Saint-Esprit. — Le 'discernement des esprits' apprend à distinguer ce qui vient de Dieu de ce qui procède du démon ou de l'esprit de l'homme.
Le 'don des langues' consiste dans la faculté de parler des langues inconnues, une seule ou plusieurs. Mais, pour qu'il serve réellement à l'édification de l'Église, il doit être accompagné du don 'd'interprétation'. ( I Cor. XIV )
'C'est le même Esprit qui produit tous ces dons, les distribuant à chacun en particulier comme il Lui plaît', c'est-à-dire comme l'exigent les perfections de Dieu, sa Sagesse, sa Bonté, sa Justice.
— Ces 'dons spirituels' sont appelés par les Théologiens 'grâces gratuites, qui, par elles-mêmes, ne rendent pas le Fidèle plus agréable à Dieu. Il faut leur préférer les 'grâces sanctifiante', fruit ordinaire des Sacrements, et condition indispensable du Salut: elles sont accordées à toutes les âmes de bonne volonté sans distinction.

GRADUEL. — Ps. XVI
Gardez-moi, Seigneur, comme la prunelle de l'œil, sous l'ombre de vos ailes protégez-moi. V/. Que votre bouche prononce mon jugement, que vos yeux voient l'équité ! Alléluia alléluia V/. À vo

Vous, ô mon Dieu, il convient d'adresser nos hymnes en Sion et d'offrir nos vœux en Jérusalem. Alléluia.
p. 975

Thursday, 21 July 2016

PENTECÔTE ( 9e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles sans Explications

PENTECÔTE ( 9e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles sans Explications
INTROÏT. — Ps. LIII
Voici que Dieu est mon secours, et le Seigneur le soutien de mon âme. Détournez sur mes ennemis le mal qu'ils veulent me faire; et, selon votre vérité, dispersez-les, ô Dieu, mon Protecteur. Ps. Ô Dieu, par votre Nom sauvez-moi, et, par votre puissance, délivre-moi. V/. Gloire.
COLLECTE I ( Collecte II et III, voir Dim. Précédent. ) — Que les oreilles de votre Miséricorde, Seigneur, soient ouvertes aux prières de ceux qui L'implorent; et, pour que Vous leur Accordez ce qu'ils
p. 968
désirent de Vous, Faites qu'ils ne Vous demandent que ce qui Vous est agréable. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
ÉPÎTRE. — St Paul aux Corinthiens I, X, 6-13
MES frères, n'ayons point de désirs coupables, comme ils en ont eu. Ne devenez point non plus idôlatre, comme quelques uns d'entre eux, dont il est écrit: « Le peuple s'assit pour manger et pour boire, puis il se leva pour se divertir. » Ne commettons point la fornication, comme quelques uns d'entre eux le firent, et il en périt en un seul jour vingt-trois mille. Ne tentons point le Christ, comme Le tentèrent quelques-uns d'entre eux qui méritent par les serpents. Et ne murmurez point, comme quelques uns d'entre eux murmurèrent, qui périrent par l'Ange exterminateur. Toutes ces choses leur arrivaient en figure, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes venus à la fin des temps. Que celui donc qui croit être ferme prenne garde de tomber. Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine; et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-dessus de vos forces, et même Il vous fera tirer avantage de la tentation, afin que vous puissiez persévérer.
GRADUEL. — Ps. VIII
Seigneur, notre Dieu, que votre Nom est admirable par toute la terre ! V/. Car votre magnificence est élevée par-dessus les cieux. Alléluia, alléluia. V/. Arrachez-moi à mes ennemis, ô mon Dieu; délivre-moi de ceux qui s'élèvent contre moi. Alléluia.
ÉVANGILE. — St. Luc XIX, 41-47
Jésus pleure sur Jérusalem
EN ce temps-là, Jésus approchait de Jérusalem, et à la vue de cette ville, Il pleura sur elle, et dit: Si au moins, en ce jour qui t'est encore donné, tu connaissais, toi aussi, ce qui te procurerait la paix ! Mais maintenant, cela est caché à tes yeux. Pour toi, en effet, viendront des jours où tes ennemis t'envi-
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ronneront de tranchées, t'enfermeront et te serreront de toutes parts; ils te renverseront à terre, toi et tes enfants qui sont au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps où tu as été visitée. Puis Il entra dans le temple, se mit à chasser ceux qui y vendaient et y achetaient en leur disant: Il est écrit: Ma Maison est une Maison de prières; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Et il enseignait tous les jours dans le Temple.
— Credo.
OFFERTOIRE. — Ps. XVIII.
Les ordonnances du Seigneur sont droites, elles réjouissent les cœurs; et ses décrets sont plus doux que le miel, que le miel dans ses rayons; aussi votre serviteur les garde.
SECRÈTE I ( SECRÈTE II et III, voir Dim. précé. ) — Faites-nous la grâce, Seigneur, de recevoir souvent et dignement ces saints Mystères parce que chaque fois qu'est offert le Sacrifice, s'accomplit l'œuvre de notre Rédemption. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Préface de la Trinité, p. 599. ( Voir Messe Dim. précédent )
COMMUNION. — St. Jean VI
Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, demeure en Moi, et Moi en lui, dit le Seigneur.
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POSTCOMMUNION I ( POSTCOMMUNION II et III, voir Dim. précédents ) — Nous Vous en supplions, Seigneur, faites que notre participation à votre Sacrement nous purifie de plus en plus et nous unisse à Vous. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
À 'Magnificat'. — St Luc XIX.
Ant: Il est écrit: Ma Maison est une Maison de prière pour tous les peuples; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Et il enseignait tous les jours dans le Temple.

Monday, 18 July 2016

PENTECÔTE ( 9e Dim. après la ) Messe Explication Épître et Évangile

PENTECÔTE ( 9e Dim. après la ) Messe Explication Épître et Évangile
ÉPÎTRE. — S. Paul aux Corinthiens I, X 6-13
Épreuves du Juste.
Explication. — 'N'ayons point de désirs coupables', comme les Israélites dans le désert. Les désirs coupables n'ont pas toujours pour objet des choses mauvaises en elles-mêmes; mais il suffit qu'elles soient, pour une raison ou pour une autre, défendues par Dieu dans tel ou tel cas, comme il arriva aux Israélites désirant une autre nourriture que la Manne. — Pour ce qui concerne les désirs coupables relatifs aux choses mauvaises en elles-mêmes, il faut se souvenir que le Baptême, qui a effacé en nous le péché originel, à sans doute affaibli, mais n'a pas détruit entièrement la concupiscence, source de nos malheurs en même temps que de nos péchés. Elle rend l'homme malheureux par ses propres désirs, et plus malheureux encore par la jouissance des faux biens qu'elle lui fait rechercher. Cependant elle ne le rend coupable que par le consentement au mal: et si elle est
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puissante, la grâce de Jésus-Christ, qui ne lui manque jamais, est encore plus puissante pour lui faire remporter la victoire. Entre toutes les autres, il n'est pas de passion plus tyrannique que celle de l'impureté, il n'est pas de vice qui soit suivi de plus près de son châtiment.
Tenter Jésus-Christ, c'est se plaindre et se défier de sa Providence, ou même, pour les pécheurs endurcis, c'est braver et défier ses châtiments. — Ne murmurez point contre ceux que Dieu à établis pour vous gouverner et qui tiennent sa place; car murmurer contre eux, c'est murmurer contre Dieu même. La crainte et le défiance de soi-même, avec une grande confiance en Dieu, sont les gardiennes de la vertu. Elles lui servent de rempart et d'appui; au lieu que la présomption la ruine. La grâce ne manque jamais à personne; elle est même toujours proportionnée à la puissance de la tentation: nul n'est vaincu que par sa faute. Dieu, toujours fidèle à ses promesses, et qui ne saurait jamais commander rien d'impossible, combat Lui-même pour nous. Si vous ne vous exposez pas vous-même à la tentation, elle deviendra pour vous un bien: vous vous en sortirez plus confiants et plus forts pour les luttes à venir.
ÉVANGILE. — St Luc XIX, 41-47
Jésus pleure sur Jérusalem
Explication. — L'Église présente à nos réflexions la prédiction de la ruine de Jérusalem conjointement avec celle de la fin du monde, deux Dimanches de suite, le 24e après la Pentecôte et le Ier de l'Avent. Dans les lignes suivantes admirons, avec Bossuet, le caractère d'autorité souveraine qui distingue Jésus-Christ paraissant dans le Temple, et son zèle ardent pour la maison de son Père.
« Jésus va descendre au Temple, comme les triomphateurs le pratiquaient ordinairement, même parmi les peuples idolâtres. Car il y avait une notion dans tout le genre humain, qu'il fallait rapporter à la Divinité toute la gloire; que ce qu'il y avait de plus élevé parmi les hommes devait s'abaisser à ses pieds; et qu'à vrai dire, c'était à Dieu seul qu'appartenait le triomphe. C'est pourquoi Il est appelé 'Triomphateur d'Israël'.
Allez donc, ô Sauveur! portez à votre Père dans son Temple la gloire du plus beau triomphe qu'on ait jamais vu parmi les hommes et la figure de tous les autres que Vous devez remporter dans le Ciel, sur toute la terre et sur les enfers.
Jésus-Christ devait paraître dans le Temple, non seulement pour y rendre à Dieu le culte suprême, mais encore comme son Fils: 'comme le fils de la maison': pour y ordonner ce que son Père, qui L'y envoyait, Lui avait prescrit. Ainsi d'abord qu'Il y entre, 'Il regarde, tout et de tous côtés', selon la remarque de Saint Marc. Comme il était tard, Il se retire pour ce jour; mais Il y revient le lendemain. Il en chasse avec autorité les vendeurs et les acheteurs: Il renverse leurs bureaux, leurs tables, leurs chaises, leurs marchandises, leur argent; Il n'épargne pas les  personnes qu'Il chassa du Saint Lieu, apparemment à grands coups de fouet, et avec des cordes ramassées, comme Il avait fait autrefois, et en
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leur disant: 'Ôtez tout cela d'ici, et ne faites pas une maison de trafic de la Maison de mon Père.' Il parle donc, et Il agit, encore un coup, comme le Fils de la maison, et avec une pleine autorité, sans que personne Le contredise...
« Le Temple allait périr; et Jésus, qui va le prédire, comme nous verrons, ne l'ignorait pas; et cependant Il en défend avec tant de zèle et d'autorité la sainteté, pendant qu'il subsiste. C'est donc pour apprendre aux Chrétiens ce qu'ils doivent aux nouveaux Temples, dont le Temple de Jérusalem n'était qu'une faible et imparfaite figure, et infiniment au-dessous des Mystères des Chrétiens, dont Jésus-Christ fait le fond, et où se trouvent Son Saint Corps et Son Sang Précieux. Tremblons, tremblons à la seule vue et à l'approche de ce Sanctuaire !
« Mais 'nous avons toujours un Temple. Notre âme en est un; nos corps en sont un; respectons ce Temple si saintement Consacré, et inséparable de nous-mêmes. N'y laissons entrer, ni même passer rien d'impur ni de profane. Gardons-nous bien de le faire servir à aucun indigne trafic. Respectons 'ce Temple et le Saint-Esprit qui y habite'. »

Monday, 11 July 2016

PENTECÔTE ( 8e Dim. ap. la ) Messe Parties Mobiles - 2e et 3e or, dimanches précédents.

PENTECÔTE ( 8e Dim. ap. la ) Messe Parties mobiles début à fin sans explication
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INTROÏT. — Ps. XLVII
NOus avons reçu, ô Dieu, votre miséricorde au milieu de votre Temple. Comme votre Nom, Seigneur, ainsi votre Gloire s'est répandue jusqu'aux extrémités de la terre; votre droite est pleine de justice. Ps. Le Seigneur est grand et digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa montagne Sainte. V/. Gloire au Père.
COLLECTE. — Nous Vous en supplions, Seigneur, accordez-nous, dans votre Bonté, la grâce de penser et d'agir toujours selon la justice; afin que, ne pouvant subsister sans Vous, nous menions une vie conforme à votre divine Volonté. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
ÉPÎTRE. — St Paul aux Romains VIII, 12-17
La Filiation divine.
MES frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Car si vous vivez selon la chair vous mourrez; mais si, par l'Esprit, vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez; car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, sont enfants de Dieu. En effet, vous n'avez pas reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu l'Esprit d'adoption par Lequel nous crions: Abba! Père! Cet Esprit Lui-même rend
p. 964
témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu et cohéritiers de Jésus-Christ.
Voir Explication ( dans ce blog ) article précédent.
GRADUEL. — Ps. XXX
Soyez-moi un Dieu protecteur et un lieu de refuge, pour me sauver. V/. Ô Dieu, en Vous j'ai mis mon espoir; Seigneur, je ne serai pas confondu à jamais. Alléluia, alléluia. V/. Le Seigneur est grand et digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa montagne Sainte. Alléluia.
ÉVANGILE. — St Luc XVI, 1-9
L'Économe infidèle.
EN ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: Un homme riche avait un économe, et celui-ci fut accusé auprès de lui d'avoir dissipé ses biens. Il l'appela donc, et lui dit: Qu'est-ce que j'entends dire de toi? Rends compte de ton administration, car désormais tu ne pourras plus gérer mes biens. Alors l'économe dit en lui-même: Que faire, puisque mon maître me retire la gestion de ses biens ? Je ne puis travailler la terre, et j'ai honte de mendier. Je sais ce que je ferai, afin que, lorsqu'on m'aura ôté mon emploi, il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons. Ayant donc fait appeler chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier: Combien dois-tu à mon maître ? Il répondit: Cent mesures d'huile. L'économe lui dit: Prends ton billet, assieds-toi vite, et écris cinquante. Il dit ensuite à un autre: Et toi, combien dois-tu ? Il répondit: Cent mesures de froment. Il lui dit: Prends ton billet, et écris quatre-vingts. Le maître signala, dans cet homme d'iniquité, l'habileté de sa conduite, parce que les enfants de ce siècle sont plus habiles entre eux que les enfants de lumière.
Et Moi Je vous dis: Faites-vous des amis avec les richesses d'iniquité, afin que, lorsque vous quitterez la vie, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels.
Explication ( dans ce blog ) article précédent.
Credo.
p. 966
OFFERTOIRE. — Ps. XVII
Vous sauverez les humbles, Seigneur, et vous humilierez les superbes; car qui est Dieu sinon Vous, Seigneur ?
SECRÈTE. — Recevez, s'il Vous plaît, Seigneur, ces présents que nous tenons de votre libéralité; afin que, par l'effet salutaire de votre grâce, ces Mystères sacrés nous rendent saints durant le cours de la vie présente, et nous fassent arriver aux joies éternelles. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
PRÉFACE de laTrinité ( voir dans ce blog texte Dimanches précédents ).
COMMUNION. Ps. XXXIII
Toutes et voyez combien le Seigneur est doux; heureux l'homme qui espère en Lui.
POSTCOMMUNION. — Que ce divin Mystère, Seigneur, répare en nous la santé de l'âme et du corps; afin que nous ressentions les effets du Sacrement que nous honorons. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
À 'Magnificat'. — St Luc XV
Ant. Que ferai-je, puisque mon maître m'ôte l'administration de son bien ? Je ne puis cultiver la terre, et j'ai honte de mendier. Je sais ce que je ferai, afin que, lorsqu'on m'aura ôté mon emploi, je trouve des gens qui me reçoivent dans leurs maisons.

Saturday, 9 July 2016

PENTECÔTE ( 8e Dim. ap. la ) Explication Épître et Évangile Messe

PENTECÔTE ( 8e Dim. après la ) Explication de l'Épître et de l'Évangile.
Épître. — St Paul aux Romains VIII, 12-17
La Filiation divine
 Explication. — 'Si vous vivez selon la chair, vous mourrez'; si vous suivez les désirs de la concupiscence, si vous faites les œuvres de la chair, par lesquelles on entend tout péché grave, vous perdrez la vie de la grâce; vous mourrez dès ce monde, d'une mort spirituelle, qui sera suivie, dans l'autre, de la mort éternelle. Si, au contraire, 'vous mortifiez les œuvres de la chair', si vous réprimez les mauvaises inclinations de votre cœur, si vous les faites mourir en vous, en un mot, 'Si vous mortifiez par l'esprit les œuvres de la chair', vous vivrez d'une vie spirituelle, vie de la sainteté chrétienne sur la terre, qui sera suivie du bonheur éternel dans le Ciel.
On vit selon la chair quand on fait les œuvres, suivant l'esprit et les maximes du monde. On vit selon l'esprit de Jésus-Christ, quand on règle sa conduite sur l'esprit et les maximes de l'Évangile, avec le secours de la grâce.
L'esprit de la Loi de Moïse était un esprit de crainte; l'esprit de l'Évangile de Jésus-Christ est un esprit d'amour. Ce n'est pas que le même Esprit-Saint ne soit l'auteur et de la crainte et de l'amour de Dieu. Aussi l'Église a-t-elle défini que dans la Loi nouvelle, qui est une Loi d'amour, la crainte de la Justice divine ne doit pas être exclue. C'est la 'crainte salutaire' qui est un don de Dieu aussi bien que l'amour. « La crainte, dit Saint Augustin, ébauche pour ainsi dire la conversion, et la charité l'achève. » Pour entourer son père d'un profond respect, l'enfant ne l'en aime pas moins de tendresse. Tel est le Chrétien qui crie vers Dieu: 'Père, Père', dans l'adoration, dans l'amour, dans la confiance, et déjà, dans l'action de grâces, pour l'héritage préparé aux enfants de Dieu, cohéritiers de Jésus-Christ, compagnons, là-haut de sa gloire, et ici-bas de ses souffrances.
ÉVANGILE. — Saint Luc XVI 1-9
L'Économe infidèle
Explication. — Il faut bien comprendre le sens de cette parabole: En condamnant l'iniquité de l'économe infidèle, Notre-Seigneur met en relief l'habileté dont il fait preuve pour s'assurer, hélas ! par des moyens criminels, qu'Il réprouve, un avenir qui est, dans sa pensée, l'image de notre avenir éternel. Pour le préparer, par des moyens justes et saints, il ne faut pas que nous soyons, nous
p. 966
'enfants de lumière', moins prudents, moins avisés que 'les enfants de ce siècle': c'est le leçon capitale de cette parabole.
Elle s'appuie sur cette donnée fondamentale: nous sommes les 'économes' de Dieu. Tous les biens que nous possédons sont à Lui, nous Lui appartenons nous-mêmes, et nous devons un jour Lui rendre compte non seulement des choses extérieures que nous avons à notre disposition, mais encore de notre temps, de notre santé, de nos talents, des facultés de notre corps et de notre âme, enfin, de tout ce que nous avons et de tout ce que nous sommes. Ce sont des biens, des fonds que nous devons faire valoir, et dont nous aurons à Lui rendre compte à l'heure de la mort: 'rends compte de ton administration'.
'Les richesses d'iniquité' sont ainsi nommées, non point précisément ici, parce qu'elles sont quelquefois injustement acquises ou mal employées, mais parce que toujours l'homme est incliné à les posséder comme s'il en était le vrai propriétaire, tandis qu'il n'en est que le dépositaire et l'administrateur. — 'Les amis' dont parle le Sauveur sont les pauvres. C'est par la pratique chrétienne de la charité qu'ils deviennent, en effet, les vrais amis, reconnaissants et fidèles, sinon sur la terre, du moins à la porte du Ciel. — 'Et moi Je vous dis: 'Faites-vous des amis avec les richesses d'iniquité, afin que, lorsque vous quitterez la vie, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels.'

Tuesday, 5 July 2016

PENTECÔTE ( 7e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles de l'Évangile à la fin

PENTECÔTE ( 7e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles de l'Évangile à la fin
ÉVANGILE. — Saint Matthieu VII, 15-21
Le bon Arbre donne de bons Fruits
EN ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous sous des vêtements de brebis, et qui au dedans sont des loups ravisseurs. Vous les connaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des ronces ? Ainsi, tout bon arbre produit de bons fruits, et tout mauvais arbre produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits, et un mauvais arbre ne peut produire de bons fruits.Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits.
Ce ne sont pas tous ceux qui Me disent: Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le Royaume des Cieux,
p. 961
mais bien celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les Cieux.
— Credo.
Explication. — 'Gardez-vous des faux prophètes', c'est-à-dire des faux docteurs de tous les temps. En ce sens, tous ceux qui attaquent l'Église dans son dogme ou sa morale, qu'elle a reçus de Dieu, sont de faux prophètes qui cherchent à cacher leurs erreurs sous des apparences de vérité ou de vertu. Notre-Seigneur nous donne un moyen infaillible de les démasquer. 'Vous les reconnaîtrez à leurs fruits', à leur conduite, et surtout aux effets de leur enseignement. « L'erreur et l'imposture, dit Saint Augustin, surtout en matière religieuse et morale, ne manquent pas de produire des effets pernicieux, de mauvais fruits, qui révèlent le poison caché dans la racine. »
'Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits'. Le bon arbre et le mauvais sont principalement la vraie doctrine et la fausse. Mais si l'on veut appliquer ce principe à l'homme, il est certain que le juste ne peut faire le mal qu'en devenant mauvais; et réciproquement le méchant ne produira des fruits de vertu qu'en devenant bon. L'hypocrisie peut bien, pour quelque temps, dissimuler la malice, mais le cœur finit par se révéler, comme le dit Notre-Seigneur dans le passage correspondant de Saint Luc: 'La bouche parle de l'abondance du cœur'.
'Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits, sera coupé et jeté au feu.' Cette menace s'adresse non seulement aux faux prophètes, mais encore à tous ceux dont la conduite n'est pas conforme à la Loi de Dieu. Ce n'est pas assez de croire à l'Évangile, il faut en suivre les maximes. Parler de Dieu avec onction, parler de Dieu avec confiance, sans faire ce qu'Il commande, est une erreur très funeste. Vous dites à Dieu: « 'Seigneur', 'Seigneur'; et vous Le reconnaissez pour votre Maître, mais vous ne Lui obéissez pas. Vous prononcez vous-mêmes votre condamnation. Que de personnes croient avoir tout fait pour leur sanctification, quand elles ont passé beaucoup de temps au pied des Autels ou dans leur oratoire ! Il faut prier, il faut prier toujours, dit Notre-Seigneur. Mais la prière qui ne nous rend pas plus fidèles à nos devoirs, plus soumis à la volonté de Dieu, plus doux, plus charitables, plus humbles, plus mortifiés, plus exemplaires, n'est pas la vraie  prière, celle qui rend agréable à Dieu et qui ouvre le Ciel, la prière de celui qui fait 'la volonté du Père qui
p. 962
est dans les Cieux'. Faire la sainte Volonté de Dieu, voilà le fruit du bon arbre. Le juste vit de la Foi, mais la Foi sans la Charité, sans les œuvres, est morte et inutile pour l'éternité.
OFFERTOIRE. — Daniel, III.
Comme dans les holocaustes des béliers et des taureaux et dans l'immolation de milliers d'agneaux engraissés, que de même notre Sacrifice s'accomplisse aujourd'hui en Votre Présence de telle sorte qu'il Vous soit agréable; parce qu'il n'y a pas de confusion pour ceux qui se confient en Vous, Seigneur.
SECRÈTE I — Ô Dieu, qui avez réuni les différentes hosties de l'ancienne Loi dans un Sacrifice unique et parfait, recevez le Sacrifice que Vous offrent avec dévotion vos serviteurs, et sanctifiez-le par une bénédiction semblable à celle que Vous avez accordée aux Offrandes d'Abel, afin que l'Oblation faite par chacun à la gloire de votre Majesté serve au salut de tous. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
SECRÈTE II et III, voir Messe du Dimanche précédent.
Préface de la Trinité, p. 599
Oui, c'est une chose digne et juste, équitable et salutaire, de Vous rendre grâces en tous temps et en tous lieux, Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu Éternel, qui, avec votre Fils Unique et le Saint-Esprit, êtes un seul Seigneur; non dans l'Unité d'une seule Personne, mais dans la Trinité d'une seule Substance. Car, ce que nous croyons sur ce que Vous avez révélé, au sujet de votre Gloire, nous le croyons aussi, sans aucune différence, de votre Fils et du Saint-Esprit: en sorte que, confessant une Véritable et Éternelle Divinité, nous adorons la Propriété dans les Personnes, l'Unité dans l'Essence et l'Égalité dans la Majesté. C'est Elle que louent les Anges et les Archanges, les Chérubins
p. 600
et les Séraphins, qui ne cessent de s'écrier d'une seule voix.
p. 962
COMMUNION. Ps. XXX
Inclinez vers moi votre oreille, hâtez-Vous de me délivrer.
POSTCOMMUNION I — Faites, Seigneur, que guéris par la vertu de votre grâce, nous soyons délivrés, par votre Clémence, de nos mauvaises inclinations, et introduits dans les voies de la justice, par NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST.
POSTCOMMUNION II et POSTCOMMUNION III, voir Messe du Dimanche précédent.
À 'Magnificat'. — St Matt. VII
'Ant.' Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits, et un mauvais arbre
p. 963
ne peut produire de bons fruits. Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu, alléluia.




Monday, 4 July 2016

PENTECÔTE ( 7e Dim. après la ) Messe Parties Mobiles du début à l'Épître + Explication

7e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE.
À LA MESSE.
— INTROÏT, Ps. XLVI.
PEuples, applaudissez tous ! Célébrez l'Éternel par des cris d'allégresse. Ps. Car le Seigneur est élevé, redoutable, grand Roi sur toute la terre. V/. Gloire au Père.
COLLECTE I. — Ô Dieu, dont la Providence ne se trompe point dans sa conduite, nous Vous supplions d'écarter de nous tout ce qui nous serait nuisible et de nous accorder tout ce qui doit nous être salutaire. Par Notre -Seigneur Jésus-Christ.
COLLECTE II. A cunctis, p. 44.
( Après le Purification jusqu'au Carême, et aux dimanches après la Pentecôte. )
2e Oraison: pour demander les suffrages des Saints.
Préservez-nous, nous vous en supplions, Seigneur, de tous les dangers de l'âme et du corps; et, par l'intercession de la bienheureuse et glorieuse Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, du bienheureux Joseph, de vos bienheureux Apôtres Pierre et Paul, du bienheureux N. ( le titulaire de l'église ), et de tous les Saints, accordez-nous dans votre bonté le salut et la paix, afin que, affranchie de toute adversité et erreur, votre Église vous serve dans une paisible liberté. ( Par le même Notre-Seigneur Jésus-Christ ).
COLLECTE III   ( 3e au choix du prêtre: les prêtres survivantistes prient alors pour le pape Paul VI toujours en vie, toujours pape où qu'il soit, à l'exclusion de tout autre usurpateur )
( Mrcer p. 42 )
O Dieu, pasteur et conducteur de tous les fidèles, regardez avec bonté votre serviteur Paul VI,
( toujours vivant, seul et unique successeur légitime de Saint Pierre à l'exclusion de tout autre )
que vous avez voulu mettre comme pasteur à la tête de votre Église: donnez-lui, nous vous en prions, d'être uti!e par ses paroles et son exemple à ceux qui sont sous sa conduite, afin qu'il parvienne, avec le troupeau qui lui a été confié, à la vie éternelle. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
ÉPÎTRE. — S. Paul aux Romains VI, 19-23. Le Nouvel Homme.
MES frères, je parle à la manière des hommes à cause de la faiblesse de votre chair. De même que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'injustice, pour arriver à l'injustice, de même livrez maintenant vos membres comme esclaves à la justice pour arriver à la sainteté. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous aviez secoué le joug de la justice. Quel fruit avez-vous donc tiré alors de ces choses dont maintenant vous rougissez ? Car leur fin, c'est la mort. Mais maintenant, affranchis du péché et devenus serviteurs de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification, et pour fin la vie éternelle, car le salaire du péché, c'est la mort; mais la grâce de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Explication.— L'Épître de ce jour fait suite à celle de Dimanche dernier. L'Apôtre y disait aux fidèles de Rome: par le Baptême vous êtes morts au péché, et ressuscités à la vie de la grâce avec Jésus-Christ. Soyez donc attentifs à conserver la vie divine que vous avez recouvrée, et pour cela, évitez de retomber dans les fautes que vous aviez coutume de commettre avant votre conversion. Aujourd'hui Saint Paul exhorte les Romains à la persévérance.
'Je parle humainement, à cause de la faiblesse de votre chair'; c'est-à-dire, connaissant votre faiblesse, je ne vous demande rien de trop relevé, ni qui puisse vous paraître trop difficile. Je vous demande seulement de faire, pour plaire à Dieu, ce que vous avez fait tant de fois pour plaire au monde, pour satisfaire vos passions, pour venir à bout de vos frivoles et chimériques desseins. Quelle servitude plus dure que celle du péché ? Quelle tyrannie plus implacable que celle des passions ? combien il en coûte pour les satisfaire ! et de tous ces travaux, de tous ces assujettissements, de toutes ces peines, que reste-t-il ? Troubles, craintes, amertumes, tristesse, chagrins, mort et bientôt les supplices éternels ! Et Dieu vous promet une éternité bienheureuse, une vie pleine de suavité, la liberté et la paix, en retour de quelques efforts qui ne sont rien auprès des amertumes des pécheurs. Après cela,
p. 960
vous refuseriez de servir Dieu, de garder ses Commandements, de vivre selon les maximes de l'Évangile ! J'ai honte de vous proposer ces motifs naturels et intéressés: Dieu doit-Il être aimé et servi pour d'autres motifs que pour l'honneur et le bonheur de Lui plaire ? Mais je condescends à  votre faiblesse. — Le Seigneur est un Maître libéral et magnifique; Il récompense de la vie éternelle une fidélité de peu d'années, et quelquefois de peu de jours. Au contraire, le péché est un tyran qui tient à sa solde de malheureux esclaves, il leur promet les plus grands biens et, après leur avoir ravi leur liberté et fait essuyer mille peines, il les précipite dans la mort.

Saturday, 2 July 2016

Visitation de la B. V. Marie Messe Parties mobiles

LE 2 JUILLET
Visitation de la B. V. Marie. ( PDF p. 1215 )
Lorsque l'Archange Gabriel eut annoncé à Marie qu'elle serait la Mère de Dieu, elle se rendit dans les montagnes de la Judée, chez sa cousine Élisabeth. Celle-ci s'écria: « Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. » Marie, entendant ces paroles si conformes à celles de l'Ange, ne répond pas à sa cousine; mais, ravie en un transport céleste, elle renvoie à Dieu tout éloge et tout honneur, en chantant l'admirable cantique 'Magnificat'. Là, éclatent l'admiration, la reconnaissance, l'humilité de l'auguste Vierge; elle y exalte la justice d'en haut contre les superbes de ce monde, et la bonté de Dieu pour les petits; enfin elle y annonce la délivrance d'Israël. — Entrons dans ces sentiments d'admiration, de reconnaissance, d'humilité, de confiance.
Introït, 'Salve sancta Parens, p. 1040.
SAlut, ô Sainte Mère ! Vous avez mis au monde le Roi qui régit le Ciel et la terre, dans les siècles des siècles. Ps. De mon cœur est montée une parole excellente. Je dis: mes œuvres sont pour le Roi ! V/. Gloire.
COLLECTE. — Accordez, nous  Vous en supplions, Seigneur, à vos serviteurs, le don de la grâce céleste; et, comme l'Enfantement de la B. Vierge à été le principe de leur salut, que de même la pieuse Solennité de sa visitation leur procure un accroissement de la paix: par NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST.
p. 1215
ÉPÎTRE. 'Cantique' II, 8-14
L'Époux divin visite l'Âme de son Épouse.
LE voici qui vient, bondissant sur les montagnes, franchissant les collines. Mon Bien-aimé est semblable au chevreuil et au faon des biches. Le voici qui se tient derrière notre muraille, regardant par les fenêtres, observant à travers le treillage. Voilà mon Bien-aimé qui me parle: Levez-vous, hâtez-vous, ô  ma Bien-aimée, ô colombe, toute belle, et venez. Car voici que l'hiver est passé; la pluie à cessé, elle s'est écoulée. Les fleurs ont paru sur notre terre, le temps de la taille est arrivé; la voix de la tourterelle s'est fait entendre dans nos campagnes; le figuier à poussé ses premiers fruits, les vignes en fleur ont répandu leur parfum. Levez-vous, ô ma Bien-aimée, ô colombe, toute belle, et venez, Colombe qui vous tenez dans les fentes des rochers, qui vous cachez dans les parois escarpées, montrez-moi votre visage, faites entendre votre voix, car votre voix est douce, et votre visage plein de grâce.
GRADUEL, 'Benedicta', p. 1042.
Vous êtes bénie et vénérable, ô Vierge Marie, vous qui, sans nulle atteinte de la virginité, êtes devenue la Mère du Sauveur. V/. O Vierge, Mère de Dieu, Celui que tout l'univers ne peut contenir, s'est enfermé en votre sein, s'étant fait Homme.
Alléluia, alléluia. V/. Vous êtes heureuse, ô Sainte Vierge Marie, et très digne de toute louange; car de vous est sorti le Soleil de justice, le Christ notre Dieu. Alléluia.
ÉVANGILE. — Saint Luc I, 39-47
Visite de Marie à Élisabeth.
EN ce temps-là Marie se levant, s'en alla en hâte au pays des montagnes, en une ville de Juda. Et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth. Or, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit. Et élevant la voix, elle s'écria: Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. Et d'où m'est-il donné que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car votre
p. 1217
 voix, lorsque vous m'avez saluée, n'a pas plus tôt frappé mes oreilles, que mon enfant à tressailli de joie dans mon sein. Pour vous, vous êtes heureuse d'avoir cru; car ce qui vous a été dit de la part du Seigneur s'accomplira. Marie dit alors: Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit a tressailli d'allégresse en Dieu, mon Sauveur.
— Credo.
OFFERTOIRE.
Vous êtes heureuse, Vierge Marie, qui avez porté le Créateur de toutes choses; vous avez engendré Celui qui vous a créée, et vous demeurez Vierge à jamais.
SECRÈTE. — Secourez-nous, Seigneur, par l'humilité de votre Fils Unique, et comme en naissant d'une Vierge il n'a point altéré mais consacré la pureté de sa Mère, que de même, en ce jour solennel de sa  Visitation, Jésus-Christ Notre-Seigneur, nous déchargeant de nos dettes, Vous rende notre offrande agréable, Lui qui vit.
Préface de la Sainte Vierge, p. 1043
OUI, c'est vraiment une chose digne et juste, équitable et salutaire, de Vous rendre grâces en tous temps, et en tous lieux, Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu Éternel, de Vous louer, de Vous bénir et de Vous célébrer, en la Fête de la Bienheureuse Marie toujours Vierge, qui a conçu
votre Fils Unique par la vertu du Saint-Esprit, et qui, gardant la gloire de la virginité, a répandu dans le monde la Lumière Éternelle, Jésus-Christ Notre-Seigneur: par Qui les Anges louent Votre Majesté, les Dominations L'adorent, les Puissances en tremblant La révèrent, les  Cieux, les Vertus des Cieux, et les Bienheureux Séraphins La célèbrent. Avec eux, unissant nos voix, nous Vous conjurons d'ordonner que nous soyons admis à proclamer vos Grandeurs dans la supplication suprême de leur Cantique.
COMMUNION
Heureux le sein de la Vierge Marie, qui a porté le Fils du Père Éternel.
POSTCOMMUNION. — Ayant reçu, Seigneur, les secours de notre Salut, nous Vous prions de nous accorder d'être en tout lieu couverts de la protection de la Bienheureuse Marie toujours Vierge, en l'honneur de laquelle nous avons fait ces Offrandes à votre Majesté. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.

FÊTE DU PRÉCIEUX SANG MESSE PARTIES MOBILES DE L'OFFERTOIRE À LA FIN

LE 1 JUILLET
FÊTE DU PRÉCIEUX SANG DE NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
MESSE PARTIES MOBILES DE L'OFFERTOIRE À  LA FIN
OCTAVE DE LA NATIVITÉ DE SAINT JEAN-BAPTISTE
Double de 1re cl. - ( Orn. rouges )
Offertoire. — Le calice de bénédiction, que nous bénissons, n'est-t-il pas la communion au sang du Christ ? Et le pain que nous rompons, n'est-t-il pas la participation au corps du Seigneur ?
Secrète. — Seigneur des vertus, faites que par ces divins mystères nous ayons accès auprès de Jésus, le médiateur de la nouvelle alliance, et que sur vos autels, se renouvelle l'effusion d'un sang plus éloquent que celui d'Abel. Par le même Notre Seigneur Jésus-Christ.
Secrète II ( Nativité de Saint Jean-Baptiste, p. 889 )
— Seigneur, nous déposons nos offrandes sur vos au-
p. 890
tels pour célébrer dignement la nativité de celui qui annonçait la venue prochaine du Sauveur du monde, et le désigna après sa venue en la personne de notre Seigneur Jésus-Christ votre Fils: Lui qui vit et règne.

Mrcer p. 907
Préface n°4, p. 472:
4. - Préface de la Passion et de la Croix
Cette préface se dit depuis le dimanche de la Passion jusqu'au Jeudi Saint inclusivement ( excepté aux fêtes qui en ont une propre ), aux messes de la Croix et de la Passion, à la fête du Précieux Sang et à la messe du Sacerdoce éternel du Christ.
Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire, de vous rendre grâces en tout temps et en tous lieux, Seigneur, Père Saint, Dieu tout-puissant et éternel, Vous qui avez placé le salut du genre humain dans l'arbre de la Croix, afin que la vie nous fût rendue par là même d'où nous était venue la mort, et que celui qui avait vaincu par le bois, fût, sur le bois, vaincu à son tour, par le Christ notre Seigneur; par qui les Anges louent votre Majesté, les Dominations l'adorent, les Puissance la révèrent en tremblant, les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins la célèbrent avec eux dans une commune jubilation. Daignez, nous vous en supplions, permettre que nous unissions dans une profonde adoration nos voix aux leurs en chantant: Saint, Saint, Saint, est le Seigneur, le Dieu tout-puissant. Le Ciel et la terre sont remplis de votre gloire, Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux.
Communion. — Le Christ s'est offert une fois pour effacer les péchés de beaucoup; une seconde fois il apparaîtra, non pour expier les péchés, mais pour donner le salut à ceux qui l'attendent.
Postcommunion. — Admis à la table Sainte, nous avons puisé avec joie, Seigneur, aux fontaines du Sauveur; que son sang devienne pour nous, nous vous en prions, une source d'eau vive jaillissant en vie éternelle: Lui qui vit et règne.
Postcommunion II ( fête de la nativité de Saint Jean-Baptiste, p. 890 ) — Que votre Église, ô Dieu, se réjouisse de la nativité du bienheureux Jean-Baptiste, par qui elle a connu l'auteur de sa régénération, notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils: Lui qui vit et règne.

Friday, 1 July 2016

PRÉCIEUX SANG ( Fête du ) Messe parties mobiles de l'Introït à la Préface non comprise

LE 1 JUILLET
FÊTE DU PRÉCIEUX SANG DE NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST
OCTAVE DE LA NATIVITÉ DE SAINT JEAN-BAPTISTE
Double de 1re cl. - ( Orn. rouges )
INSTITUÉE en 1849 par Pie IX, cette fête vient honorer le 'Sang' du Christ. Nous avons déjà au Vendredi-saint, à la Fête-Dieu et à la Fête du Sacré-Cœur, commémoré ce précieux gage de notre Rédemption. La fête du 1er juillet est plus particulièrement, par son origine historique ( retour de l'exil de Pie IX ), une solennité de reconnaissance.
Après un chant d'allégresse triomphale et reconnaissante au Sauveur de l'univers ( intr. ), la célébration des saints mystères qui renouvelle chaque fois ( off., secr. ) la Rédemption éternelle acquise une fois pour toutes dans le Sang du Christ-Médiateur ( ép. ), nous presse d'avoir d'une foi vive dans l'amour de Dieu envers nous, une espérance ferme dans le témoignage sanglant ( grad., all., év., secr. ) de Jésus. Par le baptême nous entrons en communication avec cette Rédemption divine ( grad. ) et par la communion au sacrifice nous recevons le gage de notre vie et de notre gloire éternelles avec le Christ ( com., postc. ).

Introït.— Par votre sang, Seigneur, vous nous avez rachetés, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation, et vous avez fait de nous le royaume de notre Dieu.
Éternellement je veux changer les miséricordes du Seigneur; de génération en génération, Seigneur, je confesserai votre fidélité. Gloire au Père.
Collecte. — Dieu tout-puissant et éternel, vous avez consti-
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tué votre Fils unique Rédempteur du monde, et avez voulu être apaisé par son Sang, faites, nous vous en prions, que nous vénérions le prix de notre salut ( par un culte solennel ), et que, par sa vertu, nous soyons défendus sur la terre, contre les maux de la vie présente, afin de pouvoir jouir de son fruit éternel dans le ciel. Par le même N. S. J.- C.
Aux messes votives, on omet ce qui se trouve entre parenthèses.
Mémoire de l'octave de Saint Jean-Baptiste, p. 887.
Collecte ( Nativité de Saint Jean-Baptiste ).
O Dieu, qui avez rendu ce jour glorieux par la
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nativité du bienheureux Jean, accordez à vos peuples la grâce des joies spirituelles, et dirigez les âmes de tous les fidèles dans la voie du salut éternel. Par N. S. J. C.
Épître: Christi, p. 294.
Épître de Saint Paul aux Hébreux, IX, 11-15
MES FRÈRES: Le Christ étant venu comme pontife des biens futurs, a passé par un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'a pas été fait de main d'homme, c'est-à-dire qui n'appartient point à cette création, et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le Sang des boucs ou des veaux, mais avec son propre sang, ayant acquis une rédemption éternelle. Car, si le Sang des boucs et des taureaux, et l'aspersion faite avec la cendre d'une génisse, sanctifient ceux qui sont souillés, en purifiant leur chair, combien plus le Sang du Christ, qui par l'Esprit-Saint s'est offert lui-même sans tâche à Dieu, ne purifiera-t-il pas notre conscience des œuvres mortes, pour que nous servions le Dieu vivant ? C'est pourquoi il est le médiateur d'un nouveau testament, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des iniquités commises sous le premier testament, ceux qui sont appelés reçoivent la promesse de l'héritage éternel, en Jésus-Christ notre Seigneur.
Graduel. — C'est lui, Jésus-Christ, qui est venu par l'eau et par le Sang, non par !'eau seulement, mais par l'eau et le Sang. V/. Ils sont trois qui rendent témoignage dans le ciel: le Père, le Verbe et le Saint-Esprit; et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre: l'Esprit, l'eau et le sang; et ces trois sont un.
Alléluia, alléluia. v/. Si nous recevons le témoignage des hommes, combien plus celui de Dieu qui est plus grand. Alléluia.
Évangile selon saint Jean, XIX, 30-35
EN CE TEMPS-LÀ: Après que Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est consommé. Et ayant incliné la tête, il rendit l'esprit. Or, comme c'était la préparation de Pâques, afin que les corps ne demeurassent pas sur la croix le jour de sabbat ( car ce sabbat était très solennel ), les Juifs prièrent Pilate de leur faire rompre les jambes et de les faire enlever. Des soldats vin-
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dent donc, et rompirent les jambes du premier, puis de l'autre qu'on avait crucifié avec lui. Étant ensuite venus à Jésus et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes, mais l'un d'eux lui perça le côté d'une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. Celui qui l'a vu en rend témoignage, et son témoignage est véridique.
— CREDO
Offertoire. — Le calice de bénédiction, que nous bénissons, n'est-t-il pas la communion au sang du Christ ? Et le pain que nous rompons, n'est-t-il pas la participation au corps du Seigneur ?
Secrète. — Seigneur des vertus, faites que par ces divins mystères nous ayons accès auprès de Jésus, le médiateur de la nouvelle alliance, et que sur vos autels, se renouvelle l'effusion d'un sang plus éloquent que celui d'Abel. Par le même Notre Seigneur Jésus-Christ. Secrète II, article suivant.
Préface n° 4, p. 472.