25 mai – SAINT GRÉGOIRE
VII,
PAPE ( XIe SIÈCLE
).
Ce saint avait reçu au baptême le
nom d’Hildebrand. Son père était un simple charpentier ; il fut élevé par
son oncle, abbé du monastère de Sainte-Marie, sur le mont Aventin.
Il entra ensuite dans la célèbre
abbaye de Cluny, dont saint Odilon était alors abbé.
Il en devint le modèle et ensuite le
prieur.
Consulté par Léon IX sur la validité
de sa nomination au souverain pontificat par Henri III, il eut le courage de
lui reprocher d’avoir accepté du chef de l’empire une dignité qu’il ne devait
tenir que de la libre élection de l’Église romaine.
Il l’engagea en conséquence à faire
ratifier sa nomination à Rome. Ce Pontife l’emmena avec lui dans sa capitale et
le fit cardinal et supérieur du monastère de Saint-Paul.
Sous le successeur de Léon IX (
Victor II ), il vint en France avec la mission d’extirper la simonie qui
s’était introduite dans le haut clergé, et il réussit dans cette entreprise.
Rentré à Rome, il devint l’âme des
affaires et le conseil des Pontifes.
Il fut enfin élevé lui-même sur la
chaire de Saint-Pierre par l’acclamation du peuple et le suffrage du
sacré-collège, et prit le nom de Grégoire.
L’Église de DIEU se trouvait alors
dans un déplorable état.
Il fit refleurir la piété et les
bonnes mœurs ; mais la grande difficulté était d’enlever à l’empereur
d’Allemagne le trafic des bénéfices et des dignités ecclésiastiques et
d’empêcher que des hommes indignes du saint ministère pussent les obtenir par
ce honteux moyen. Dévoré par le zèle de
la maison de DIEU, Grégoire n’hésita pas à se poser comme un mur d’airain entre
les droits de l’Église et les prétentions et les usurpations des empereurs.
Il protesta contre la simonie ;
il déposa des évêques ; il convoqua des conciles, qui portèrent un coup
mortel au pouvoir abusif des empereurs, en interdisant à tout séculier, quels
que fussent son pouvoir et sa dignité, de donner l’investiture des bénéfices
ecclésiastiques.
Ces décrets, dictés par la justice
et la raison, irritèrent l’empereur, qui fit attenter aux jours du saint
Pontife.
Saint Grégoire VII, de son côté,
cita l’empereur à Rome et le somma de comparaître, pour avoir à rendre compte
de sa conduite et des crimes dont il était accusé.
Henri, à cette nouvelle, se porta
aux dernières extrémités, et alla jusqu’à le faire déposer par des évêques
qu’il avait gagnés.
Grégoire fulmina alors la sentence
d’excommunication contre le persécuteur de l’Église.
Après divers actes de soumission
simulée, et une résistance vigoureuse de la part du saint Pontife, Henri fut
déposé par une diète des grands de l’empire, réunis à Forcheim ; mais
ayant repris le pouvoir, il voulut de nouveau faire déposer Grégoire et marcha
contre lui.
Pendant que celui-ci s’avançait, le
Pontife présidait tranquillement un concile à Rome.
Le siège de cette ville fut fait et
dura deux ans.
Henri y entra, et se fit couronner
roi des Romains par un anti-pape.
Quant à Saint Grégoire, il sortit de
sa ville, réunit à Salerne les cardinaux pour élire son successeur, et mourut
saintement, le 25 mai 1085.
Les hommes politiques ont blâmé la
conduite de ce Pontife, mais les hommes de foi n’y ont vu qu’un amour ardent de
l’Église et de sa liberté.
L’église honore saint Grégoire d’un
culte public.
PRATIQUES. — Aimons l’Église, défendons ses droits injustement attaqués par ses ennemis. L’Église est le prix du sang de Jésus-Christ ; elle est la gardienne de notre foi ; la défendre, c’est défendre la liberté de notre foi.
PRIÈRE. — Donnez-nous le force, Seigneur, de combattre pour notre foi et de mourir en la confessant.
A.I.
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