Friday, 25 May 2012

25 mai – SAINT GRÉGOIRE VII, PAPE ( XIe SIÈCLE ).


25 mai – SAINT GRÉGOIRE VII,
PAPE ( XIe SIÈCLE ).

            Ce saint avait reçu au baptême le nom d’Hildebrand. Son père était un simple charpentier ; il fut élevé par son oncle, abbé du monastère de Sainte-Marie, sur le mont Aventin.
            Il entra ensuite dans la célèbre abbaye de Cluny, dont saint Odilon était alors abbé.
            Il en devint le modèle et ensuite le prieur.
            Consulté par Léon IX sur la validité de sa nomination au souverain pontificat par Henri III, il eut le courage de lui reprocher d’avoir accepté du chef de l’empire une dignité qu’il ne devait tenir que de la libre élection de l’Église romaine.
            Il l’engagea en conséquence à faire ratifier sa nomination à Rome. Ce Pontife l’emmena avec lui dans sa capitale et le fit cardinal et supérieur du monastère de Saint-Paul.
            Sous le successeur de Léon IX ( Victor II ), il vint en France avec la mission d’extirper la simonie qui s’était introduite dans le haut clergé, et il réussit dans cette entreprise.
            Rentré à Rome, il devint l’âme des affaires et le conseil des Pontifes.
            Il fut enfin élevé lui-même sur la chaire de Saint-Pierre par l’acclamation du peuple et le suffrage du sacré-collège, et prit le nom de Grégoire.
            L’Église de DIEU se trouvait alors dans un déplorable état.
            Il fit refleurir la piété et les bonnes mœurs ; mais la grande difficulté était d’enlever à l’empereur d’Allemagne le trafic des bénéfices et des dignités ecclésiastiques et d’empêcher que des hommes indignes du saint ministère pussent les obtenir par ce honteux moyen. Dévoré  par le zèle de la maison de DIEU, Grégoire n’hésita pas à se poser comme un mur d’airain entre les droits de l’Église et les prétentions et les usurpations des empereurs.
            Il protesta contre la simonie ; il déposa des évêques ; il convoqua des conciles, qui portèrent un coup mortel au pouvoir abusif des empereurs, en interdisant à tout séculier, quels que fussent son pouvoir et sa dignité, de donner l’investiture des bénéfices ecclésiastiques.
            Ces décrets, dictés par la justice et la raison, irritèrent l’empereur, qui fit attenter aux jours du saint Pontife.
            Saint Grégoire VII, de son côté, cita l’empereur à Rome et le somma de comparaître, pour avoir à rendre compte de sa conduite et des crimes dont il était accusé.
            Henri, à cette nouvelle, se porta aux dernières extrémités, et alla jusqu’à le faire déposer par des évêques qu’il avait gagnés.
            Grégoire fulmina alors la sentence d’excommunication contre le persécuteur de l’Église.
            Après divers actes de soumission simulée, et une résistance vigoureuse de la part du saint Pontife, Henri fut déposé par une diète des grands de l’empire, réunis à Forcheim ; mais ayant repris le pouvoir, il voulut de nouveau faire déposer Grégoire et marcha contre lui.
            Pendant que celui-ci s’avançait, le Pontife présidait tranquillement un concile à Rome.
            Le siège de cette ville fut fait et dura deux ans.
            Henri y entra, et se fit couronner roi des Romains par un anti-pape.
            Quant à Saint Grégoire, il sortit de sa ville, réunit à Salerne les cardinaux pour élire son successeur, et mourut saintement, le 25 mai 1085.
            Les hommes politiques ont blâmé la conduite de ce Pontife, mais les hommes de foi n’y ont vu qu’un amour ardent de l’Église et de sa liberté.
            L’église honore saint Grégoire d’un culte public.


PRATIQUES. — Aimons l’Église, défendons ses droits injustement attaqués par ses ennemis. L’Église est le prix du sang de Jésus-Christ ; elle est la gardienne de notre foi ; la défendre, c’est défendre la liberté de notre foi.


PRIÈRE. — Donnez-nous le force, Seigneur, de combattre pour notre foi et de mourir en la confessant.


A.I.

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