Monday, 21 May 2012

21 mai – SAINT HOSPICE, RECLUS ( VIe SIÈCLES ).


21 mai – SAINT HOSPICE, RECLUS ( VIe SIÈCLES ).

On ignore le temps et le lieu de la naissance de saint Hospice ; on sait seulement qu’ayant entendu parler de la vie sainte et pénitente des solitaires d’Égypte, il fit un voyage en ce pays pour les visiter et apprendre d’eux les règles de la vie spirituelle ; et qu’étant venu en France, il s’appliqua à pratiquer ce qu’il avait vu et entendu.

Afin de ne s’occuper que de DIEU, il choisit pour se retirer une vieille tour abandonnée, proche de la ville de Nice en Provence. Cette tour n’avait point de porte mais seulement une fenêtre.

Fidèle imitateur des anachorètes d’Égypte, Hospice pratiqua comme eux toutes sortes d’austérités. Il portait des chaînes de fer sur sa chair, un cilice par dessus, et il ne se nourrissait que de pain et de quelques dattes.

En carême, il ne mangeait que des racines d’Égypte, que des marchands lui apportaient ; et comme si cette nourriture, quelque simple qu’elle fût, eût été encore trop délicate pour lui, il ne mangeait pas ces racines aussitôt qu’il les avait fait cuire, mais il les laissait sécher pour les rendre plus insipides. Le premier jour, il buvait seulement l’eau dans laquelle il les avait fait cuire, et ne mangeait point ; les autres jours, il prenait ces racines sans aucun assaisonnement.

Il travaillait pendant plusieurs heures, chaque jour, à faire des ouvrages de joncs et de feuilles de palmiers, et le reste de la journée, il le passait en prières.

Il veillait aussi beaucoup, et ne se laissait aller au sommeil que quand il succombait à la fatigue.

On dit que saint Hospice passa quinze ans dans cette pénitence si dure à la nature et si incompréhensible aux hommes charnels. Sentant que sa mort était prochaine, il en fit avertir le supérieur d’un monastère qui était près de sa demeure ; et quand il fut venu, il lui dit :

« Faites ouvrir la muraille, et avertissez l’évêque de Nice qu’il vienne me donner la sépulture, car dans trois jours je sortirai du monde pour aller jouir du repos que le Seigneur m’a promis, et qu’il me donnera dans sa miséricorde. »

Le bruit de la mort prochaine d’Hospice s’étant répandu dans Nice, on accourut en foule à sa demeure.
Un de ceux qui y vinrent, le voyant rongé de vers et chargé de chaînes, lui demanda comment il pouvait souffrir si constamment un état si affreux.

« Ah ! répondit le saint, vous ne voyez pas que je suis soutenu par la force de celui pour qui je souffre ; mais je serai bientôt délivré, et pour un moment de peines j’entrerai dans un repos éternel. »

Le troisième jour, il se fit ôter toutes ses chaînes, il passa ensuite plusieurs heures en oraison, prosterné contre terre ; puis s’étant relevé, il s’étendit sur un banc, et les mains élevées au ciel, il rendit grâce à DIEU des faveurs dont il l’avait comblé pendant sa vie, lui demandant la consommation de tous ses bienfaits, le don par excellence, c’est-à-dire le Ciel, vers lequel  il avait toujours soupiré. Il expira ainsi tranquillement, le 21 mai, l’an de Jésus-Christ 581.

PRATIQUES. — Il n’est pas donné à tous de mener une vie aussi dure que celle de Saint Hospice ; mais tous doivent mener une vie pénitente et mortifiée pour arriver au Ciel.

PRIÈRES. — Vous nous avertissez sans cesse, Seigneur, par vos Écritures et l’exemple de vos Saints, que nous n’arriverons à la gloire que par les souffrances. Donnez-nous la grâce nécessaire pour pratiquer ce que vous nous enseignez.
 A.I.

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