19 mai - SAINT PIERRE
CÉLESTIN,
PAPE ( XIIIe
SIÈCLE ).
Pierre fut le nom
baptismal de ce saint.
Il y ajouta celui
de Célestin au jour de son élévation au souverain Pontificat.
Né en 1221, de
parents très-chrétiens qui habitaient la Pouille, il passa sa jeunesse dans les
exercices de la piété et dans une application assidue à l’étude.
À peine eut-il
connu les dangers du monde, qu’il s’en sépara en se retirant sur une montagne déserte.
Là, son unique
occupation fut de purifier et fortifier son âme par la prière, les jeûnes et
les mortifications les plus pénibles à la nature.
Le bruit de ses
vertus se répandit bientôt au loin, et on accourait de toutes parts à lui,
lorsqu’il changea de demeure, ou plutôt de solitude ; ce qu’il fit toutes
les fois qu’il se vit découvert et visité.
À la fin,
cependant, il admit quelques disciples, qui vécurent d’abord dans des cellules
séparées et qu’il réunit ensuite en un monastère, où il introduisit la règle de
saint Benoît dans toute son austérité primitive.
Telle fut l’origine
des religieux Célestins, du nom du saint fondateur.
Pierre ne soupirait
qu’après l’obscurité, la plus sûre gardienne de la vertu, lorsque, après la
mort du pape Nicolas et après une vacance du Saint-Siège de vingt-sept mois, il
fut appelé à l’occuper. Aussitôt il refusa et prit la fuite ; mais arrêté
et reconduit à son monastère, il fut sacré et couronné.
La sollicitude des
affaires l’absorbait trop, au gré de son attrait pour le recueillement et la
prière ; d’un autre côté, l’affabilité avec laquelle il accueillait tous
les étrangers et la scrupuleuse persuasion où il était qu’ils avaient droit aux honneurs et aux
fonctions de son gouvernement, lui attirèrent autant d’ennemis qu’il y avait d’ambitions
déçues.
Aussi, se croyant
impropre au souverain pontificat, il fit et signa l’acte de son abdication,
quitta ensuite les marques de sa dignité et reprit son nom et son habit
religieux.
« Cet acte,
malignement interprété par certains esprits caustiques et brouillons, *
[* Dante, entre
autres. ]
suppose, dit
Pétrarque, une grandeur d’âme peu commune et une conviction profonde du néant
des honneurs de ce monde. »
Plus tard, on
voulut le faire revenir sur son abdication ; mais il persista dans son
éloignement des dignités de la terre.
Ceux qui le
poussaient à ce retour aux affaires, c’étaient les mécontents de l’administration
de son successeur, Boniface VIII.
Malgré son refus de
participation quelconque à leurs menées, il n’en fut pas moins incarcéré, afin
de prévenir les malheurs d’un schisme. Il mourut en prison le 19 mai 1296,
après avoir prédit sa fin et reçut les sacrements. Clément V le canonisa en
1313.
PRATIQUES. — L’esprit de recueillement et de prière est
nécessaire à tous les chrétiens. Le monde vit de distraction, aussi oublie-t-il
DIEU et les devoirs qu’il impose. Possédons notre âme ; vivifions-la dans
la prière et la mortification.
PRIÈRE. — Seigneur, qui ne demeurez pas dans les âmes
troublées par la dissipation, donnez-nous votre paix et éloignez de nous tout
ce qui pourrait l’altérer.
A.I.
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