À la Messe ( de Saint
Pie V ), au COMMUNICANTES ( Unis dans une même communion ... ), le prêtre lit
le passage suivant : « ... puis de
vos bienheureux apôtres et martyrs, x ... x..., ... Jacques, Philippe, ... » Voici leur vie :
1er mai
SAINT PHILIPPE ET SAINT JACQUES,
APÔTRES ( Ier SIÈCLE).
Saint
Philippe était de Bethsaïde en Galilée ; il fut appelé à suivre
Jésus-Christ le lendemain de la vocation de saint Pierre et de saint André, et
heureux d’avoir connu le Sauveur, il s’empressa d’amener à ses pieds un de ses
amis nommé Natanael. Philippe assista avec Jésus-Christ et les autres disciples,
aux noces de Cana et fut mis, l’année suivante, au nombre des douze apôtres.
Divers passages de l’Évangile nous montrent qu’il jouissait d’une sorte de
familiarité intime avec le divin Maître.
Aussi, au moment d’opérer
le miracle de la multiplication des pains, Jésus s’adresse à Philippe comme
pour le consulter et éprouver sa foi ; et, peu de temps avant la Passion,
c’est à Philippe que s’adressent les Gentils, désireux de voir Notre-Seigneur.
Après la descente
du Saint-Esprit, les Apôtres se dispersèrent à la conquête de l’univers ;
saint Philippe alla prêcher la foi dans la Scythie, qu’il convertit entièrement ;
il passa ensuite en Phrygie.
On ne peut douter
que saint Philippe ne soit parvenu à un âge avancé, puisque saint Polycarpe,
qui ne se convertit que l’an 80 de Jésus-Christ eut le bonheur de le voir et de
l’entretenir.
Ce saint Apôtre
confessa Jésus-Christ. Il fut attaché à une croix, et expira sous une grêle de
pierres à Hiérapolis.
Son corps, enseveli
d’abord dans cette ville, fut plus tard porté à Rome, où il repose dans l’Église
des Saints-Apôtres.
Saint
Jacques, nommé le Mineur, pour le distinguer de
saint Jacques,
frère de saint Jean,
était fils d’Alphée
ou Cléophas
et de Marie, sœur
de la très-sainte Vierge.
Il vécut toujours
dans la virginité, et était Nazaréen,
c’est à dire que jamais
il ne but de vin, et ne mangea de viande, jamais il ne se coupa les cheveux et
ne fit usage de bains ou de parfums.
La vénération qu’il
inspirait était si grande, que les Juifs lui avaient permis d’entrer dans le
sanctuaire, ou Saint, lieu où les
prêtres seuls étaient admis. Il était sans cesse en prières, agenouillé et
prosterné de façon que la peau de ses genoux et de son front était devenue dure
comme la peau d’un chameau. En un mot, il n’était connu à Jérusalem que sous le
nom de Juste.
C’est à saint
Jacques que le Sauveur montant au ciel recommanda l’église de Jérusalem, et les
Apôtres l’établirent évêque de cette ville. Il convertit une multitude de
Juifs, assista, l’an 51, au concile qui
se tint à Jérusalem touchant la circoncision et les cérémonies légales ;
écrivit, l’an 59, son épître nommée Catholique
ou Universelle, parce qu’elle était
adressée à tous les Juifs convertis, dispersés dans tout l’univers. Il leur
donne des règles pour mener une vie sainte et les engage à recevoir dans leurs
maladies le sacrement de l’Extrême-Onction.
Cependant les
pharisiens et les princes des prêtres, furieux des progrès du christianisme,
résolurent d’étouffer, s’ils le pouvaient, cette religion qu’ils détestaient.
Comme le gouverneur
Festus mourut avant l’arrivée d’Albin, son successeur, ils voulurent profiter
de cette circonstance pour faire tomber leur rage sur le saint évêque de
Jérusalem.
Le grand- prêtre
Ananus, digne fils du fameux Anne, dont il est parlé dans l’Évangile, assembla
le sanhédrin et fit comparaître devant lui Jacques et plusieurs autres
chrétiens.
On accusa le saint
Apôtre d’avoir violé la loi. On le porta sur la plateforme du temple et on
voulut l’obliger à renoncer à sa foi, en présence du peuple et d’une foule de
Juifs accourus de toutes parts pour la fête de la Pâque.
Mais le saint se
mit à confesser Jésus-Christ à haute voix, et dit :
« Ce Jésus que vous
avez crucifié est Fils de DIEU, il est assis maintenant à la droite du Père
Tout-Puissant, et il reviendra un jour sur les nuées du ciel juger tous les
hommes. »
Les scribes et les
pharisiens, transportés de fureur, s’écrièrent alors :
« Quoi donc, l’homme
juste s’égare aussi ! »
Ils montèrent
aussitôt à l’endroit où il était, et le précipitèrent.
Saint Jacques eut
encore la force de se mettre à genoux, leva les yeux au ciel et demanda pardon
pour ses meurtriers en disant comme le Sauveur :
« Ils ne savent pas
ce qu’ils font. »
La populace fit
pleuvoir sur lui une grêle de pierres, et un foulon l’acheva, en lui
déchargeant sur la tête un coup du levier dont il se servait pour fouler les
draps.
Ceci arriva le jour
de Pâques, l’an 61 de Jésus-Christ. Le saint fut enterré près du temple, à l’endroit
même où il fut martyrisé, et on éleva une petite colonne sur son tombeau.
On croit que ses
reliques furent portées à Constantinople vers l’an 572. *
( * ) Persécutions de l’Église., Belouino.
PRATIQUES. — Apprenons de saint Philippe à aimer DIEU ;
désirons comme lui de voir le Père céleste. Regardons-nous comme des étrangers
sur la terre, cherchons à y mener une vie inconnue et cachée en DIEU.
PRIÈRE. — Daignez, Seigneur, faire briller à mes yeux
quelque rayon de votre gloire ; enflammez mon cœur de votre amour. Que mon
âme languisse du désir de vous être unie à jamais, de vous voir face à face, et
de m’enivrer dans le torrent de vos chastes délices.
A.I.
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