Tuesday 9 August 2016

PENTECÔTE ( 13e Dim après la ) Messe Parties Mobiles avec Explications Épître et Évangile

PENTECÔTE ( 13e Dim. après la) Messe Parties Mobiles + Explications Épître et Évangile.
À LA MESSE.
— INTROÏT. — Ps LXXIII
AYez égard à votre alliance, Seigneur, n'abandonnez pas à jamais la vie
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de vos pauvres. Levez-vous, Seigneur, prenez en main votre cause, et n'oubliez point les prières de ceux qui Vous cherchent. Ps Ô Dieu, nous avez-Vous rejetés pour toujours ? Votre colère s'est–elle allumée contre les brebis de votre pâturage ? V/. Gloire.
COLLECTE I.
— Dieu Tout-Puissant et Éternel, augmentez en nous la Foi, l'Espérance et la Charité; et pour que nous méritions ce que Vous promettez, faites que nous aimions ce que Vous commandez. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
COLLECTE II et III ( voir Dim. prévenir. )
ÉPÎTRE. — Saint Paul aux Galates, III 16-22
La Loi et la Foi
MES frères, les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. Dieu ne dit point: « Et à ses descendants » comme s'il s'agissait de plusieurs; mais Il dit: « à ta descendance », parce qu'il ne s'agit que d'un seul, savoir le Christ. Voici donc ce que je dis: Dieu ayant fait et confirmé une alliance, la Loi qui a été donnée seulement quatre cent trente ans après, ne peut l'annuler, ni anéantir la promesse. Car, si l'héritage s'obtenait par la Loi, il ne viendrait plus d'une promesse; or c'est par une promesse que Dieu à fait à Abraham ce don de sa grâce. Pourquoi donc la Loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu'à ce que vînt « la descendance » à qui la promesse avait été faite; elle a été promulguée par les Anges, par l'entremise d'un Médiateur. Or, un Médiateur ne l'est pas pour un seul, et Dieu était seul quand Il fit la promesse. La Loi est-elle donc contraire à cette promesse de Dieu ? Loin de là. Si la Loi avait pu donner la véritable Vie, la justice viendrait ainsi véritablement de la Loi. Mais l'Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que, par la Foi en Jésus-Christ, ce qui avait été promis fût donné à ceux qui croient.
Explication. Telle fut l'économie de l'Ancien Testament: Dieu se choisit un peuple, pour en faire, au milieu du monde païen, le dépositaire de la Révélation, le gardien du culte du vrai Dieu. Il lui donne une Loi, qui conserve vivante en lui la conscience du péché originel et tient en éveil dans son cœur le désir du Rédempteur. Cette Loi, avec ses prescriptions minutieuses, était comme une barrière, destinée d'abord à préserver Israël d'un contact dangereux avec la Gentilité; puis elle devait tomber, afin qu'il n'y eût plus, des Juifs et des Gentils, qu'un seul peuple de Dieu, par leur foi commune en Jésus-Christ.
Saint Paul, dans ce passage, réfute l'opinion de ces Docteurs qui voulaient imposer aux premiers Chrétiens, comme étant indispensable au Salut, l'observation de la Loi Mosaïque. Il n'en est rien, dit l'Apôtre, car Abraham ne fut pas justifié en vertu de la Loi ou des œuvres de la Loi, mais par sa foi au Messie promis. À combien plus forte raison les Chrétiens doivent-ils attendre leur justification, et toutes les grâces qui conduisent au Salut, non de la Loi de Moïse, mais de la Foi au Sauveur.
Saint Paul résout ensuite deux difficultés: I° Il est vrai, la Loi ne justifie pas, mais elle était nécessaire cependant pour donner au peuple le sentiment de sa fragilité, et pour le préserver d'écarts trop grossiers, par les nombreuses prescriptions qu'elle contenait et par la crainte du châtiment qu'elle entretenait dans les âmes. 2° La Loi de Moïse était inférieure à la promesse faite à Abraham, mais ne lui était pas contraire. Les promesses ont été faites indépendamment de la Loi, et la Loi est elle-même comme un effet de ces promesses, puisqu'elle est une marque de la protection de Dieu sur les Hébreux, à qui elle a été donnée pour leur servir de lumière et de frein. Mais cette Loi n'avait pas la vertu de les justifier par elle-même; elle leur rappelait les promesses, et leur faisait entendre qu'ils ne devaient en voir les effets et l'accomplissement que par la Foi en Jésus-Christ.
GRADUEL. — Ps LXXIII
Ayez égard à votre alliance, Seigneur, et n'abandonnez pas à jamais la vie de vos pauvres. V/. Levez-Vous, Seigneur, prenez en main votre cause; souvenez-
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Vous des opprobres de vos serviteurs. Alléluia, alléluia. V/. Seigneur, Vous avez été notre refuge de génération en génération. Alléluia.
ÉVANGILE. Saint Luc XVII, 11-19
Guérison de dix lépreux.
EN ce temps-là, Jésus, se rendant à Jérusalem, passait par les confins de la Samarie et de la Galilée. Comme Il entrait dans un village, il se présenta à Lui dix lépreux qui, se tenant à distance, élevèrent la voix, en disant: Jésus, Maître, ayez pitié de nous. Dès qu'Il les eut aperçus: Allez, leur dit-Il, montrez-vous aux Prêtres. Et en y allant, ils furent guéris. L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint en glorifiant Dieu à haute voix. Puis se prosternant le visage contre terre aux pieds de Jésus, il Lui rendit grâces. Or, c'était un Samaritain. Alors Jésus prit la parole, et dit: Est-ce que les dix n'ont pas été guéris ? où sont donc les neufs autres ? Il ne s'est trouvé que cet étranger pour revenir et rendre gloire à Dieu. Puis Il lui dit: Lève-toi, va; ta foi t'a sauvé.
Explication. — 'Comme Il entrait dans un village': avant d'y entrer, — car le séjour des villes et des villages était interdit aux lépreux; ils devaient rester à l'écart. 'Il rencontra dix lépreux', unis par la communauté de leur infortune, et par le désir de recouvrer la santé, 'qui se tenant à distance', n'ayant le droit d'approcher de personne, 'élevèrent la voix en disant' tous ensemble pour être entendus à la distance où ils étaient: 'Jésus, ayez pitié de nous', rendez-nous la santé.
Il appartenait aux Prêtres de constater la guérison de la lèpre. Le Seigneur voulant éprouver la foi de ces pauvres gens, leur ordonne donc d'aller se montrer aux Prêtres, afin de se conformer à l'ordre de la Loi. Ils n'étaient pas guéris, mais ils obéissent avec foi. Ils se mettent en route, et c'est alors 'qu'ils furent guéris'.
'L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint' auprès de Jésus, 'glorifiant Dieu à haute voix, en témoignage de
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sa foi et de sa reconnaissance. 'Et se prosternant à ses pieds': il reconnait dans cette humble attitude, la Divinité de Celui qui l'a guéri.
— 'Celui-là était un Samaritain', c'est-à-dire probablement un descendant de ces étrangers qui avaient remplacé en Samarie les Israélites emmenés en captivité.
'Où sont donc les neuf autres ?' La reconnaissance pour les bienfaits reçus de Dieu est bien rare; particulièrement pour le plus grand de tous les bienfaits, la guérison des maladies de l'âme dont la lèpre est ici la figure. Plus le bienfait est grand, moins il semble qu'on l'apprécie ! Gardons-nous d'une telle ingratitude !
— Credo.
OFFERTOIRE. — Ps XXX.
En Vous, Seigneur, j'ai mis mon espérance; j'ai dit: Vous êtes mon Dieu, ma vie est entre vos mains.
SECRÈTE I.
— Seigneur, regardez favorablement votre peuple, regardez favorablement ses présents; afin qu'étant apaisé par cette offrande, Vous nous accordiez et notre pardon et l'objet de nos demandes. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
SECRÈTE II et III ( voir Dim. préc. )
Préface de la Trinité ( voir Dim. préc. )
COMMUNION. — Sagesse XVI
Vous nous avez donné, Seigneur, un Pain du Ciel, qui renferme toutes les délices et la saveur la plus exquise.
POSTCOMMUNION I.
— Ayant reçu ces Sacrements célestes, nous Vous demandons, Seigneur, d'avancer toujours dans la voie du Salut éternel. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
POSTCOMMUNION II et III ( voir au Dim. préc. )
À 'Magnificat'. — S. Luc XVII
Ant. L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint en glorifiant Dieu à haute voix; Alléluia.




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