PAROISSIAL ( 2e PARTIE ) p. 505.
I. — OFFICES PROPRES DU TEMPS.
Préliminaires. — Sous la dénomination « Offices Propres du Temps », cette 2e Partie du Paroissial constitue l'ensemble du Drame le plus sublime qui puisse être offert à notre admiration. Tout y est exprimé. Tout arrive à sa place par l'enchaînement des anniversaires des faits divins, qui se sont passés depuis la chute originelle, et qui ont été opérés, une fois, dand l'intérêt de notre salut: l'intervention de Dieu pour le rachat et la sanctification des Hommes; la conciliation de la Justice et de la Miséricorde; les humiliations, les douleurs et les gloires de l'Homme-Dieu, la venue et les opérations du Saint-Esprit dans l'humanité et les âmes fidèles; la mission et l'action de l'Église, parmi les peuples et les siècles ! Ces réalités ne sont pas seulement impérissables; l'incessante affirmation et la solennelle adhésion, dans le passé, le présent et l'avenir, des races croyantes, choisies de Dieu ou baptisées du baptême du Christ, qui ont vécu, qui existent, qui sont encore à venir, les rendent inattaquables. Et, dit Dom Guéranger ( I ),
( I ) Année liturgique, Préface de l'Auteur.
il y a ceci d'admirable que la succession d'une année à l'autre n'enlève rien à la fraîcheur ni à la force des émotions lorsqu'il nous faut commencer à nouveau le cours du Cycle Liturgique. L'Avent est toujours imprégné de la saveur d'une attente douce et mystérieuse. Noël nous attire toujours par les joies incomparables de la naissance de l'Enfant divin. Nous entrons avec la même émotion sous les ombres de la Septuagésime. Le Carême nous abat devant la Justice de Dieu. La Passion du Rédempteur, suivie jour par jour,
( 506 )
heure par heure, nous apparaît comme toujours nouvelle. Les splendeurs de la Résurrection apportent à nos cœurs une allégresse qu'ils ont, ce semble, jusqu'alors ignorée. La triomphante Ascension ouvre sur toute l'économie de la divine Incarnation, des vues que nous n'avions pas encore. À la Pentecôte nous sentons la présence renouvelée de l'Esprit-Saint. La radieuse fête du Saint Sacrement trouve nos cœurs accoutumés au don ineffable que Jésus nous fit la veille de sa Passion. Chaque retour des Fêtes de Marie nous révèle des aspects inattendus sur ses grandeurs, et nos Saints bien-aimés, lorsqu'ils reviennent nous visiter sur le Cycle, nous semblent plus beaux que jamais, nous les pénétrons mieux, nous sentons plus vivement le bien ( le lien ? n.d.l.r. ) qui les rattache à nous.
Quelle source de progrès pour l'âme chrétienne, lorsque l'objet de la foi lui apparaît ainsi toujours plus lumineux, lorsque l'espérance du salut lui est comme imposée par le spectacle de tant de merveilles que la bonté de Dieu a opérées en faveur de l'homme, lorsque l'amour s'enflamme, en elle, sous le souffle du divin Esprit qui a établi la Liturgie ( d'avant les changements apostats n.d.l.r. ) comme le centre de ses opérations dans les âmes !
Vie des Saints, 1 et 2 décembre st Éloi et sainte Bibiane, voir mêmes jours, même mois, dans ce blog, année 2013.
Monday, 30 November 2015
AVENT DIMANCHE 29 NOVEMBRE 2015
AVENT DIMANCHE 29 NOVEMBRE 2015
PREMIER DIMANCHE DE L'AVENT
TEXTE PARTIES MOBILES EN FRANÇAIS ET EXPLICATIONS ÉPÎTRE ET ÉVANGILE
Pendant l'Avent:
L'orgue se tait.
— On ne dit pas le Gloria in excelsis, excepté aux fêtes des Saints.
— Les Diacre et Sous-Diacre ne revêtent pas la Dalmatique.
— Le Célébrant ne revêt plus que les ornements violets.
— L'Ite Missa est est remplacé par le Benedicamus Domino.
— L'Alléluia qui suit le Graduel ne s,omet qu'aux jours de la férie.
À LA MESSE.
INTROÏT. — Ps. XXIV.
VErs Vous, ô mon Dieu ! j'ai élevé mon âme. En Vous je me confie; que je ( 509 ) n'aie point de confusion ! Que mes ennemis ne se réjouissent point à mon sujet; car aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera confondu. Ps. Seigneur, faites-moi connaître vos voies, et enseignez-moi vos sentiers. V/. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit; comme c'était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. VErs Vous, ô mon Dieu ! j'ai élevé mon âme. En Vous je me confie; que je ( 509 ) n'aie point de confusion ! Que mes ennemis ne se réjouissent point à mon sujet; car aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera confondu.
On répète Ad te levavi ( vers Vous, j'ai élevé mon âme ) jusqu'au Ps. Cette manière de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE.
— Déployez, Seigneur, votre puissance, et venez, afin que nous méritions d'être délivrés, par votre secours, des périls auxquels nos péchés nous exposent, et d'être sauvés par Vous, notre Libérateur, qui vivez et régnez.
ÉPÎTRE: SAINT PAUL AUX ROMAINS. XIII. 11-14.
Vigilance et Pureté.
MES frères, c'est l'heure de nous réveiller enfin de notre sommeil; car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons embrassé la foi. La nuit est sur sa fin et le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, ne nous laissant point aller aux excès de la table et du vin, à la luxure et à l'impudicité, aux querelles et aux jalousies; mais revêtez-vous du seigneur Jésus-Christ.
Explication. — Saint Paul, après avoir exposé, dans cette admirable lettre, les principaux devoirs de la Vie ( 510 ) Chrétienne, engage les Romains à les mettre en pratique, en leur rappelant la courte durée d'une vie que tant d'hommes passent dans un triste assoupissement. Il les exhorte à en sortir, parce que l'heure presse, et que le temps du salut est proche.
Par sommeil, il entend cette funeste tiédeur qui fait négliger à tant de Chrétiens tous les moyens du salut. De combien d'hommes, hélas ! Ne peut-on pas dire que la mort sera leur réveil ?
La nuit est le péché qui plonge l'âme dans les ténèbres, en l'éloignant de Dieu, qui est la véritable lumière; le jour représente la foi, la grâce, la réconciliation avec Dieu, la science du salut. Les œuvres de ténèbres sont les péchés en général, et en particulier ceux qui se commettent dans le secret et dans l'ombre, parce qu'on en doit rougir devant Dieu et devant les hommes.
Après avoir dépouillé le péché, vêtement de honte, nous devons, comme des soldats du Christ, nous revêtir des armes de la lumière, qui sont la Foi, l'Espérance et la Charité, et en général toutes les bonnes œuvres. Nous combattrons par elles les troiuscennemis de notre salut: le démon, la chair et le monde.
Marcher honnêtement comme en plein jour, c'est ne rien faire et ne rien dire devant Dieu, qui voit tout, que l'on n'osât faire ou dire en présence de tout le monde.
Enfin se revêtir de Jésus-Christ, c'est penser, parler et agir comme Lui, c'est avoir les sentiments et accomplir les œuvres qui conviennent au Chrétien baptisé, éclairé des lumières de la Foi.
GRADUEL. — Ps. XXIV.
Seigneur, aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera confondu. V/. Faites-moi connaître vos voies, et enseignez-moi vos sentiers.
Alléluia, alléluia. V/. Ps. Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde, et donnez-nous le Sauveur que Vous nous préparez. Alléluia.
ÉVANGILE: SAINT LUC XXI. 25-33.
Dernier Avènement de Jésus-Christ.
EN ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: Il y aura des prodiges dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles, et, sur la terre, les nations seront dans l'anxiété, à cause du bruit confus de la mervet des flots; les hommes sécheront de frayeur, dans l'attente de ce qui doit arriver à tout l'univers; car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, ils verront le Fils de l'homme venant sur une nuée, avec une grande puissance et une grande majesté. Or, lorsque ces choses commenceront à arriver, regardez, et levez la tête, parce que votre rédemption approche. Et il leur fit cette comparaison: Voyez le figuier et tous les arbres. Lorsqu'ils commencent à produire leur fruit, vous savez que l'été est proche. De même, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche. En vérité, Je vous le dis, cette génération ne passera pas, que tout cela ne s'accomplisse. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas.
Explication. — L'Évangile de ce jour nous fait connaître les signes terribles qui précèderont le dernier avènement de Jésus-Christ, à la fin des temps. Rien de plus efficace que cette prophétie pour préparer nos âmes à sa venue spirituelle dans le Mystère de Noël. Il vient à nous en Sauveur, sous la forme d'un pauvre petit enfant ! Mais, sous les voiles de sa faiblesse et parmi les tendres effusions de son amour, que la pensée de son jugement à venir nous inspire aussi une crainte salutaire.
L'époque de ces suprêmes assises est inconnue. « Quant à ce jour et à cette heure-là, dit Jésus, personne n'en a connaissance, non pas même les Anges du ciel, mais seulement le Père. »
Après que le temps fixé par la Sagesse de Dieu pour la durée du monde sera expiré, tous les hommes ressusciteront au son de la trompette de l'Archange, et se trouveront en présence les uns des autres dans la vallée de Josaphat; mais hélas ! dans une situation bien différente: car les uns y auront leurs corps revêtus de gloire ( 512 ) et de lumière, et les autres seront à eux-mêmes un objet d'horreur.
Le souverain juge paraîtra avec la plus grande majesté sur son tribunal, environné de ses Anges et de ses Saints, et ayant devant lui la Croix, plus éclatante que le soleil, signe de grâce pour les bons et de vengeance pour les méchants. Ce sera à la vue de ce signe, et par un secret commandement de Jésus-Christ, que tous les hommes se partageront comme en deux parties: les uns se trouveront à sa droite, et ce seront les prédestinés; les autres à sa gauche, et ce seront les réprouvés. Éternelle séparation, puisque jamais ils ne se trouveront ensemble. Alors les livres mystérieux des consciences seront ouverts; il n'y aura plus rien de caché. Que les pécheurs ne se rassurent pas dans leurs iniquités, parce qu'ils les commettent dans l'ombre; tout ce qu'ils n'ont confié qu'aux ténèbres sera exposé au grand jour; une lumière céleste éclairera tous les pas qu'ils ont faits dans l'obscurité, toutes leurs démarches seront découvertes, tous leurs desseins seront connus, tous les mystères de leur cœur seront dévoilés. Ah ! Que de désirs, de pensées, de projets, d'injustices, de faiblesses, de honteuses actions, seront révélés en ce dernier jour !
Le souverain Juge prononcera contre les méchants cette sentence formidable: Retirez-vous de moi, maudits, et allez dans le feu éternel, qui été préparé au démon et à ses anges. Malédiction universelle, car elle comprend tous les maux; malédiction irrévocable, car elle comprend tous les temps. Il décidera du sort bienheureux des bons, en leur disant: Venez, les bénis de mon Père, posséder le royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde. Ineffable bénédiction, puisqu'elle comprend tous les bienfaits, don incomparable, puisque ce royaume n'aura pas de fin.
Bien que, après la mort de chaque homme, il y ait un Jugement particulier et secret, Dieu veut cependant y ajouter un Jugement universel et public, pour trois raisons principales: pour la manifestation de la gloire et de la justice de Dieu, pour le triomphe des Saints, et pour la confusion des méchants.
— Credo.
OFFERTOIRE. — Ps. 24
Vers Vous, ô mon Dieu, j'ai élevé mon âme. En Vous je me confie, que je n'aie point de confusion. Que mes ennemis ne se réjouissent point à mon sujet, car aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera confondu.
SECRÈTE. — Que ces mystères, Seigneur, après nous avoir purifiés, par leur puissante vertu, nous donnent de parvenir plus purs à Celui qui est leur Auteur. Par N.-S. J.-C.
Préface de la Sainte Trinité, p. 599.
À Paris et en divers Diocèses, on dit, pendant l'Avent, la Préface suivante.
PRÉFACE.
IL est véritablement juste et raisonnable, il est équitable et salutaire de vous rendre grâces en tous temps et en tous lieux, Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu Éternel, par Jésus-Christ Notre-Seigneur, que Vous avez promis, ô Dieu de miséricorde, et fidèle dans vos promesses, pour être le Sauveur du genre humain perdu par le péché, dont la lumière instruise les ignorants,ndont la sainteté justifie les impies, dont la force fortifie les faibles. Puis donc que Celui que Vous devez envoyer approche, et que le jour de notre délivrance commence à luire, pleins de confiance en vos promesses, nous ( 514 ) nous livrons à une sainte joie. C'est pourquoi nous nous unissons aux Anges et aux Archanges, aux Trônes, aux Dominations et à toute l'armée céleste, pour chanter un cantique à votre gloire, disant sans cesse.
Saint, Saint, Saint ...
COMMUNION. Ps. LXXXIV.
Le Seigneur accordera la bénédiction, et notre terre donnera son fruit.
POSTCOMMUNION.
— Puissions-nous, Seigneur, ressentir les effets de votre miséricorde au milieu de votre temple; et faites que nous nous préparions à célébrer dignement la Solennité prochaine de notre réparation. Par N.-S. J.-C.
On dit Benedicámus Dómino. Et il en est de même chaque fois qu'on n'a pas dit le Glória in excélsis.
A VÊPRES. Ps. du Dim. p. 139; et de même tous les Dim. de l'année, à moins d'indication contraire.
CREATOR ALME SIDERUM, S. Ambroise.
Vous, qui semez d'astres les cieux,
Des croyants, soleil radieux,
O Jésus, Rédempteur du monde,
Qu'à nos vœux, votre Cœur réponde !
Plein de pitié pour l'univers
Près de s'abîmer aux enfers,
Poussé par votre amour immense,
Vous apportez la délivrance.
Rançon de ce monde perdu,
Sauveur Vous êtes descendu
Dans un virginal sanctuaire,
Pour monter Victime au Calvaire.
Jésus! À ce nom glorieux
Tout genou fléchit dans les cieux;
La terre entière adore et chante,
Et l'enfer frémit d'épouvante.
( 515 ) O saint Juge du dernier jour,
Que votre grâce et votre amour
Contre notre ennemi peRFIDe
Nous servent d'armes et d'égide !
Puissance, amour, louange, honneur
Au Dieu Père, éternel Seigneur,
Au Fils, à l'Esprit de lumière,
À la Trinité tout entière. A.S.I.
V/. Ceux, répandez votre rosée, et que les nuées fassent descendre le Juste.
R/. Que la terre s'ouvre, et qu'elle produise un Sauveur.
À MAGNIFICAT.NS. Luc. I.
Ant. Ne craignez point, Marie; vous avez trouvé grâce devant lecSeigneur; voilà que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, alléluia.
On dit pour Oraison la Collecte de la Messe, et ainsi tous les Dimanches et toutes les Fêtes de l'année.
PREMIER DIMANCHE DE L'AVENT
TEXTE PARTIES MOBILES EN FRANÇAIS ET EXPLICATIONS ÉPÎTRE ET ÉVANGILE
Pendant l'Avent:
L'orgue se tait.
— On ne dit pas le Gloria in excelsis, excepté aux fêtes des Saints.
— Les Diacre et Sous-Diacre ne revêtent pas la Dalmatique.
— Le Célébrant ne revêt plus que les ornements violets.
— L'Ite Missa est est remplacé par le Benedicamus Domino.
— L'Alléluia qui suit le Graduel ne s,omet qu'aux jours de la férie.
À LA MESSE.
INTROÏT. — Ps. XXIV.
VErs Vous, ô mon Dieu ! j'ai élevé mon âme. En Vous je me confie; que je ( 509 ) n'aie point de confusion ! Que mes ennemis ne se réjouissent point à mon sujet; car aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera confondu. Ps. Seigneur, faites-moi connaître vos voies, et enseignez-moi vos sentiers. V/. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit; comme c'était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. VErs Vous, ô mon Dieu ! j'ai élevé mon âme. En Vous je me confie; que je ( 509 ) n'aie point de confusion ! Que mes ennemis ne se réjouissent point à mon sujet; car aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera confondu.
On répète Ad te levavi ( vers Vous, j'ai élevé mon âme ) jusqu'au Ps. Cette manière de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE.
— Déployez, Seigneur, votre puissance, et venez, afin que nous méritions d'être délivrés, par votre secours, des périls auxquels nos péchés nous exposent, et d'être sauvés par Vous, notre Libérateur, qui vivez et régnez.
ÉPÎTRE: SAINT PAUL AUX ROMAINS. XIII. 11-14.
Vigilance et Pureté.
MES frères, c'est l'heure de nous réveiller enfin de notre sommeil; car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons embrassé la foi. La nuit est sur sa fin et le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, ne nous laissant point aller aux excès de la table et du vin, à la luxure et à l'impudicité, aux querelles et aux jalousies; mais revêtez-vous du seigneur Jésus-Christ.
Explication. — Saint Paul, après avoir exposé, dans cette admirable lettre, les principaux devoirs de la Vie ( 510 ) Chrétienne, engage les Romains à les mettre en pratique, en leur rappelant la courte durée d'une vie que tant d'hommes passent dans un triste assoupissement. Il les exhorte à en sortir, parce que l'heure presse, et que le temps du salut est proche.
Par sommeil, il entend cette funeste tiédeur qui fait négliger à tant de Chrétiens tous les moyens du salut. De combien d'hommes, hélas ! Ne peut-on pas dire que la mort sera leur réveil ?
La nuit est le péché qui plonge l'âme dans les ténèbres, en l'éloignant de Dieu, qui est la véritable lumière; le jour représente la foi, la grâce, la réconciliation avec Dieu, la science du salut. Les œuvres de ténèbres sont les péchés en général, et en particulier ceux qui se commettent dans le secret et dans l'ombre, parce qu'on en doit rougir devant Dieu et devant les hommes.
Après avoir dépouillé le péché, vêtement de honte, nous devons, comme des soldats du Christ, nous revêtir des armes de la lumière, qui sont la Foi, l'Espérance et la Charité, et en général toutes les bonnes œuvres. Nous combattrons par elles les troiuscennemis de notre salut: le démon, la chair et le monde.
Marcher honnêtement comme en plein jour, c'est ne rien faire et ne rien dire devant Dieu, qui voit tout, que l'on n'osât faire ou dire en présence de tout le monde.
Enfin se revêtir de Jésus-Christ, c'est penser, parler et agir comme Lui, c'est avoir les sentiments et accomplir les œuvres qui conviennent au Chrétien baptisé, éclairé des lumières de la Foi.
GRADUEL. — Ps. XXIV.
Seigneur, aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera confondu. V/. Faites-moi connaître vos voies, et enseignez-moi vos sentiers.
Alléluia, alléluia. V/. Ps. Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde, et donnez-nous le Sauveur que Vous nous préparez. Alléluia.
ÉVANGILE: SAINT LUC XXI. 25-33.
Dernier Avènement de Jésus-Christ.
EN ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: Il y aura des prodiges dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles, et, sur la terre, les nations seront dans l'anxiété, à cause du bruit confus de la mervet des flots; les hommes sécheront de frayeur, dans l'attente de ce qui doit arriver à tout l'univers; car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, ils verront le Fils de l'homme venant sur une nuée, avec une grande puissance et une grande majesté. Or, lorsque ces choses commenceront à arriver, regardez, et levez la tête, parce que votre rédemption approche. Et il leur fit cette comparaison: Voyez le figuier et tous les arbres. Lorsqu'ils commencent à produire leur fruit, vous savez que l'été est proche. De même, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche. En vérité, Je vous le dis, cette génération ne passera pas, que tout cela ne s'accomplisse. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas.
Explication. — L'Évangile de ce jour nous fait connaître les signes terribles qui précèderont le dernier avènement de Jésus-Christ, à la fin des temps. Rien de plus efficace que cette prophétie pour préparer nos âmes à sa venue spirituelle dans le Mystère de Noël. Il vient à nous en Sauveur, sous la forme d'un pauvre petit enfant ! Mais, sous les voiles de sa faiblesse et parmi les tendres effusions de son amour, que la pensée de son jugement à venir nous inspire aussi une crainte salutaire.
L'époque de ces suprêmes assises est inconnue. « Quant à ce jour et à cette heure-là, dit Jésus, personne n'en a connaissance, non pas même les Anges du ciel, mais seulement le Père. »
Après que le temps fixé par la Sagesse de Dieu pour la durée du monde sera expiré, tous les hommes ressusciteront au son de la trompette de l'Archange, et se trouveront en présence les uns des autres dans la vallée de Josaphat; mais hélas ! dans une situation bien différente: car les uns y auront leurs corps revêtus de gloire ( 512 ) et de lumière, et les autres seront à eux-mêmes un objet d'horreur.
Le souverain juge paraîtra avec la plus grande majesté sur son tribunal, environné de ses Anges et de ses Saints, et ayant devant lui la Croix, plus éclatante que le soleil, signe de grâce pour les bons et de vengeance pour les méchants. Ce sera à la vue de ce signe, et par un secret commandement de Jésus-Christ, que tous les hommes se partageront comme en deux parties: les uns se trouveront à sa droite, et ce seront les prédestinés; les autres à sa gauche, et ce seront les réprouvés. Éternelle séparation, puisque jamais ils ne se trouveront ensemble. Alors les livres mystérieux des consciences seront ouverts; il n'y aura plus rien de caché. Que les pécheurs ne se rassurent pas dans leurs iniquités, parce qu'ils les commettent dans l'ombre; tout ce qu'ils n'ont confié qu'aux ténèbres sera exposé au grand jour; une lumière céleste éclairera tous les pas qu'ils ont faits dans l'obscurité, toutes leurs démarches seront découvertes, tous leurs desseins seront connus, tous les mystères de leur cœur seront dévoilés. Ah ! Que de désirs, de pensées, de projets, d'injustices, de faiblesses, de honteuses actions, seront révélés en ce dernier jour !
Le souverain Juge prononcera contre les méchants cette sentence formidable: Retirez-vous de moi, maudits, et allez dans le feu éternel, qui été préparé au démon et à ses anges. Malédiction universelle, car elle comprend tous les maux; malédiction irrévocable, car elle comprend tous les temps. Il décidera du sort bienheureux des bons, en leur disant: Venez, les bénis de mon Père, posséder le royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde. Ineffable bénédiction, puisqu'elle comprend tous les bienfaits, don incomparable, puisque ce royaume n'aura pas de fin.
Bien que, après la mort de chaque homme, il y ait un Jugement particulier et secret, Dieu veut cependant y ajouter un Jugement universel et public, pour trois raisons principales: pour la manifestation de la gloire et de la justice de Dieu, pour le triomphe des Saints, et pour la confusion des méchants.
— Credo.
OFFERTOIRE. — Ps. 24
Vers Vous, ô mon Dieu, j'ai élevé mon âme. En Vous je me confie, que je n'aie point de confusion. Que mes ennemis ne se réjouissent point à mon sujet, car aucun de ceux qui espèrent en Vous ne sera confondu.
SECRÈTE. — Que ces mystères, Seigneur, après nous avoir purifiés, par leur puissante vertu, nous donnent de parvenir plus purs à Celui qui est leur Auteur. Par N.-S. J.-C.
Préface de la Sainte Trinité, p. 599.
À Paris et en divers Diocèses, on dit, pendant l'Avent, la Préface suivante.
PRÉFACE.
IL est véritablement juste et raisonnable, il est équitable et salutaire de vous rendre grâces en tous temps et en tous lieux, Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu Éternel, par Jésus-Christ Notre-Seigneur, que Vous avez promis, ô Dieu de miséricorde, et fidèle dans vos promesses, pour être le Sauveur du genre humain perdu par le péché, dont la lumière instruise les ignorants,ndont la sainteté justifie les impies, dont la force fortifie les faibles. Puis donc que Celui que Vous devez envoyer approche, et que le jour de notre délivrance commence à luire, pleins de confiance en vos promesses, nous ( 514 ) nous livrons à une sainte joie. C'est pourquoi nous nous unissons aux Anges et aux Archanges, aux Trônes, aux Dominations et à toute l'armée céleste, pour chanter un cantique à votre gloire, disant sans cesse.
Saint, Saint, Saint ...
COMMUNION. Ps. LXXXIV.
Le Seigneur accordera la bénédiction, et notre terre donnera son fruit.
POSTCOMMUNION.
— Puissions-nous, Seigneur, ressentir les effets de votre miséricorde au milieu de votre temple; et faites que nous nous préparions à célébrer dignement la Solennité prochaine de notre réparation. Par N.-S. J.-C.
On dit Benedicámus Dómino. Et il en est de même chaque fois qu'on n'a pas dit le Glória in excélsis.
A VÊPRES. Ps. du Dim. p. 139; et de même tous les Dim. de l'année, à moins d'indication contraire.
CREATOR ALME SIDERUM, S. Ambroise.
Vous, qui semez d'astres les cieux,
Des croyants, soleil radieux,
O Jésus, Rédempteur du monde,
Qu'à nos vœux, votre Cœur réponde !
Plein de pitié pour l'univers
Près de s'abîmer aux enfers,
Poussé par votre amour immense,
Vous apportez la délivrance.
Rançon de ce monde perdu,
Sauveur Vous êtes descendu
Dans un virginal sanctuaire,
Pour monter Victime au Calvaire.
Jésus! À ce nom glorieux
Tout genou fléchit dans les cieux;
La terre entière adore et chante,
Et l'enfer frémit d'épouvante.
( 515 ) O saint Juge du dernier jour,
Que votre grâce et votre amour
Contre notre ennemi peRFIDe
Nous servent d'armes et d'égide !
Puissance, amour, louange, honneur
Au Dieu Père, éternel Seigneur,
Au Fils, à l'Esprit de lumière,
À la Trinité tout entière. A.S.I.
V/. Ceux, répandez votre rosée, et que les nuées fassent descendre le Juste.
R/. Que la terre s'ouvre, et qu'elle produise un Sauveur.
À MAGNIFICAT.NS. Luc. I.
Ant. Ne craignez point, Marie; vous avez trouvé grâce devant lecSeigneur; voilà que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, alléluia.
On dit pour Oraison la Collecte de la Messe, et ainsi tous les Dimanches et toutes les Fêtes de l'année.
AVENT: PRÉSENTATION.
AVENT: PRÉSENTATION.
Ier DIMANCHE DE L'AVENT.
NOus commençons aujourd'hui le saint Temps que l'Église appelle Avent, c'est-à-dire Avènement. Ces quatre semaines nous représentent les siècles qui ont précédé la venue du Messie, et pendant lesquels ce divin Libérateur a été ardemment désiré par les Patriarches, les Prophètes et les autres Justes qui ont vécu avant l'époque de la Loi nouvelle.
Le dessein de l'Église, pendant l'Avent, est de nous disposer à célébrer avec piété et avec fruit le Mystère de la Naissance temporelle du Fils de Dieu.
Tout ce temps qu'elle consacre à nous y préparer, est comme la grande Vigile de Noël, et ne doit pas nous paraître long, si nous considérons l'excellence de cette Fête. En effet, le jour anniversaire de la Naissance du Sauveur nous rappelle l'accomplissement d'un Mystère ineffable, dans lequel Dieu a déployé toute sa miséricorde. En vertu de ce Mystère, le Fils de Dieu s'est abaissé jusqu'à notre néant, pour nous élever jusqu'à
( 507 )
Lui. Il est descendu sur la terre, pour nous ouvrir le chemin du ciel, fermé par le péché; Il a pris notre nature, pour nous rendre participants de sa Nature divine: quoi de plus efficace pour animer notre reconnaissance et enflammer notre amour ?
Ce serait peu néanmoins de nous préparer à célébrer la Fête de Noël avec piété, si nous ne nous efforcions de retirer tout le fruit de ce Mystère; si, par la sainte réception des sacrements de Pénitence et d'Eucharistie, nous ne cherchions à nous approprier les biens que le Fils de Dieu nous a apportés dans son premier Avènement; et si nous ne nous préparions pas à paraître avec confiance devant ce même Dieu au jour terrible de son second Avènement.
C'est pourquoi l'Église qui, par le saint Temps de l'Avent, nous annonce la première venue du Sauveur, nous annonce aussi, par l'Évangile de ce jour, la venue du Juge suprême. Elle veut que nous pensions tout à la fois à cet Avent, pendant lequel on attendait le Dieu qui est venu nous chercher et nous sauver, et à cet autre Avent, dans lequel nous attendons le Dieu qui viendra pour nous juger selon nos œuvres. Plaise au Seigneur que ces deux Avènements fassent le sujet de notre méditation continuelle, et que nous considérions sans cesse toutes les grâces qu'un Dieu nous a apportées par sa Naissance, et le compte rigoureux qu'Il nous en demandera au moment de la mort !
Au premier Avènement, Jésus-Christ est venu dans l'humiliation et dans l'infirmité; au dernier jour, Il reviendra dans sa majesté et dans sa gloire. Entre ces deux points extrêmes, Il veut déjà habiter dans nos cœurs par sa grâce; et, selon la pensée de saint Bernard, cette venue de Dieu en nous est comme un troisième Avènement, qui tient le milieu entre les deux autres, et qui nous fait passer avec confiance, des mains d'un Dieu Sauveur, dans les mains d'un Dieu Juge suprême.
Or, nous le savons, cette grâce par laquelle Dieu fait sa demeure dans nos âmes, cette grâce qui est le fruit de l'Incarnation et de la Rédemption, et qui devra régner dans nos cœurs au jour où nous paraîtrons devant Dieu, cette grâce nous est communiquée par le Baptême et par la Pénitence; elle s'affermit en nous par la réception des autres Sacrements, et elle y est consommée par la participation à la sainte Eucharistie.
( 508 )
Si donc nous voulons profiter du temps de l'Avent, si nous voulons dignement célébrer la Fête de Noël, sanctifier notre vie, et nous disposer à paraître devant Dieu avec quelque confiance, recourons au Sacrement de Pénitence, pour obtenir la rémission de nos péchés; unissons-nous, dans la sainte Communion, à ce Dieu né pour nous, qui sera un jour notre Juge; persévérons dans les saintes dispositions où la grâce nous aura établis; vivons enfin avec tempérance, avec justice, avec piété, en attendant le bonheur qui est l'objet de notre espérance, et le glorieux avènement de Jésus-Christ, notre grand Dieu, notre Sauveur. ( Tite II, 12-13 )
L'Église, dans ce saint Temps, honore d'un culte particulier la Maternité divine de la très Sainte Vierge Marie. « C'est, dit saint Anselme, une dignité dont on ne comprendra jamais toute la grandeur, à moins que l'on ne comprenne toute la grandeur de Dieu. » Rendons les hommages qui sont dus à cette qualité auguste; mais n'oublions pas que la Mère d'un Dieu fait homme est devenue la Mère commune de tous les Chrétiens, frères de Jésus-Christ. Quel motif puissant de l'honorer et de réclamer son intercession !
Pour nous rappeler ces Mystères, l'Église nous exhorte à réciter le matin, à midi, et le soir, la prière connue sous le nom d'Angelus, à laquelle les Souverains Pontifes ont attaché de nombreuses Indulgences. En disant l'Angelus, rappelons-nous, avec la plus tendre reconnaissance, le Mystère d'un Dieu fait homme pour nous racheter, honorons et invoquons la Sainte Vierge, dans le sein de laquelle ce grand Mystère s'est accompli.
Pendant l'Avent:
— L'orgue se tait.
— On ne dit pas le Gloria in excelsis, excepté aux fêtes des Saints.
— Les Diacre et Sous-Diacre ne revêtent pas la Dalmatique.
— Le Célébrant ne revêt plus que les ornements violets.
— L'Ite Missa est est remplacé par le Benedicamus Domino.
— L'Alléluia qui suit le Graduel ne s'omet qu'aux jours de la férie.
Ier DIMANCHE DE L'AVENT.
NOus commençons aujourd'hui le saint Temps que l'Église appelle Avent, c'est-à-dire Avènement. Ces quatre semaines nous représentent les siècles qui ont précédé la venue du Messie, et pendant lesquels ce divin Libérateur a été ardemment désiré par les Patriarches, les Prophètes et les autres Justes qui ont vécu avant l'époque de la Loi nouvelle.
Le dessein de l'Église, pendant l'Avent, est de nous disposer à célébrer avec piété et avec fruit le Mystère de la Naissance temporelle du Fils de Dieu.
Tout ce temps qu'elle consacre à nous y préparer, est comme la grande Vigile de Noël, et ne doit pas nous paraître long, si nous considérons l'excellence de cette Fête. En effet, le jour anniversaire de la Naissance du Sauveur nous rappelle l'accomplissement d'un Mystère ineffable, dans lequel Dieu a déployé toute sa miséricorde. En vertu de ce Mystère, le Fils de Dieu s'est abaissé jusqu'à notre néant, pour nous élever jusqu'à
( 507 )
Lui. Il est descendu sur la terre, pour nous ouvrir le chemin du ciel, fermé par le péché; Il a pris notre nature, pour nous rendre participants de sa Nature divine: quoi de plus efficace pour animer notre reconnaissance et enflammer notre amour ?
Ce serait peu néanmoins de nous préparer à célébrer la Fête de Noël avec piété, si nous ne nous efforcions de retirer tout le fruit de ce Mystère; si, par la sainte réception des sacrements de Pénitence et d'Eucharistie, nous ne cherchions à nous approprier les biens que le Fils de Dieu nous a apportés dans son premier Avènement; et si nous ne nous préparions pas à paraître avec confiance devant ce même Dieu au jour terrible de son second Avènement.
C'est pourquoi l'Église qui, par le saint Temps de l'Avent, nous annonce la première venue du Sauveur, nous annonce aussi, par l'Évangile de ce jour, la venue du Juge suprême. Elle veut que nous pensions tout à la fois à cet Avent, pendant lequel on attendait le Dieu qui est venu nous chercher et nous sauver, et à cet autre Avent, dans lequel nous attendons le Dieu qui viendra pour nous juger selon nos œuvres. Plaise au Seigneur que ces deux Avènements fassent le sujet de notre méditation continuelle, et que nous considérions sans cesse toutes les grâces qu'un Dieu nous a apportées par sa Naissance, et le compte rigoureux qu'Il nous en demandera au moment de la mort !
Au premier Avènement, Jésus-Christ est venu dans l'humiliation et dans l'infirmité; au dernier jour, Il reviendra dans sa majesté et dans sa gloire. Entre ces deux points extrêmes, Il veut déjà habiter dans nos cœurs par sa grâce; et, selon la pensée de saint Bernard, cette venue de Dieu en nous est comme un troisième Avènement, qui tient le milieu entre les deux autres, et qui nous fait passer avec confiance, des mains d'un Dieu Sauveur, dans les mains d'un Dieu Juge suprême.
Or, nous le savons, cette grâce par laquelle Dieu fait sa demeure dans nos âmes, cette grâce qui est le fruit de l'Incarnation et de la Rédemption, et qui devra régner dans nos cœurs au jour où nous paraîtrons devant Dieu, cette grâce nous est communiquée par le Baptême et par la Pénitence; elle s'affermit en nous par la réception des autres Sacrements, et elle y est consommée par la participation à la sainte Eucharistie.
( 508 )
Si donc nous voulons profiter du temps de l'Avent, si nous voulons dignement célébrer la Fête de Noël, sanctifier notre vie, et nous disposer à paraître devant Dieu avec quelque confiance, recourons au Sacrement de Pénitence, pour obtenir la rémission de nos péchés; unissons-nous, dans la sainte Communion, à ce Dieu né pour nous, qui sera un jour notre Juge; persévérons dans les saintes dispositions où la grâce nous aura établis; vivons enfin avec tempérance, avec justice, avec piété, en attendant le bonheur qui est l'objet de notre espérance, et le glorieux avènement de Jésus-Christ, notre grand Dieu, notre Sauveur. ( Tite II, 12-13 )
L'Église, dans ce saint Temps, honore d'un culte particulier la Maternité divine de la très Sainte Vierge Marie. « C'est, dit saint Anselme, une dignité dont on ne comprendra jamais toute la grandeur, à moins que l'on ne comprenne toute la grandeur de Dieu. » Rendons les hommages qui sont dus à cette qualité auguste; mais n'oublions pas que la Mère d'un Dieu fait homme est devenue la Mère commune de tous les Chrétiens, frères de Jésus-Christ. Quel motif puissant de l'honorer et de réclamer son intercession !
Pour nous rappeler ces Mystères, l'Église nous exhorte à réciter le matin, à midi, et le soir, la prière connue sous le nom d'Angelus, à laquelle les Souverains Pontifes ont attaché de nombreuses Indulgences. En disant l'Angelus, rappelons-nous, avec la plus tendre reconnaissance, le Mystère d'un Dieu fait homme pour nous racheter, honorons et invoquons la Sainte Vierge, dans le sein de laquelle ce grand Mystère s'est accompli.
Pendant l'Avent:
— L'orgue se tait.
— On ne dit pas le Gloria in excelsis, excepté aux fêtes des Saints.
— Les Diacre et Sous-Diacre ne revêtent pas la Dalmatique.
— Le Célébrant ne revêt plus que les ornements violets.
— L'Ite Missa est est remplacé par le Benedicamus Domino.
— L'Alléluia qui suit le Graduel ne s'omet qu'aux jours de la férie.
Tuesday, 24 November 2015
ORDO 2015-11-24 MARDI
ORDO 2015-11-24 Mardi
Saint Ange du jour: Saint MERUA IV ( Dom. ), Ange du vœu de pauvreté.
Semaine entre le 26e et dernier Dimanche après la Pentecôte ( 22 Nov. ) et le premier Dimanche de l'Avent.
24. Mardi. Blanc. Saint JEAN de la CROIX, Conf. et Doct. 3e cl. ( 2 ) Sans Credo. Mém. de S. Chrysogone, Mart. Ant. Magni. O Doctor.
† Messe propre [ pro aliquibus locis ].
Dans l'Ordre du Carmel: fête de 1e cl.
VIE DE SAINT JEAN DE LA CROIX: dans ce blog, 24 novembre 2013.
Ordo demain:
25. Mercredi Rouge. SAINTE CATHERINE d'Alexandrie Vierge et Martyre. 3e cl. ( 2 ).
VIE DE SAINTE CATHERINE, VIERGE ET MARTYRE: Dans ce blog, 25 novembre 2013.
Saint Ange du jour: Saint MERUA IV ( Dom. ), Ange du vœu de pauvreté.
Semaine entre le 26e et dernier Dimanche après la Pentecôte ( 22 Nov. ) et le premier Dimanche de l'Avent.
24. Mardi. Blanc. Saint JEAN de la CROIX, Conf. et Doct. 3e cl. ( 2 ) Sans Credo. Mém. de S. Chrysogone, Mart. Ant. Magni. O Doctor.
† Messe propre [ pro aliquibus locis ].
Dans l'Ordre du Carmel: fête de 1e cl.
VIE DE SAINT JEAN DE LA CROIX: dans ce blog, 24 novembre 2013.
Ordo demain:
25. Mercredi Rouge. SAINTE CATHERINE d'Alexandrie Vierge et Martyre. 3e cl. ( 2 ).
VIE DE SAINTE CATHERINE, VIERGE ET MARTYRE: Dans ce blog, 25 novembre 2013.
Sunday, 22 November 2015
PARTIES MOBILES et EXPLICATION MESSE DERNIER DIM ( 24 ) DE PENTECÔTE
PARTIES MOBILES et EXPLICATIONS MESSE Dernier ( 24e ) Dim. a. l. Pentecôte
24e et Dernier DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE.
À LA MESSE.
Introït, Graduel, Offertoire et Communion, comme au 23e Dim.
COLLECTE. — Réveillez, s'il Vous plaît, Seigneur, la volonté de vos fidèles serviteurs; afin que, recherchant avec plus d'ardeur les fruits des œuvres divines, ils reçoivent de votre miséricorde, des secours plus abondants. Par N. S. J.-C.
ÉPÎTRE. — S. Paul aux Colossiens. I, 9-14.
S. Paul prie pour la Sanctification des Colossiens.
Explication. — S. Paul prie pour les Colossiens. Quelles sont ses demandes ?
I° Que vous ayez la pleine connaissance de sa volonté. C'est un don précieux qui nous est accordé par l'Esprit-Saint: la sagesse pour goûter les choses de Dieu, et l'intelligence pour les comprendre.
2° Pour marcher d'une manière digne du Seigneur ... portant des fruits. Le Chrétien, en effet, doit faire passer dans sa vie la Foi qui éclaire son intelligence.
3° Fortifiés par sa puissance glorieuse, infinie. Nous sommes faibles de nous-mêmes, et nous avons besoin de la Force de Dieu, de sa Grâce toute-puissante pour mener une vie sainte, pour vaincre nos passions, le monde et le démon, pour combattre avec patience et joie.
4° Enfin l'Apôtre demande aux Colossiens de rendre grâces à Dieu, qui les a crus capables d'avoir part à l'héritage des Saints. On rend grâces à Dieu, quand on reconnaît humblement les bienfaits dont Il comble ses enfants, et quand on en ressent vivement la grandeur et la magnificence. S. Paul énumère brièvement ces bienfaits. Lorsque nous étions sous la puissance de Satan et de ses œuvres, sujets de l'erreur, du péché, Dieu par J.-C. nous a délivrés et nous a appelés à la Foi, à la Sainteté et aux biens éternels qu'elles promettent.
EXPLICATION ÉVANGILE S. Matthieu. XXIV, 15-35.
Explication. — « La prédication de la ruine de Jérusalem est, en quelque sorte, confondue avec celle du monde. Quoique Jésus Christ confonde ces deux événements, Il ne laisse pas, dans la suite, de donner des caractères pour les distinguer. Il faut qu'il y ait, dans le dernier jour de Jérusalem et dans le dernier jour du monde, quelquechose qui soit propre à chacun, et quelque chose qui soit commun à l'un et à l'autre. Ce qui est propre â la désolation de Jérusalem, c'est qu'elle sera investie d'une armée; c'est que l'abomination de la désolation sera dans le Lieu Saint. C'est qu'alors on pourra encore prendre la fuite, et se sauver des maux qui menaceront Jérusalem; c'est que cette ville sera réduite â une famine prodigieuse. C'est que la colère de Dieu sera terrible sur ce peuple particulier; c'est-à-dire sur le peuple Juif; en sorte qu'il n'y aura jamais eu de désastre pareil au sien. C'est que ce peuple périra par l'épée, sera traîné en captivité par toutes les nations, et Jérusalem foulée aux pieds par les Gentils. C'est que la ville et le temple seront détruits, et qu'il n'y restera pas pierre sur pierre. C'est que cette génération, celle où l'on était, ne passera point que ces choses-ci ne soient accomplies, et que ceux qui vivent les verront.
« Ce qui sera particulier au dernier jour de l'univers, ( 1037 ) c'est que le soleil sera obscurci, la lune sans lumière, les étoiles sans consistance; tout l'univers dérangé; que le signe du Fils de l'homme paraîtra; il viendra en sa majesté; que ses anges rassembleront ses élus des quatre coins de la terre, et le reste, qui est exprimé dans l'Évangile; que le jour et l'heure en sont inconnus; et que tout le monde sera surpris ...
De tout cela il y avait deux sortes d'instructions particulières à recueillir. Dans la ruine de Jérusalem, il y avait à s'en sauver par la fuite: Alors, que ceux qui sont dans la Judée, s'enfuient aux montagnes. C'est ce que firent les Chrétiens, qui s'enfuirent en effet vers les pays montagnards, à la ville de Pella, comme marquent les histoires; ce qui fut cause qu'on ne voit point qu'ils aient souffert en Jérusalem, ni qu'il s'y en soit trouvé aucun durant le siège de Tite. À l'égard des calamités qui doivent arriver à la fin du monde, il fallait ne pas songer à s'en sauver, puisqu'elles seront universelles et inévitables, mais s'y préparer, veiller, être attentif, se tenir toujours prêt. »
( BOSSUET. Méditations sur l'Évangile. )
SECRÈTE. — Laissez-Vous fléchir par nos supplications, Seigneur, et après avoir reçu les offrandes et les prières de votre peuple, tournez tous nos cœurs vers Vous; afin qu'étant affranchis des inclinations de la terre, nous n'ayons plus de goût que pour les biens du ciel. Par N.-S. J.-C.
Préface de la Trinité , p. 599.
POSTCOMMUNION. — Nous Vous en supplions, Seigneur, faites que, par la vertu des Sacrements que nous avons reçus, tout fe qu'il y a de gvicié dans notre âme soiut guéri par l'effet de ce divin remède. Par N.-S. J.-C.
À Magnificat. — S. Matt. XXIV.
Ant. En vérité, Je vous le dis, cette génération ne passera pas que toutes ces choses n'arrivent. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas, dit le Seigneur.
24e et Dernier DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE.
À LA MESSE.
Introït, Graduel, Offertoire et Communion, comme au 23e Dim.
COLLECTE. — Réveillez, s'il Vous plaît, Seigneur, la volonté de vos fidèles serviteurs; afin que, recherchant avec plus d'ardeur les fruits des œuvres divines, ils reçoivent de votre miséricorde, des secours plus abondants. Par N. S. J.-C.
ÉPÎTRE. — S. Paul aux Colossiens. I, 9-14.
S. Paul prie pour la Sanctification des Colossiens.
Explication. — S. Paul prie pour les Colossiens. Quelles sont ses demandes ?
I° Que vous ayez la pleine connaissance de sa volonté. C'est un don précieux qui nous est accordé par l'Esprit-Saint: la sagesse pour goûter les choses de Dieu, et l'intelligence pour les comprendre.
2° Pour marcher d'une manière digne du Seigneur ... portant des fruits. Le Chrétien, en effet, doit faire passer dans sa vie la Foi qui éclaire son intelligence.
3° Fortifiés par sa puissance glorieuse, infinie. Nous sommes faibles de nous-mêmes, et nous avons besoin de la Force de Dieu, de sa Grâce toute-puissante pour mener une vie sainte, pour vaincre nos passions, le monde et le démon, pour combattre avec patience et joie.
4° Enfin l'Apôtre demande aux Colossiens de rendre grâces à Dieu, qui les a crus capables d'avoir part à l'héritage des Saints. On rend grâces à Dieu, quand on reconnaît humblement les bienfaits dont Il comble ses enfants, et quand on en ressent vivement la grandeur et la magnificence. S. Paul énumère brièvement ces bienfaits. Lorsque nous étions sous la puissance de Satan et de ses œuvres, sujets de l'erreur, du péché, Dieu par J.-C. nous a délivrés et nous a appelés à la Foi, à la Sainteté et aux biens éternels qu'elles promettent.
EXPLICATION ÉVANGILE S. Matthieu. XXIV, 15-35.
Explication. — « La prédication de la ruine de Jérusalem est, en quelque sorte, confondue avec celle du monde. Quoique Jésus Christ confonde ces deux événements, Il ne laisse pas, dans la suite, de donner des caractères pour les distinguer. Il faut qu'il y ait, dans le dernier jour de Jérusalem et dans le dernier jour du monde, quelquechose qui soit propre à chacun, et quelque chose qui soit commun à l'un et à l'autre. Ce qui est propre â la désolation de Jérusalem, c'est qu'elle sera investie d'une armée; c'est que l'abomination de la désolation sera dans le Lieu Saint. C'est qu'alors on pourra encore prendre la fuite, et se sauver des maux qui menaceront Jérusalem; c'est que cette ville sera réduite â une famine prodigieuse. C'est que la colère de Dieu sera terrible sur ce peuple particulier; c'est-à-dire sur le peuple Juif; en sorte qu'il n'y aura jamais eu de désastre pareil au sien. C'est que ce peuple périra par l'épée, sera traîné en captivité par toutes les nations, et Jérusalem foulée aux pieds par les Gentils. C'est que la ville et le temple seront détruits, et qu'il n'y restera pas pierre sur pierre. C'est que cette génération, celle où l'on était, ne passera point que ces choses-ci ne soient accomplies, et que ceux qui vivent les verront.
« Ce qui sera particulier au dernier jour de l'univers, ( 1037 ) c'est que le soleil sera obscurci, la lune sans lumière, les étoiles sans consistance; tout l'univers dérangé; que le signe du Fils de l'homme paraîtra; il viendra en sa majesté; que ses anges rassembleront ses élus des quatre coins de la terre, et le reste, qui est exprimé dans l'Évangile; que le jour et l'heure en sont inconnus; et que tout le monde sera surpris ...
De tout cela il y avait deux sortes d'instructions particulières à recueillir. Dans la ruine de Jérusalem, il y avait à s'en sauver par la fuite: Alors, que ceux qui sont dans la Judée, s'enfuient aux montagnes. C'est ce que firent les Chrétiens, qui s'enfuirent en effet vers les pays montagnards, à la ville de Pella, comme marquent les histoires; ce qui fut cause qu'on ne voit point qu'ils aient souffert en Jérusalem, ni qu'il s'y en soit trouvé aucun durant le siège de Tite. À l'égard des calamités qui doivent arriver à la fin du monde, il fallait ne pas songer à s'en sauver, puisqu'elles seront universelles et inévitables, mais s'y préparer, veiller, être attentif, se tenir toujours prêt. »
( BOSSUET. Méditations sur l'Évangile. )
SECRÈTE. — Laissez-Vous fléchir par nos supplications, Seigneur, et après avoir reçu les offrandes et les prières de votre peuple, tournez tous nos cœurs vers Vous; afin qu'étant affranchis des inclinations de la terre, nous n'ayons plus de goût que pour les biens du ciel. Par N.-S. J.-C.
Préface de la Trinité , p. 599.
POSTCOMMUNION. — Nous Vous en supplions, Seigneur, faites que, par la vertu des Sacrements que nous avons reçus, tout fe qu'il y a de gvicié dans notre âme soiut guéri par l'effet de ce divin remède. Par N.-S. J.-C.
À Magnificat. — S. Matt. XXIV.
Ant. En vérité, Je vous le dis, cette génération ne passera pas que toutes ces choses n'arrivent. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas, dit le Seigneur.
Friday, 20 November 2015
PREMIÈRE MESSE DES DÉFUNTS PARTIES MOBILES SÉQUENCE ET POSTCOMMUNION À COMPLÉTER
MESSES DES DÉFUNTS ( MQEV 1961 ) p. 2079. PREMIÈRE MESSE ( I ).
Les messes de Requiem peuvent être de Ie, 2e, 3e ou 4e classe; toutes ont en commun: Introït, Graduel, Trait et Séquence, Offertoire et Communion; seuls diffèrent les Oraisons, l'Épître et l'Évangile.
PREMIÈRE MESSE ( I )
INTROÏT / IV Esdras 2, 34, 35; Psaume LXIV, 2-3.
RÉQUIEM ætérnam dona eis, Dómine: et lux perpétua lúceat eis. R/. Te decet hymnus, Deus, in Sion, et tibi reddétur votum in Jerúsalem: exáudi oratiónem meam, ad te omnis caro véniet. RÉQUIEM ætérnam dona eis, Dómine: et lux perpétua lúceat eis.
DONNEZ-LEUR, Seigneur, le repos éternel, et que sur eux luise à jamais votre lumière. R/. À vous sied la louange, ô Dieu, dans Sion; en votre honneur on acquitte des vœux en Jérusalem: écoutez ma prière, Vous vers qui va tout être de chair. — Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et que sur eux luise à jamais votre lumière.
COLLECTE
FIDÉLIUM, Deus, ómnium cónditor et redémptor: animábus ( p. 2080 ) famulórum famularúmque tuárum remissiónem cunctórum tríbue peccatórum; ut indulgéntiam, quam semper optavérunt, piis supplicatiónibus consequántur: Qui vivis et regnas.
ÉPÎTRE de Saint Paul aux Corinthiens I, XV, 51-57.
FRATRES: Ecce mystérium vobis dico: Omnes quidem resurgémus, sed non omnes immutábimur. In moménto, in ictu óculi, in novíssima tuba: canet enim tuba, et mórtui resúrgent incorrúpti: et nos immutábimur. Opórtet enim corruptíbile hoc indúere incorruptiónem: et mortále hoc indúere immortalitátem. Cum autem mortále hoc indúerit immortalitátem, tunc fiet sermo, qui scriptus est: Absórpta est mors in victória. Ubi est, mors, victória tua ? Ubi est, mors, stímulus tuus ? Stímulus autem mortis peccátum est: virtus vero peccáti lez. Deo autem grátias, qui dedit nobis victóriam per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum.
FRÈRES, je vais vous dire une chose mystérieuse: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés ( 1 ).
( 1 ) Le texte de la Vulgate est différent, mais le contexte et l'ensemble de la pensée de saint Paul exigent rigoureusement le sens que nous avons donné.
En un instant, en un clin d'œil, au son de la trompette finale; car elle sonnera, la trompette, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons transformés. Car il faut que cet être corruptible revête l'incorruptibilité, que cet être mortel revête l'immortalité. Quand donc cet être corruptible aura revêtu l'incorruptibilité et que cet être mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole de l'Écriture: « La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? » L'aiguillon de la mort, c'est le péché, et la force du péché, c'est la Loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !
Graduel, Trait et Séquence, pp. 2086-2087.
Chaque prêtre doit dire la Séquence à la Messe principale ( à son défaut, la première ) des trois Messes d'aujourd'hui, quand il les célèbre à la suite; il doit la dire également à toute Messe chantée.
GRADUEL / IV Esdras II. 34,35; Psaume CXI, 7. ( p. 2096 )
RÉQUIEM ætérnam dona eis, Dómine: et lux perpétua lúceat eis. V/. In memória ætérna erit justus: ab auditióne mala non timébit.
DONNEZ-LEUR, Seigneur, le repos éternel, et que sur eux luise à jamais Votre lumière. V/. Le juste sera en mémoire éternelle; il ne craindra pas un funeste renom.
TRAIT / XIIe et XIIIe siècle
ABSÓLVE, Dómine, ánimas ómnium fidélium defunctórum ab omni vínculo delictórum. V/. Et grátia tua illis succurrénte, mereántur evádere judícium ultiónis. V/. Et lucis ætérnæ beatitúdine pérfrui.
DÉLIVREZ, Seigneur, les âmes de tous les fidèles défunts des liens de leurs péchés. V/. Que votre grâce leur vienne en aide, pour qu'ils puissent échapper à la sentence de condamnation. V/. Et goûter éternellement le bonheur de vivre dans Votre lumière.
SÉQUENCE / XIIe siècle
DIES iræ ( 1 )
Teste David cum Sibylla ( 2 )
( 1 ) Expression reprise à Sophonie I, 15.
( 2 ) Ces derniers mots visent à la fois les multiples allusions au jugement et à la colère de Dieu dans les psaumes et le célèbre oracle de la Sibylle Érythrée.
DIES iræ, dies illa,
Solvet sæclum in favilla:
Teste David cum Sibylla.
JOUR de colère, ce jour-là,
Qui réduira le monde en cendres;
David l'atteste, et la Sybille.
Quantus tremor est futúrus,
Quando judex est ventúrus,
Cuncta stricte discussúrus !
Ah ! quelle terreur régnera,
Lorsque le Juge apparaîtra
Pour tout trancher avec rigueur.
Tuba, mirum spargens sonum
Per sepúlchra regiónum,
Coget omnes ante thronum.
La trompette au son terrifiant,
Jetant l'appel parmi les tombes,
Nous poussera tous devant Dieu.
Mors stupébit, et natúra,
Cum resúrget creatúra,
Judicánti responsúra.
Stupeur sur vous, mort et nature,
Quand surgira la créature,
Tenue de répondre à son Juge !
Liber scriptus proferétur,
In quo totum continétur,
Unde mundus judicétur.
Le livre achevé sera lu,
Où tout se trouve consigné
Pour ouvrir le procès du monde.
Judex ergo cum sedébit
Quidquid latet, apparébit:
Nil inúltum remanébit.
Lors donc que siégera le Juge,
Tout secret se révélera;
Rien ne restera impuni.
Quid sum miser tunc dictúrus
Quem patrónum rogatúrus,
Cum vix justus sit securus ?
Que dirai-je alors, malheureux ?
À quel avocat recourir,
Si le juste à peine résiste.
Rex treméndæ majestátis,
Qui salvándos salvas gratis,
Salva me, fons pietátis.
Roi redoutable en majesté,
Qui sauvez par pure bonté,
Sauvez-moi, source de pitié. ( à compléter )
EVANGILE selon saint Jean, V, 25-29.
IN illo témpore: Dixit Jesus turbis Judæórum: Amen, amen dico vobis, quia venit hora, et nunc est, quando mórtui áudient vocem Fílii Dei: et qui audíerint, vivent. Sicut enim Pater habet vitam in semetípso, sic dedit et Fílio habére vitam in semetípso: et potestátem dedit ei judícium fácere, quia Fílius hóminis est. Nolíte mirári hoc, quia venit hora, in qua omnes, qui in monuméntis sunt, áudient vocem Fílii Dei: et procédent, qui bona fecérunt, in resurrectiónem vitæ: qui vero mala egérunt, in resurrectiónem judícii.
En ce temps-là, Jésus dit aux foules des Juifs: « En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient — déjà même elle est là ! — où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendued vivront. De même en effet que le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d'avoir pareillement la vie en lui; et il lui a donné le pouvoir d'exercer le jugement, parce qu'il est fils d'homme ( 1 )
( 1 ) Jésus qui, en sa qualité d'homme, a lutté, souffert, vaincu, exercera le jugement avec indulgence et équité tout ensemble.
N'en soyez pas surpris; car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix, et ils en sortiront, ceux qui auront fait le bien pour une résurrection de vie, ceux qui auront fait le mal pour une résurrection de condamnation. »
OFFERTOIRE
SEIGNEUR Jésus-Christ, Roi de gloire, délivrez les âmes de tous les fidèles défunts du châtiment de l'enfer et du gouffre profond. Délivrez-les de la gueule du lion ! Que l'abîme ne les engloutisse pas, qu'elles ne tombent point dans la nuit ! Mais que saint Michel, le porte-étendard, les introduise dans la lumière sainte* Que jadis V
ous avez promise à Abraham et à sa postérité. V/. Nous Vous offrons, Seigneur, ce sacrifice, ces prières de louange. Accueillez-les pour ces âmes dont nous rappelons aujourd'hui le souvenir. Faites en sorte, Seigneur, qu'elles passent de la mort à la vie* Que jadis Vous avez promise à Abraham et à sa postérité.
SECRÈTE p. 2082
JETEZ les yeux avec bienveillance, Seigneur, sur le sacrifice que nous Vous offrons pour les âmes de Vos serviteurs et de Vos servantes, afin qu'après leur avoir donné le mérite de la foi chrétienne, vous leur en accordiez aussi la récompense. Par notre Seigneur.
Préface des défunts, p. 1106.
COMMUNION / IV Esdras 2, 34, 35
LUX ætérna lúceat eis, Dómine: * Cum Sanctis tuis in ætérnum: quia pius es. V/. Réquiem ætérnam dona eis, Dómine: et lux perpétua lúceat eis. * . Cum Sanctis tuis in ætérnum: quia pius es
Que sur eux luise à jamais Votre lumière, Seigneur: * Parmi Vos saints, durant l'éternité, parce que Vous êtes bon. V/. Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et que sur eux luise à jamais votre lumière: * Parmi Vos saints, durant l'éternité, parce que Vous êtes bon.
POSTCOMMUNION
QUE nos prières suppliantes ( à compléter )
Les messes de Requiem peuvent être de Ie, 2e, 3e ou 4e classe; toutes ont en commun: Introït, Graduel, Trait et Séquence, Offertoire et Communion; seuls diffèrent les Oraisons, l'Épître et l'Évangile.
PREMIÈRE MESSE ( I )
INTROÏT / IV Esdras 2, 34, 35; Psaume LXIV, 2-3.
RÉQUIEM ætérnam dona eis, Dómine: et lux perpétua lúceat eis. R/. Te decet hymnus, Deus, in Sion, et tibi reddétur votum in Jerúsalem: exáudi oratiónem meam, ad te omnis caro véniet. RÉQUIEM ætérnam dona eis, Dómine: et lux perpétua lúceat eis.
DONNEZ-LEUR, Seigneur, le repos éternel, et que sur eux luise à jamais votre lumière. R/. À vous sied la louange, ô Dieu, dans Sion; en votre honneur on acquitte des vœux en Jérusalem: écoutez ma prière, Vous vers qui va tout être de chair. — Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et que sur eux luise à jamais votre lumière.
COLLECTE
FIDÉLIUM, Deus, ómnium cónditor et redémptor: animábus ( p. 2080 ) famulórum famularúmque tuárum remissiónem cunctórum tríbue peccatórum; ut indulgéntiam, quam semper optavérunt, piis supplicatiónibus consequántur: Qui vivis et regnas.
ÉPÎTRE de Saint Paul aux Corinthiens I, XV, 51-57.
FRATRES: Ecce mystérium vobis dico: Omnes quidem resurgémus, sed non omnes immutábimur. In moménto, in ictu óculi, in novíssima tuba: canet enim tuba, et mórtui resúrgent incorrúpti: et nos immutábimur. Opórtet enim corruptíbile hoc indúere incorruptiónem: et mortále hoc indúere immortalitátem. Cum autem mortále hoc indúerit immortalitátem, tunc fiet sermo, qui scriptus est: Absórpta est mors in victória. Ubi est, mors, victória tua ? Ubi est, mors, stímulus tuus ? Stímulus autem mortis peccátum est: virtus vero peccáti lez. Deo autem grátias, qui dedit nobis victóriam per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum.
FRÈRES, je vais vous dire une chose mystérieuse: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés ( 1 ).
( 1 ) Le texte de la Vulgate est différent, mais le contexte et l'ensemble de la pensée de saint Paul exigent rigoureusement le sens que nous avons donné.
En un instant, en un clin d'œil, au son de la trompette finale; car elle sonnera, la trompette, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons transformés. Car il faut que cet être corruptible revête l'incorruptibilité, que cet être mortel revête l'immortalité. Quand donc cet être corruptible aura revêtu l'incorruptibilité et que cet être mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole de l'Écriture: « La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? » L'aiguillon de la mort, c'est le péché, et la force du péché, c'est la Loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !
Graduel, Trait et Séquence, pp. 2086-2087.
Chaque prêtre doit dire la Séquence à la Messe principale ( à son défaut, la première ) des trois Messes d'aujourd'hui, quand il les célèbre à la suite; il doit la dire également à toute Messe chantée.
GRADUEL / IV Esdras II. 34,35; Psaume CXI, 7. ( p. 2096 )
RÉQUIEM ætérnam dona eis, Dómine: et lux perpétua lúceat eis. V/. In memória ætérna erit justus: ab auditióne mala non timébit.
DONNEZ-LEUR, Seigneur, le repos éternel, et que sur eux luise à jamais Votre lumière. V/. Le juste sera en mémoire éternelle; il ne craindra pas un funeste renom.
TRAIT / XIIe et XIIIe siècle
ABSÓLVE, Dómine, ánimas ómnium fidélium defunctórum ab omni vínculo delictórum. V/. Et grátia tua illis succurrénte, mereántur evádere judícium ultiónis. V/. Et lucis ætérnæ beatitúdine pérfrui.
DÉLIVREZ, Seigneur, les âmes de tous les fidèles défunts des liens de leurs péchés. V/. Que votre grâce leur vienne en aide, pour qu'ils puissent échapper à la sentence de condamnation. V/. Et goûter éternellement le bonheur de vivre dans Votre lumière.
SÉQUENCE / XIIe siècle
DIES iræ ( 1 )
Teste David cum Sibylla ( 2 )
( 1 ) Expression reprise à Sophonie I, 15.
( 2 ) Ces derniers mots visent à la fois les multiples allusions au jugement et à la colère de Dieu dans les psaumes et le célèbre oracle de la Sibylle Érythrée.
DIES iræ, dies illa,
Solvet sæclum in favilla:
Teste David cum Sibylla.
JOUR de colère, ce jour-là,
Qui réduira le monde en cendres;
David l'atteste, et la Sybille.
Quantus tremor est futúrus,
Quando judex est ventúrus,
Cuncta stricte discussúrus !
Ah ! quelle terreur régnera,
Lorsque le Juge apparaîtra
Pour tout trancher avec rigueur.
Tuba, mirum spargens sonum
Per sepúlchra regiónum,
Coget omnes ante thronum.
La trompette au son terrifiant,
Jetant l'appel parmi les tombes,
Nous poussera tous devant Dieu.
Mors stupébit, et natúra,
Cum resúrget creatúra,
Judicánti responsúra.
Stupeur sur vous, mort et nature,
Quand surgira la créature,
Tenue de répondre à son Juge !
Liber scriptus proferétur,
In quo totum continétur,
Unde mundus judicétur.
Le livre achevé sera lu,
Où tout se trouve consigné
Pour ouvrir le procès du monde.
Judex ergo cum sedébit
Quidquid latet, apparébit:
Nil inúltum remanébit.
Lors donc que siégera le Juge,
Tout secret se révélera;
Rien ne restera impuni.
Quid sum miser tunc dictúrus
Quem patrónum rogatúrus,
Cum vix justus sit securus ?
Que dirai-je alors, malheureux ?
À quel avocat recourir,
Si le juste à peine résiste.
Rex treméndæ majestátis,
Qui salvándos salvas gratis,
Salva me, fons pietátis.
Roi redoutable en majesté,
Qui sauvez par pure bonté,
Sauvez-moi, source de pitié. ( à compléter )
EVANGILE selon saint Jean, V, 25-29.
IN illo témpore: Dixit Jesus turbis Judæórum: Amen, amen dico vobis, quia venit hora, et nunc est, quando mórtui áudient vocem Fílii Dei: et qui audíerint, vivent. Sicut enim Pater habet vitam in semetípso, sic dedit et Fílio habére vitam in semetípso: et potestátem dedit ei judícium fácere, quia Fílius hóminis est. Nolíte mirári hoc, quia venit hora, in qua omnes, qui in monuméntis sunt, áudient vocem Fílii Dei: et procédent, qui bona fecérunt, in resurrectiónem vitæ: qui vero mala egérunt, in resurrectiónem judícii.
En ce temps-là, Jésus dit aux foules des Juifs: « En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient — déjà même elle est là ! — où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendued vivront. De même en effet que le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d'avoir pareillement la vie en lui; et il lui a donné le pouvoir d'exercer le jugement, parce qu'il est fils d'homme ( 1 )
( 1 ) Jésus qui, en sa qualité d'homme, a lutté, souffert, vaincu, exercera le jugement avec indulgence et équité tout ensemble.
N'en soyez pas surpris; car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix, et ils en sortiront, ceux qui auront fait le bien pour une résurrection de vie, ceux qui auront fait le mal pour une résurrection de condamnation. »
OFFERTOIRE
SEIGNEUR Jésus-Christ, Roi de gloire, délivrez les âmes de tous les fidèles défunts du châtiment de l'enfer et du gouffre profond. Délivrez-les de la gueule du lion ! Que l'abîme ne les engloutisse pas, qu'elles ne tombent point dans la nuit ! Mais que saint Michel, le porte-étendard, les introduise dans la lumière sainte* Que jadis V
ous avez promise à Abraham et à sa postérité. V/. Nous Vous offrons, Seigneur, ce sacrifice, ces prières de louange. Accueillez-les pour ces âmes dont nous rappelons aujourd'hui le souvenir. Faites en sorte, Seigneur, qu'elles passent de la mort à la vie* Que jadis Vous avez promise à Abraham et à sa postérité.
SECRÈTE p. 2082
JETEZ les yeux avec bienveillance, Seigneur, sur le sacrifice que nous Vous offrons pour les âmes de Vos serviteurs et de Vos servantes, afin qu'après leur avoir donné le mérite de la foi chrétienne, vous leur en accordiez aussi la récompense. Par notre Seigneur.
Préface des défunts, p. 1106.
COMMUNION / IV Esdras 2, 34, 35
LUX ætérna lúceat eis, Dómine: * Cum Sanctis tuis in ætérnum: quia pius es. V/. Réquiem ætérnam dona eis, Dómine: et lux perpétua lúceat eis. * . Cum Sanctis tuis in ætérnum: quia pius es
Que sur eux luise à jamais Votre lumière, Seigneur: * Parmi Vos saints, durant l'éternité, parce que Vous êtes bon. V/. Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et que sur eux luise à jamais votre lumière: * Parmi Vos saints, durant l'éternité, parce que Vous êtes bon.
POSTCOMMUNION
QUE nos prières suppliantes ( à compléter )
MESSE DES DÉFUNTS -PRÉSENTATION-
MESSES DES DÉFUNTS ( MQEV 1961 ) p. 2079. PRÉSENTATION.
Noir
Il y a quatre messes pour les défunts.
La Ie ( I ) est la première des trois messes du 2 novembre; elle sert aussi de messe des funérailles et de messe anniversaire pour les prêtres et les évêques, avec les oraisons appropriées.
La 2e ( II ) est la messe des funérailles pour ceux qui ne sont pas prêtres.
La 3e ( III ) est la messe du jour anniversaire pour les mêmes défunts; elle se dit aussi le 2 Novembre comme deuxième messe, avec des oraisons propres.
La 4e ( IV ) est la messe quotidienne des défunts, et la troisième messe du 2 Novembre, avec des oraisons propres.
Les messes de Requiem peuvent être de Ie, 2e, 3e ou 4e classe; toutes ont en commun: Introït, Graduel, Trait et Séquence, Offertoire et Communion; seuls diffèrent les Oraisons, l'Épître et l'Évangile.
À toutes les messes de Requiem, on ne dit qu'une Oraison, sauf aux messes quotidiennes de 4e classe non chantées, où il peut y en avoir une seconde. La séquence ne doit se dire qu'à la messe des funérailles, corps présent, et à la messe principale du 2 Novembre, comme indiquée ci-dessous, p. 2080.
MESSES DU 2 NOVEMBRE
Messes de première classe
Le 2 Novembre, tout prêtre peut célébrer trois messes ( 1 ).
( 1 ) Une à ses intentions personnelles, une autre aux intentions du pape ( Paul VI ), la troisième pour tous les fidèles défunts.
S'il n'en célèbre qu'une, il prend la première. De même s'il n'en chante qu'une; dans ce cas, les deux autres peuvent être dites avant ou après cette messe chantée.
Noir
Il y a quatre messes pour les défunts.
La Ie ( I ) est la première des trois messes du 2 novembre; elle sert aussi de messe des funérailles et de messe anniversaire pour les prêtres et les évêques, avec les oraisons appropriées.
La 2e ( II ) est la messe des funérailles pour ceux qui ne sont pas prêtres.
La 3e ( III ) est la messe du jour anniversaire pour les mêmes défunts; elle se dit aussi le 2 Novembre comme deuxième messe, avec des oraisons propres.
La 4e ( IV ) est la messe quotidienne des défunts, et la troisième messe du 2 Novembre, avec des oraisons propres.
Les messes de Requiem peuvent être de Ie, 2e, 3e ou 4e classe; toutes ont en commun: Introït, Graduel, Trait et Séquence, Offertoire et Communion; seuls diffèrent les Oraisons, l'Épître et l'Évangile.
À toutes les messes de Requiem, on ne dit qu'une Oraison, sauf aux messes quotidiennes de 4e classe non chantées, où il peut y en avoir une seconde. La séquence ne doit se dire qu'à la messe des funérailles, corps présent, et à la messe principale du 2 Novembre, comme indiquée ci-dessous, p. 2080.
MESSES DU 2 NOVEMBRE
Messes de première classe
Le 2 Novembre, tout prêtre peut célébrer trois messes ( 1 ).
( 1 ) Une à ses intentions personnelles, une autre aux intentions du pape ( Paul VI ), la troisième pour tous les fidèles défunts.
S'il n'en célèbre qu'une, il prend la première. De même s'il n'en chante qu'une; dans ce cas, les deux autres peuvent être dites avant ou après cette messe chantée.
Sunday, 15 November 2015
PARTIES MOBILES ET EXPLICATIONS MESSE DU 25e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
ORDO 2015-11-15
TEXTE PARTIES MOBILES DE LA MESSE DU
25e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE - Vert - ( Messe du 6e Dimanche après l'Épiphanie pour les Oraisons, l'Épître et l'Évangile. L'Introït, le Graduel, l'Offertoire et la Communion, se disent comme au 23e Dimanche après la Pentecôte ).
25e Dimanche après la Pentecôte ( 4e de nov. 6e après l'Épiphanie )
INTROÏT ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). — Jér. XXIX.
LE Seigneur dit: Mes pensées sont des pensées de paix et non de colère; vous M'invoquerez, et Je vous exaucerai, et Je ramènerai vos captifs de toutes part. Ps. Seigneur, Vous avez béni la terre, qui est à Vous; Vous avez délivré Jacob de la captivité. V/. Gloire au Père.
COLLECTE ( 6e Dim. après l'Épiphanie )
Faites, s'il Vous plaît, Dieu Tout-Puissant, que toujours occupés de saintes pensées, nous cherchions constamment à Vous plaire dans nos paroles et dans nos actes. Par Notre Seigneur Jésus-Christ.
Épître de St Paul aux Thessaloniciens, I, 2-10. ( 6e Dim. après l'Épiphanie )
Conversion des Thessaloniciens ( Thessaloniciens, I, 2-10. )
MES frères, nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières, nous rappelant sans cesse les œuvres de votre foi, les travaux de votre charité, et la constance de votre espérance en Notre Seigneur Jésus-Christ, devant Dieu notre Père. Car nous savons, frères chéris de Dieu, que vous avez été choisis: notre Évangile ne vous a pas été prêché seulement en parole, mais avec puissance, avec le Saint-Esprit, et avec pleine persuasion; vous n'ignorez pas d'ailleurs que nous avons été au milieu de vous à cause de vous. Vous êtes devenus nos imitateurs, et ceux du Seigneur, recevant sa parole au milieu de beaucoup de tribulations avec la joie du Saint-Esprit; en sorte que vous avez été des modèles pour tous les croyants de la Macédoine et de l'Achaïe. Non seulement, en effet, la parole du Seigneur s'est répandue par vous dans la Macédoine et l'Achaïe, mais votre foi en Dieu s'est fait connaître en tout lieu, aussi n'est-il point nécessaire que nous en parlions. Car ces peuples eux-mêmes racontent quel accès nous avons eu auprès de vous, et comment vous vous êtes convertis au Seigneur, quittant les idoles pour servir le Dieu vivant et véritable, et pour attendre du Ciel son Fils, qu'Il a ressuscité d'entre les morts, Jésus qui nous a délivrés de la colère à venir.
Explication. - 'Nous rappelant devant Dieu les œuvres de votre foi.' Saint Paul portait dans son cœur tous ceux qu'il avait convertis à Jésus-Christ. Il se souvenait d'eux dans ses prières, il s'informait de leurs nouvelles, s'affligeant de leurs chutes, et au contraire se réjouissant de leurs progrès dans la vertu. La Foi, l'Espérance et la Charité sont des vertus indispensables pour le salut: aussi, grande est la joie de Saint Paul d'apprendre que les Thessaloniciens possédaient déjà ces vertus en un degré si éminent. Il loue les œuvres de leur Foi, les travaux de leur Charité, la fermeté de leur Espérance, la constance ( 607 ) de leur Patience et de leur Courage, parmi les persécutions qu'ils souffraient de la part des Juifs. Ceux-ci, en effet, s'étaient soulevés contre l'Apôtre prêchant à Thessalonique, et l'avaient obligé à quitter la ville ( Actes, ch. XVII ).
Nous savons que vous avez été choisis, pour avoir part à la vie éternelle. Et ce qui nous donne la certitude de votre élection, c'est la façon dont l'Évangile vous a été prêché, et la manière dont vous l'avez reçu. Notre prédication s'est faite avec puissance, a été accompagnée de miracles; avec l'Esprit-Saint, qui a fait sentir les effets de sa présence, avec une pleine persuasion, un déploiement prodigieux et décisif de la lumière et de la grâce divines.
Nous-mêmes avons reçu les mêmes instructions que les Thessaloniciens, en recevant la même Foi. Nous n'avons pas un autre Évangile. Peut-on dire de nous ce que Saint Paul disait d'eux: que nous avons suivi son exemple et celui du Seigneur, et que nous sommes devenus les modèles de tous les Fidèles ? Faisons-nous honneur à notre foi par la pureté de nos mœurs, par la droiture de nos sentiments, par la régularité de notre conduite ? La vie sainte, édifiante, irréprochable des premiers Fidèles opérait presque autant de conversions que le zèle des Apôtres de l'Évangile. Avis surtout aux personnes qui font profession de piété: leurs exemples doivent être une justification perpétuelle de la Doctrine évangélique. On doit dire en les voyant: il n'y a que la vraie religion qui puisse inspirer de pareilles vertus.
GRADUEL ET ALLÉLUIA ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). Ps. 43.
Seigneur, Vous nous avez délivrés de ceux qui nous affligeaient, et Vous avez confondu ceux qui nous haïssaient. V/. Ce sera toujours en Dieu que nous mettrons notre gloire, et c'est votre Nom que nous célébrerons à jamais. All., all. V/. Du fond de l'abîme j'ai crié vers Vous, Seigneur; Seigneur, écoutez ma prière.
Évangile de St Matthieu XIII, 31-35. ( 6e Dim. après l'Épiphanie )
Le Grain de Sénevé et le Levain. ( St Matthieu XIII, 31-35. )
† EN ce temps-là, Jésus proposa au peuple qui Le suivait en foule cette parabole: Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé, qu'un homme a pris et semé dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences; mais lorsqu'elle a crû, elle est plus grande que toutes les plantes et elle devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches.
Il leur dit encore une autre parabole: Le royaume des cieux est semblable au levain qu'une femme a pris ( 609 ) et mêlé dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte soit levée.
Jésus dit toutes ces choses aux foules en paraboles; Il ne leur parlait pas sans paraboles, afin que s'accomplît ce qui avait été dit par le Prophète: J'ouvrirai ma bouche pour des paraboles, Je publierai des choses cachées depuis la création du monde. — Credo.
Explication. — La parabole du grain de sénevé et celle du levain ont la même signification.
« Le principe est posé dans le monde, dit le P. Gratry, le ferment est mis dans la masse par cette Femme qui a donné à la terre le Fils de l'homme, et Lui, divin Ferment, saura s'étendre à tout le genre humain. Le germe vit sur notre terre, et ce germe est bien le plus humble qui se soit jamais vu: un pauvre Enfant dans une étable, trente années de silence et de travail manuel, puis un Adolescent qui parle à quelques hommes et dont on a recueilli les discours en dix pages. Tout cela en dehors des grandes monarchies de l'Orient et de la civilisation de la Grèce et de Rome; tout cela dans un petit peuple pauvre, inconnu, méprisé. Eh bien ! nos yeux le voient: ce germe, le moindre de tous, a produit non pas un peuple, mais un monde, le monde chrétien, cet arbre sous lequel se reposent les oiseaux du Ciel, et les Oiseaux du Ciel sont les Nations ... Il voyait bien le globe et la suite de l'histoire, comme parle Bossuet, ce jeune homme de trente ans, cet ouvrier sans lettres qui prêchait en Judée et qui prophétisait que le ferment céleste remplirait tout, et qui disait ces choses quand le royaume de Dieu était imperceptible et tenait tout entier dans son cœur. »
Demandons à Jésus-Christ que le grain de sénevé devienne arbre en nous, et que le levain y fasse lever la pâte, par notre entière docilité à ses paroles et notre parfaite correspondance à toutes les grâces déposées dans nos cœurs. Nous verrons s'accomplir en nous des merveilles.
OFFERTOIRE ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). — Ps. CXXIX.
Du fond de l'abîme, j'ai crié vers Vous, Seigneur; Seigneur, écoutez ma prière; du fond de l'abîme j'ai crié vers Vous, Seigneur.
SECRÈTE. ( 6e Dim. après l'Épiphanie )
— Que cette Oblation, ô mon Dieu, nous purifie et nous renouvelle, qu'elle nous conduise et nous protège. Par Notre Seigneur.
Préface de la Très Sainte Trinité, p 599.
Oui, c'est une chose digne et juste, équitable et salutaire, de Vous rendre grâces en tous temps et en tous lieux, Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu éternel, qui, avec votre Fils Unique et le Saint-Esprit, êtes un seul Seigneur; non dans l'Unité d'une seule Personne, mais dans la Trinité d'une seule Substance. Car, ce que nous croyons sur ce que Vous avez révélé, au sujet de Votre Gloire, nous le croyons aussi, sans aucune différence, de votre Fils et du Saint-Esprit: en sorte que, confessant une Véritable et Éternelle Divinité, nous adorons la Propriété dans les Personnes, l'Unité dans l'Essence et l'Égalité dans la Majesté. C'est Elle que louent les Anges et les Archanges, les Chérubins et les Séraphins, qui ne cessent de s'écrier d'une seule voix.
COMMUNION ( 23e Dimanche après la Pentecôte ).— S. Marc. XI.
En vérité, Je vous le dis, tout ce que vous demandez dans vos prières, croyez que vous le recevrez, et vous le verrez s'accomplir.
POSTCOMMUNION. ( 6e Dim. après l'Épiphanie )
— Nourris de vos célestes délices, Seigneur, nous Vous supplions, de nous faire aspirer sans cesse à cette nourriture qui est pour nous la source de la véritable vie. Par Notre Seigneur Jésus-Christ.
À VÊPRES. — Antiennes, Psaumes et Hymne des Dimanches ordinaires, p. 139.
Pour l'antienne du Magnificat, je n'ai pas trouvé laquelle est spécifiée pour aujourd'hui 15 novembre, si celle du 23 Dim. après la Pentecôte, si celle du 6e Dim. après l'Épiphanie. Je choisirai plutôt celle du 6e Dim. après l'Épiphanie, le texte de l'antienne du Magnificat reprenant une partie de l'Évangile du 6e Dim. après l'Épiphanie. La mention après le mot VÊPRES: 'Antiennes, Psaumes et Hymne des Dimanches ordinaires, p. 139', ne regardent pas, semble-t-il, l'Antienne du Magnificat d'aujourd'hui.
À Magnificat. ( 6e Dim. après l'Épiphanie: — S. Matt. XX.)
Ant. Le Royaume du Ciel est semblable à du levain qu'une femme prend et met dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit entièrement levée.
TEXTE PARTIES MOBILES DE LA MESSE DU
25e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE - Vert - ( Messe du 6e Dimanche après l'Épiphanie pour les Oraisons, l'Épître et l'Évangile. L'Introït, le Graduel, l'Offertoire et la Communion, se disent comme au 23e Dimanche après la Pentecôte ).
25e Dimanche après la Pentecôte ( 4e de nov. 6e après l'Épiphanie )
INTROÏT ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). — Jér. XXIX.
LE Seigneur dit: Mes pensées sont des pensées de paix et non de colère; vous M'invoquerez, et Je vous exaucerai, et Je ramènerai vos captifs de toutes part. Ps. Seigneur, Vous avez béni la terre, qui est à Vous; Vous avez délivré Jacob de la captivité. V/. Gloire au Père.
COLLECTE ( 6e Dim. après l'Épiphanie )
Faites, s'il Vous plaît, Dieu Tout-Puissant, que toujours occupés de saintes pensées, nous cherchions constamment à Vous plaire dans nos paroles et dans nos actes. Par Notre Seigneur Jésus-Christ.
Épître de St Paul aux Thessaloniciens, I, 2-10. ( 6e Dim. après l'Épiphanie )
Conversion des Thessaloniciens ( Thessaloniciens, I, 2-10. )
MES frères, nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières, nous rappelant sans cesse les œuvres de votre foi, les travaux de votre charité, et la constance de votre espérance en Notre Seigneur Jésus-Christ, devant Dieu notre Père. Car nous savons, frères chéris de Dieu, que vous avez été choisis: notre Évangile ne vous a pas été prêché seulement en parole, mais avec puissance, avec le Saint-Esprit, et avec pleine persuasion; vous n'ignorez pas d'ailleurs que nous avons été au milieu de vous à cause de vous. Vous êtes devenus nos imitateurs, et ceux du Seigneur, recevant sa parole au milieu de beaucoup de tribulations avec la joie du Saint-Esprit; en sorte que vous avez été des modèles pour tous les croyants de la Macédoine et de l'Achaïe. Non seulement, en effet, la parole du Seigneur s'est répandue par vous dans la Macédoine et l'Achaïe, mais votre foi en Dieu s'est fait connaître en tout lieu, aussi n'est-il point nécessaire que nous en parlions. Car ces peuples eux-mêmes racontent quel accès nous avons eu auprès de vous, et comment vous vous êtes convertis au Seigneur, quittant les idoles pour servir le Dieu vivant et véritable, et pour attendre du Ciel son Fils, qu'Il a ressuscité d'entre les morts, Jésus qui nous a délivrés de la colère à venir.
Explication. - 'Nous rappelant devant Dieu les œuvres de votre foi.' Saint Paul portait dans son cœur tous ceux qu'il avait convertis à Jésus-Christ. Il se souvenait d'eux dans ses prières, il s'informait de leurs nouvelles, s'affligeant de leurs chutes, et au contraire se réjouissant de leurs progrès dans la vertu. La Foi, l'Espérance et la Charité sont des vertus indispensables pour le salut: aussi, grande est la joie de Saint Paul d'apprendre que les Thessaloniciens possédaient déjà ces vertus en un degré si éminent. Il loue les œuvres de leur Foi, les travaux de leur Charité, la fermeté de leur Espérance, la constance ( 607 ) de leur Patience et de leur Courage, parmi les persécutions qu'ils souffraient de la part des Juifs. Ceux-ci, en effet, s'étaient soulevés contre l'Apôtre prêchant à Thessalonique, et l'avaient obligé à quitter la ville ( Actes, ch. XVII ).
Nous savons que vous avez été choisis, pour avoir part à la vie éternelle. Et ce qui nous donne la certitude de votre élection, c'est la façon dont l'Évangile vous a été prêché, et la manière dont vous l'avez reçu. Notre prédication s'est faite avec puissance, a été accompagnée de miracles; avec l'Esprit-Saint, qui a fait sentir les effets de sa présence, avec une pleine persuasion, un déploiement prodigieux et décisif de la lumière et de la grâce divines.
Nous-mêmes avons reçu les mêmes instructions que les Thessaloniciens, en recevant la même Foi. Nous n'avons pas un autre Évangile. Peut-on dire de nous ce que Saint Paul disait d'eux: que nous avons suivi son exemple et celui du Seigneur, et que nous sommes devenus les modèles de tous les Fidèles ? Faisons-nous honneur à notre foi par la pureté de nos mœurs, par la droiture de nos sentiments, par la régularité de notre conduite ? La vie sainte, édifiante, irréprochable des premiers Fidèles opérait presque autant de conversions que le zèle des Apôtres de l'Évangile. Avis surtout aux personnes qui font profession de piété: leurs exemples doivent être une justification perpétuelle de la Doctrine évangélique. On doit dire en les voyant: il n'y a que la vraie religion qui puisse inspirer de pareilles vertus.
GRADUEL ET ALLÉLUIA ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). Ps. 43.
Seigneur, Vous nous avez délivrés de ceux qui nous affligeaient, et Vous avez confondu ceux qui nous haïssaient. V/. Ce sera toujours en Dieu que nous mettrons notre gloire, et c'est votre Nom que nous célébrerons à jamais. All., all. V/. Du fond de l'abîme j'ai crié vers Vous, Seigneur; Seigneur, écoutez ma prière.
Évangile de St Matthieu XIII, 31-35. ( 6e Dim. après l'Épiphanie )
Le Grain de Sénevé et le Levain. ( St Matthieu XIII, 31-35. )
† EN ce temps-là, Jésus proposa au peuple qui Le suivait en foule cette parabole: Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé, qu'un homme a pris et semé dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences; mais lorsqu'elle a crû, elle est plus grande que toutes les plantes et elle devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches.
Il leur dit encore une autre parabole: Le royaume des cieux est semblable au levain qu'une femme a pris ( 609 ) et mêlé dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte soit levée.
Jésus dit toutes ces choses aux foules en paraboles; Il ne leur parlait pas sans paraboles, afin que s'accomplît ce qui avait été dit par le Prophète: J'ouvrirai ma bouche pour des paraboles, Je publierai des choses cachées depuis la création du monde. — Credo.
Explication. — La parabole du grain de sénevé et celle du levain ont la même signification.
« Le principe est posé dans le monde, dit le P. Gratry, le ferment est mis dans la masse par cette Femme qui a donné à la terre le Fils de l'homme, et Lui, divin Ferment, saura s'étendre à tout le genre humain. Le germe vit sur notre terre, et ce germe est bien le plus humble qui se soit jamais vu: un pauvre Enfant dans une étable, trente années de silence et de travail manuel, puis un Adolescent qui parle à quelques hommes et dont on a recueilli les discours en dix pages. Tout cela en dehors des grandes monarchies de l'Orient et de la civilisation de la Grèce et de Rome; tout cela dans un petit peuple pauvre, inconnu, méprisé. Eh bien ! nos yeux le voient: ce germe, le moindre de tous, a produit non pas un peuple, mais un monde, le monde chrétien, cet arbre sous lequel se reposent les oiseaux du Ciel, et les Oiseaux du Ciel sont les Nations ... Il voyait bien le globe et la suite de l'histoire, comme parle Bossuet, ce jeune homme de trente ans, cet ouvrier sans lettres qui prêchait en Judée et qui prophétisait que le ferment céleste remplirait tout, et qui disait ces choses quand le royaume de Dieu était imperceptible et tenait tout entier dans son cœur. »
Demandons à Jésus-Christ que le grain de sénevé devienne arbre en nous, et que le levain y fasse lever la pâte, par notre entière docilité à ses paroles et notre parfaite correspondance à toutes les grâces déposées dans nos cœurs. Nous verrons s'accomplir en nous des merveilles.
OFFERTOIRE ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). — Ps. CXXIX.
Du fond de l'abîme, j'ai crié vers Vous, Seigneur; Seigneur, écoutez ma prière; du fond de l'abîme j'ai crié vers Vous, Seigneur.
SECRÈTE. ( 6e Dim. après l'Épiphanie )
— Que cette Oblation, ô mon Dieu, nous purifie et nous renouvelle, qu'elle nous conduise et nous protège. Par Notre Seigneur.
Préface de la Très Sainte Trinité, p 599.
Oui, c'est une chose digne et juste, équitable et salutaire, de Vous rendre grâces en tous temps et en tous lieux, Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu éternel, qui, avec votre Fils Unique et le Saint-Esprit, êtes un seul Seigneur; non dans l'Unité d'une seule Personne, mais dans la Trinité d'une seule Substance. Car, ce que nous croyons sur ce que Vous avez révélé, au sujet de Votre Gloire, nous le croyons aussi, sans aucune différence, de votre Fils et du Saint-Esprit: en sorte que, confessant une Véritable et Éternelle Divinité, nous adorons la Propriété dans les Personnes, l'Unité dans l'Essence et l'Égalité dans la Majesté. C'est Elle que louent les Anges et les Archanges, les Chérubins et les Séraphins, qui ne cessent de s'écrier d'une seule voix.
COMMUNION ( 23e Dimanche après la Pentecôte ).— S. Marc. XI.
En vérité, Je vous le dis, tout ce que vous demandez dans vos prières, croyez que vous le recevrez, et vous le verrez s'accomplir.
POSTCOMMUNION. ( 6e Dim. après l'Épiphanie )
— Nourris de vos célestes délices, Seigneur, nous Vous supplions, de nous faire aspirer sans cesse à cette nourriture qui est pour nous la source de la véritable vie. Par Notre Seigneur Jésus-Christ.
À VÊPRES. — Antiennes, Psaumes et Hymne des Dimanches ordinaires, p. 139.
Pour l'antienne du Magnificat, je n'ai pas trouvé laquelle est spécifiée pour aujourd'hui 15 novembre, si celle du 23 Dim. après la Pentecôte, si celle du 6e Dim. après l'Épiphanie. Je choisirai plutôt celle du 6e Dim. après l'Épiphanie, le texte de l'antienne du Magnificat reprenant une partie de l'Évangile du 6e Dim. après l'Épiphanie. La mention après le mot VÊPRES: 'Antiennes, Psaumes et Hymne des Dimanches ordinaires, p. 139', ne regardent pas, semble-t-il, l'Antienne du Magnificat d'aujourd'hui.
À Magnificat. ( 6e Dim. après l'Épiphanie: — S. Matt. XX.)
Ant. Le Royaume du Ciel est semblable à du levain qu'une femme prend et met dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit entièrement levée.
Saturday, 14 November 2015
ORDO Samedi-Dimanche-Lundi 14-15-16 novembre 2015
14. Samedi. Rouge. SAINT JOSAPHAT Ev. et Martyr. 3e cl. ( 2 ).
Dans l'Ordre du Carmel: Toussaint de l'Ordre. Dans l'Ordre Bénédictin: Commémoration de tous les Défunts de l'Ordre.
- Ières Vêpres ( 2 ) du 25e Dim. après la Pentecôte: ant. Magnific. Qui cælorum ( 4e de nov. ); sans mém. Compl. ( 2 ).
15. 25 e DIMANCHE après la Pentecôte. Vert. ( 4e de nov., 6e après l'Ép. ). 2e cl.
A Mat. : Livre d'Osée.
Credo , Préf. de la Ste Trinité. Sans mémoire.
NOTE: Pour les fidèles , cf. dimanche 8 novembre.
En Autriche: Saint Léopold IV, le Pieux, Margrave d'Autriche, Patron. 1e cl.
16. Lundi. Blanc. SAINTE GERTRUDE Vierge ( de l'O. Bénédictin ). 3e cl. ( 2 ).
Dans l'Ordre du Carmel: Commémoration de tous les Défunts de l'Ordre. [ du 15 ].
ORDO 2015 'Monastère Saint-François'
NOVEMBRE p 113.
8 novembre. 24e Dimanche après la Pentecôte. Vert.
( 3e de nov., 5e après l'Ép. ). 2e cl.
A Mat.: Livre de Daniel.
Credo, Préface de la Sainte Trinité. Sans mém.
Vêpres du dimanche ( vert ), sans mémoire.
Pour les fidèles: Entre le 23e Dim. ( 1 nov. ) et le 26e et dernier Dimanche après la Pentecôte ( 22 nov. ) sont insérés 2 dimanches. On prend les oraisons, les épîtres et les évangiles des 5e et 6e Dim. après l'Épiph. ( les 8 et 15 nov. ); les autres textes sont du Dernier Dim. après la Pentecôte.
Dans l'Ordre du Carmel: Toussaint de l'Ordre. Dans l'Ordre Bénédictin: Commémoration de tous les Défunts de l'Ordre.
- Ières Vêpres ( 2 ) du 25e Dim. après la Pentecôte: ant. Magnific. Qui cælorum ( 4e de nov. ); sans mém. Compl. ( 2 ).
15. 25 e DIMANCHE après la Pentecôte. Vert. ( 4e de nov., 6e après l'Ép. ). 2e cl.
A Mat. : Livre d'Osée.
Credo , Préf. de la Ste Trinité. Sans mémoire.
NOTE: Pour les fidèles , cf. dimanche 8 novembre.
En Autriche: Saint Léopold IV, le Pieux, Margrave d'Autriche, Patron. 1e cl.
16. Lundi. Blanc. SAINTE GERTRUDE Vierge ( de l'O. Bénédictin ). 3e cl. ( 2 ).
Dans l'Ordre du Carmel: Commémoration de tous les Défunts de l'Ordre. [ du 15 ].
ORDO 2015 'Monastère Saint-François'
NOVEMBRE p 113.
8 novembre. 24e Dimanche après la Pentecôte. Vert.
( 3e de nov., 5e après l'Ép. ). 2e cl.
A Mat.: Livre de Daniel.
Credo, Préface de la Sainte Trinité. Sans mém.
Vêpres du dimanche ( vert ), sans mémoire.
Pour les fidèles: Entre le 23e Dim. ( 1 nov. ) et le 26e et dernier Dimanche après la Pentecôte ( 22 nov. ) sont insérés 2 dimanches. On prend les oraisons, les épîtres et les évangiles des 5e et 6e Dim. après l'Épiph. ( les 8 et 15 nov. ); les autres textes sont du Dernier Dim. après la Pentecôte.
Vie de Saint Marcien -à lire, vraiment-
Vous trouverez la Vie si édifiante de Saint Marcien, dans ce blog, au 14 novembre 2013.
Monday, 9 November 2015
ORDO 2015-11-08 ( IV ). Texte parties mobiles de la Messe du 24e Dim. après la Pentecôte ( 5e Dim. après l'Épiphanie ).
ORDO 2015-11-08 ( IV )
TEXTE PARTIES MOBILES DE LA MESSE DU
24e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE ( Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie pour les Oraisons, l'Épître et l'Évangile. L'Introït, le Graduel, l'Offertoire et la Communion, se disent comme au 23e Dimanche après la Pentecôte ).
INTROÏT ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). — Jér. XXIX.
LE Seigneur dit: Mes pensées sont des pensées de paix et non de colère; vous M'invoquerez, et Je vous exaucerai, et Je ramènerai vos captifs de toutes part. Ps. Seigneur, Vous avez béni la terre, qui est à Vous; Vous avez délivré Jacob de la captivité. V/. Gloire au Père.
COLLECTE ( 5e Dimanche après l'Épiphanie ).
— Nous Vous en supplions, Seigneur, gardez votre famille par votre constante sollicitude, et comme elle s'appuie sur la seule espérance de votre céleste grâce, faites qu'elle soit toujours munie de votre protection. Par N.-S.
ÉPÎTRE ( 5e Dimanche après l'Épiphanie ). — Saint Paul aux Colossiens, III, 12-17.
Exhortation à la Charité et à la Piété.
MES frères, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, montrez des cœurs pleins de miséricorde, de bonté, d'humilité, de modestie, de patience, vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant réciproquement, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre. Comme le Seigneur vous a pardonné, pardonnez vous aussi. Mais par-dessus tout revêtez-vous de la charité qui est le lien de la perfection. Que la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour ne former qu'un seul corps, règne dans vos cœurs; soyez reconnaissants. Que la parole de Jésus-Christ réside en vous avec abondance, de telle sorte que vous instruisiez et vous exhortiez les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, et que vous chantiez à Dieu dans vos cœurs sous l'inspiration de la grâce. Et, quoique vous fassiez, paroles ou actions, faites tout au nom du Seigneur Jésus-Christ, rendant grâces par Lui à Dieu le Père.
GRADUEL ET ALLÉLUIA ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). Ps. 43.
Seigneur, Vous nous avez délivrés de ceux qui nous affligeaient, et Vous avez confondu ceux qui nous haïssaient. V/. Ce sera toujours en Dieu que nous mettrons notre gloire, et c'est votre Nom que nous célébrerons à jamais. All., all. V/. Du fond de l'abîme j'ai crié vers Vous, Seigneur; Seigneur, écoutez ma prière.
ÉVANGILE ( 5e Dimanche après l'Épiphanie ). — Saint Matthieu XIII, 24-30.
Le bon grain et l'ivraie.
† EN ce temps-là, Jésus proposa au peuple qui Le suivait en foule cette parabole: Le royaume des Cieux est semblable à un homme qui sema du bon grain dans son champ. Mais, pendant que tout le monde ( p 605 ) dormait, son ennemi vint, sema de l'ivraie au milieu du froment et s'en alla. Lorsque l'herbe eut poussé et produit son fruit, l'ivraie parut aussi. Les serviteurs du père de famille s'approchant alors, lui dirent: Seigneur, n'avez-vous pas semé du bon grain dans votre champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? Il leur répondit: C'est un ennemi qui a fait cela. Ses serviteurs lui dirent: Voulez-vous que nous allions l'arracher ? Non, leur dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous n'arrachiez aussi le froment. Laissez croître l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler, et amassez le froment dans mon grenier.
Credo
OFFERTOIRE ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). — Ps. CXXIX.
Du fond de l'abîme, j'ai crié vers Vous, Seigneur; Seigneur, écoutez ma prière; du fond de l'abîme j'ai crié vers Vous, Seigneur.
SECRÈTE ( 5e Dimanche après l'Épiphanie ). — Nous Vous offrons, Seigneur, ces hosties de propitiation, afin que, dans votre miséricorde, Vous nous pardonniez nos péchés et que Vous souteniez nos cœurs chancelants. Par N.-S. J.-C.
Préface de la Très Sainte Trinité, p 599.
Oui, c'est une chose digne et juste, équitable et salutaire, de Vous rendre grâces en tous temps et en tous lieux, Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu éternel, qui, avec votre Fils Unique et le Saint-Esprit, êtes un seul Seigneur; non dans l'Unité d'une seule Personne, mais dans la Trinité d'une seule Substance. Car, ce que nous croyons sur ce que Vous avez révélé, au sujet de Votre Gloire, nous le croyons aussi, sans aucune différence, de votre Fils et du Saint-Esprit: en sorte que, confessant une Véritable et Éternelle Divinité, nous adorons la Propriété dans les Personnes, l'Unité dans l'Essence et l'Égalité dans la Majesté. C'est Elle que louent les Anges et les Archanges, les Chérubins et les Séraphins, qui ne cessent de s'écrier d'une seule voix.
COMMUNION ( 23e Dimanche après la Pentecôte ).— S. Marc. XI.
En vérité, Je vous le dis, tout ce que vous demandez dans vos prières, croyez que vous le recevrez, et vous le verrez s'accomplir.
POSTCOMMUNION ( 5e Dimanche après l'Épiphanie ). — Faites, ô Dieu Tout-Puissant, que nous obtenions l'effet du salut dont nous avons déjà, par ces Mystères, reçu le gage. Par N.-S. J.-C.
À Magnificat. ( 23e Dim. après la Pentecôte: — S. Matt. IX.)
Ant. Jésus se retournant et la voyant, lui dit: Aie confiance, ma fille, ta foi t'a sauvée, alléluia.
À Magnificat. ( 5e Dim. après l'Épiphanie: — S. Matt. XIII.)
Ant. Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler; quant au froment, amassez-le dans mon grenier, dit le Seigneur.
TEXTE PARTIES MOBILES DE LA MESSE DU
24e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE ( Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie pour les Oraisons, l'Épître et l'Évangile. L'Introït, le Graduel, l'Offertoire et la Communion, se disent comme au 23e Dimanche après la Pentecôte ).
INTROÏT ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). — Jér. XXIX.
LE Seigneur dit: Mes pensées sont des pensées de paix et non de colère; vous M'invoquerez, et Je vous exaucerai, et Je ramènerai vos captifs de toutes part. Ps. Seigneur, Vous avez béni la terre, qui est à Vous; Vous avez délivré Jacob de la captivité. V/. Gloire au Père.
COLLECTE ( 5e Dimanche après l'Épiphanie ).
— Nous Vous en supplions, Seigneur, gardez votre famille par votre constante sollicitude, et comme elle s'appuie sur la seule espérance de votre céleste grâce, faites qu'elle soit toujours munie de votre protection. Par N.-S.
ÉPÎTRE ( 5e Dimanche après l'Épiphanie ). — Saint Paul aux Colossiens, III, 12-17.
Exhortation à la Charité et à la Piété.
MES frères, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, montrez des cœurs pleins de miséricorde, de bonté, d'humilité, de modestie, de patience, vous supportant les uns les autres, et vous pardonnant réciproquement, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre. Comme le Seigneur vous a pardonné, pardonnez vous aussi. Mais par-dessus tout revêtez-vous de la charité qui est le lien de la perfection. Que la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour ne former qu'un seul corps, règne dans vos cœurs; soyez reconnaissants. Que la parole de Jésus-Christ réside en vous avec abondance, de telle sorte que vous instruisiez et vous exhortiez les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, et que vous chantiez à Dieu dans vos cœurs sous l'inspiration de la grâce. Et, quoique vous fassiez, paroles ou actions, faites tout au nom du Seigneur Jésus-Christ, rendant grâces par Lui à Dieu le Père.
GRADUEL ET ALLÉLUIA ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). Ps. 43.
Seigneur, Vous nous avez délivrés de ceux qui nous affligeaient, et Vous avez confondu ceux qui nous haïssaient. V/. Ce sera toujours en Dieu que nous mettrons notre gloire, et c'est votre Nom que nous célébrerons à jamais. All., all. V/. Du fond de l'abîme j'ai crié vers Vous, Seigneur; Seigneur, écoutez ma prière.
ÉVANGILE ( 5e Dimanche après l'Épiphanie ). — Saint Matthieu XIII, 24-30.
Le bon grain et l'ivraie.
† EN ce temps-là, Jésus proposa au peuple qui Le suivait en foule cette parabole: Le royaume des Cieux est semblable à un homme qui sema du bon grain dans son champ. Mais, pendant que tout le monde ( p 605 ) dormait, son ennemi vint, sema de l'ivraie au milieu du froment et s'en alla. Lorsque l'herbe eut poussé et produit son fruit, l'ivraie parut aussi. Les serviteurs du père de famille s'approchant alors, lui dirent: Seigneur, n'avez-vous pas semé du bon grain dans votre champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? Il leur répondit: C'est un ennemi qui a fait cela. Ses serviteurs lui dirent: Voulez-vous que nous allions l'arracher ? Non, leur dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous n'arrachiez aussi le froment. Laissez croître l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler, et amassez le froment dans mon grenier.
Credo
OFFERTOIRE ( 23e Dimanche après la Pentecôte ). — Ps. CXXIX.
Du fond de l'abîme, j'ai crié vers Vous, Seigneur; Seigneur, écoutez ma prière; du fond de l'abîme j'ai crié vers Vous, Seigneur.
SECRÈTE ( 5e Dimanche après l'Épiphanie ). — Nous Vous offrons, Seigneur, ces hosties de propitiation, afin que, dans votre miséricorde, Vous nous pardonniez nos péchés et que Vous souteniez nos cœurs chancelants. Par N.-S. J.-C.
Préface de la Très Sainte Trinité, p 599.
Oui, c'est une chose digne et juste, équitable et salutaire, de Vous rendre grâces en tous temps et en tous lieux, Seigneur Saint, Père Tout-Puissant, Dieu éternel, qui, avec votre Fils Unique et le Saint-Esprit, êtes un seul Seigneur; non dans l'Unité d'une seule Personne, mais dans la Trinité d'une seule Substance. Car, ce que nous croyons sur ce que Vous avez révélé, au sujet de Votre Gloire, nous le croyons aussi, sans aucune différence, de votre Fils et du Saint-Esprit: en sorte que, confessant une Véritable et Éternelle Divinité, nous adorons la Propriété dans les Personnes, l'Unité dans l'Essence et l'Égalité dans la Majesté. C'est Elle que louent les Anges et les Archanges, les Chérubins et les Séraphins, qui ne cessent de s'écrier d'une seule voix.
COMMUNION ( 23e Dimanche après la Pentecôte ).— S. Marc. XI.
En vérité, Je vous le dis, tout ce que vous demandez dans vos prières, croyez que vous le recevrez, et vous le verrez s'accomplir.
POSTCOMMUNION ( 5e Dimanche après l'Épiphanie ). — Faites, ô Dieu Tout-Puissant, que nous obtenions l'effet du salut dont nous avons déjà, par ces Mystères, reçu le gage. Par N.-S. J.-C.
À Magnificat. ( 23e Dim. après la Pentecôte: — S. Matt. IX.)
Ant. Jésus se retournant et la voyant, lui dit: Aie confiance, ma fille, ta foi t'a sauvée, alléluia.
À Magnificat. ( 5e Dim. après l'Épiphanie: — S. Matt. XIII.)
Ant. Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler; quant au froment, amassez-le dans mon grenier, dit le Seigneur.
ORDO 2015-11-08 ( III ). Explications Épître et Évangile 5e Dim. après l'Épiphanie.
ORDO 2015-11-08 ( III )
EXPLICATIONS ÉPÎTRE ET ÉVANGILE 5e DIMANCHE APRÈS L'ÉPIPHANIE.
24e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE ( Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie pour les Oraisons, l'Épître et l'Évangile. L'Introït, le Graduel, l'Offertoire et la Communion, se dit comme au 23e Dimanche après la Pentecôte ).
ÉPÎTRE: — Saint Paul aux Colossiens, III, 12-17. ( 5e Dim. après l'Épiphanie ).
Exhortation à la Charité et à la Piété.
Explication.— La charité est le lien de la perfection. L'amour de Dieu et du prochain unit ensemble, et les vertus qui composent la perfection chrétienne, et les âmes qui s'y appliquent.
Sans la charité, toutes les vertus, la religion, l'humilité, la mortification, etc ... demeurent isolées, et étrangères les unes aux autres. Avec la charité, elles se rapprochent, s'unissent et se prêtent un mutuel appui, pour grandir ensemble et se perfectionner de plus en plus. C'est l'application de ce principe: l'union fait la force. Ainsi en est-il entre les hommes séparés par l'égoïsme, ils se nuisent les uns aux autres, loin de s'être utiles. Unis par la charité, ils s'encouragent mutuellement, ils s'animent et se soutiennent dans leur marche vers le but commun où ils tendent, la perfection chrétienne.
La charité, qui est le lien de la perfection, est aussi celui de la paix, qui règne à la fois et dans notre âme, et dans nos relations avec le prochain, pour ne faire qu'un corps. La paix naît en nous de la charité: il nous reste à l'entretenir et l'affermir de plus en plus. Nous le ferons: I° par la sagesse, que nous puisons dans la méditation de la Parole de Dieu; 2° par la piété, c'est-à-dire par les devoirs de religion remplis avec ferveur, les Psaumes, les Hymnes, les Cantiques spirituels; 3° par l'intention chrétienne avec laquelle nous devons faire toutes choses: au nom du Seigneur Jésus-Christ rendant grâces par Lui à Dieu le Père.
ÉVANGILE: — Saint Matthieu, XIII, 24-30. ( 5e Dim. après l'Épiphanie ).
Le bon grain et l'ivraie.
Explication.— Le champ du Seigneur est le monde. Les enfants de Dieu sont la bonne semence, et les ennemis de Dieu ou les méchants sont l'ivraie. Ce champ est aussi notre propre cœur, où Dieu répand sans cesse la bonne semence de sa grâce, pour nous faire produire des fruits de vertu, tandis que le démon, de son côté, ne perd aucune occasion d'y jeter l'ivraie du mal.
Pendant que les hommes dormaient. Le démon ne peut se rendre maître de notre cœur malgré nous. C'est pourquoi il tâche de s'y insinuer sans être aperçu, et il choisit pour cela le temps où nous veillons le moins sur nous-mêmes. Ne nous laissons jamais endormir par la nonchalance spirituelle et une fausse sécurité, quand nous avons à craindre un ennemi si peRFIDe.
Son ennemi sema l'ivraie parmi le blé. L'un et l'autre se ressemblent beaucoup tant qu'ils sont en herbe: ainsi il est souvent difficile de distinguer les méchants d'avec les enfants de Dieu, car le mal cherche à se cacher sous les apparences du bien.
L'herbe ayant poussé, l'ivraie parut aussi. Quand les épis ont poussé, il est facile de distinguer l'ivraie du froment. Néanmoins le maître du champ ne veut pas qu'on l'arrache encore. Dieu laisse dans le monde les méchants avec les justes.
Il veut donner, aux uns le temps et la facilité de la conversion par la vue des hommes vertueux, aux autres le moyen de devenir meilleurs par la patience et par la
p 606
résistance au mauvais exemple: l'or se purifie dans la fournaise.
Mêlés avec les justes durant la vie, les méchants en seront séparés au jour du jugement, que représente ici la moisson, car la destinée du mal ne peut être la même que celle du bien.
Que la pensée de la bienheureuse destinée des justes nous console et nous encourage, dans les souffrances que nous supportons et dans les combats que nous soutenons pour remplir tous nos devoirs de Chrétiens, et pour résister aux séductions et aux persécutions du monde, ennemi de Dieu.
EXPLICATIONS ÉPÎTRE ET ÉVANGILE 5e DIMANCHE APRÈS L'ÉPIPHANIE.
24e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE ( Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie pour les Oraisons, l'Épître et l'Évangile. L'Introït, le Graduel, l'Offertoire et la Communion, se dit comme au 23e Dimanche après la Pentecôte ).
ÉPÎTRE: — Saint Paul aux Colossiens, III, 12-17. ( 5e Dim. après l'Épiphanie ).
Exhortation à la Charité et à la Piété.
Explication.— La charité est le lien de la perfection. L'amour de Dieu et du prochain unit ensemble, et les vertus qui composent la perfection chrétienne, et les âmes qui s'y appliquent.
Sans la charité, toutes les vertus, la religion, l'humilité, la mortification, etc ... demeurent isolées, et étrangères les unes aux autres. Avec la charité, elles se rapprochent, s'unissent et se prêtent un mutuel appui, pour grandir ensemble et se perfectionner de plus en plus. C'est l'application de ce principe: l'union fait la force. Ainsi en est-il entre les hommes séparés par l'égoïsme, ils se nuisent les uns aux autres, loin de s'être utiles. Unis par la charité, ils s'encouragent mutuellement, ils s'animent et se soutiennent dans leur marche vers le but commun où ils tendent, la perfection chrétienne.
La charité, qui est le lien de la perfection, est aussi celui de la paix, qui règne à la fois et dans notre âme, et dans nos relations avec le prochain, pour ne faire qu'un corps. La paix naît en nous de la charité: il nous reste à l'entretenir et l'affermir de plus en plus. Nous le ferons: I° par la sagesse, que nous puisons dans la méditation de la Parole de Dieu; 2° par la piété, c'est-à-dire par les devoirs de religion remplis avec ferveur, les Psaumes, les Hymnes, les Cantiques spirituels; 3° par l'intention chrétienne avec laquelle nous devons faire toutes choses: au nom du Seigneur Jésus-Christ rendant grâces par Lui à Dieu le Père.
ÉVANGILE: — Saint Matthieu, XIII, 24-30. ( 5e Dim. après l'Épiphanie ).
Le bon grain et l'ivraie.
Explication.— Le champ du Seigneur est le monde. Les enfants de Dieu sont la bonne semence, et les ennemis de Dieu ou les méchants sont l'ivraie. Ce champ est aussi notre propre cœur, où Dieu répand sans cesse la bonne semence de sa grâce, pour nous faire produire des fruits de vertu, tandis que le démon, de son côté, ne perd aucune occasion d'y jeter l'ivraie du mal.
Pendant que les hommes dormaient. Le démon ne peut se rendre maître de notre cœur malgré nous. C'est pourquoi il tâche de s'y insinuer sans être aperçu, et il choisit pour cela le temps où nous veillons le moins sur nous-mêmes. Ne nous laissons jamais endormir par la nonchalance spirituelle et une fausse sécurité, quand nous avons à craindre un ennemi si peRFIDe.
Son ennemi sema l'ivraie parmi le blé. L'un et l'autre se ressemblent beaucoup tant qu'ils sont en herbe: ainsi il est souvent difficile de distinguer les méchants d'avec les enfants de Dieu, car le mal cherche à se cacher sous les apparences du bien.
L'herbe ayant poussé, l'ivraie parut aussi. Quand les épis ont poussé, il est facile de distinguer l'ivraie du froment. Néanmoins le maître du champ ne veut pas qu'on l'arrache encore. Dieu laisse dans le monde les méchants avec les justes.
Il veut donner, aux uns le temps et la facilité de la conversion par la vue des hommes vertueux, aux autres le moyen de devenir meilleurs par la patience et par la
p 606
résistance au mauvais exemple: l'or se purifie dans la fournaise.
Mêlés avec les justes durant la vie, les méchants en seront séparés au jour du jugement, que représente ici la moisson, car la destinée du mal ne peut être la même que celle du bien.
Que la pensée de la bienheureuse destinée des justes nous console et nous encourage, dans les souffrances que nous supportons et dans les combats que nous soutenons pour remplir tous nos devoirs de Chrétiens, et pour résister aux séductions et aux persécutions du monde, ennemi de Dieu.
ORDO 2015-11-08 ( II ).
ORDO 2015-11-08 ( II )
24e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE ( Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie pour les Oraisons, l'Épître et l'Évangile. L'Introït, le Graduel, l'Offertoire et la Communion, se dit comme au 23e Dimanche après la Pentecôte ).
S'il y a plus de 24 Dimanches après la Pentecôte, après le 23e Dimanche après la Pentecôte, on reprend ( pour les Oraisons, l'Épître et l'Évangile ) les Messes des Dimanches qui ont dû être omis après l'Épiphanie, et dans l'ordre suivant:
S'il y a 25 Dimanches après la Pentecôte, au 24e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 6e Dimanche après l'Épiphanie.
S'il y a 26 Dimanches après la Pentecôte, au 24e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie et au 25e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 6e Dimanche après l'Épiphanie ( c'est le cas pour l'Année liturgique 2014-2015 )
S'il y a 27 Dimanches après la Pentecôte, au 24e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 4e Dimanche après l'Épiphanie, au 25e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie et au 26e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 6e Dimanche après l'Épiphanie.
S'il y a 28 Dimanches après la Pentecôte, au 24e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 3e Dimanche après l'Épiphanie, au 25e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 4e Dimanche après l'Épiphanie, au 26e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie et au 27e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 6e Dimanche après l'Épiphanie.
On dit toujours en dernier lieu la Messe du 24e Dimanche après la Pentecôte.
L'Introït, le Graduel, l'Offertoire et la Communion, à tous ces Dimanches, se disent toujours comme au 23e Dimanche après la Pentecôte.
24e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE ( Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie pour les Oraisons, l'Épître et l'Évangile. L'Introït, le Graduel, l'Offertoire et la Communion, se dit comme au 23e Dimanche après la Pentecôte ).
S'il y a plus de 24 Dimanches après la Pentecôte, après le 23e Dimanche après la Pentecôte, on reprend ( pour les Oraisons, l'Épître et l'Évangile ) les Messes des Dimanches qui ont dû être omis après l'Épiphanie, et dans l'ordre suivant:
S'il y a 25 Dimanches après la Pentecôte, au 24e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 6e Dimanche après l'Épiphanie.
S'il y a 26 Dimanches après la Pentecôte, au 24e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie et au 25e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 6e Dimanche après l'Épiphanie ( c'est le cas pour l'Année liturgique 2014-2015 )
S'il y a 27 Dimanches après la Pentecôte, au 24e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 4e Dimanche après l'Épiphanie, au 25e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie et au 26e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 6e Dimanche après l'Épiphanie.
S'il y a 28 Dimanches après la Pentecôte, au 24e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 3e Dimanche après l'Épiphanie, au 25e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 4e Dimanche après l'Épiphanie, au 26e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 5e Dimanche après l'Épiphanie et au 27e Dimanche après la Pentecôte on dit la Messe du 6e Dimanche après l'Épiphanie.
On dit toujours en dernier lieu la Messe du 24e Dimanche après la Pentecôte.
L'Introït, le Graduel, l'Offertoire et la Communion, à tous ces Dimanches, se disent toujours comme au 23e Dimanche après la Pentecôte.
ORDO 2015-11-08 ( I ).
ORDO 2015-11-08
( Dimanche 8 novembre 2015 )
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MRCER 1943
Calendrier liturgique
NOVEMBRE
d I 8 I Octave de la Toussaint, d.m. — Mém. des Quatre Couronnés, Mm.
Mm = Martyrs ( Abréviation employée dans le Calendrier ).
PROPRE DES SAINTS
LE 8 NOVEMBRE p 1079
Octave de tous les Saints
Double-majeur — ( Orn. blancs )
Réunissons-nous encore une fois dans la joie commune ( intr. ) avec les élus, nos frères du ciel, pour offrir en leur honneur
p 1080
( secr. ) et pour l'assurance de notre salut ( or. ), le sacrifice de la Rédemption. L'âme nourrie de la contemplation du beau ciel de Dieu ( ép. ) efforçons-nous de mériter les béatitudes célestes ( év. ), plus particulièrement par la soif de la justice et la miséricorde envers les âmes qui attendent à la porte de la maison paternelle. Tout le mois de novembre est « le mois du corps mystique du Christ »; soyons des membres dignes et zélés pour sa complète édification.
Messe de la fête, p 1069, avec mémoire des Quatre Saints Couronnés, par les oraisons suivantes:
Collecte. — Faites, nous vous en prions, Dieu tout-puissant, que conscients du courage de ces glorieux Martyrs dans la confession de leur foi, nous éprouvions les effets de leur fidélité à intercéder en notre faveur auprès de vous. Par Notre Seigneur Jésus-Christ.
Secrète. — Que votre bénédiction, Seigneur, descende abondamment sur nous, et que, par les prières de vos saints Martyrs, elle vous rende nos dons agréables, et en fasse pour nous un sacrement de salut. Par N. S. J.-C.
Postcommunion. — Réconfortés par vos divins sacrements, et comblés des joies célestes, nous vous demandons humblement, Seigneur, d'être protégés par ceux dont nous célébrons le triomphe. Par N. S. J.-C.
###############################################################
MQEV 1960
CALENDRIER DU SANCTORAL
NOVEMBRE
8 Férie.
2e oraison: les quatre saints couronnés, martyrs, mémoire* p 1914
PROPRE DES SAINTS p 1914
LE 8 NOVEMBRE
LES QUATRE SAINTS COURONNÉS
Martyrs
Mémoire — Rouge
L'Église de Rome célèbre aujourd'hui la fête d'un groupe de cinq sculpteurs chrétiens de Pannonie ( Hongrie ), martyrisés sous Dioclétien, en 306. Leurs corps furent transportés à Rome, où une erreur d'hagiographe les a fait confondre avec quatre martyrs d'Albano . La basilique des « quatre saints couronnés », construite sur le mont Cœlius, est une des plus caractéristiques de la Rome médiévale.
Messe Intret, p 1232, excepté
Collecte ( voir plus haut MRCER 1943 ).
Épître Sancti per fidem du 20 janvier, p 1367.
Évangile Videns Jesus de la Toussaint, p 1906.
Secrète ( voir plus haut MRCER 1943 ).
Postcommunion ( voir plus haut MRCER 1943 ).
######################################################################
ORDO 2015 'Monastère Saint-François'
NOVEMBRE p 113.
8. 24e Dimanche après la Pentecôte. Vert.
( 3e de nov., 5e après l'Ép. ). 2e cl.
A Mat.: Livre de Daniel.
Credo, Préface de la Sainte Trinité. Sans mém.
Vêpres du dimanche ( vert ), sans mémoire.
Pour les fidèles: Entre le 23e Dim. ( 1 nov. ) et le 26e et dernier Dimanche après la Pentecôte ( 22 nov. ) sont insérés 2 dimanches. On prend les oraisons, les épîtres et les évangiles des 5e et 6e Dim. après l'Épiph. ( les 8 et 15 nov. ); les autres textes sont du Dernier Dim. après la Pentecôte.
###############################################################
VIE DU SAINT DU JOUR ( A. I. ), voir 07/11/2013,
dans ce blog: SAINT GODEFROI, ÉVÊQUE D'AMIENS ( XIIe SIÈCLE ).
###############################################################
SAINT ANGE DU JOUR
8 novembre
MELCHISIEL V ( Vertu ) Ange des patriarches
Saint Ange du jour, Saint Melchisiel, V ( Vertu ), Ange des patriarches, donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l'Église et les hommes. Mais demandez aussi aux autres anges qu'ils implorent eux aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.
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Allez voir aussi laportelatine.org, ORDO ( FSSPX ).
( Dimanche 8 novembre 2015 )
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MRCER 1943
Calendrier liturgique
NOVEMBRE
d I 8 I Octave de la Toussaint, d.m. — Mém. des Quatre Couronnés, Mm.
Mm = Martyrs ( Abréviation employée dans le Calendrier ).
PROPRE DES SAINTS
LE 8 NOVEMBRE p 1079
Octave de tous les Saints
Double-majeur — ( Orn. blancs )
Réunissons-nous encore une fois dans la joie commune ( intr. ) avec les élus, nos frères du ciel, pour offrir en leur honneur
p 1080
( secr. ) et pour l'assurance de notre salut ( or. ), le sacrifice de la Rédemption. L'âme nourrie de la contemplation du beau ciel de Dieu ( ép. ) efforçons-nous de mériter les béatitudes célestes ( év. ), plus particulièrement par la soif de la justice et la miséricorde envers les âmes qui attendent à la porte de la maison paternelle. Tout le mois de novembre est « le mois du corps mystique du Christ »; soyons des membres dignes et zélés pour sa complète édification.
Messe de la fête, p 1069, avec mémoire des Quatre Saints Couronnés, par les oraisons suivantes:
Collecte. — Faites, nous vous en prions, Dieu tout-puissant, que conscients du courage de ces glorieux Martyrs dans la confession de leur foi, nous éprouvions les effets de leur fidélité à intercéder en notre faveur auprès de vous. Par Notre Seigneur Jésus-Christ.
Secrète. — Que votre bénédiction, Seigneur, descende abondamment sur nous, et que, par les prières de vos saints Martyrs, elle vous rende nos dons agréables, et en fasse pour nous un sacrement de salut. Par N. S. J.-C.
Postcommunion. — Réconfortés par vos divins sacrements, et comblés des joies célestes, nous vous demandons humblement, Seigneur, d'être protégés par ceux dont nous célébrons le triomphe. Par N. S. J.-C.
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MQEV 1960
CALENDRIER DU SANCTORAL
NOVEMBRE
8 Férie.
2e oraison: les quatre saints couronnés, martyrs, mémoire* p 1914
PROPRE DES SAINTS p 1914
LE 8 NOVEMBRE
LES QUATRE SAINTS COURONNÉS
Martyrs
Mémoire — Rouge
L'Église de Rome célèbre aujourd'hui la fête d'un groupe de cinq sculpteurs chrétiens de Pannonie ( Hongrie ), martyrisés sous Dioclétien, en 306. Leurs corps furent transportés à Rome, où une erreur d'hagiographe les a fait confondre avec quatre martyrs d'Albano . La basilique des « quatre saints couronnés », construite sur le mont Cœlius, est une des plus caractéristiques de la Rome médiévale.
Messe Intret, p 1232, excepté
Collecte ( voir plus haut MRCER 1943 ).
Épître Sancti per fidem du 20 janvier, p 1367.
Évangile Videns Jesus de la Toussaint, p 1906.
Secrète ( voir plus haut MRCER 1943 ).
Postcommunion ( voir plus haut MRCER 1943 ).
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ORDO 2015 'Monastère Saint-François'
NOVEMBRE p 113.
8. 24e Dimanche après la Pentecôte. Vert.
( 3e de nov., 5e après l'Ép. ). 2e cl.
A Mat.: Livre de Daniel.
Credo, Préface de la Sainte Trinité. Sans mém.
Vêpres du dimanche ( vert ), sans mémoire.
Pour les fidèles: Entre le 23e Dim. ( 1 nov. ) et le 26e et dernier Dimanche après la Pentecôte ( 22 nov. ) sont insérés 2 dimanches. On prend les oraisons, les épîtres et les évangiles des 5e et 6e Dim. après l'Épiph. ( les 8 et 15 nov. ); les autres textes sont du Dernier Dim. après la Pentecôte.
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VIE DU SAINT DU JOUR ( A. I. ), voir 07/11/2013,
dans ce blog: SAINT GODEFROI, ÉVÊQUE D'AMIENS ( XIIe SIÈCLE ).
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SAINT ANGE DU JOUR
8 novembre
MELCHISIEL V ( Vertu ) Ange des patriarches
Saint Ange du jour, Saint Melchisiel, V ( Vertu ), Ange des patriarches, donnez-nous toutes les grâces que nous pouvons implorer pour nous, pour l'Église et les hommes. Mais demandez aussi aux autres anges qu'ils implorent eux aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui de votre fête.
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Allez voir aussi laportelatine.org, ORDO ( FSSPX ).
LE PRISONNIER D'AMOUR -rappel-
LE PRISONNIER D'AMOUR
C'est un devoir de visiter ses amis, et même parfois un besoin.
Au Tabernacle réside Jésus nuit et jour. Quel ami mérite autant d'être visité que notre DIEU au Très Saint Sacrement, le vrai Prisonnier d'Amour?
Et cependant, c'est pénible à dire, combien de chrétiens s'abstiennent de faire une visite à Jésus Eucharistie?
Quand les occupations le permettent, qu'on quitte quelques instants sa maison pour se rendre aux pieds de Jésus dans le Tabernacle et tenir companie au Seigneur. Quelle joie pour Jésus quand il voit une âme à ses pieds! Que de lumières, quel réconfort il lui donne alors!
Vient ici à propos ce que Jésus disait à Sœur Josefa Menendez: " Après m'avoir interrogé, ils me conduisirent en prison, où je passai une bonne partie de la nuit ... Ils me laissèrent là seul, ligoté, en ce lieu obscur et humide. Comme siège ils m'offrirent une pierre sur laquelle mon corps fut bien vite transi de froid!
Dans la prison je ne passais qu'une partie de la nuit, mais dans le Tabernacle ... que de jours et que de nuits ! ... Dans la prison, je souffris le froid, le manque de sommeil, la faim, la soif, la honte, l'isolement, l'abandon ... Et j'ai
p. 62
vu dans le cours des siècles à venir, tant de Tabernacles où aucun cœur ne s'ouvrirait à mon amour ... Combien de fois je devrais attendre que telle ou telle âme vienne me visiter au Tabernacle! ... Âmes très chères, venez visiter votre DIEU dans sa Prison! Contemplez-le dans cette nuit si douloureuse! Considérez que cette douleur se prolonge encore dans l'isolement de tant de Tabernacles et dans de si nombreux cœurs insensibles! ... Consolez ma tristesse par la fidélité de votre présence! "
Combien émouvant ce pressant appel de Jésus aux âmes qui pourraient venir le consoler dans sa Prison d'Amour!
Si on est dans l'impossibilité de se rendre à l'église pour tenir companie au Divin Prisonnier, il est toujours possible, quel que soit l'endroit où l'on se trouve, de le visiter en esprit. Jésus reçoit avec une particulière satisfaction, cette manifestation spirituelle d'un amour ardent, que les occupations journalières d'une âme ne permettent pas de concrétiser par une visite corporelle.
La vue d'une église, même lointaine doit éveiller en nos cœurs une pensée affectueuse pour Jésus présent au Très Saint Sacrement.
En passant devant une église, si cela nous est possible, entrons-y pour une petite visite à Jésus. Si l'église est fermée, du dehors, selon nos possibilités, exprimons nos hommages à Jésus-Eucharistie, par quelques signes extérieurs accompagnés d'une petite prière.
Ces sentiments de délicatesse sont un devoir de reconnaissance pour tous à l'égard de Jésus-Christ qui demeure constamment au saint Tabernacle pour l'Amour de nous.
[ Source: L'Hostie Consacrée, Dom Joseph Tomaselli, Éditions SAINT-MICHEL 53150 SAINT-CÉNERÉ. FRANCE.
Dépôt à: Librairie TÉQUI, 82 r. Bonaparte 75006 PARIS. ]
EDITIONS DU PARVIS
AU CŒUR IMMACULÉ DE MARIE
8, Rue des Petits Pères
Paris 2ème Tel 269 97 87
Imprimatur: 1952.
C'est un devoir de visiter ses amis, et même parfois un besoin.
Au Tabernacle réside Jésus nuit et jour. Quel ami mérite autant d'être visité que notre DIEU au Très Saint Sacrement, le vrai Prisonnier d'Amour?
Et cependant, c'est pénible à dire, combien de chrétiens s'abstiennent de faire une visite à Jésus Eucharistie?
Quand les occupations le permettent, qu'on quitte quelques instants sa maison pour se rendre aux pieds de Jésus dans le Tabernacle et tenir companie au Seigneur. Quelle joie pour Jésus quand il voit une âme à ses pieds! Que de lumières, quel réconfort il lui donne alors!
Vient ici à propos ce que Jésus disait à Sœur Josefa Menendez: " Après m'avoir interrogé, ils me conduisirent en prison, où je passai une bonne partie de la nuit ... Ils me laissèrent là seul, ligoté, en ce lieu obscur et humide. Comme siège ils m'offrirent une pierre sur laquelle mon corps fut bien vite transi de froid!
Dans la prison je ne passais qu'une partie de la nuit, mais dans le Tabernacle ... que de jours et que de nuits ! ... Dans la prison, je souffris le froid, le manque de sommeil, la faim, la soif, la honte, l'isolement, l'abandon ... Et j'ai
p. 62
vu dans le cours des siècles à venir, tant de Tabernacles où aucun cœur ne s'ouvrirait à mon amour ... Combien de fois je devrais attendre que telle ou telle âme vienne me visiter au Tabernacle! ... Âmes très chères, venez visiter votre DIEU dans sa Prison! Contemplez-le dans cette nuit si douloureuse! Considérez que cette douleur se prolonge encore dans l'isolement de tant de Tabernacles et dans de si nombreux cœurs insensibles! ... Consolez ma tristesse par la fidélité de votre présence! "
Combien émouvant ce pressant appel de Jésus aux âmes qui pourraient venir le consoler dans sa Prison d'Amour!
Si on est dans l'impossibilité de se rendre à l'église pour tenir companie au Divin Prisonnier, il est toujours possible, quel que soit l'endroit où l'on se trouve, de le visiter en esprit. Jésus reçoit avec une particulière satisfaction, cette manifestation spirituelle d'un amour ardent, que les occupations journalières d'une âme ne permettent pas de concrétiser par une visite corporelle.
La vue d'une église, même lointaine doit éveiller en nos cœurs une pensée affectueuse pour Jésus présent au Très Saint Sacrement.
En passant devant une église, si cela nous est possible, entrons-y pour une petite visite à Jésus. Si l'église est fermée, du dehors, selon nos possibilités, exprimons nos hommages à Jésus-Eucharistie, par quelques signes extérieurs accompagnés d'une petite prière.
Ces sentiments de délicatesse sont un devoir de reconnaissance pour tous à l'égard de Jésus-Christ qui demeure constamment au saint Tabernacle pour l'Amour de nous.
[ Source: L'Hostie Consacrée, Dom Joseph Tomaselli, Éditions SAINT-MICHEL 53150 SAINT-CÉNERÉ. FRANCE.
Dépôt à: Librairie TÉQUI, 82 r. Bonaparte 75006 PARIS. ]
EDITIONS DU PARVIS
AU CŒUR IMMACULÉ DE MARIE
8, Rue des Petits Pères
Paris 2ème Tel 269 97 87
Imprimatur: 1952.
1ere Lettre de Saint Paul aux Corinthiens -rappel-
JesusMarie.comBible Vigouroux
Bible Catholique Vigouroux
1re Lettre de saint Paul aux Corinthiens
Introduction
Corinthe, relevée par Jules César et déclarée colonie romaine, était la capitale de l’Achaïe, et la première ville de Grèce. Elle pouvait avoir quatre cent mille habitants de toute nationalité, grecs, latins, Juifs, etc. Aussi riche que populeuse, elle brillait surtout par son activité et par son luxe. Sa position dans l’isthme qui unit le Péloponnèse à la Grèce, entre la mer Egée à l’Orient et la mer Ionienne à l’Occident, à égale distance de l’Italie et de l’Asie, en faisait le centre d’un commerce considérable. Le commerce lui donnait l’opulence, et l’opulence procurait à ses habitants de quoi satisfaire leur goût pour les arts et pour le plaisir. A peu de distance de ses murs, on célébrait tous les cinq ans des jeux fameux auxquels l’Apôtre fait allusion ; et la ville elle-même était un théâtre d’amusements et de dissolution continuels. On n’y célébrait guère d’autre culte que celui de Vénus. Aussi la vie qu’on y menait était-elle passée en proverbe, et disait-on indifféremment, « vivre en Corinthien, » ou s’abandonner à la volupté. Malgré les obstacles que de telles habitudes devaient mettre à la foi chrétienne, et en dépit de l’opposition des Juifs, saint Paul, animé par une vision céleste, avait réussi à y fonder une Eglise ; et après dix-huit mois de travaux, il l’avait laissée si ferme dans la foi et si fervente qu’elle faisait sa consolation et qu’elle servait de soutien et de modèle aux chrétientés voisines. La plupart des convertis étaient païens d’origine et d’une condition assez humble. Néanmoins, les détails où entre l’Apôtre sur la manière dont se faisait la cène et sur les secours à donner aux chrétiens de Jérusalem, supposent qu’il y avait aussi des chrétiens d’une classe plus élevée. Lui-même, dans son Epître aux Romains, distingue entre les autres Eraste, l’intendant de la cité, et Caïus, qu’il appelle son hôte.
L’authenticité des deux Epîtres de saint Paul aux Corinthiens est attestée par la tradition. Qu’il suffise de citer saint Clément, pape, qui, dans une Lettre adressée par lui aux Corinthiens, une trentaine d’années plus tard, de 92 à 97, leur rappelle la première de ces Epîtres comme une œuvre connue et respectée de tous. « Prenez en main, dit-il l’Epître du bienheureux Paul. Il n’y a pas de doute que l’Esprit-Saint ne lui ait inspiré ce qu’il vous a écrit sur lui-même, sur Céphas et sur Apollo, dans un temps où vous étiez divisés comme aujourd’hui. ». Cette Lettre de saint Clément est le plus ancien monument que nous ayons de la tradition, et l’un de ceux dont l’authenticité est la mieux établie. On la lisait publiquement dans l’Eglise de Corinthe et dans beaucoup d’autres.
La première Epître aux Corinthiens fut écrite d’Ephèse. On en a la preuve dans l’Epître même où saint Paul dit qu’il restera encore quelque temps chez Aquila et Priscille, établis en cette ville depuis son passage à Corinthe.
On voit, au même endroit, que la Pentecôte approchait et que l’Apôtre songeait à un départ prochain. C’était dans sa dernière mission, l’an 56 probablement. Saint Paul était arrivé au milieu de sa carrière apostolique. Il y avait dix ans qu’il prêchait la foi, et quatre ou cinq ans qu’il avait fondé l’Eglise de Corinthe ; mais un grand nombre de disciples, de ceux même qui avaient vu le Sauveur après sa résurrection, étaient encore en vie.
Ce qui lui donna lieu d’écrire cette première Epître, ce fut : ― 1° Un rapport épistolaire sur les divisions naissantes, rapport qui lui avait été adressé par la maison chrétienne de Chloé. ― 2° Un récit oral que venaient de lui faire Stéphanas et ses coadjuteurs dans le gouvernement de cette église, au sujet d’un scandale et de quelque abus. ― 3° Certaines questions de morale et de discipline, dont les Corinthiens lui avaient demandé la solution. ― L’Apôtre fait allusion à ces renseignements, et même, ce semble, aux termes, dont on s’était servi pour le consulter, en divers endroits de son Epître.
On distingue dans cette Epître deux parties, qui répondent au double dessein qu’avait saint Paul de réformer et d’instruire. ― Dans la première, il s’efforce de réformer les abus qui se sont glissés parmi les fidèles de Corinthe. Ces abus sont des divisions, causées par un engouement irréfléchi pour certains prédicateurs, chapitre 1 à 4, et divers scandales donnés à l’Eglise par des particuliers, chapitres 5 et 6. ― Dans la seconde, chapitres 7 à 15, il répond successivement à cinq questions qu’on lui avait posées : sur le mariage et le célibat, chapitre 7 ; sur les mets consacrés aux idoles, chapitres 8 à 10 ; sur l’ordre qui doit régner dans les assemblées religieuse, chapitre 11 ; sur l’usage des dons surnaturels, chapitres 12 à 14 ; sur la résurrection, chapitre 15.
Comme on le voit, cette Epître diffère beaucoup par son objet et par sa forme de l’Epître aux Romains. Elle ne ressemble en rien à une dissertation ni à un traité dogmatique. C’est une suite d’avis, de réflexions, de solutions, inspirées par les circonstances et réparties en sept articles. Il n’est pas d'écrit qui fasse mieux connaître, soit l’esprit de l’Apôtre, soit la discipline et les mœurs de ces premiers temps. (L. BACUEZ.)
Saint Paul salue les fidèles de Corinthe.
Il rend grâces à Dieu des dons surnaturels qu’il a répandus sur eux.
Il les exhorte à éviter les divisions.
Sagesse humaine réprouvée de Dieu.
Croix, scandale aux yeux des Juifs, folie aux yeux des gentils, force de Dieu pour sauver ceux qui croient.
Dieu confond les puissants par les faibles, afin que nul ne se glorifie qu’en lui.
1Paul, appelé à être apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène notre frère, 2à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus, appelés saints, et à tous ceux qui invoquent le nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, en quelque lieu qu'ils soient et que nous soyons nous-mêmes. 3Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ. 4Je rends grâces continuellement à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu, qui vous a été donnée dans le Christ Jésus ; 5car en lui vous êtes devenus riches en toutes choses, en toute parole et en toute science, 6le témoignage du Christ ayant été ainsi confirmé parmi vous, 7de sorte qu'il ne vous manque aucune grâce, à vous qui attendez la manifestation de Notre Seigneur Jésus-Christ, 8lequel vous affermira encore jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de l'avènement de Jésus-Christ Notre Seigneur. 9Il est fidèle le Dieu par lequel vous avez été appelés à la société de son Fils, Jésus-Christ Notre Seigneur. 10Or je vous exhorte, mes frères, par le nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à n'avoir point de schismes parmi vous, mais à être tous bien unis dans un même esprit et dans un même sentiment. 11Car j'ai été informé à votre sujet, mes frères, par ceux de la maison de Chloé, qu'il y a des contestations parmi vous. 12Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi je suis à Paul ; et moi, à Apollo ; et moi, à Céphas ; et moi, au Christ. 13Le Christ est-il divisé ? Est-ce que Paul a été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés au nom de Paul ? 14Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Caïus ; 15afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom. 16J'ai encore baptisé la famille de Stéphanas ; au reste, je ne sais pas si j'en ai baptisé quelque autre. 17En effet, le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour prêcher l'Evangile : non point avec la sagesse de la parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine. 18Car la parole de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour ceux qui sont sauvés, c'est-à-dire pour nous, elle est la puissance (vertu) de Dieu. 19Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et je réprouverai la prudence des prudents. 20Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas frappé de folie la sagesse de ce monde ? 21Car parce que le monde, avec sa sagesse, n'a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. 22En effet, les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse ; 23mais nous, nous prêchons le Christ crucifié, (vrai) scandale pour les Juifs, et folie pour les païens (gentils), 24mais pour ceux qui sont appelés, soit Juifs, soit Grecs, le Christ puissance (vertu) de Dieu et sagesse de Dieu. 25Car ce qui est folie en Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse en Dieu est plus fort que les hommes. 26Voyez, mes frères, quels sont parmi vous ceux qui ont été appelés : il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles (grands). 27Mais Dieu a choisi les choses folles du monde, pour confondre les sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde, pour confondre les forts ; 28et Dieu a choisi les choses viles du monde et les choses méprisables, et celles qui ne sont rien, pour détruire celles qui sont, 29afin que nulle chair ne se glorifie devant lui. 30C'est par lui que vous êtes dans le Christ Jésus, qui est devenu pour nous, de la part de Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption ; 31afin que, selon qu'il est écrit, celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur.
Saint Paul n’emploie ni l’éloquence, ni la sagesse humaine.
Il prêche toutefois la sagesse, mais c’est celle de Dieu, cachée au monde et révélée par l’Esprit de Dieu.
Il n’y a que ceux qui sont éclairés par l’Esprit de Dieu qui puissent comprendre cette sagesse.
2Pour moi, frères, lorsque je suis venu à vous, je ne suis pas venu vous annoncer le témoignage du Christ avec la sublimité du discours ou de la sagesse. 2Car je n'ai pas jugé savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. 3Et c'est dans un état de faiblesse, de crainte et d'un grand tremblement que j'ai été parmi vous ; 4et mon langage et ma prédication ne consistent pas dans les discours persuasifs de la sagesse humaine, mais dans une manifestation d'esprit et de puissance (vertu), 5afin que votre foi ne soit pas établie sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance (vertu) de Dieu. 6Cependant nous prêchons la sagesse parmi les parfaits, non la sagesse de ce siècle, ni des princes de ce siècle qui vont être détruits ; 7mais nous prêchons la sagesse de Dieu, qui est un mystère, cette sagesse cachée que Dieu avait prédestinée avant tous les siècles pour notre gloire ; 8que nul des princes de ce siècle n'a connue ; car, s'ils l'eussent connue, ils n'auraient pas (jamais) crucifié le Seigneur de gloire. 9Mais, comme il est écrit : Ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a point entendu, et ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment, 10c'est à nous que Dieu l'a révélé par son Esprit ; car l'Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. 11Car qui des hommes sait ce qui est dans l'homme, sinon l'esprit de l'homme, qui est en lui ? Ainsi, ce qui est en Dieu, personne ne le connaît, si ce n'est l'Esprit de Dieu. 12Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données par Dieu ; 13et nous en parlons, non avec les (doctes) discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, traitant spirituellement des choses spirituelles. 14Or l'homme animal ne perçoit pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu ; car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les comprendre, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. 15Mais l'homme spirituel juge de tout, et n'est lui-même jugé par personne. 16Car qui a connu la pensée du Seigneur pour pouvoir l'instruire ? Mais nous, nous avons la pensée du Christ.
Les Corinthiens, étant encore charnels, n’ont pu recevoir des instructions spirituelles.
Les ministres plantent et arrosent ; c’est Dieu qui donne la croissance.
Jésus-Christ est le seul fondement de la prédication évangélique.
L’ouvrage bâti sur ce fondement sera éprouvé par le feu.
Les chrétiens sont le temple de Dieu.
La sagesse du monde est une folie.
Ne pas mettre sa gloire dans les hommes.
3Aussi, mes frères, je n'ai pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels ; comme à de petits enfants dans le Christ, 2je vous ai donné du lait à boire, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas encore la supporter ; et à présent même vous ne le pouvez pas, parce que vous êtes encore charnels. 3En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n'êtes-vous pas charnels, et ne vous conduisez-vous pas à la manière des hommes ? 4Car puisque l'un dit : Moi, je suis à Paul ; et l'autre : Moi, à Apollo ; n'êtes-vous pas des hommes ? Qu'est-ce donc qu'Apollo ? et qu'est-ce que Paul ? 5Des serviteurs de celui en qui vous avez cru, et chacun selon le don qu'il a reçu du Seigneur. 6Moi j'ai planté, Apollo a arrosé : mais c'est Dieu qui a donné la croissance. 7Ainsi ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose ; mais Dieu, qui donne la croissance. 8Celui donc qui plante et celui qui arrose ne sont qu'une même chose ; mais chacun recevra sa propre récompense, selon son travail. 9Car nous sommes les coopérateurs de Dieu ; vous êtes le champ de Dieu, vous êtes l'édifice de Dieu. 10Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. 11Car personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, lequel est le Christ Jésus. 12Si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, de la paille (chaume), 13l'œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour du Seigneur la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le feu, et que le feu prouvera ce que vaut l'œuvre de chacun. 14Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. 15Si l'œuvre de quelqu'un est brûlée, il en subira la perte ; cependant il sera lui-même sauvé, mais comme à travers le feu. 16Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? 17Si donc quelqu'un profane le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple. 18Que personne ne se fasse illusion ; si quelqu'un d'entre vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou pour être sage ; 19car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Je surprendrai (enlacerai) les sages dans leur propre ruse. 20Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages ; il sait qu'elles sont vaines. 21Que personne ne mette donc sa gloire dans les hommes. 22Car tout est à vous ; soit Paul, soit Apollo, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses futures. Tout est à vous ; 23et vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.
Comment on doit regarder les ministres de l’Evangile ; ne point les juger, ne point se glorifier en eux.
Tout discernement vient de Dieu.
Souffrances et humiliations des Apôtres.
Sévérité paternelle de saint Paul contre ceux qui s’enflaient d’orgueil.
4Que les hommes nous regardent comme les ministres du Christ et les dispensateurs des mystères de Dieu. 2Or ce qu'on demande des dispensateurs, c'est qu'ils soient trouvés fidèles. 3Pour moi, je me mets fort peu en peine d'être jugé par vous, ou par un tribunal humain ; mais je ne me juge pas non plus moi-même. 4Car ma conscience ne me reproche rien, mais je ne suis pas justifié pour cela ; celui qui me juge, c'est le Seigneur. 5C'est pourquoi ne jugez point avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière les choses cachées dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs ; et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due. 6Au reste, mes frères, si j'ai fait l'application de ces choses à moi et à Apollo, c'est à cause de vous, afin que vous appreniez par notre exemple à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit, et que nul ne s'enfle d'orgueil en faveur de l'un contre l'autre. 7Car qui est-ce qui te distingue ? Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu ? 8Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes devenus riches : vous régnez sans nous, et puissiez-vous régner, en effet, afin que nous aussi nous régnions avec vous ! 9Car il me semble que Dieu nous traite, nous les Apôtres, comme les derniers des hommes, comme des condamnés à mort, puisque nous sommes donnés en spectacle au monde, et aux anges, et aux hommes. 10Nous, nous sommes fous à cause du Christ, mais vous, vous êtes sages dans le Christ ; nous sommes faibles, et vous êtes forts ; vous êtes honorés, et nous sommes méprisés. 11Jusqu'à cette heure nous souffrons la faim, la soif, la nudité ; on nous frappe au visage, nous n'avons pas de demeure stable ; 12nous nous fatiguons à travailler de nos mains ; on nous maudit, et nous bénissons ; on nous persécute, et nous le supportons ; 13on nous blasphème, et nous prions ; nous sommes devenus comme les ordures du monde, comme les balayures de tous jusqu'à présent. 14Ce n'est pas pour vous faire honte que je vous écris cela, mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. 15Car eussiez-vous dix mille maîtres dans le Christ, vous n'avez cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l'Evangile. 16Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ. 17C'est pour cela que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils très cher et fidèle dans le Seigneur ; il vous rappellera quelles sont mes voies en Jésus-Christ, selon ce que j'enseigne partout dans toutes les Eglises. 18Quelques-uns se sont enflés d'orgueil, comme si je ne devais pas (plus) aller chez vous. 19Mais j'irai bientôt chez vous, si le Seigneur le veut, et je connaîtrai, non quelles sont les paroles de ceux qui se sont enflés, mais quelle est leur puissance (vertu). 20Car le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance (vertu). 21Que voulez-vous ? Que j'aille à vous avec la verge, ou avec charité et dans un esprit de douceur ?
Incestueux dans l’Eglise de Corinthe.
Saint Paul le livre à Satan.
Il recommande aux Corinthiens de se séparer de ceux qui se rendent coupables de grands crimes.
5On entend dire partout qu'il y a de l'impudicité parmi vous, et une impudicité telle qu'il n'en existe pas même chez les païens (gentils), au point que l'un d'entre vous a la femme de son père. 2Et vous êtes enflés d'orgueil, et vous n'avez pas été plutôt dans le deuil (les pleurs), afin que celui qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous ! 3Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé comme si j'étais présent celui qui a fait un tel acte. 4Au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, vous et mon esprit étant assemblés, par la puissance de Notre Seigneur Jésus, 5qu'un tel homme soit livré à Satan, pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour de Notre Seigneur Jésus-Christ. 6C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain corrompt toute la pâte ? 7Purifiez-vous (donc) du vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, comme vous êtes des pains sans levain. Car le Christ, notre pâque (agneau pascal), a été immolé. 8Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité. 9Je vous ai écrit dans ma lettre : Ne vous mêlez pas avec les impudiques (fornicateurs) ; 10ce que je n'entendais pas des impudiques (fornicateurs) de ce monde, non plus que des avares, ou des rapaces, ou des idolâtres ; autrement vous auriez dû sortir de ce monde. 11Mais je vous ai écrit de ne pas avoir de relations avec celui qui, portant le nom de frère, est impudique (fornicateur), ou avare, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou rapace ; de ne pas même prendre de nourriture avec un tel homme. 12En effet, qu'ai-je à juger ceux du dehors ? N'est-ce pas ceux du dedans que vous jugez ? 13Quant à ceux du dehors, Dieu les jugera. Otez le méchant d'au milieu de vous.
Saint Paul reproche aux Corinthiens de s’appeler en jugement devant les infidèles.
Il les exhorte à fuir les procès.
Il leur rappelle les péchés qui ferment l’entrée du ciel.
Il leur recommande de fuir la fornication.
Nos corps sont les membres de Jésus-Christ et les temples du Saint-Esprit.
6Quelqu'un de vous, ayant un différend avec un autre, ose l'appeler en jugement devant les méchants (infidèles), et non devant les saints ? 2Ne savez-vous pas que les saints jugeront ce monde ? Et si c'est par vous que ce monde sera jugé, êtes-vous indignes de juger les moindres choses ? 3Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Combien plus les choses de cette vie ! 4Si donc vous avez des différends touchant les choses de cette vie, établissez pour les juger ceux qui sont les moins considérés dans l'Eglise. 5Je le dis à votre confusion. Ainsi il n'y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse juger entre ses frères. (?) 6Mais un frère plaide contre son frère, et cela devant des infidèles ? 7C'est déjà chez vous une grande faute que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi n'acceptez-vous pas plutôt une injustice ? pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt une fraude ? 8Mais c'est vous qui commettez l'injustice et qui pratiquez la fraude, et cela envers vos frères ! 9Ne savez-vous pas que les injustes ne posséderont point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques (fornicateurs), ni les idolâtres, ni les adultères, 10ni les efféminés, ni les infâmes (abominables), ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les médisants, ni les rapaces, ne posséderont le royaume de Dieu. 11Et cela vous l'étiez, quelques-uns du moins ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu. 12Tout m'est permis, mais tout n'est pas avantageux. Tout m'est permis, mais moi, je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. 13Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; mais Dieu détruira l'un et les autres (l’autre). Cependant le corps n'est point pour l'impudicité (la fornication), mais pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. 14Or Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera aussi par sa puissance. 15Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ ? Prenant donc les membres du Christ, en ferai-je les membres d'une prostituée ? Loin de là ! 16Ne savez-vous pas que celui qui s'unit à une prostituée devient un même corps (chair) avec elle ? Car, est-il dit, ils seront deux dans une seule chair. 17Mais celui qui s'unit au Seigneur est un même esprit avec lui. 18Fuyez l'impudicité (la fornication). Quelque péché que l'homme commette, il est hors du corps ; mais celui qui commet l'impudicité (la fornication) pèche contre son propre corps. 19Ne savez-vous pas que vos membres sont le temple de l'Esprit-Saint qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous n'êtes plus à vous-mêmes ? 20Car vous avez été achetés à grand prix. Glorifiez et portez Dieu dans votre corps.
Règles de conduite touchant le mariage, la viduité et la virginité.
Chacun a son don particulier et doit demeurer dans l’état où il était lorsque Dieu l’a appelé.
Avantages de la virginité ; peines du mariage ; bonheur des veuves.
7Quant aux choses dont vous m'avez écrit, il est bon pour l'homme de ne pas toucher de femme. 2Toutefois, pour éviter l'impudicité (à cause de la fornication), que chaque homme ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. 3Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et pareillement la femme à son mari. 4Le corps de la femme n'est pas en sa puissance, mais en celle du mari ; de même, le corps du mari n'est pas en sa puissance, mais en celle de sa femme. 5Ne refusez pas d'être l'un à l'autre, si ce n'est d'un commun accord, et pour un temps, afin de vaquer à la prière ; et ensuite revenez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. 6Je dis cela par concession ; je n'en fais pas un ordre. 7Car je voudrais que vous fussiez tous comme moi ; mais chacun a reçu de Dieu son don particulier, l'un d'une manière, et l'autre d'une autre. 8Mais je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves : Il leur est bon de demeurer ainsi, comme moi. 9S'ils ne peuvent garder la continence, qu'ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler. 10A ceux qui sont mariés, j'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare pas de son mari ; 11si elle en est séparée, qu'elle demeure sans se marier, ou qu'elle se réconcilie avec son mari ; et que le mari ne répudie (quitte) point sa femme. 12Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis : Si un frère a une femme infidèle, et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la répudie pas. 13Et si une femme fidèle a un mari infidèle, et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle ne le quitte pas. 14Car le mari infidèle est sanctifié par la femme fidèle, et la femme infidèle est sanctifiée par le mari fidèle ; autrement vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. 15Mais si la partie infidèle se sépare, qu'elle se sépare ; car le frère ou la soeur ne sont pas asservis en ce cas ; mais Dieu nous a appelés à la paix. 16Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Et que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? 17Mais que chacun se conduise selon la part que le Seigneur lui a faite, et selon que Dieu l'a appelé ; et c'est ce que j'enseigne dans toutes les Eglises. 18Quelqu'un a-t-il été appelé à la foi étant circoncis ? qu'il ne dissimule pas sa circoncision. Quelqu'un a-t-il été appelé étant incirconcis ? qu'il ne se fasse pas circoncire. 19La circoncision n'est rien, et l'incirconcision n'est rien ; mais ce qui importe, c'est l'observation des commandements de Dieu. 20Que chacun demeure dans l'état où il était lorsque Dieu l'a appelé. 21As-tu été appelé étant esclave ? ne t'en mets point en peine ; mais quand même tu pourrais devenir libre, profites-en plutôt. 22Car celui qui, étant esclave, a été appelé au service du Seigneur, est l'affranchi du Seigneur ; et de même, celui qui a été appelé étant libre, est l'esclave du Christ. 23Vous avez été achetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. 24Que chacun, mes frères, demeure (persévère) devant Dieu dans l'état où il a été appelé. 25Pour ce qui est des vierges, je n'ai pas de commandement du Seigneur ; mais je donne un conseil, comme ayant obtenu la miséricorde du Seigneur, afin d'être fidèle. 26J'estime donc qu'il est bon, à cause de la nécessité du temps présent, qu'il est bon, dis-je, pour l'homme d'être ainsi. 27Es-tu lié à une femme ? ne cherche pas à te délier. N'es-tu point lié à une femme ? ne cherche pas de femme. 28Si pourtant tu prends une femme, tu ne pèches pas (; et si une vierge se marie, elle ne pèche pas.). Mais ces personnes éprouveront les tribulations de la chair ; et je voudrais vous les épargner (pardonne, note)). 29Voici donc, frères, ce que je dis : Le temps est court ; ce qui reste à faire, c'est que ceux qui ont des femmes soient comme ne (n’en) possédant pas ; 30et ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas ; et ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas ; et ceux qui achètent, comme ne possédant pas ; 31et ceux qui usent de ce monde, comme n'en usant pas ; car la figure de ce monde passe. 32Or je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire à Dieu. 33Mais celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme ; et il se trouve (ainsi) partagé.34De même la femme qui n'est pas mariée et la vierge pensent aux choses du Seigneur, afin d'être saintes de corps et d'esprit ; mais celle qui est mariée pense aux choses du monde, aux moyens de plaire à son mari. 35Or je vous dis cela dans votre intérêt, non pour vous tendre un piège, mais pour vous porter à ce qui est bienséant, et qui vous donnera la facilité de prier Dieu sans empêchement. 36Mais si quelqu'un pense que c'est pour lui un déshonneur que sa fille, déjà plus qu'adulte, ne soit pas mariée, et qu'il doit la marier, qu'il fasse ce qu'il voudra ; il ne péchera point si elle se marie. 37Mais celui qui a fermement décidé dans son cœur, sans être pressé par la nécessité, et ayant le plein usage de sa volonté, et qui a jugé dans son cœur de conserver sa fille vierge, fait une bonne œuvre. 38Ainsi celui qui marie sa fille fait bien ; et celui qui ne la marie pas fait mieux. 39La femme est liée à la loi aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si son mari meurt, elle est libre. Qu'elle se marie à qui elle voudra, pourvu que ce soit selon le Seigneur. 40Cependant elle sera plus heureuse si elle demeure comme elle est, suivant mon conseil ; et je pense que j'ai, moi aussi, l'Esprit de Dieu (du Seigneur).
Des viandes immolées aux idoles.
La science enfle, la charité édifie.
L’idole n’est rien, mais celui qui scandalise les faibles, pèche contre Jésus-Christ.
8Quant aux viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la science (une suffisante). La science enfle, mais la charité édifie. 2Si quelqu'un pense (se persuade) savoir quelque chose, il ne sait pas encore comme il doit savoir. 3Mais si quelqu'un aime Dieu, il est connu de lui. 4Pour ce qui est donc des viandes immolées aux idoles, nous savons qu'une idole n'est rien dans le monde, et qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu'un seul (que l’unique). 5Car quoiqu'il y ait de prétendus dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, et qu'ainsi il y ait des dieux nombreux et des seigneurs nombreux, 6pour nous cependant il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses, et nous (surtout) qu'il a faits pour lui ; et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par lequel sont toutes choses, et nous aussi par lui. 7Mais la (cette) science n'est pas chez tous ; car quelques-uns, d'après l'idée qu'ils se font jusqu'à présent de l'idole, mangent de ces viandes comme ayant été offertes aux idoles ; et leur conscience, qui est faible, en est souillée. 8Mais ce ne sont pas les aliments qui nous recommandent à Dieu ; car si nous mangeons, nous n'aurons rien de plus ; et si nous ne mangeons pas, nous n'aurons rien de moins. 9Mais prenez garde que cette liberté ne soit une occasion de chute pour les faibles. 10Car si quelqu'un voit celui qui a la science assis à table dans un temple consacré aux idoles, sa conscience, qui est faible, ne le déterminera-t-elle pas à manger des viandes offertes aux idoles ? 11Et ainsi périra par la science ton frère encore faible, pour qui le Christ est mort. 12Or en péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre le Christ. 13C'est pourquoi si ce que je mange scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de chair, afin de ne pas scandaliser mon frère.
Celui qui prêche l’évangile a le droit de vivre de l’Evangile.
Saint Paul met sa gloire à ne pas user de ce droit.
Il se fait tout à tous pour les attirer à Jésus-Christ.
Nous courons tous dans la lice.
Saint Paul nous y anime par son exemple.
9Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N'ai-je pas vu le Christ Jésus Notre Seigneur ? N'êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ? 2Et si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. 3C'est là ma défense auprès de ceux qui me reprennent (la voici :). 4Est-ce que nous n'avons pas le droit de manger et de boire ? 5Est-ce que nous n'avons pas le droit de mener partout avec nous une femme sœur, comme font les autres Apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? 6Ou bien, est-ce que moi seul, et Barnabé, nous n'avons pas le droit de faire cela ? 7Qui va jamais à la guerre à ses propres dépens ? Qui plante une vigne, et n'en mange pas le fruit ? Qui mène paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau ? 8Est-ce que je dis cela d'après l'usage des hommes ? La loi ne le dit-elle pas aussi ? 9Car il est écrit dans la loi de Moïse : Tu ne lieras pas la bouche au bœuf qui foule les grains. Dieu a-t-il souci des bœufs ? 10N'est-ce pas réellement (plutôt) pour nous qu'il dit cela ? Oui, c'est pour nous que ces choses ont été écrites ; en effet, celui qui laboure doit labourer avec espérance (de recueillir) ; et celui qui foule le grain doit le faire avec l'espérance de participer aux fruits. 11Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grande chose que nous moissonnions de vos biens temporels ? 12Si d'autres usent de ce pouvoir à votre égard, pourquoi pas plutôt nous-mêmes ? Mais nous n'avons point usé de ce pouvoir ; au contraire, nous souffrons tout, pour n'apporter aucun obstacle à l'Evangile du Christ. 13Ne savez-vous pas que ceux qui font le service du temple mangent de ce qui est offert dans le temple, et que ceux qui servent à l'autel ont part à l'autel ? 14De même, le Seigneur a aussi ordonné à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile. 15Mais moi, je n'ai usé d'aucun de ces droits. Et je n'écris point ceci afin qu'on agisse de la sorte envers moi ; car j'aimerais mieux mourir que de laisser quelqu'un m'enlever ce sujet de gloire. 16Car si j'annonce l'Evangile, ce n'est pas une gloire pour moi, puisque la nécessité m'en est imposée ; et malheur à moi, si je n'annonce pas l'Evangile ! 17Si je le fais de bon cœur, j'ai une récompense ; mais si je le fais malgré moi, je dispense seulement ce qui m'a été confié. 18Quelle est donc ma récompense ? C'est que, prêchant l'Evangile, je le prêche gratuitement, sans abuser du pouvoir que j'ai dans la prédication de l'Evangile. 19Car bien que libre à l'égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous, pour en gagner un plus grand nombre. 20Je me suis fait comme Juif avec les Juifs, pour gagner les Juifs ; 21avec ceux qui sont sous la loi, comme si j'eusse encore été sous la loi (quoique je ne fusse plus sous (assujetti à) la loi), pour gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui étaient sans loi, comme si j'eusse été sans loi (quoique je ne fusse pas sans la loi de Dieu, étant sous la loi du Christ), pour gagner ceux qui étaient sans loi. 22Je me suis rendu faible avec les faibles, pour gagner les faibles ; je me suis fait tout à tous, pour les sauver tous. 23Je fais tout à cause de l’Évangile, afin d'en avoir ma part. 24Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade (la lice, note) courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. 25Or, tous ceux qui combattent dans l'arène s'abstiennent de tout ; et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, pour une incorruptible. 26Moi donc, je cours, et non comme au hasard. Je combats, et non comme frappant l'air ; 27mais je châtie mon corps, et je le réduis en servitude, de peur qu'après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même réprouvé.
Juifs ingrats exterminés dans le désert.
Tout ce qui leur est arrivé est figuratif et écrit pour notre instruction.
Celui qui croit être ferme doit craindre de tomber.
Unité des chrétiens par l’Eucharistie.
Ne point chercher son propre avantage, mais celui des autres.
Faire tout pour Dieu.
10Car je ne veux pas que vous ignoriez, mes frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous passé (à travers) la mer, 2qu'ils ont tous été baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer, 3qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel, 4et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel (car ils buvaient au rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Christ). 5Cependant la plupart d'entre eux ne furent point agréables à Dieu, car ils tombèrent inanimés dans le désert. 6Or ces évènements ont eu lieu comme des figures de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas les choses mauvaises, comme ils les convoitèrent. 7Ne devenez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d'entre eux, ainsi qu'il est écrit : Le peuple s'assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir. 8Ne nous livrons pas à l'impudicité (la fornication), comme quelques-uns d'entre eux s'y livrèrent, et il en tomba vingt-trois mille en un seul jour. 9Ne tentons pas le Christ, comme quelques-uns d'entre eux le tentèrent, et ils périrent par les serpents. 10Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d'entre eux, et ils périrent par l'exterminateur. 11Or toutes ces choses leur arrivaient en figure ; et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous pour qui est venue la fin des siècles (temps). 12Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. 13Qu'il ne vous survienne que des tentations humaines. Dieu est fidèle, et il ne souffrira pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous donnera aussi le moyen d'en sortir (il vous fera tirer profit de la tentation même), afin que vous puissiez la supporter. 14C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. 15Je parle comme à des hommes intelligents (sages) ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. 16Le calice de bénédiction, que nous bénissons, n'est-il pas la communion au (communication du) sang du Christ ? et le pain que nous rompons n'est-il pas la communion au corps du Seigneur ? 17Car, quoique nombreux, nous ne sommes qu'un seul pain et un seul corps, nous tous qui participons à un même pain. 18Voyez Israël selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne participent-ils pas à l'autel ? 19Quoi donc ? Veux-je dire que ce qui a été immolé aux idoles soit quelque chose, ou que l'idole soit quelque chose ? 20Non ; mais ce que les païens (gentils) immolent, ils l'immolent aux démons, et non à Dieu. Or je ne veux pas que vous soyez en société avec les démons. Vous ne pouvez pas boire le calice du Seigneur, et le calice des démons. 21Vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. 22Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Est-ce que nous sommes plus forts que lui ? Tout m'est permis, mais tout n'est (ne m’) pas avantageux. 23Tout m'est permis, mais tout n'édifie pas. 24Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui des autres. 25Mangez de tout ce qui se vend au marché (à la boucherie), sans vous enquérir de rien par scrupule de conscience. 26La terre est au Seigneur, et tout ce qu'elle contient. 27Si quelqu'un des infidèles vous invite, et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu'on vous servira, sans vous enquérir de rien par scrupule de conscience. 28Mais si quelqu'un dit : Ceci a été immolé aux idoles ; n'en mangez pas, à cause de celui qui a donné l'avertissement, et à cause de leur (par) conscience ; 29je dis la conscience, non pas la tienne, mais celle d'autrui. Car pourquoi ma liberté serait-elle jugée par la conscience d'un autre ? 30Si je mange avec action de grâces, pourquoi serais-je blâmé (me laisserais-je maudire) au sujet d'une chose dont je rends grâces ? 31Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. 32Ne soyez une occasion de scandale ni aux Juifs, ni aux païens (gentils), ni à l'église de Dieu ; 33comme moi-même je cherche à plaire à tous en toutes choses, ne cherchant pas ce qui m'est avantageux, mais ce qui l'est au plus grand nombre, pour qu'ils soient sauvés.
Les hommes en priant doivent avoir la tête nue, et les femmes la tête voilée.
Les Corinthiens sont repris de ne pas célébrer la fête du Seigneur avec assez d’ordre.
Institution de l’Eucharistie.
S’éprouver soi-même avant de s’en approcher.
Se juger pour ne pas être jugé.
11Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ. 2Je vous loue, frères, de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et que vous gardez mes préceptes tels que je vous les ai transmis. 3Mais je veux que vous sachiez que le Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef du Christ. 4Tout homme qui prie, ou qui prophétise, ayant la tête couverte, déshonore sa tête. 5Mais toute femme qui prie, ou qui prophétise, sans avoir la tête voilée, déshonore sa tête ; car c'est comme si elle était rasée. 6Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe les cheveux. Mais s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou rasés, qu'elle se voile la tête. 7L'homme ne doit pas se voiler la tête, parce qu'il est l'image et la gloire de Dieu ; mais la femme est la gloire de l'homme. 8Car l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme ; 9et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme. 10C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur sa tête la marque de la puissance de l'homme (une puissance). 11Toutefois, l'homme n'est pas sans la femme, ni la femme sans l'homme, dans le Seigneur. 12Car de même que la femme a été tirée de l'homme, ainsi l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. 13Jugez-en vous-mêmes : est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée ? 14et la nature même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour un homme de laisser croître ses cheveux, 15mais que si la femme les laisse croître, c'est une gloire pour elle, parce que les cheveux lui ont été donnés en guise de voile ? 16Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, et l'Eglise de Dieu non plus. 17Je vais vous dire maintenant une chose dont je ne vous loue pas : c'est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais à votre préjudice. 18Et d'abord, j'entends dire que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; 19car il faut qu'il y ait même des hérésies, afin que ceux d'entre vous qui ont une vertu éprouvée soient reconnus. 20Lors donc que vous vous assemblez, ce n'est plus manger la cène du Seigneur ; 21car chacun commence par prendre son propre repas ; et ainsi l'un souffre de la faim, et l'autre mange avec excès. 22N'avez-vous pas des maisons pour manger et pour boire ? ou méprisez-vous l'Eglise de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n'ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela (Non), je ne vous (en) loue point. 23Car j'ai appris du Seigneur ce que je vous ai moi-même transmis : que le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain, 24et après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Prenez et mangez ; ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. 25Il prit de même le calice après avoir soupé, en disant : Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. 26Car toutes les fois que vous mangerez ce pain, et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. 22C'est pourquoi quiconque mangera ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28Que l'homme s'éprouve donc lui-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice. 29Car celui qui mange et boit indignement, mange et boit sa condamnation, ne discernant pas le corps du Seigneur. 30C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup de malades (d’infirmes) et de languissants, et que beaucoup sont morts. 31Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions (certainement) pas jugés. 32Mais lorsque nous sommes jugés, c'est le Seigneur qui nous châtie, afin que nous ne soyons pas condamnés avec ce monde. 33C'est pourquoi, mes frères, lorsque vous vous assemblez pour manger, attendez-vous les uns les autres. 34Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin que vous ne vous assembliez pas pour votre condamnation. Je réglerai le reste après mon arrivée.
Il y a divers dons du Saint-Esprit qui les distribue comme il le juge à propos pour l’utilité de l’Eglise.
Toute l’Eglise est un seul corps ; chaque membre a sa fonction ; tous ont besoin les uns des autres et doivent travailler à l’utilité commune.
12Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, mes frères, que vous soyez dans l'ignorance. 2Vous savez que, lorsque vous étiez païens (gentils), vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon qu'on vous menait. 3C'est pourquoi je vous déclare que personne, parlant par l'Esprit de Dieu, ne dit anathème à Jésus ; et personne ne peut dire : Seigneur Jésus, si ce n'est par l'Esprit-Saint. 4Sans doute, il y a diversité de grâces ; mais il n'y a qu'un même Esprit. 5Il y a diversité de ministères ; mais il n'y a qu'un même Seigneur. 6Il y a aussi diversité d'opérations ; mais il n'y a qu'un même Dieu, qui opère tout en tous. 7Or la manifestation de l'Esprit est donnée à chacun pour l'utilité commune. 8En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de science, selon le même Esprit ; 9à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, la grâce des guérisons, par le même Esprit ; 10à un autre, le don (la vertu) d'opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l'interprétation des langues (discours). 11Or c'est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses, les distribuant à chacun comme il veut. 12Car comme le corps est un et a beaucoup de membres, et comme tous les membres du corps, quoique nombreux, ne forment néanmoins qu'un seul corps : ainsi en est-il du Christ. 13En effet, nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit païens (gentils), soit esclaves, soit libres ; et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. 14Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est composé de beaucoup de membres. 15Si le pied disait : Puisque je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps ; est-ce que pour cela il ne serait point du corps ? 16Et si l'oreille disait : Puisque je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps ; est-ce que pour cela elle ne serait point du corps ? 17Si tout le corps était œil, où serait l'ouïe ? s'il était tout ouïe, où serait l'odorat ? 18Mais Dieu a disposé les membres dans le corps, chacun d'eux comme il a voulu. 19S'ils n'étaient tous qu'un seul membre, où serait le corps ? 20Mais maintenant il y a beaucoup de membres, et un seul corps. 21L'œil ne peut pas dire à la main : Je n'ai pas besoin de ton aide (office) ; ni la tête dire aux pieds : Vous ne m'êtes pas nécessaires. 22Mais au contraire les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont les plus nécessaires ; 23et les membres du corps que nous regardons comme les plus vils, nous les entourons d'un plus grand honneur ; et ceux qui sont honteux reçoivent le plus de respect. 24Ceux qui sont décents n'en ont pas besoin ; mais Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, 25afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également un soin réciproque les uns des autres. 26Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; ou si un membre est honoré, tous les membres s'en réjouissent avec lui. 27Or vous êtes le corps du Christ, et les membres d'un membre. 28Ainsi Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs ; ensuite ceux qui font des miracles ; puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues, d'interpréter les langues (discours). 29Tous sont-ils apôtres ? tous sont-ils prophètes ? tous sont-ils docteurs ? 30tous font-ils des miracles ? tous ont-ils la grâce de guérir ? tous parlent-ils diverses langues ? tous les interprètent-ils (elles) ? 31Aspirez aux dons les meilleurs. Mais je vais vous montrer encore une voie plus excellente.
Sans la charité tout est inutile pour le salut.
Caractère de cette vertu.
Elle ne finit jamais.
Connaissance de Dieu imparfaite en cette vie.
Charité, vertu supérieure à la foi et à l’espérance.
13Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis comme un airain sonnant ou une cymbale retentissante. 2Et quand j'aurais le don de prophétie, et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science ; et quand j'aurais toute la foi, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. 3Et quand je distribuerais tous mes biens pour nourrir les pauvres, et quand je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. 4La charité est patiente, elle est pleine de bonté. La charité n'est point envieuse, elle n'agit pas avec témérité, elle ne s'enfle pas d'orgueil ; 5elle n'est pas ambitieuse, elle ne cherche pas ses propres intérêts, elle ne s'irrite pas, elle ne pense pas le mal, 6elle ne se réjouit pas de l'injustice (l’iniquité), mais elle se réjouit de la vérité ; 7elle souffre tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. 8La charité ne finira jamais ; pas même lorsque les prophéties disparaîtront, que les langues cesseront, et que la science sera détruite. 9Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie ; 10mais quand ce qui est parfait sera venu, tout ce qui est partiel (imparfait) disparaîtra. 11Quand j'étais (petit) enfant, je parlais comme un enfant, je jugeais (j’avais les goûts) comme un (petit) enfant, je raisonnais comme un (petit) enfant ; mais lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. 12Nous voyons maintenant à travers un miroir, en énigme ; mais alors nous verrons face à face. Maintenant je connais en partie ; mais alors je connaîtrai comme (aussi bien que) je suis connu (moi-même). 13Maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande (des trois) est la charité.
Le don de prophétie préférable au don des langues, et le don des langues inutile aux fidèles sans le don d’interprétation.
Règles pour l’usage de ces dons.
Les femmes doivent garder le silence dans les Eglises.
14Recherchez (avec ardeur) la charité, aspirez aux dons spirituels, et surtout à prophétiser. 2En effet, celui qui parle une langue (inconnue), ne parle pas aux hommes, mais à Dieu ; car personne ne l'entend, et c'est en esprit qu'il profère des mystères. 3Mais celui qui prophétise parle aux hommes pour les édifier, les exhorter et les consoler. 4Celui qui parle une langue s'édifie lui-même ; mais celui qui prophétise édifie l'Eglise de Dieu. 5Or je veux (voudrais) que vous parliez (puissiez parler) tous les langues, mais encore plus que vous prophétisiez ; car celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle les langues, à moins qu'il n'interprète, afin que l'Eglise en reçoive de l'édification. 6Aussi, mes frères, si je venais à vous parlant les langues, de quelle utilité vous serais-je, à moins que je ne vous parle ou par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine ? 7Si les choses inanimées (quoique) qui rendent un son, comme la flûte et la harpe, ne rendent pas des sons distincts, comment saura-t-on ce qui est joué sur la flûte ou sur la harpe ? 8En effet, si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat ? 9Vous de même, si par la langue vous ne donnez pas un langage distinct, comment saura-t-on ce que vous dites ? Car vous parlerez en l'air. 10Il y a, en effet, tant d'espèces de langues dans ce monde, et il n'y en a aucune qui n'ait sa signification. 11Si donc je ne connais pas le sens des paroles, je serai un barbare pour celui à qui je parle, et celui qui parle sera un barbare pour moi. 12Ainsi vous-mêmes, puisque vous désirez avec ardeur les dons spirituels, cherchez pour l'édification de l'Eglise à en posséder abondamment. 13C'est pourquoi, que celui qui parle une langue prie, afin de l'interpréter. 14Car si je prie dans une langue (inconnue), mon esprit est en prière, mais mon intelligence est sans fruit. 15Que ferai-je donc ? Je prierai par l'esprit, mais je prierai aussi avec l'intelligence ; je chanterai par l'esprit (des cantiques), mais je chanterai aussi avec l'intelligence. 16Autrement, si tu ne bénis Dieu que par l'esprit, comment celui qui tient la place du simple peuple répondra-t-il Amen à ta bénédiction, puisqu'il ne sait pas ce que tu dis ? 17Tu rends, il est vrai, une bonne action de grâces ; mais les autres n'en sont pas édifiés. 18Je rends grâces à mon Dieu de ce que je parle les langues de vous tous ; 19mais j'aime mieux dire dans l'Eglise cinq paroles avec mon intelligence, pour instruire aussi les autres, que dix mille paroles en une langue (inconnue). 20Mes frères, ne devenez pas des enfants sous le rapport du jugement (par l’intelligence), mais soyez de petits enfants pour la malice, et, pour ce qui concerne le jugement (en intelligence), soyez des hommes parfaits. 21Il est écrit dans la loi : Je parlerai à ce peuple en d'autres langues et avec des lèvres étrangères, et même ainsi ils ne m'écouteront (même) pas, dit le Seigneur. 22Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les fidèles, mais pour les infidèles ; et les prophéties, au contraire, ne sont pas pour les infidèles, mais pour les fidèles. 23Si donc l'Eglise entière est réunie dans un seul lieu, et que tous parlent des langues, et qu'il entre des hommes du peuple ou des infidèles, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? 24Mais si tous prophétisent, et qu'il entre un infidèle ou un homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, 25les secrets de son cœur sont dévoilés ; de sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, déclarant que Dieu est vraiment parmi vous. 26Que faire donc, mes frères ? Si lorsque (Que quand) vous êtes assemblés, vous avez, l'un un cantique, l'autre une instruction, l'autre une révélation, l'autre une langue, l'autre une interprétation : que tout se fasse pour l'édification. 27S'il y en a qui parlent des langues, que deux ou trois au plus parlent, et l'un après l'autre ; et que quelqu'un interprète. 28S'il n'y a pas d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise, qu'on (il) parle à soi-même (lui-même) et à Dieu. 29Quant aux prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent. 30Si un autre de ceux qui sont assis reçoit une révélation, que le premier se taise. 31Car vous pouvez tous prophétiser l'un après l'autre, afin que tous apprennent et que tous soient exhortés. 32Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes ; 33car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix, comme je l'enseigne dans toutes les Eglises des saints. 34Que les femmes se taisent dans les Eglises, car il ne leur est pas permis de parler ; mais qu'elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. 35Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris à la maison ; car il est honteux pour une femme de parler dans l'Eglise. 36Est-ce de vous que la parole de Dieu est sortie ? ou n'est-elle parvenue qu'à vous seuls ? 37Si quelqu'un croit être prophète ou spirituel, qu'il reconnaisse que les choses que je vous écris sont des commandements du Seigneur. 38Si quelqu'un (veut) l'ignorer, il sera ignoré. 39Ainsi donc, frères, aspirez à prophétiser, et n'empêchez pas de parler des langues ; 40mais que tout se fasse décemment et avec ordre.
Résurrection des morts prouvée par celle de Jésus-Christ.
Conséquences impies auxquelles s’exposent ceux qui nient la résurrection.
Ordre de la résurrection.
Comment elle se fera.
Qualités des corps ressuscités.
Homme terrestre ; homme céleste.
Mystère de la résurrection.
15Maintenant je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai prêché, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes, 2et par lequel vous serez sauvés, si vous le retenez tel que je vous l'ai prêché : à moins que vous n'ayez cru en vain. 3Car je vous ai transmis en premier lieu ce que j'ai moi-même reçu : que le Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; 4qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ; 5qu'il a été vu de Céphas, puis des onze ; 6qu'ensuite il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont beaucoup vivent encore aujourd'hui, et dont quelques-uns sont morts (endormis, note) ; 7qu'ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les Apôtres ; 8et qu'en dernier lieu, après tous, il a été vu de moi, comme de l'avorton. 9Car je suis le moindre des Apôtres, et je ne suis pas digne d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu. 10Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce n'a pas été stérile en moi ; mais j'ai travaillé plus qu'eux tous : non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. 11Ainsi, que ce soit moi, que ce soient eux, voilà ce que nous prêchons, et voilà ce que vous avez cru. 12Mais si l'on prêche que le Christ est ressuscité d'entre les morts, comment quelques-uns disent-ils parmi vous qu'il n'y a pas de résurrection des morts ? 13S'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n'est point ressuscité. 14Et si le Christ n'est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et vaine aussi est votre foi. 15Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons rendu ce témoignage contre Dieu, qu'il a ressuscité le Christ, tandis qu'il ne l'a pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point. 16Car si les morts ne ressuscitent point, le Christ non plus n'est pas ressuscité. 17Si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine ; car vous êtes encore dans vos péchés. 18Ceux donc aussi qui se sont endormis dans le Christ sont perdus (ont péri). 19Si c'est pour cette vie seulement que nous espérons dans le Christ, nous sommes les plus misérables (malheureux) de tous les hommes. 20Mais maintenant le Christ est (très certainement) ressuscité d'entre les morts, comme prémices de ceux qui se sont endormis. 21En effet, par un homme est venue la mort, et par un homme la résurrection des morts. 22Et comme tous meurent en Adam, de même dans le Christ tous recouvreront la vie ; 23et chacun en son rang : le Christ comme prémices ; puis ceux qui sont au Christ, qui ont cru en son avènement. 24Ensuite viendra la fin, lorsqu'il remettra le royaume à Dieu et au Père, après avoir anéanti toute principauté, toute domination et toute puissance. 25Mais il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il (que le Père) ait mis tous les ennemis sous ses pieds. 26Le dernier ennemi détruit sera la mort ; car Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Et quand l'Ecriture dit : 27Tout lui a été soumis, il est évident qu'il faut excepter (sans doute) celui qui lui a soumis toutes choses. 28Lors donc que tout lui aura été soumis, au Fils, alors aussi le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui aura soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. 29Autrement que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? pourquoi sont-ils baptisés pour eux ? 30Et pourquoi nous-mêmes sommes-nous à toute heure en péril ? 31Chaque jour je meurs, mes frères ; je le jure par la gloire que je reçois de vous en Jésus-Christ Notre Seigneur. 32Si, pour parler à la manière des hommes, j'ai combattu à Ephèse contre les bêtes, à quoi cela me sert-il, si les morts ne ressuscitent point ? Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. 33Ne vous laissez pas séduire : Les mauvais entretiens corrompent les bonnes mœurs. 34Veillez, justes, et ne péchez point, car quelques-uns sont dans l'ignorance du vrai Dieu ; je le dis à votre honte. 35Mais quelqu'un dira: Comment les morts ressuscitent-ils, et (ou) avec quel corps reviendront-ils ? 36Insensé, ce que tu sèmes ne reprend pas vie (n’est point vivifié), s'il ne meurt auparavant. 37Et quand tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui doit naître, mais une simple graine, par exemple de froment (blé), ou de quelque autre chose. 38Puis Dieu lui donne un corps comme il lui plaît ; et à chaque semence le corps qui lui est propre. 39Toute chair n'est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre celle des bêtes (brebis), autre celle des oiseaux, autre celle des poissons. 40Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est l'éclat (la gloire) des corps célestes, autre celui des corps terrestres. 41Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, autre l'éclat des étoiles ; car une étoile diffère en éclat d'une autre étoile. 42Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé dans la corruption, il ressuscitera dans l'incorruptibilité ; 43il est semé dans l'ignominie, il ressuscitera dans la gloire ; il est semé dans la faiblesse, il ressuscitera dans la force ; 44il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel. (S'il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel,) selon qu'il est écrit : 45Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ; le dernier Adam, esprit vivifiant. 46Toutefois, ce qui est spirituel n'est pas le premier ; mais d'abord existe ce qui est animal, et ensuite ce qui est spirituel. 47Le premier homme, formé de la terre, est terrestre ; le second homme, venu du ciel, est céleste. 48Tel qu'est le terrestre, tels sont les terrestres ; et tel qu'est le céleste, tels sont les célestes. 49Comme donc nous avons porté l'image du terrestre, portons aussi l'image du céleste. 50Ce que je dis, frères, c'est que la chair et le sang ne peuvent posséder le royaume de Dieu, et la corruption ne possédera pas non plus l'incorruptibilité. 51Voici un mystère que je vais vous dire : Nous ressusciterons tous, mais nous ne serons pas tous transformés. 52En un moment, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette (car la trompette sonnera), les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons transformés. 53Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. 54Et quand ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira cette parole de l'Ecriture : La mort a été absorbée dans la (sa) victoire. 55Où est, ô mort, ta victoire ? où est, ô mort, ton aiguillon ? 56Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché ; et la force du péché, c'est la loi. 57Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par Notre Seigneur Jésus-Christ. 58C'est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes et inébranlables, travaillant toujours de plus en plus à l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur.
Saint Paul recommande aux Corinthiens les pauvres de l’Eglise de Jérusalem.
Il leur promet d’aller les voir.
Il leur recommande Timothée.
Dernier avis qu’ils leur donne.
Autres recommandations.
Salutations.
16Quant aux collectes qui ont lieu pour les saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné (réglé) aux Eglises de Galatie. 2Le premier jour de la semaine, que chacun de vous mette à part chez lui et amasse ce qui lui plaira, afin que ce ne soit pas à mon arrivée que les collectes se fassent. 3Et lorsque je serai présent, j'enverrai avec des lettres, pour porter vos charités à Jérusalem, ceux que vous aurez approuvés. 4Si la chose mérite que j'y aille moi-même, ils viendront avec moi. 5Or j'irai chez vous lorsque j'aurai passé par la Macédoine ; car je passerai par la Macédoine ; 6peut-être m'arrêterai-je chez vous, ou y passerai-je même l'hiver, afin que vous me conduisiez partout où j'irai. 7Car je ne veux pas cette fois vous voir en passant, mais j'espère demeurer quelque temps auprès de vous, si le Seigneur le permet. 8Je demeurerai cependant à Ephèse jusqu'à la Pentecôte ; 9car une grande porte m'y est visiblement ouverte, et les adversaires sont nombreux. 10Si Timothée vient, veillez à ce qu'il soit sans crainte parmi vous ; car il travaille à l'œuvre du Seigneur, comme moi-même. 11Que personne donc ne le méprise ; mais conduisez-le en paix, afin qu'il vienne auprès de moi, car je l'attends avec les frères. 12Pour ce qui est de notre frère Apollo, je vous déclare que je l'ai beaucoup prié d'aller auprès de vous avec les frères ; mais ce n'était décidément pas sa volonté de le faire maintenant : il ira lorsqu'il en aura la commodité. 13Veillez, demeurez fermes dans la foi, agissez virilement (courageusement), et fortifiez-vous ; 14que toutes vos œuvres soient faites avec amour. 15Une prière encore, frères. Vous savez que les familles (la famille) de Stéphanas, de Fortunat et d'Achaïque sont les prémices de l'Achaïe, et qu'ils se sont consacrés eux-mêmes au service des saints ; 16ayez de la déférence pour de telles personnes, et (comme) pour tous ceux qui agissent et travaillent avec elles. 17Je me réjouis de la présence de Stéphanas, de Fortunat et d'Achaïque, parce qu'ils ont suppléé à ce que vous ne pouviez faire par vous-mêmes ; 18car ils ont consolé mon esprit et le vôtre. Sachez donc apprécier de tels hommes. 19Les Eglises d'Asie vous saluent. Aquila et Priscille, chez qui je demeure, vous saluent beaucoup dans le Seigneur, avec l'Eglise qui est dans leur maison. 20Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. 21Je vous salue de ma propre main, moi Paul. 22Si quelqu'un n'aime pas Notre Seigneur Jésus-Christ, qu'il soit anathème ; Maran Atha. 23Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous. 24Mon amour est avec vous tous dans le Christ Jésus. Amen.
Notes
1.1 Sosthène. Voir Actes des Apôtres, 18, 17.
1.2 Appelés saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13
1.5-7 Les éloges que saint Paul donne ici aux Corinthiens, et les faveurs dont il parle, s’adressent au corps de l’Eglise de Corinthe, et non point à chacun des membres en particulier. Les éloges sont pour les parfaits, les leçons et les reproches pour les imparfaits. Cette observation suffit pour justifier l’Apôtre de la contradiction que plusieurs lui ont reproché sur ce point.
1.6 Le témoignage du Christ ; c’est-à-dire le témoignage qui a été rendu au Christ par la prédication de l’Evangile.
1.9 Voir 1 Thessaloniciens, 5, 24.
1.11 Chloé ne nous est connue que par ce passage. Mes frères : Paul emploie souvent cette formule pour faire accepter quelque reproche sévère. ― Les gens, les esclaves ou les enfants (voir Romains, 16, 11) de Chloé, quelque pieuse dame d’Ephèse qui, après un voyage à Corinthe, aura instruit saint Paul de la situation de cette Eglise.
1.12 Voir Actes des Apôtres, 18, 24. ― Apollo, Céphas. « Plusieurs pensent que ce sont là des noms fictifs, mis en avant par l’Apôtre pour éviter aux véritables chefs de parti la confusion de se voir désigner publiquement. Mais ce sentiment s’accorde mal avec ce qu’on lit dans la première épître de saint Clément. Saint Paul a bien pu omettre certains noms ; mais ceux qu’il cite ne paraissent pas imaginaires. On sait par saint Luc qu’Apollo avait séjourné à Corinthe, qu’il avait succédé à saint Paul pour la prédication, et qu’on avait applaudi son éloquence. Quant à saint Pierre, saint Denys, évêque de Corinthe vers le milieu du second siècle, nous apprend que son Eglise le tenait pour son fondateur aussi bien que saint Paul. Il est probable que le chef des Apôtres avait passé par cette ville en se rendant à Rome, ou qu’il s’y était retiré avec Prisque et Aquila au moment où un décret de Claude obligea tous les Juifs à s’éloigner de la capitale de l’empire. ― Quoi qu’il en soit, le reproche que saint Paul fait ici aux Corinthiens ne saurait fournir aucun appui à la fable du pétrinisme et du paulinisme, imaginée par Baur et son école. Les partis dont parle saint Paul sont de simples coteries qui n’accusent aucun dissentiment en manière de croyance, et qui n’ont pu avoir de durée ni s’étendre au-delà de Corinthe. Les Apôtres y restent complètement étrangers. » (L. BACUEZ.)
1.14 Voir Actes des Apôtres, 18, 8. ― Crispus était le chef de la synagogue de Corinthe. Voir Actes des Apôtres, note 18.8. ― Caïus donnait l’hospitalité à saint Paul à Corinthe (voir Romains, 16, 23). Origène dit qu’il devint évêque de Thessalonique.
1.16 Stéphanas est mentionné de nouveau plus loin, voir 1 Corinthiens, 16, 16-17, comme l’un des premiers convertis de l’Achaïe. Il était avec saint Paul à Ephèse, quand l’Apôtre écrivit cette première Epître aux Corinthiens. D’après saint Jean Chrysostome, Stéphanas s’était rendu à Ephèse pour consulter saint Paul sur des questions de discipline. D’autres croient que le motif du voyage avait été un but charitable. Peut-être les assemblées des fidèles avaient-elles lieu dans sa maison à Corinthe.
1.17 Voir 2 Pierre, 1, 16 ; 1 Corinthiens, 2, 1. ― Parce que le Christ, etc. Ces paroles ne signifient pas que le baptême n’est pas fonction et l’objet principal de la mission des apôtres, mais que la prédication était l’œuvre principale de la mission de saint Paul.
1.18 Voir Romains, 1, 16.
1.19 Voir Isaïe, 29, 14.
1.20 Voir Isaïe, 33, 18.
1.22 Les Juifs ne demandaient pas de simples miracles, car Jésus-Christ et les Apôtres en opéraient un grand nombre qu’ils reconnaissaient et qu’ils proclamaient eux-mêmes, puisqu’ils les attribuaient au démon, mais ils demandaient, sans aucun droit, des prodiges d’un certain genre, des prodiges qui vinssent immédiatement du ciel.
1.25 Ce qui, dans les voies de Dieu, paraît folie au monde, est certainement très sage, et ce qui paraît faiblesse est au-dessus de toute force humaine.
1.28 Les choses qui ne sont pas ; c’est-à-dire de peu de valeur, de rien.
1.29 Nulle chair, aucun homme. Voir Matthieu, 24, 22.
1.30 Voir Jérémie, 23, 5.
1.31 Voir Jérémie, 9, 23-24 ; 2 Corinthiens, 10, 17.
2.1 Voir 1 Corinthiens, 1, 17. ― Le témoignage du Christ. Comparer à 1 Corinthiens, 1, 6.
2.3 Voir Actes des Apôtres, 18, 1.
2.4 Voir 2 Pierre, 1, 16.
2.6 Les princes de ce siècle sont les sages, les savants, les philosophes, ou les démons dont l’empire se détruit de plus en plus par l’établissement du règne de Jésus-Christ.
2.7 Dans le mystère, mystérieusement, dans le désert ; ne prêchant cette sagesse divine qu’au petit nombre des sages. Comparer au verset précédent.
2.9 Voir Isaïe, 64, 4.
2.13 Voir 1 Corinthiens, 1, 17 ; 2, vv. 1, 4 ; 2 Pierre, 1, 16.
2.14 ; 2.15 L’homme animal est celui qui s’adonne aux plaisirs des sens, à ses affections charnelles et mondaines, ou celui qui ne juge des choses célestes que par la raison naturelle, les sens et la sagesse humaine. L’homme spirituel est celui qui ne se laisse emporter ni par les plaisirs des sens ni par ses affections charnelles, etc., et qui, dans ce qui regarde la religion, ne prend pas la raison humaine pour guide, mais la grâce divine, la foi de l’Eglise et l’Esprit de Dieu.
2.15 Juge de toutes choses, etc. Il est faux de dire, avec les ennemis de nos Livres saints, que ces paroles consacrent le fanatisme ou la révolte. L’Apôtre dit seulement que ceux qui ont reçu le don de discerner les esprits ont seuls le droit de décider si celui qui prétend être inspiré est fanatique ou prophète.
2.16 Voir Sagesse, 9, 13 ; Isaïe, 40, 13 ; Romains, 11, 34.
3.1 Moi-même, moi non plus, je n’ai pu, etc. : nul ne le pouvait, comparer à 1 Corinthiens, 2, 14. ― Vous parler, vous prêcher cette sagesse supérieure, voir 1 Corinthiens, 2, 6. ― Des hommes spirituels. Voir 1 Corinthiens, 2, 14. ― Charnels, si peu changés par l’influence de l’Esprit-Saint, que la chair, foyer du péché et de la concupiscence, domine encore en eux.
3.4 A Apollo. Voir 1 Corinthiens, 1, 12.
3.8 Voir Psaumes, 61, 13 ; Matthieu, 16, 27 ; Romains, 2, 6 ; Galates, 6, 5.
3.11-15 Le fondement de l’Eglise de Dieu est Jésus-Christ et sa doctrine, ou la vraie foi en lui agissant par la charité. L’édifice d’or, d’argent, de pierres précieuses, bâti sur ce fondement, c’est la plus parfaite prédication et la pratique de l’Evangile. L’édifice auquel on a mêlé le bois, le foin, la paille, signifie la prédication des docteurs Corinthiens, qui, à la vérité, n’erraient pas dans la foi, mais ajoutaient à leurs discours une vaine pompe de paroles et de questions inutiles. Le jugement de Dieu, soit particulier, soit général, manifestera de quelle sorte aura été l’œuvre de chaque homme, œuvre dont il est difficile de porter un jugement en cette vie. Toute doctrine qui pourra résister à l’épreuve du feu de ce jugement attirera au prédicateur la récompense éternelle de son travail. Toute doctrine contraire sera consumée et anéantie. A la vérité, le prédicateur, s’il est d’ailleurs irréprochable, ne périra pas avec son ouvrage ; il sera sauvé parce qu’il aura bâti sur le vrai fondement. Mais il ne sera que comme un homme qui se sauve à travers un incendie, en conservant sa vie, et en perdant tout le reste. Ainsi, il souffrira la perte de son travail, en ne recevant point la récompense du prédicateur évangélique, il n’entrera même dans le ciel qu’après avoir expié par le feu du purgatoire les fautes qu’il a commises dans l’exercice du ministère évangélique.
3.17 Voir 1 Corinthiens, 6, 19 ; 2 Corinthiens, 6, 16.
3.19 Voir Job, 5, 13.
3.20 Voir Psaumes, 93, 11.
3.22 Apollo, Céphas. Voir 1 Corinthiens, 1, 12.
4.1 Voir 2 Corinthiens, 6, 4.
4.3 Par un tribunal humain ; littéralement : par aucun jour humain. Le mot jour, qui signifie évidemment ici le jour fixé pour un jugement, se prend pour le jugement lui-même ; comme nous disons : Journée sanglante, journée de Poitiers, pour bataille sanglante, bataille de Poitiers, à l’imitation des Latins qui se servaient de dies, pour exprimer l’action qui rendait une journée mémorable. Comparer à Jérémie, 17, 16.
4.6 Contrairement à ce que, etc. Comparer à 1 Corinthiens, 3, 3-9 ; 4, 1.
4.11 Nous sommes déchirés, etc. Voir Matthieu, 21, 35.
4.12 Voir Actes des Apôtres, 20, 34 ; 1 Thessaloniciens, 2, 9 ; 2 Thessaloniciens, 3, 8.
4.17 Timothée. Voir l’introduction aux Epîtres pastorales.
4.20 Le royaume de Dieu ; c’est-à-dire la vertu, la perfection chrétienne. Ne consiste pas : n’a pas pour condition d’existence des paroles, plus ou moins éloquentes, mais la foi et la sainteté, qui sont des œuvres de force et de puissance. Comparer à Matthieu, 7, 21.
5.1 Voir Lévitique, 18, 7-8 ; 20, 11.
5.3 Voir Colossiens, 2, 5.
5.5 Livré à Satan ; c’est-à-dire retranché de la société des fidèles, excommunié pour un temps.
5.6 Voir Galates, 5, 9. ― Corrompt toute la pâte. Cette expression, que l’on retrouve encore dans l’Epître aux Galates, doit, comme tout ce qui suit le prouve clairement, être restreinte au temps de la pâque, pendant lequel en effet les Juifs tenaient pour souillée une masse entière de pâte, pour peu de levain qui y entrât. Car, dans tout autre cas, non seulement, il ne gâte pas la pâte, mais il la rend meilleure.
5.7 Notre agneau pascal. Voir Matthieu, 26, 2.
5.9 Dans la lettre ; c’est-à-dire dans cette lettre. Comparer aux versets 2 et 6.
5.12 Ceux qui sont dehors de l’Eglise, les païens, par opposition à ceux qui sont dedans ; c’est-à-dire aux chrétiens, parmi lesquels on doit compter les hérétiques et les schismatiques qui, conservant le caractère indélébile du baptême, demeurent par là même soumis à la juridiction de l’Eglise.
6.1 Les saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.
6.7 Voir Matthieu, 5, 39 ; Luc, 6, 29 ; Romains, 12, 17 ; 1 Thessaloniciens, 4, 6. ― On peut appliquer ici l’observation de saint Thomas, qu’il faut distinguer ce qui est interdit aux parfaits et ce qui l’est à tout le monde. D’un autre côté, on voit rarement des procès dans lesquels l’une des parties au moins se conserve exempte de la faute.
6.16 Voir Genèse, 2, 24 ; Matthieu, 19, 5 ; Marc, 10, 8 ; Ephésiens, 5, 31.
6.18 Hors du corps : aucun autre péché n’a, dans la même mesure que l’impudicité, le corps pour but et pour objet. Tout autre acte criminel, lors même qu’il se rapporte principalement au corps, l’intempérance, par exemple, exerce son influence sur lui du dehors, et par conséquent il est vis-à-vis de lui dans une situation extérieure.
6.19 Voir 1 Corinthiens, 3, 17 ; 2 Corinthiens, 6, 16.
6.20 Voir 1 Corinthiens, 7, 23 ; 1 Pierre, 1, 18.
7.1 Il est avantageux, etc. Saint Paul n’improuve nullement ici le mariage, et par conséquent il n’est pas en contradiction avec cette parole de Dieu dans la Genèse, 2, 18 : Il n’est pas bon que l’homme soit seul, etc. L’Apôtre, en effet, ne considérant ici le mariage que par rapport à l’individu , abstraction faite de l’espèce, veut dire seulement que le mariage apporte des gênes et des dangers aux individus qui le contractent ; inconvénients qu’il évite, si Dieu lui accorde la grâce de conserver la chasteté dans la continence. De plus, saint Paul n’envisage ici que le bien spirituel, tandis que dans le paradis terrestre, quand Dieu dit : Il n’est pas bon, etc., il avait surtout en vue le bien temporel de l’homme.
7.2 Que chaque homme ait sa femme, etc. ; c’est-à-dire vive avec sa femme. Saint Paul n’exhorte pas ici les célibataires à se marier, puisqu’aux versets 7 et 8 il les engage à demeurer dans leur état.
7.3 Voir 1 Pierre, 3, 7.
7.9 L’Apôtre parle ici des personnes qui sont libres ; car celles qui, par vœu, se sont données à Dieu, ne doivent chercher le remède à leurs passions que dans la prière et la pénitence.
7.10 Voir Matthieu, 5, 32 ; 19, 9 ; Marc, 10, 9 ; Luc, 16, 18.
7.14 Car le mari infidèle, etc. Cela ne veut pas dire que la foi du mari ou de la femme soit suffisante pour faire passer le conjoint infidèle à l’état de grâce ou de salut ; mais c’est souvent une occasion de leur sanctification et de leur retour à la vraie foi.
7.17 Que chacun marche. Nous avons déjà fait remarquer que les Hébreux employaient les verbes aller, marcher, dans les sens moral de se conduire, vivre.
7.20 Voir Ephésiens, 4, 1. ― Dans la vocation ; c’est-à-dire dans l’état, dans la situation. Comparer au verset 24.
7.21 Profites-en plutôt ; mets plutôt à profit cette circonstance d’avoir été appelé étant esclave, et reste volontiers dans cette condition, qui est une école d’humilité et de patience (saint Jean Chrysostome, saint Thomas). D’autres : et profites de l’occasion qui s’offre à toi d’être libre.
7.23 Voir 1 Corinthiens, 6, 20 ; 1 Pierre, 1, 18.
7.26 La nécessité pressante : « A cause des temps difficiles qui approchent, les temps qui doivent précéder le second avènement de Jésus-Christ (voir Matthieu, 24, 8-34). Les premiers chrétiens regardaient cet avènement comme prochain (voir Matthieu, note 16.28). » (CRAMPON) ― D’être ainsi ; c’est-à-dire de ne point se marier.
7.28 Pour moi, je vous pardonne ; je ne vous en fais pas un crime, je suis au contraire touché de compassion des maux auxquels vous vous exposez en entrant dans l’état du mariage.
7.35 Vous tendre un piège : « image empruntée à la chasse. Sens : pour vous priver de votre liberté chrétienne, ou vous faire tomber, comme dans un filet, dans des tentations qui seraient pires que toutes les tribulations du mariage. ― Sans empêchement : sans les tiraillements qui naissent du souci des choses du monde. » (CRAMPON, 1 885)
7.39 Voir Romains, 7, 2. ― S’endort. Dans l’Ecriture, le sommeil se met souvent pour la mort.
7.40 Comme elle est, c’est-à-dire dans son état de veuve.
8.1 Nous savons, etc., que ce qu’on immole aux idoles ne contracte par cette immolation aucune souillure qui en interdise l’usage.
8.7 Mais cette science n’est pas en tous. Au verset 1, saint Paul parle des chrétiens qui savaient tous que les viandes n’étaient souillées d’aucune impureté, mais qui abusaient de cette connaissance ; mais ici il a en vue des chrétiens faibles qui ne croyaient pas qu’il fût permis de manger des viandes immolées, mais qui, séduits par l’exemple des autres, en mangeaient comme eux.
8.11 Voir Romains, 14, 15.
8.13 Voir Romains, 14, 21.
9.5 Une femme sœur ; une femme chrétienne ; comme un frère signifie un chrétien. Or, selon l’usage de la nation juive, des femmes pieuses suivaient les prédicateurs de l’Evangile, et fournissaient à tous leurs besoins. ― Et les frères du Seigneur. Voir Matthieu, 12, 46. ― Céphas, saint Pierre.
9.6 Barnabé. Voir Actes des Apôtres, 4, 36.
9.8 ; 9.9 Dans la Palestine, on foulait les blés sous les pieds des animaux, et surtout des bœufs.
9.9 Voir Deutéronome, 25, 4 ; 1 Timothée, 5, 18.
9.11 Voir Romains, 15, 27.
9.13 Voir Deutéronome, 18, 1.
9.18 De mon pouvoir dans l’Evangile ; c’est-à-dire du pouvoir qui m’est accordé comme prédicateur de l’Evangile.
9.20 Comme Juif, me conformant, dans mes relations avec eux, aux observances légales (voir Actes des Apôtres, 16, 3 ; 21, 26), sans les regarder comme obligatoires.
9.22 Les faibles, les hommes ignorants ou à préjugés, soit Juifs, soit païens. ― Tous. D’autres manuscrits grecs lisent : afin, de toute manière, d’en sauver quelques-uns.
9.24 Dans la lice, appelée en grec stade, parce que le champ où l’on courait avait primitivement un stade de longueur (185 mètres). Le stade était l’enceinte où l’on disputait le prix de la course dans les jeux publics. Le premier qui atteignait le but marqué recevait la récompense. Toutes les villes grecques importantes avaient un stade.
9.25 S’abstiennent de toutes choses. « Les athlètes se soumettent à un dur régime afin d’accroître leur force. Ils gardent la continence, sont sobres dans le manger et le boire ; ils se soumettent à toute espèce de privations et de fatigues. » (TERTULLIEN.)
9.26 Je combats. Le verbe employé dans le texte original signifie lutter au pugilat, c’est-à-dire combattre à coups de poings, les mains armées de cestes, espèces de gantelets en cuir de bœuf.
10.1 Voir Exode, 13, 21 ; 14, 22 ; Nombres, 9, 21. ― Sous la nuée qui, dans la péninsule du Sinaï, garantissait les Israélites contre l’ardeur du soleil. ― La mer Rouge.
10.3 Voir Exode, 16, 15. ― La même nourriture spirituelle, la manne, appelée spirituelle dans le sens de surnaturelle, miraculeuse, produite par le Saint-Esprit.
10.4 Voir Exode, 17, 6 ; Nombres, 20, 11. ― Le même breuvage spirituel, l’eau miraculeuse que Moïse fit jaillir du rocher.
10.5 Voir Nombres, 26, 64-65.
10.6 Voir Psaumes, 105, 14.
10.7 Voir Exode, 32, 6. ― Allusion à l’adoration du veau d’or et aux fêtes idolâtriques par lesquelles on l’honora.
10.8 Voir Nombres, 25, 1. ― Allusion à l’initiation au culte impur de Béelphégor.
10.9 Voir Nombres, 21, 5-6.
10.9 ; 10.10 Dieu punit ceux qui murmuraient contre Moïse en envoyant contre eux des serpents venimeux, par le feu et par la peste.
10.10 Voir Nombres, 11, 1 ; 14, 1.
10.11 Pour qui est venue la fin des temps. « La période messianique, qui sera la dernière grande époque du monde : le point du temps où elle devait commencer dépendait uniquement de la volonté miséricordieuse de Dieu. » (CRAMPON) Voir Matthieu, note 16.28 et Jean, note 21.22.
10.18 Ne participent-ils pas à l’autel ? Ceux qui offraient des sacrifices, autres que l’holocauste, recevaient pour la manger une partie de la victime qui avait été offerte sur l’autel.
10.22 Voir 1 Corinthiens, 6, 12.
10.26 Voir Psaumes, 23, 1 ; Ecclésiastique, 17, 31.
10.27 Ce que dit ici saint Paul n’est pas en opposition avec ce qu’avaient décidé les Apôtres, qu’il fallait s’abstenir de manger ce qui avait été offert aux idoles (voir Actes des Apôtres, 15, 29) ; parce qu’ils n’en avaient fait la défense qu’aux fidèles d’Antioche et à leurs voisins (voir Actes des Apôtres, 15, 25) ; et cela dans la vue de conserver la paix et la concorde entre les gentils et les Juifs qui se trouvaient en grand nombre à Antioche, et qui avaient une invincible horreur pour les idoles et tout ce qui leur était consacré. Si plus tard, dans les pays même les plus éloignés d’Antioche, on se conforma à cette décision des Apôtres, ce ne fut pas en vertu d’une obligation quelconque, mais spontanément et par respect pour eux.
10.31 Voir Colossiens, 3, 17.
11.1 Ce verset est la conclusion du chapitre précédent.
11.3 Voir Ephésiens, 5, 23.
11.6 Qu’elle soit tondue : qu’elle soit ou qu’elle consente à passer pour une femme dévergondée.
11.7 Voir Genèse, 1, 29.
11.8 Adam a été créé directement par Dieu ; Eve a été formée d’une côte d’Adam.
11.9 Voir Genèse, 2, 23.
11.10 Une puissance ; une marque, un symbole de la puissance, que l’homme a sur elle ; c’est-à-dire un voile, par respect pour les saints anges qui sont présents, et seraient blessés par la tenue peu modeste des femmes.
11.13 ; 11.14 Saint Paul parle ici dans le sens de la discipline reçue de son temps ; ainsi son raisonnement n’a rien d’absolu, et le mot nature qu’il emploie doit s’entendre d’une coutume presque universelle, parmi les peuples les mieux connus, et qui par là même forme une espèce de droit naturel. Remarquons de plus, qu’il n’est honteux à un homme de laisser croître ses cheveux, que quand il le fait par vanité, ou sans aucun motif raisonnable, mais qu’il en est tout autrement lorsqu’il le fait par religion, comme par exemples les Nazaréens.
11.16 Contester ce que je viens de dire : les arguments de Paul ne sont pas, en effet, pleinement démonstratifs. ― Cette habitude, de contester. D’autres : cette coutume ; chez nous, chrétiens d’origine juive, les femmes n’assistent jamais sans voile aux réunions du culte.
11.18 Il y a des scissions. Ceux du même parti se réunissaient ensemble et tandis que les uns faisaient bonne chère, les autres avaient à peine de quoi manger.
11.19 C’est l’orgueil et la perversité du cœur de l’homme qui rendent les hérésies nécessaires ; mais Dieu, qui sait toujours tirer du bien du mal, montre en cette circonstance qui sont les bons chrétiens, en rendant leur foi et leur fermeté plus remarquables.
11.20 La cène du Seigneur ; le repas de charité ou agape, qui se faisait en commun après qu’on avait participé au corps et au sang du Seigneur.
11.23 Car : je ne vous loue point, car votre manière de célébrer les agapes est tout-à-fait en opposition avec la nature de la sainte Eucharistie, telle qu’elle résulte de son institution.
11.24 Voir Matthieu, 26, 26 ; Marc, 14, 22 ; Luc, 22, 17.
11.27 Voir Jean, 6, 59. ― Ce passage démontre la présence réelle du corps et du sang de Jésus-Christ, même pour ceux qui communient indignement ; autrement ils ne sauraient être coupables du corps et du sang de Jésus-Christ, ni condamnés justement pour n’avoir pas discerné le corps du Seigneur.
11.28 Voir 2 Corinthiens, 13, 5.
11.30 S’endorment ; c’est-à-dire meurent. Comparer à 1 Corinthiens, 7, 39.
12.3 Voir Marc, 9, 38. ― Ne dit anathème, etc. ; ne profère des blasphèmes.
12.11 Voir Romains, 12, vv. 3, 6 ; Ephésiens, 4, 7.
12.13 Abreuvés d’un seul Esprit comprend les dons ordinaires et extraordinaires communiqués aux premiers fidèles dans le baptême et la confirmation. (CRAMPON)
12.23 Qui sont honteux, les moins honnêtes : ceux auxquels, depuis la chute, s’attache un sentiment de pudeur.
12.27 Et les membres d’un membre ; c’est-à-dire vous êtes les membres les uns des autres.
12.28 Voir Ephésiens, 4, 11.
12.31 Aux dons les meilleurs, plus utiles à la communauté. ― Une voie plus excellente encore, celle de la charité, supérieure aux dons mêmes les meilleurs.
13.1 Les langues… des anges, le langage incompréhensible aux hommes par lesquels les purs esprits se communiquent leurs pensées. ― Un airain sonnant. Quand on frappe sur l’airain, il produit un grand bruit, mais ce bruit n’a aucune signification. ― Une cymbale. On appelle cymbales un instrument de musique en métal, consistant ordinairement en deux disques concaves au milieu, et qu’on frappe l’un contre l’autre.
13.7 Elle croit tout ; c’est-à-dire que simple et droite, la charité n’a pas de défiance, et croit facilement ce qu’on lui dit, sans soupçonner qu’on veuille la tromper, toutes les fois qu’elle peut, sans risque de péché, livrer sa confiance ; ce qui n’a rien de commun avec cette crédulité précipitée que l’auteur de l’Ecclésiastique improuve, 19, 4.
13.8 « Les trois charismes ou dons de prophétie, de langue, de science plus profonde de la religion ne dureront que jusqu’au second évènement de Jésus-Christ. » (CRAMPON)
13.12 A travers un miroir. Par miroir, il faut entendre ici une de ces pierres que les anciens employaient au lieu de vitres, et qui, quoique transparentes, ne laissaient apercevoir les objets extérieurs que d’une manière confuse et avec une certaine obscurité.
14.1 Le mot prophétiser, outre le sens de prédire l’avenir, a celui de plus étendu d’être divinement inspiré et de parler de la part de Dieu. Dans ce chapitre, il signifie plus particulièrement, découvrir des choses secrètes et inconnues, comme expliquer les mystères, et interpréter les Ecritures.
14.2 Dans tout ce chapitre, le mot langue veut dire langue étrangère, inconnue, que l’on ne comprend pas.
14.7-8 La flûte et la harpe étaient les instruments de musique les plus communs chez les anciens, avec la trompette.
14.13 Dans ce verset et les suivants, il s’agit évidemment non d’une prière publique, telle qu’elle se pratique dans l’Eglise, mais des prières composées par les particuliers et récitées par eux publiquement pour l’édification de l’assemblée. Il fallait donc nécessairement que ces prières fussent comprises, pour que les fidèles qui les entendaient pussent répondre en toute sûreté Amen. Ainsi saint Paul ne condamne pas l’usage de l’Eglise latine, qui prie dans une langue que le peuple n’entend pas, ni d’une prière publique consacrée par la liturgie reçue et admise. D’ailleurs comment l’aurait-il fait ? Il savait parfaitement que de son temps les psaumes et les cantiques se chantaient en hébreu dans le temple, quoique pourtant cette langue ne fût plus familière aux Juifs d’alors. Sans cela, il aurait condamné ce que Jésus-Christ avait lui-même respecté et consacré par son assiduité aux fêtes judaïques.
14.14 Mon esprit, ce principe de vie plus intime (verset 2) appelé quelquefois le cœur, qui, excité par l’Esprit de Dieu, sans le travail de la réflexion et du raisonnement (ce qui est propre à l’activité intellectuelle, du noûs, mens), sent et voit le divin. Pendant l’extase de celui qui parle en langue, l’intelligence reste inactive ; elle est sanas fruit, pour elle-même et pour les autres.
14.21 Voir Isaïe, 28, 11. ― On comprenait sous le nom de loi tous les livres sacrés. ― En d’autres langues ; c’est-à-dire en des langues autres que la sienne.
14.22 Sont un signe ; littéralement, en signe ; ce qui est un pur hébraïsme.
14.33 Des saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.
14.34 Voir Genèse, 3, 16. ― Elles doivent ; ce verbe, ou tout autre d’une signification analogue, est nécessairement sous-entendu. Voir ce qu’il est dit à ce sujet en 1 Timothée, 4, 3.
14.37 Spirituel ; c’est-à-dire inspiré, éclairé par l’Esprit-Saint.
15.1 Voir Galates, 1, 11.
15.3 Voir Isaïe, 53, 5.
15.4 Voir Jonas, 2, 1.
15.5 Voir Jean, 20, 19. ― De Céphas, etc. ; c’est-à-dire de Pierre et des onze apôtres. Saint Paul considère ici le nombre ancien et ordinaire des apôtres avant l’apostasie de Judas.
15.6 Se sont endormis ; sont morts. Comparer à 1 Corinthiens, 7, 39. ― Cette apparition n’est pas racontée dans les Evangiles.
15.7 De Jacques le Mineur, cousin de Notre Seigneur, premier évêque de Jérusalem.
15.8 Voir Actes des Apôtres, 9, 3.
15.9 Voir Ephésiens, 3, 8.
15.20 Voir Colossiens, 1, 18 ; Apocalypse, 1, 5.
15.22 En Adam, par suite de la punition infligée à Adam, à cause de son péché.
15.23 Voir 1 Thessaloniciens, 4, 15.
15.25 Voir Psaumes, 109, 1 ; Hébreux, 1, 13 ; 10, 13.
15.26 Voir Psaumes, 8, 8 ; Hébreux, 2, 8.
15.27 Tout lui a été soumis. C’est la répétition, mais en d’autres termes, de la citation de Psaumes, 109, 1 faite au verset 25.
15.29 Du temps de saint Paul, il y avait des hérétiques et peut-être même des fidèles peu instruits qui se faisaient baptiser pour les morts qui n’avaient pas reçu le baptême pendant leur vie. Sans approuver cette pratique, l’Apôtre en tire une preuve contre eux, en montrant qu’elle suppose nécessairement l’immortalité de l’âme, et par conséquent la résurrection des corps, parce que ces deux dogmes sont inséparables.
15.32 Voir Sagesse, 2, 6 ; Isaïe, 22, 13 et 56, 12. ― A Ephèse. Voir Actes des Apôtres, 18, 19. Saint Paul écrivit d’Ephèse la présente Epître. ― Contre les bêtes, expression métaphorique pour désigner des hommes aussi cruels que des animaux féroces.
15.38 Comme il veut, « ou comme il l’a voulu, au jour de la création, lorsque sa volonté toute puissante imposa à la nature ses lois. Paul montre ensuite, par la diversité des organismes qui existent dans la nature, qu’il peut y avoir une grande différence entre le corps dans son existence terrestre et le corps ressuscité. » (CRAMPON)
15.40 La gloire ; c’est-à-dire l’éclat.
15.45 Voir Genèse, 2, 7. ― Fait âme vivante ; littéralement, en âme vivante ; hébraïsme. Comparer à 1 Corinthiens, 4, 22. ― Le dernier Adam, Jésus-Christ.
15.50 La chair et le sang signifient l’homme animal, l’homme de péché.
15.51 Mais nous ne serons pas tous changés. En effet, les corps des réprouvés, loin de recevoir la transformation qui fera la gloire de ceux des saints, resteront, comme ils étaient, un objet d’horreur et de dégoût, en même temps qu’un sujet de toutes sortes de douleurs pour les âmes auxquelles ils seront attachés.
15.54 Voir Osée, 13, 14. ― Cette parole qui est écrite ; cette parole qui fait partie de l’Ecriture sainte, cette parole de l’Ecriture. Ce passage est d’Isaïe, 25, 8. Mais remarquons que la même expression hébraïque que saint Jérôme a traduite dans Isaïe par pour toujours, a été rendue dans la version grecque d’Aquila par pour victoire, en victoire, et que c’est le sens qu’elle a en chaldéen. En mourant pour nous Jésus-Christ a vaincu la mort et l’a détruite pour toujours.
15.57 Voir Jean, 5, 5.
16.1 Galatie. Voir Actes des Apôtres, 18, 23.
16.2 Ce premier jour de la semaine est le dimanche.
16.5 La Macédoine. Voir Actes des Apôtres, 16, 9.
16.8 A Ephèse. Voir Actes des Apôtres, 18, 19.
16.15-17 Stéphanas, voir 1 Corinthiens, 1, 16. ― Fortunat et Achaïque faisaient probablement partie de la maison de Stéphanas. Il est question de Fortunat dans la lettre de saint Clément, pape, aux Corinthiens, I, 59. ― L’Achaïe. Voir Actes des Apôtres, 18, 12.
16.16 Qui coopèrent et travaillent, à l’œuvre du Seigneur.
16.19 Les Eglises d’Asie, de la province romaine de ce nom. Voir Actes des Apôtres, 2, 9. ― Aquila et Priscille. Voir Actes des Apôtres, 18, 2.
16.22 Maran Atha sont des mots syriaques qui signifient : Notre Seigneur vient. Il paraît que c’était le plus grand des anathèmes par lequel on dévouait un homme au dernier malheur en le menaçant de la venue et du jugement du Seigneur.
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1re Lettre de saint Paul aux Corinthiens
Introduction
Corinthe, relevée par Jules César et déclarée colonie romaine, était la capitale de l’Achaïe, et la première ville de Grèce. Elle pouvait avoir quatre cent mille habitants de toute nationalité, grecs, latins, Juifs, etc. Aussi riche que populeuse, elle brillait surtout par son activité et par son luxe. Sa position dans l’isthme qui unit le Péloponnèse à la Grèce, entre la mer Egée à l’Orient et la mer Ionienne à l’Occident, à égale distance de l’Italie et de l’Asie, en faisait le centre d’un commerce considérable. Le commerce lui donnait l’opulence, et l’opulence procurait à ses habitants de quoi satisfaire leur goût pour les arts et pour le plaisir. A peu de distance de ses murs, on célébrait tous les cinq ans des jeux fameux auxquels l’Apôtre fait allusion ; et la ville elle-même était un théâtre d’amusements et de dissolution continuels. On n’y célébrait guère d’autre culte que celui de Vénus. Aussi la vie qu’on y menait était-elle passée en proverbe, et disait-on indifféremment, « vivre en Corinthien, » ou s’abandonner à la volupté. Malgré les obstacles que de telles habitudes devaient mettre à la foi chrétienne, et en dépit de l’opposition des Juifs, saint Paul, animé par une vision céleste, avait réussi à y fonder une Eglise ; et après dix-huit mois de travaux, il l’avait laissée si ferme dans la foi et si fervente qu’elle faisait sa consolation et qu’elle servait de soutien et de modèle aux chrétientés voisines. La plupart des convertis étaient païens d’origine et d’une condition assez humble. Néanmoins, les détails où entre l’Apôtre sur la manière dont se faisait la cène et sur les secours à donner aux chrétiens de Jérusalem, supposent qu’il y avait aussi des chrétiens d’une classe plus élevée. Lui-même, dans son Epître aux Romains, distingue entre les autres Eraste, l’intendant de la cité, et Caïus, qu’il appelle son hôte.
L’authenticité des deux Epîtres de saint Paul aux Corinthiens est attestée par la tradition. Qu’il suffise de citer saint Clément, pape, qui, dans une Lettre adressée par lui aux Corinthiens, une trentaine d’années plus tard, de 92 à 97, leur rappelle la première de ces Epîtres comme une œuvre connue et respectée de tous. « Prenez en main, dit-il l’Epître du bienheureux Paul. Il n’y a pas de doute que l’Esprit-Saint ne lui ait inspiré ce qu’il vous a écrit sur lui-même, sur Céphas et sur Apollo, dans un temps où vous étiez divisés comme aujourd’hui. ». Cette Lettre de saint Clément est le plus ancien monument que nous ayons de la tradition, et l’un de ceux dont l’authenticité est la mieux établie. On la lisait publiquement dans l’Eglise de Corinthe et dans beaucoup d’autres.
La première Epître aux Corinthiens fut écrite d’Ephèse. On en a la preuve dans l’Epître même où saint Paul dit qu’il restera encore quelque temps chez Aquila et Priscille, établis en cette ville depuis son passage à Corinthe.
On voit, au même endroit, que la Pentecôte approchait et que l’Apôtre songeait à un départ prochain. C’était dans sa dernière mission, l’an 56 probablement. Saint Paul était arrivé au milieu de sa carrière apostolique. Il y avait dix ans qu’il prêchait la foi, et quatre ou cinq ans qu’il avait fondé l’Eglise de Corinthe ; mais un grand nombre de disciples, de ceux même qui avaient vu le Sauveur après sa résurrection, étaient encore en vie.
Ce qui lui donna lieu d’écrire cette première Epître, ce fut : ― 1° Un rapport épistolaire sur les divisions naissantes, rapport qui lui avait été adressé par la maison chrétienne de Chloé. ― 2° Un récit oral que venaient de lui faire Stéphanas et ses coadjuteurs dans le gouvernement de cette église, au sujet d’un scandale et de quelque abus. ― 3° Certaines questions de morale et de discipline, dont les Corinthiens lui avaient demandé la solution. ― L’Apôtre fait allusion à ces renseignements, et même, ce semble, aux termes, dont on s’était servi pour le consulter, en divers endroits de son Epître.
On distingue dans cette Epître deux parties, qui répondent au double dessein qu’avait saint Paul de réformer et d’instruire. ― Dans la première, il s’efforce de réformer les abus qui se sont glissés parmi les fidèles de Corinthe. Ces abus sont des divisions, causées par un engouement irréfléchi pour certains prédicateurs, chapitre 1 à 4, et divers scandales donnés à l’Eglise par des particuliers, chapitres 5 et 6. ― Dans la seconde, chapitres 7 à 15, il répond successivement à cinq questions qu’on lui avait posées : sur le mariage et le célibat, chapitre 7 ; sur les mets consacrés aux idoles, chapitres 8 à 10 ; sur l’ordre qui doit régner dans les assemblées religieuse, chapitre 11 ; sur l’usage des dons surnaturels, chapitres 12 à 14 ; sur la résurrection, chapitre 15.
Comme on le voit, cette Epître diffère beaucoup par son objet et par sa forme de l’Epître aux Romains. Elle ne ressemble en rien à une dissertation ni à un traité dogmatique. C’est une suite d’avis, de réflexions, de solutions, inspirées par les circonstances et réparties en sept articles. Il n’est pas d'écrit qui fasse mieux connaître, soit l’esprit de l’Apôtre, soit la discipline et les mœurs de ces premiers temps. (L. BACUEZ.)
Saint Paul salue les fidèles de Corinthe.
Il rend grâces à Dieu des dons surnaturels qu’il a répandus sur eux.
Il les exhorte à éviter les divisions.
Sagesse humaine réprouvée de Dieu.
Croix, scandale aux yeux des Juifs, folie aux yeux des gentils, force de Dieu pour sauver ceux qui croient.
Dieu confond les puissants par les faibles, afin que nul ne se glorifie qu’en lui.
1Paul, appelé à être apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et Sosthène notre frère, 2à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus, appelés saints, et à tous ceux qui invoquent le nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, en quelque lieu qu'ils soient et que nous soyons nous-mêmes. 3Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par le Seigneur Jésus-Christ. 4Je rends grâces continuellement à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu, qui vous a été donnée dans le Christ Jésus ; 5car en lui vous êtes devenus riches en toutes choses, en toute parole et en toute science, 6le témoignage du Christ ayant été ainsi confirmé parmi vous, 7de sorte qu'il ne vous manque aucune grâce, à vous qui attendez la manifestation de Notre Seigneur Jésus-Christ, 8lequel vous affermira encore jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de l'avènement de Jésus-Christ Notre Seigneur. 9Il est fidèle le Dieu par lequel vous avez été appelés à la société de son Fils, Jésus-Christ Notre Seigneur. 10Or je vous exhorte, mes frères, par le nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à n'avoir point de schismes parmi vous, mais à être tous bien unis dans un même esprit et dans un même sentiment. 11Car j'ai été informé à votre sujet, mes frères, par ceux de la maison de Chloé, qu'il y a des contestations parmi vous. 12Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi je suis à Paul ; et moi, à Apollo ; et moi, à Céphas ; et moi, au Christ. 13Le Christ est-il divisé ? Est-ce que Paul a été crucifié pour vous ? ou avez-vous été baptisés au nom de Paul ? 14Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Caïus ; 15afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom. 16J'ai encore baptisé la famille de Stéphanas ; au reste, je ne sais pas si j'en ai baptisé quelque autre. 17En effet, le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour prêcher l'Evangile : non point avec la sagesse de la parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine. 18Car la parole de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour ceux qui sont sauvés, c'est-à-dire pour nous, elle est la puissance (vertu) de Dieu. 19Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et je réprouverai la prudence des prudents. 20Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas frappé de folie la sagesse de ce monde ? 21Car parce que le monde, avec sa sagesse, n'a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. 22En effet, les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse ; 23mais nous, nous prêchons le Christ crucifié, (vrai) scandale pour les Juifs, et folie pour les païens (gentils), 24mais pour ceux qui sont appelés, soit Juifs, soit Grecs, le Christ puissance (vertu) de Dieu et sagesse de Dieu. 25Car ce qui est folie en Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse en Dieu est plus fort que les hommes. 26Voyez, mes frères, quels sont parmi vous ceux qui ont été appelés : il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles (grands). 27Mais Dieu a choisi les choses folles du monde, pour confondre les sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde, pour confondre les forts ; 28et Dieu a choisi les choses viles du monde et les choses méprisables, et celles qui ne sont rien, pour détruire celles qui sont, 29afin que nulle chair ne se glorifie devant lui. 30C'est par lui que vous êtes dans le Christ Jésus, qui est devenu pour nous, de la part de Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption ; 31afin que, selon qu'il est écrit, celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur.
Saint Paul n’emploie ni l’éloquence, ni la sagesse humaine.
Il prêche toutefois la sagesse, mais c’est celle de Dieu, cachée au monde et révélée par l’Esprit de Dieu.
Il n’y a que ceux qui sont éclairés par l’Esprit de Dieu qui puissent comprendre cette sagesse.
2Pour moi, frères, lorsque je suis venu à vous, je ne suis pas venu vous annoncer le témoignage du Christ avec la sublimité du discours ou de la sagesse. 2Car je n'ai pas jugé savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. 3Et c'est dans un état de faiblesse, de crainte et d'un grand tremblement que j'ai été parmi vous ; 4et mon langage et ma prédication ne consistent pas dans les discours persuasifs de la sagesse humaine, mais dans une manifestation d'esprit et de puissance (vertu), 5afin que votre foi ne soit pas établie sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance (vertu) de Dieu. 6Cependant nous prêchons la sagesse parmi les parfaits, non la sagesse de ce siècle, ni des princes de ce siècle qui vont être détruits ; 7mais nous prêchons la sagesse de Dieu, qui est un mystère, cette sagesse cachée que Dieu avait prédestinée avant tous les siècles pour notre gloire ; 8que nul des princes de ce siècle n'a connue ; car, s'ils l'eussent connue, ils n'auraient pas (jamais) crucifié le Seigneur de gloire. 9Mais, comme il est écrit : Ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a point entendu, et ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment, 10c'est à nous que Dieu l'a révélé par son Esprit ; car l'Esprit sonde toutes choses, même les profondeurs de Dieu. 11Car qui des hommes sait ce qui est dans l'homme, sinon l'esprit de l'homme, qui est en lui ? Ainsi, ce qui est en Dieu, personne ne le connaît, si ce n'est l'Esprit de Dieu. 12Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données par Dieu ; 13et nous en parlons, non avec les (doctes) discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, traitant spirituellement des choses spirituelles. 14Or l'homme animal ne perçoit pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu ; car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les comprendre, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. 15Mais l'homme spirituel juge de tout, et n'est lui-même jugé par personne. 16Car qui a connu la pensée du Seigneur pour pouvoir l'instruire ? Mais nous, nous avons la pensée du Christ.
Les Corinthiens, étant encore charnels, n’ont pu recevoir des instructions spirituelles.
Les ministres plantent et arrosent ; c’est Dieu qui donne la croissance.
Jésus-Christ est le seul fondement de la prédication évangélique.
L’ouvrage bâti sur ce fondement sera éprouvé par le feu.
Les chrétiens sont le temple de Dieu.
La sagesse du monde est une folie.
Ne pas mettre sa gloire dans les hommes.
3Aussi, mes frères, je n'ai pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels ; comme à de petits enfants dans le Christ, 2je vous ai donné du lait à boire, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas encore la supporter ; et à présent même vous ne le pouvez pas, parce que vous êtes encore charnels. 3En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n'êtes-vous pas charnels, et ne vous conduisez-vous pas à la manière des hommes ? 4Car puisque l'un dit : Moi, je suis à Paul ; et l'autre : Moi, à Apollo ; n'êtes-vous pas des hommes ? Qu'est-ce donc qu'Apollo ? et qu'est-ce que Paul ? 5Des serviteurs de celui en qui vous avez cru, et chacun selon le don qu'il a reçu du Seigneur. 6Moi j'ai planté, Apollo a arrosé : mais c'est Dieu qui a donné la croissance. 7Ainsi ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose ; mais Dieu, qui donne la croissance. 8Celui donc qui plante et celui qui arrose ne sont qu'une même chose ; mais chacun recevra sa propre récompense, selon son travail. 9Car nous sommes les coopérateurs de Dieu ; vous êtes le champ de Dieu, vous êtes l'édifice de Dieu. 10Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. 11Car personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, lequel est le Christ Jésus. 12Si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, de la paille (chaume), 13l'œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour du Seigneur la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le feu, et que le feu prouvera ce que vaut l'œuvre de chacun. 14Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. 15Si l'œuvre de quelqu'un est brûlée, il en subira la perte ; cependant il sera lui-même sauvé, mais comme à travers le feu. 16Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? 17Si donc quelqu'un profane le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple. 18Que personne ne se fasse illusion ; si quelqu'un d'entre vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou pour être sage ; 19car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Je surprendrai (enlacerai) les sages dans leur propre ruse. 20Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages ; il sait qu'elles sont vaines. 21Que personne ne mette donc sa gloire dans les hommes. 22Car tout est à vous ; soit Paul, soit Apollo, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses futures. Tout est à vous ; 23et vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.
Comment on doit regarder les ministres de l’Evangile ; ne point les juger, ne point se glorifier en eux.
Tout discernement vient de Dieu.
Souffrances et humiliations des Apôtres.
Sévérité paternelle de saint Paul contre ceux qui s’enflaient d’orgueil.
4Que les hommes nous regardent comme les ministres du Christ et les dispensateurs des mystères de Dieu. 2Or ce qu'on demande des dispensateurs, c'est qu'ils soient trouvés fidèles. 3Pour moi, je me mets fort peu en peine d'être jugé par vous, ou par un tribunal humain ; mais je ne me juge pas non plus moi-même. 4Car ma conscience ne me reproche rien, mais je ne suis pas justifié pour cela ; celui qui me juge, c'est le Seigneur. 5C'est pourquoi ne jugez point avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière les choses cachées dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs ; et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due. 6Au reste, mes frères, si j'ai fait l'application de ces choses à moi et à Apollo, c'est à cause de vous, afin que vous appreniez par notre exemple à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit, et que nul ne s'enfle d'orgueil en faveur de l'un contre l'autre. 7Car qui est-ce qui te distingue ? Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu ? 8Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes devenus riches : vous régnez sans nous, et puissiez-vous régner, en effet, afin que nous aussi nous régnions avec vous ! 9Car il me semble que Dieu nous traite, nous les Apôtres, comme les derniers des hommes, comme des condamnés à mort, puisque nous sommes donnés en spectacle au monde, et aux anges, et aux hommes. 10Nous, nous sommes fous à cause du Christ, mais vous, vous êtes sages dans le Christ ; nous sommes faibles, et vous êtes forts ; vous êtes honorés, et nous sommes méprisés. 11Jusqu'à cette heure nous souffrons la faim, la soif, la nudité ; on nous frappe au visage, nous n'avons pas de demeure stable ; 12nous nous fatiguons à travailler de nos mains ; on nous maudit, et nous bénissons ; on nous persécute, et nous le supportons ; 13on nous blasphème, et nous prions ; nous sommes devenus comme les ordures du monde, comme les balayures de tous jusqu'à présent. 14Ce n'est pas pour vous faire honte que je vous écris cela, mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés. 15Car eussiez-vous dix mille maîtres dans le Christ, vous n'avez cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l'Evangile. 16Je vous en conjure donc, soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ. 17C'est pour cela que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils très cher et fidèle dans le Seigneur ; il vous rappellera quelles sont mes voies en Jésus-Christ, selon ce que j'enseigne partout dans toutes les Eglises. 18Quelques-uns se sont enflés d'orgueil, comme si je ne devais pas (plus) aller chez vous. 19Mais j'irai bientôt chez vous, si le Seigneur le veut, et je connaîtrai, non quelles sont les paroles de ceux qui se sont enflés, mais quelle est leur puissance (vertu). 20Car le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance (vertu). 21Que voulez-vous ? Que j'aille à vous avec la verge, ou avec charité et dans un esprit de douceur ?
Incestueux dans l’Eglise de Corinthe.
Saint Paul le livre à Satan.
Il recommande aux Corinthiens de se séparer de ceux qui se rendent coupables de grands crimes.
5On entend dire partout qu'il y a de l'impudicité parmi vous, et une impudicité telle qu'il n'en existe pas même chez les païens (gentils), au point que l'un d'entre vous a la femme de son père. 2Et vous êtes enflés d'orgueil, et vous n'avez pas été plutôt dans le deuil (les pleurs), afin que celui qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous ! 3Pour moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé comme si j'étais présent celui qui a fait un tel acte. 4Au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, vous et mon esprit étant assemblés, par la puissance de Notre Seigneur Jésus, 5qu'un tel homme soit livré à Satan, pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour de Notre Seigneur Jésus-Christ. 6C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain corrompt toute la pâte ? 7Purifiez-vous (donc) du vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, comme vous êtes des pains sans levain. Car le Christ, notre pâque (agneau pascal), a été immolé. 8Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité. 9Je vous ai écrit dans ma lettre : Ne vous mêlez pas avec les impudiques (fornicateurs) ; 10ce que je n'entendais pas des impudiques (fornicateurs) de ce monde, non plus que des avares, ou des rapaces, ou des idolâtres ; autrement vous auriez dû sortir de ce monde. 11Mais je vous ai écrit de ne pas avoir de relations avec celui qui, portant le nom de frère, est impudique (fornicateur), ou avare, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou rapace ; de ne pas même prendre de nourriture avec un tel homme. 12En effet, qu'ai-je à juger ceux du dehors ? N'est-ce pas ceux du dedans que vous jugez ? 13Quant à ceux du dehors, Dieu les jugera. Otez le méchant d'au milieu de vous.
Saint Paul reproche aux Corinthiens de s’appeler en jugement devant les infidèles.
Il les exhorte à fuir les procès.
Il leur rappelle les péchés qui ferment l’entrée du ciel.
Il leur recommande de fuir la fornication.
Nos corps sont les membres de Jésus-Christ et les temples du Saint-Esprit.
6Quelqu'un de vous, ayant un différend avec un autre, ose l'appeler en jugement devant les méchants (infidèles), et non devant les saints ? 2Ne savez-vous pas que les saints jugeront ce monde ? Et si c'est par vous que ce monde sera jugé, êtes-vous indignes de juger les moindres choses ? 3Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Combien plus les choses de cette vie ! 4Si donc vous avez des différends touchant les choses de cette vie, établissez pour les juger ceux qui sont les moins considérés dans l'Eglise. 5Je le dis à votre confusion. Ainsi il n'y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse juger entre ses frères. (?) 6Mais un frère plaide contre son frère, et cela devant des infidèles ? 7C'est déjà chez vous une grande faute que vous ayez des procès entre vous. Pourquoi n'acceptez-vous pas plutôt une injustice ? pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt une fraude ? 8Mais c'est vous qui commettez l'injustice et qui pratiquez la fraude, et cela envers vos frères ! 9Ne savez-vous pas que les injustes ne posséderont point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques (fornicateurs), ni les idolâtres, ni les adultères, 10ni les efféminés, ni les infâmes (abominables), ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les médisants, ni les rapaces, ne posséderont le royaume de Dieu. 11Et cela vous l'étiez, quelques-uns du moins ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu. 12Tout m'est permis, mais tout n'est pas avantageux. Tout m'est permis, mais moi, je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. 13Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; mais Dieu détruira l'un et les autres (l’autre). Cependant le corps n'est point pour l'impudicité (la fornication), mais pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. 14Or Dieu a ressuscité le Seigneur, et il nous ressuscitera aussi par sa puissance. 15Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ ? Prenant donc les membres du Christ, en ferai-je les membres d'une prostituée ? Loin de là ! 16Ne savez-vous pas que celui qui s'unit à une prostituée devient un même corps (chair) avec elle ? Car, est-il dit, ils seront deux dans une seule chair. 17Mais celui qui s'unit au Seigneur est un même esprit avec lui. 18Fuyez l'impudicité (la fornication). Quelque péché que l'homme commette, il est hors du corps ; mais celui qui commet l'impudicité (la fornication) pèche contre son propre corps. 19Ne savez-vous pas que vos membres sont le temple de l'Esprit-Saint qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous n'êtes plus à vous-mêmes ? 20Car vous avez été achetés à grand prix. Glorifiez et portez Dieu dans votre corps.
Règles de conduite touchant le mariage, la viduité et la virginité.
Chacun a son don particulier et doit demeurer dans l’état où il était lorsque Dieu l’a appelé.
Avantages de la virginité ; peines du mariage ; bonheur des veuves.
7Quant aux choses dont vous m'avez écrit, il est bon pour l'homme de ne pas toucher de femme. 2Toutefois, pour éviter l'impudicité (à cause de la fornication), que chaque homme ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. 3Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et pareillement la femme à son mari. 4Le corps de la femme n'est pas en sa puissance, mais en celle du mari ; de même, le corps du mari n'est pas en sa puissance, mais en celle de sa femme. 5Ne refusez pas d'être l'un à l'autre, si ce n'est d'un commun accord, et pour un temps, afin de vaquer à la prière ; et ensuite revenez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. 6Je dis cela par concession ; je n'en fais pas un ordre. 7Car je voudrais que vous fussiez tous comme moi ; mais chacun a reçu de Dieu son don particulier, l'un d'une manière, et l'autre d'une autre. 8Mais je dis à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves : Il leur est bon de demeurer ainsi, comme moi. 9S'ils ne peuvent garder la continence, qu'ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler. 10A ceux qui sont mariés, j'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare pas de son mari ; 11si elle en est séparée, qu'elle demeure sans se marier, ou qu'elle se réconcilie avec son mari ; et que le mari ne répudie (quitte) point sa femme. 12Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis : Si un frère a une femme infidèle, et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la répudie pas. 13Et si une femme fidèle a un mari infidèle, et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle ne le quitte pas. 14Car le mari infidèle est sanctifié par la femme fidèle, et la femme infidèle est sanctifiée par le mari fidèle ; autrement vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. 15Mais si la partie infidèle se sépare, qu'elle se sépare ; car le frère ou la soeur ne sont pas asservis en ce cas ; mais Dieu nous a appelés à la paix. 16Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Et que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? 17Mais que chacun se conduise selon la part que le Seigneur lui a faite, et selon que Dieu l'a appelé ; et c'est ce que j'enseigne dans toutes les Eglises. 18Quelqu'un a-t-il été appelé à la foi étant circoncis ? qu'il ne dissimule pas sa circoncision. Quelqu'un a-t-il été appelé étant incirconcis ? qu'il ne se fasse pas circoncire. 19La circoncision n'est rien, et l'incirconcision n'est rien ; mais ce qui importe, c'est l'observation des commandements de Dieu. 20Que chacun demeure dans l'état où il était lorsque Dieu l'a appelé. 21As-tu été appelé étant esclave ? ne t'en mets point en peine ; mais quand même tu pourrais devenir libre, profites-en plutôt. 22Car celui qui, étant esclave, a été appelé au service du Seigneur, est l'affranchi du Seigneur ; et de même, celui qui a été appelé étant libre, est l'esclave du Christ. 23Vous avez été achetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. 24Que chacun, mes frères, demeure (persévère) devant Dieu dans l'état où il a été appelé. 25Pour ce qui est des vierges, je n'ai pas de commandement du Seigneur ; mais je donne un conseil, comme ayant obtenu la miséricorde du Seigneur, afin d'être fidèle. 26J'estime donc qu'il est bon, à cause de la nécessité du temps présent, qu'il est bon, dis-je, pour l'homme d'être ainsi. 27Es-tu lié à une femme ? ne cherche pas à te délier. N'es-tu point lié à une femme ? ne cherche pas de femme. 28Si pourtant tu prends une femme, tu ne pèches pas (; et si une vierge se marie, elle ne pèche pas.). Mais ces personnes éprouveront les tribulations de la chair ; et je voudrais vous les épargner (pardonne, note)). 29Voici donc, frères, ce que je dis : Le temps est court ; ce qui reste à faire, c'est que ceux qui ont des femmes soient comme ne (n’en) possédant pas ; 30et ceux qui pleurent, comme ne pleurant pas ; et ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant pas ; et ceux qui achètent, comme ne possédant pas ; 31et ceux qui usent de ce monde, comme n'en usant pas ; car la figure de ce monde passe. 32Or je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire à Dieu. 33Mais celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme ; et il se trouve (ainsi) partagé.34De même la femme qui n'est pas mariée et la vierge pensent aux choses du Seigneur, afin d'être saintes de corps et d'esprit ; mais celle qui est mariée pense aux choses du monde, aux moyens de plaire à son mari. 35Or je vous dis cela dans votre intérêt, non pour vous tendre un piège, mais pour vous porter à ce qui est bienséant, et qui vous donnera la facilité de prier Dieu sans empêchement. 36Mais si quelqu'un pense que c'est pour lui un déshonneur que sa fille, déjà plus qu'adulte, ne soit pas mariée, et qu'il doit la marier, qu'il fasse ce qu'il voudra ; il ne péchera point si elle se marie. 37Mais celui qui a fermement décidé dans son cœur, sans être pressé par la nécessité, et ayant le plein usage de sa volonté, et qui a jugé dans son cœur de conserver sa fille vierge, fait une bonne œuvre. 38Ainsi celui qui marie sa fille fait bien ; et celui qui ne la marie pas fait mieux. 39La femme est liée à la loi aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si son mari meurt, elle est libre. Qu'elle se marie à qui elle voudra, pourvu que ce soit selon le Seigneur. 40Cependant elle sera plus heureuse si elle demeure comme elle est, suivant mon conseil ; et je pense que j'ai, moi aussi, l'Esprit de Dieu (du Seigneur).
Des viandes immolées aux idoles.
La science enfle, la charité édifie.
L’idole n’est rien, mais celui qui scandalise les faibles, pèche contre Jésus-Christ.
8Quant aux viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la science (une suffisante). La science enfle, mais la charité édifie. 2Si quelqu'un pense (se persuade) savoir quelque chose, il ne sait pas encore comme il doit savoir. 3Mais si quelqu'un aime Dieu, il est connu de lui. 4Pour ce qui est donc des viandes immolées aux idoles, nous savons qu'une idole n'est rien dans le monde, et qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu'un seul (que l’unique). 5Car quoiqu'il y ait de prétendus dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, et qu'ainsi il y ait des dieux nombreux et des seigneurs nombreux, 6pour nous cependant il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses, et nous (surtout) qu'il a faits pour lui ; et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par lequel sont toutes choses, et nous aussi par lui. 7Mais la (cette) science n'est pas chez tous ; car quelques-uns, d'après l'idée qu'ils se font jusqu'à présent de l'idole, mangent de ces viandes comme ayant été offertes aux idoles ; et leur conscience, qui est faible, en est souillée. 8Mais ce ne sont pas les aliments qui nous recommandent à Dieu ; car si nous mangeons, nous n'aurons rien de plus ; et si nous ne mangeons pas, nous n'aurons rien de moins. 9Mais prenez garde que cette liberté ne soit une occasion de chute pour les faibles. 10Car si quelqu'un voit celui qui a la science assis à table dans un temple consacré aux idoles, sa conscience, qui est faible, ne le déterminera-t-elle pas à manger des viandes offertes aux idoles ? 11Et ainsi périra par la science ton frère encore faible, pour qui le Christ est mort. 12Or en péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre le Christ. 13C'est pourquoi si ce que je mange scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de chair, afin de ne pas scandaliser mon frère.
Celui qui prêche l’évangile a le droit de vivre de l’Evangile.
Saint Paul met sa gloire à ne pas user de ce droit.
Il se fait tout à tous pour les attirer à Jésus-Christ.
Nous courons tous dans la lice.
Saint Paul nous y anime par son exemple.
9Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N'ai-je pas vu le Christ Jésus Notre Seigneur ? N'êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ? 2Et si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur. 3C'est là ma défense auprès de ceux qui me reprennent (la voici :). 4Est-ce que nous n'avons pas le droit de manger et de boire ? 5Est-ce que nous n'avons pas le droit de mener partout avec nous une femme sœur, comme font les autres Apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? 6Ou bien, est-ce que moi seul, et Barnabé, nous n'avons pas le droit de faire cela ? 7Qui va jamais à la guerre à ses propres dépens ? Qui plante une vigne, et n'en mange pas le fruit ? Qui mène paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau ? 8Est-ce que je dis cela d'après l'usage des hommes ? La loi ne le dit-elle pas aussi ? 9Car il est écrit dans la loi de Moïse : Tu ne lieras pas la bouche au bœuf qui foule les grains. Dieu a-t-il souci des bœufs ? 10N'est-ce pas réellement (plutôt) pour nous qu'il dit cela ? Oui, c'est pour nous que ces choses ont été écrites ; en effet, celui qui laboure doit labourer avec espérance (de recueillir) ; et celui qui foule le grain doit le faire avec l'espérance de participer aux fruits. 11Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grande chose que nous moissonnions de vos biens temporels ? 12Si d'autres usent de ce pouvoir à votre égard, pourquoi pas plutôt nous-mêmes ? Mais nous n'avons point usé de ce pouvoir ; au contraire, nous souffrons tout, pour n'apporter aucun obstacle à l'Evangile du Christ. 13Ne savez-vous pas que ceux qui font le service du temple mangent de ce qui est offert dans le temple, et que ceux qui servent à l'autel ont part à l'autel ? 14De même, le Seigneur a aussi ordonné à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile. 15Mais moi, je n'ai usé d'aucun de ces droits. Et je n'écris point ceci afin qu'on agisse de la sorte envers moi ; car j'aimerais mieux mourir que de laisser quelqu'un m'enlever ce sujet de gloire. 16Car si j'annonce l'Evangile, ce n'est pas une gloire pour moi, puisque la nécessité m'en est imposée ; et malheur à moi, si je n'annonce pas l'Evangile ! 17Si je le fais de bon cœur, j'ai une récompense ; mais si je le fais malgré moi, je dispense seulement ce qui m'a été confié. 18Quelle est donc ma récompense ? C'est que, prêchant l'Evangile, je le prêche gratuitement, sans abuser du pouvoir que j'ai dans la prédication de l'Evangile. 19Car bien que libre à l'égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous, pour en gagner un plus grand nombre. 20Je me suis fait comme Juif avec les Juifs, pour gagner les Juifs ; 21avec ceux qui sont sous la loi, comme si j'eusse encore été sous la loi (quoique je ne fusse plus sous (assujetti à) la loi), pour gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui étaient sans loi, comme si j'eusse été sans loi (quoique je ne fusse pas sans la loi de Dieu, étant sous la loi du Christ), pour gagner ceux qui étaient sans loi. 22Je me suis rendu faible avec les faibles, pour gagner les faibles ; je me suis fait tout à tous, pour les sauver tous. 23Je fais tout à cause de l’Évangile, afin d'en avoir ma part. 24Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade (la lice, note) courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter. 25Or, tous ceux qui combattent dans l'arène s'abstiennent de tout ; et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, pour une incorruptible. 26Moi donc, je cours, et non comme au hasard. Je combats, et non comme frappant l'air ; 27mais je châtie mon corps, et je le réduis en servitude, de peur qu'après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même réprouvé.
Juifs ingrats exterminés dans le désert.
Tout ce qui leur est arrivé est figuratif et écrit pour notre instruction.
Celui qui croit être ferme doit craindre de tomber.
Unité des chrétiens par l’Eucharistie.
Ne point chercher son propre avantage, mais celui des autres.
Faire tout pour Dieu.
10Car je ne veux pas que vous ignoriez, mes frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous passé (à travers) la mer, 2qu'ils ont tous été baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer, 3qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel, 4et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel (car ils buvaient au rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Christ). 5Cependant la plupart d'entre eux ne furent point agréables à Dieu, car ils tombèrent inanimés dans le désert. 6Or ces évènements ont eu lieu comme des figures de ce qui nous concerne, afin que nous ne convoitions pas les choses mauvaises, comme ils les convoitèrent. 7Ne devenez pas non plus idolâtres, comme quelques-uns d'entre eux, ainsi qu'il est écrit : Le peuple s'assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir. 8Ne nous livrons pas à l'impudicité (la fornication), comme quelques-uns d'entre eux s'y livrèrent, et il en tomba vingt-trois mille en un seul jour. 9Ne tentons pas le Christ, comme quelques-uns d'entre eux le tentèrent, et ils périrent par les serpents. 10Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d'entre eux, et ils périrent par l'exterminateur. 11Or toutes ces choses leur arrivaient en figure ; et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous pour qui est venue la fin des siècles (temps). 12Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. 13Qu'il ne vous survienne que des tentations humaines. Dieu est fidèle, et il ne souffrira pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il vous donnera aussi le moyen d'en sortir (il vous fera tirer profit de la tentation même), afin que vous puissiez la supporter. 14C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. 15Je parle comme à des hommes intelligents (sages) ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. 16Le calice de bénédiction, que nous bénissons, n'est-il pas la communion au (communication du) sang du Christ ? et le pain que nous rompons n'est-il pas la communion au corps du Seigneur ? 17Car, quoique nombreux, nous ne sommes qu'un seul pain et un seul corps, nous tous qui participons à un même pain. 18Voyez Israël selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne participent-ils pas à l'autel ? 19Quoi donc ? Veux-je dire que ce qui a été immolé aux idoles soit quelque chose, ou que l'idole soit quelque chose ? 20Non ; mais ce que les païens (gentils) immolent, ils l'immolent aux démons, et non à Dieu. Or je ne veux pas que vous soyez en société avec les démons. Vous ne pouvez pas boire le calice du Seigneur, et le calice des démons. 21Vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. 22Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Est-ce que nous sommes plus forts que lui ? Tout m'est permis, mais tout n'est (ne m’) pas avantageux. 23Tout m'est permis, mais tout n'édifie pas. 24Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui des autres. 25Mangez de tout ce qui se vend au marché (à la boucherie), sans vous enquérir de rien par scrupule de conscience. 26La terre est au Seigneur, et tout ce qu'elle contient. 27Si quelqu'un des infidèles vous invite, et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu'on vous servira, sans vous enquérir de rien par scrupule de conscience. 28Mais si quelqu'un dit : Ceci a été immolé aux idoles ; n'en mangez pas, à cause de celui qui a donné l'avertissement, et à cause de leur (par) conscience ; 29je dis la conscience, non pas la tienne, mais celle d'autrui. Car pourquoi ma liberté serait-elle jugée par la conscience d'un autre ? 30Si je mange avec action de grâces, pourquoi serais-je blâmé (me laisserais-je maudire) au sujet d'une chose dont je rends grâces ? 31Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. 32Ne soyez une occasion de scandale ni aux Juifs, ni aux païens (gentils), ni à l'église de Dieu ; 33comme moi-même je cherche à plaire à tous en toutes choses, ne cherchant pas ce qui m'est avantageux, mais ce qui l'est au plus grand nombre, pour qu'ils soient sauvés.
Les hommes en priant doivent avoir la tête nue, et les femmes la tête voilée.
Les Corinthiens sont repris de ne pas célébrer la fête du Seigneur avec assez d’ordre.
Institution de l’Eucharistie.
S’éprouver soi-même avant de s’en approcher.
Se juger pour ne pas être jugé.
11Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ. 2Je vous loue, frères, de ce que vous vous souvenez de moi en toutes choses, et que vous gardez mes préceptes tels que je vous les ai transmis. 3Mais je veux que vous sachiez que le Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef du Christ. 4Tout homme qui prie, ou qui prophétise, ayant la tête couverte, déshonore sa tête. 5Mais toute femme qui prie, ou qui prophétise, sans avoir la tête voilée, déshonore sa tête ; car c'est comme si elle était rasée. 6Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe les cheveux. Mais s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou rasés, qu'elle se voile la tête. 7L'homme ne doit pas se voiler la tête, parce qu'il est l'image et la gloire de Dieu ; mais la femme est la gloire de l'homme. 8Car l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme ; 9et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme. 10C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur sa tête la marque de la puissance de l'homme (une puissance). 11Toutefois, l'homme n'est pas sans la femme, ni la femme sans l'homme, dans le Seigneur. 12Car de même que la femme a été tirée de l'homme, ainsi l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. 13Jugez-en vous-mêmes : est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée ? 14et la nature même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour un homme de laisser croître ses cheveux, 15mais que si la femme les laisse croître, c'est une gloire pour elle, parce que les cheveux lui ont été donnés en guise de voile ? 16Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, et l'Eglise de Dieu non plus. 17Je vais vous dire maintenant une chose dont je ne vous loue pas : c'est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais à votre préjudice. 18Et d'abord, j'entends dire que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a des divisions parmi vous, et je le crois en partie ; 19car il faut qu'il y ait même des hérésies, afin que ceux d'entre vous qui ont une vertu éprouvée soient reconnus. 20Lors donc que vous vous assemblez, ce n'est plus manger la cène du Seigneur ; 21car chacun commence par prendre son propre repas ; et ainsi l'un souffre de la faim, et l'autre mange avec excès. 22N'avez-vous pas des maisons pour manger et pour boire ? ou méprisez-vous l'Eglise de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n'ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela (Non), je ne vous (en) loue point. 23Car j'ai appris du Seigneur ce que je vous ai moi-même transmis : que le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain, 24et après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Prenez et mangez ; ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. 25Il prit de même le calice après avoir soupé, en disant : Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. 26Car toutes les fois que vous mangerez ce pain, et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. 22C'est pourquoi quiconque mangera ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28Que l'homme s'éprouve donc lui-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice. 29Car celui qui mange et boit indignement, mange et boit sa condamnation, ne discernant pas le corps du Seigneur. 30C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup de malades (d’infirmes) et de languissants, et que beaucoup sont morts. 31Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions (certainement) pas jugés. 32Mais lorsque nous sommes jugés, c'est le Seigneur qui nous châtie, afin que nous ne soyons pas condamnés avec ce monde. 33C'est pourquoi, mes frères, lorsque vous vous assemblez pour manger, attendez-vous les uns les autres. 34Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin que vous ne vous assembliez pas pour votre condamnation. Je réglerai le reste après mon arrivée.
Il y a divers dons du Saint-Esprit qui les distribue comme il le juge à propos pour l’utilité de l’Eglise.
Toute l’Eglise est un seul corps ; chaque membre a sa fonction ; tous ont besoin les uns des autres et doivent travailler à l’utilité commune.
12Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, mes frères, que vous soyez dans l'ignorance. 2Vous savez que, lorsque vous étiez païens (gentils), vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon qu'on vous menait. 3C'est pourquoi je vous déclare que personne, parlant par l'Esprit de Dieu, ne dit anathème à Jésus ; et personne ne peut dire : Seigneur Jésus, si ce n'est par l'Esprit-Saint. 4Sans doute, il y a diversité de grâces ; mais il n'y a qu'un même Esprit. 5Il y a diversité de ministères ; mais il n'y a qu'un même Seigneur. 6Il y a aussi diversité d'opérations ; mais il n'y a qu'un même Dieu, qui opère tout en tous. 7Or la manifestation de l'Esprit est donnée à chacun pour l'utilité commune. 8En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de science, selon le même Esprit ; 9à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, la grâce des guérisons, par le même Esprit ; 10à un autre, le don (la vertu) d'opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l'interprétation des langues (discours). 11Or c'est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses, les distribuant à chacun comme il veut. 12Car comme le corps est un et a beaucoup de membres, et comme tous les membres du corps, quoique nombreux, ne forment néanmoins qu'un seul corps : ainsi en est-il du Christ. 13En effet, nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit païens (gentils), soit esclaves, soit libres ; et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. 14Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est composé de beaucoup de membres. 15Si le pied disait : Puisque je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps ; est-ce que pour cela il ne serait point du corps ? 16Et si l'oreille disait : Puisque je ne suis pas un œil, je ne suis pas du corps ; est-ce que pour cela elle ne serait point du corps ? 17Si tout le corps était œil, où serait l'ouïe ? s'il était tout ouïe, où serait l'odorat ? 18Mais Dieu a disposé les membres dans le corps, chacun d'eux comme il a voulu. 19S'ils n'étaient tous qu'un seul membre, où serait le corps ? 20Mais maintenant il y a beaucoup de membres, et un seul corps. 21L'œil ne peut pas dire à la main : Je n'ai pas besoin de ton aide (office) ; ni la tête dire aux pieds : Vous ne m'êtes pas nécessaires. 22Mais au contraire les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont les plus nécessaires ; 23et les membres du corps que nous regardons comme les plus vils, nous les entourons d'un plus grand honneur ; et ceux qui sont honteux reçoivent le plus de respect. 24Ceux qui sont décents n'en ont pas besoin ; mais Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, 25afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également un soin réciproque les uns des autres. 26Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; ou si un membre est honoré, tous les membres s'en réjouissent avec lui. 27Or vous êtes le corps du Christ, et les membres d'un membre. 28Ainsi Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs ; ensuite ceux qui font des miracles ; puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues, d'interpréter les langues (discours). 29Tous sont-ils apôtres ? tous sont-ils prophètes ? tous sont-ils docteurs ? 30tous font-ils des miracles ? tous ont-ils la grâce de guérir ? tous parlent-ils diverses langues ? tous les interprètent-ils (elles) ? 31Aspirez aux dons les meilleurs. Mais je vais vous montrer encore une voie plus excellente.
Sans la charité tout est inutile pour le salut.
Caractère de cette vertu.
Elle ne finit jamais.
Connaissance de Dieu imparfaite en cette vie.
Charité, vertu supérieure à la foi et à l’espérance.
13Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis comme un airain sonnant ou une cymbale retentissante. 2Et quand j'aurais le don de prophétie, et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science ; et quand j'aurais toute la foi, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. 3Et quand je distribuerais tous mes biens pour nourrir les pauvres, et quand je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. 4La charité est patiente, elle est pleine de bonté. La charité n'est point envieuse, elle n'agit pas avec témérité, elle ne s'enfle pas d'orgueil ; 5elle n'est pas ambitieuse, elle ne cherche pas ses propres intérêts, elle ne s'irrite pas, elle ne pense pas le mal, 6elle ne se réjouit pas de l'injustice (l’iniquité), mais elle se réjouit de la vérité ; 7elle souffre tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. 8La charité ne finira jamais ; pas même lorsque les prophéties disparaîtront, que les langues cesseront, et que la science sera détruite. 9Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie ; 10mais quand ce qui est parfait sera venu, tout ce qui est partiel (imparfait) disparaîtra. 11Quand j'étais (petit) enfant, je parlais comme un enfant, je jugeais (j’avais les goûts) comme un (petit) enfant, je raisonnais comme un (petit) enfant ; mais lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. 12Nous voyons maintenant à travers un miroir, en énigme ; mais alors nous verrons face à face. Maintenant je connais en partie ; mais alors je connaîtrai comme (aussi bien que) je suis connu (moi-même). 13Maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande (des trois) est la charité.
Le don de prophétie préférable au don des langues, et le don des langues inutile aux fidèles sans le don d’interprétation.
Règles pour l’usage de ces dons.
Les femmes doivent garder le silence dans les Eglises.
14Recherchez (avec ardeur) la charité, aspirez aux dons spirituels, et surtout à prophétiser. 2En effet, celui qui parle une langue (inconnue), ne parle pas aux hommes, mais à Dieu ; car personne ne l'entend, et c'est en esprit qu'il profère des mystères. 3Mais celui qui prophétise parle aux hommes pour les édifier, les exhorter et les consoler. 4Celui qui parle une langue s'édifie lui-même ; mais celui qui prophétise édifie l'Eglise de Dieu. 5Or je veux (voudrais) que vous parliez (puissiez parler) tous les langues, mais encore plus que vous prophétisiez ; car celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle les langues, à moins qu'il n'interprète, afin que l'Eglise en reçoive de l'édification. 6Aussi, mes frères, si je venais à vous parlant les langues, de quelle utilité vous serais-je, à moins que je ne vous parle ou par révélation, ou par connaissance, ou par prophétie, ou par doctrine ? 7Si les choses inanimées (quoique) qui rendent un son, comme la flûte et la harpe, ne rendent pas des sons distincts, comment saura-t-on ce qui est joué sur la flûte ou sur la harpe ? 8En effet, si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat ? 9Vous de même, si par la langue vous ne donnez pas un langage distinct, comment saura-t-on ce que vous dites ? Car vous parlerez en l'air. 10Il y a, en effet, tant d'espèces de langues dans ce monde, et il n'y en a aucune qui n'ait sa signification. 11Si donc je ne connais pas le sens des paroles, je serai un barbare pour celui à qui je parle, et celui qui parle sera un barbare pour moi. 12Ainsi vous-mêmes, puisque vous désirez avec ardeur les dons spirituels, cherchez pour l'édification de l'Eglise à en posséder abondamment. 13C'est pourquoi, que celui qui parle une langue prie, afin de l'interpréter. 14Car si je prie dans une langue (inconnue), mon esprit est en prière, mais mon intelligence est sans fruit. 15Que ferai-je donc ? Je prierai par l'esprit, mais je prierai aussi avec l'intelligence ; je chanterai par l'esprit (des cantiques), mais je chanterai aussi avec l'intelligence. 16Autrement, si tu ne bénis Dieu que par l'esprit, comment celui qui tient la place du simple peuple répondra-t-il Amen à ta bénédiction, puisqu'il ne sait pas ce que tu dis ? 17Tu rends, il est vrai, une bonne action de grâces ; mais les autres n'en sont pas édifiés. 18Je rends grâces à mon Dieu de ce que je parle les langues de vous tous ; 19mais j'aime mieux dire dans l'Eglise cinq paroles avec mon intelligence, pour instruire aussi les autres, que dix mille paroles en une langue (inconnue). 20Mes frères, ne devenez pas des enfants sous le rapport du jugement (par l’intelligence), mais soyez de petits enfants pour la malice, et, pour ce qui concerne le jugement (en intelligence), soyez des hommes parfaits. 21Il est écrit dans la loi : Je parlerai à ce peuple en d'autres langues et avec des lèvres étrangères, et même ainsi ils ne m'écouteront (même) pas, dit le Seigneur. 22Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les fidèles, mais pour les infidèles ; et les prophéties, au contraire, ne sont pas pour les infidèles, mais pour les fidèles. 23Si donc l'Eglise entière est réunie dans un seul lieu, et que tous parlent des langues, et qu'il entre des hommes du peuple ou des infidèles, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? 24Mais si tous prophétisent, et qu'il entre un infidèle ou un homme du peuple, il est convaincu par tous, il est jugé par tous, 25les secrets de son cœur sont dévoilés ; de sorte que, tombant sur sa face, il adorera Dieu, déclarant que Dieu est vraiment parmi vous. 26Que faire donc, mes frères ? Si lorsque (Que quand) vous êtes assemblés, vous avez, l'un un cantique, l'autre une instruction, l'autre une révélation, l'autre une langue, l'autre une interprétation : que tout se fasse pour l'édification. 27S'il y en a qui parlent des langues, que deux ou trois au plus parlent, et l'un après l'autre ; et que quelqu'un interprète. 28S'il n'y a pas d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise, qu'on (il) parle à soi-même (lui-même) et à Dieu. 29Quant aux prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent. 30Si un autre de ceux qui sont assis reçoit une révélation, que le premier se taise. 31Car vous pouvez tous prophétiser l'un après l'autre, afin que tous apprennent et que tous soient exhortés. 32Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes ; 33car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix, comme je l'enseigne dans toutes les Eglises des saints. 34Que les femmes se taisent dans les Eglises, car il ne leur est pas permis de parler ; mais qu'elles soient soumises, comme le dit aussi la loi. 35Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris à la maison ; car il est honteux pour une femme de parler dans l'Eglise. 36Est-ce de vous que la parole de Dieu est sortie ? ou n'est-elle parvenue qu'à vous seuls ? 37Si quelqu'un croit être prophète ou spirituel, qu'il reconnaisse que les choses que je vous écris sont des commandements du Seigneur. 38Si quelqu'un (veut) l'ignorer, il sera ignoré. 39Ainsi donc, frères, aspirez à prophétiser, et n'empêchez pas de parler des langues ; 40mais que tout se fasse décemment et avec ordre.
Résurrection des morts prouvée par celle de Jésus-Christ.
Conséquences impies auxquelles s’exposent ceux qui nient la résurrection.
Ordre de la résurrection.
Comment elle se fera.
Qualités des corps ressuscités.
Homme terrestre ; homme céleste.
Mystère de la résurrection.
15Maintenant je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai prêché, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes, 2et par lequel vous serez sauvés, si vous le retenez tel que je vous l'ai prêché : à moins que vous n'ayez cru en vain. 3Car je vous ai transmis en premier lieu ce que j'ai moi-même reçu : que le Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures ; 4qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ; 5qu'il a été vu de Céphas, puis des onze ; 6qu'ensuite il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont beaucoup vivent encore aujourd'hui, et dont quelques-uns sont morts (endormis, note) ; 7qu'ensuite il a été vu de Jacques, puis de tous les Apôtres ; 8et qu'en dernier lieu, après tous, il a été vu de moi, comme de l'avorton. 9Car je suis le moindre des Apôtres, et je ne suis pas digne d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu. 10Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce n'a pas été stérile en moi ; mais j'ai travaillé plus qu'eux tous : non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. 11Ainsi, que ce soit moi, que ce soient eux, voilà ce que nous prêchons, et voilà ce que vous avez cru. 12Mais si l'on prêche que le Christ est ressuscité d'entre les morts, comment quelques-uns disent-ils parmi vous qu'il n'y a pas de résurrection des morts ? 13S'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n'est point ressuscité. 14Et si le Christ n'est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et vaine aussi est votre foi. 15Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons rendu ce témoignage contre Dieu, qu'il a ressuscité le Christ, tandis qu'il ne l'a pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point. 16Car si les morts ne ressuscitent point, le Christ non plus n'est pas ressuscité. 17Si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine ; car vous êtes encore dans vos péchés. 18Ceux donc aussi qui se sont endormis dans le Christ sont perdus (ont péri). 19Si c'est pour cette vie seulement que nous espérons dans le Christ, nous sommes les plus misérables (malheureux) de tous les hommes. 20Mais maintenant le Christ est (très certainement) ressuscité d'entre les morts, comme prémices de ceux qui se sont endormis. 21En effet, par un homme est venue la mort, et par un homme la résurrection des morts. 22Et comme tous meurent en Adam, de même dans le Christ tous recouvreront la vie ; 23et chacun en son rang : le Christ comme prémices ; puis ceux qui sont au Christ, qui ont cru en son avènement. 24Ensuite viendra la fin, lorsqu'il remettra le royaume à Dieu et au Père, après avoir anéanti toute principauté, toute domination et toute puissance. 25Mais il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il (que le Père) ait mis tous les ennemis sous ses pieds. 26Le dernier ennemi détruit sera la mort ; car Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Et quand l'Ecriture dit : 27Tout lui a été soumis, il est évident qu'il faut excepter (sans doute) celui qui lui a soumis toutes choses. 28Lors donc que tout lui aura été soumis, au Fils, alors aussi le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui aura soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. 29Autrement que feront ceux qui sont baptisés pour les morts, si les morts ne ressuscitent absolument pas ? pourquoi sont-ils baptisés pour eux ? 30Et pourquoi nous-mêmes sommes-nous à toute heure en péril ? 31Chaque jour je meurs, mes frères ; je le jure par la gloire que je reçois de vous en Jésus-Christ Notre Seigneur. 32Si, pour parler à la manière des hommes, j'ai combattu à Ephèse contre les bêtes, à quoi cela me sert-il, si les morts ne ressuscitent point ? Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. 33Ne vous laissez pas séduire : Les mauvais entretiens corrompent les bonnes mœurs. 34Veillez, justes, et ne péchez point, car quelques-uns sont dans l'ignorance du vrai Dieu ; je le dis à votre honte. 35Mais quelqu'un dira: Comment les morts ressuscitent-ils, et (ou) avec quel corps reviendront-ils ? 36Insensé, ce que tu sèmes ne reprend pas vie (n’est point vivifié), s'il ne meurt auparavant. 37Et quand tu sèmes, tu ne sèmes pas le corps qui doit naître, mais une simple graine, par exemple de froment (blé), ou de quelque autre chose. 38Puis Dieu lui donne un corps comme il lui plaît ; et à chaque semence le corps qui lui est propre. 39Toute chair n'est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre celle des bêtes (brebis), autre celle des oiseaux, autre celle des poissons. 40Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est l'éclat (la gloire) des corps célestes, autre celui des corps terrestres. 41Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, autre l'éclat des étoiles ; car une étoile diffère en éclat d'une autre étoile. 42Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé dans la corruption, il ressuscitera dans l'incorruptibilité ; 43il est semé dans l'ignominie, il ressuscitera dans la gloire ; il est semé dans la faiblesse, il ressuscitera dans la force ; 44il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel. (S'il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel,) selon qu'il est écrit : 45Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ; le dernier Adam, esprit vivifiant. 46Toutefois, ce qui est spirituel n'est pas le premier ; mais d'abord existe ce qui est animal, et ensuite ce qui est spirituel. 47Le premier homme, formé de la terre, est terrestre ; le second homme, venu du ciel, est céleste. 48Tel qu'est le terrestre, tels sont les terrestres ; et tel qu'est le céleste, tels sont les célestes. 49Comme donc nous avons porté l'image du terrestre, portons aussi l'image du céleste. 50Ce que je dis, frères, c'est que la chair et le sang ne peuvent posséder le royaume de Dieu, et la corruption ne possédera pas non plus l'incorruptibilité. 51Voici un mystère que je vais vous dire : Nous ressusciterons tous, mais nous ne serons pas tous transformés. 52En un moment, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette (car la trompette sonnera), les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons transformés. 53Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. 54Et quand ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira cette parole de l'Ecriture : La mort a été absorbée dans la (sa) victoire. 55Où est, ô mort, ta victoire ? où est, ô mort, ton aiguillon ? 56Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché ; et la force du péché, c'est la loi. 57Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par Notre Seigneur Jésus-Christ. 58C'est pourquoi, mes frères bien-aimés, soyez fermes et inébranlables, travaillant toujours de plus en plus à l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur.
Saint Paul recommande aux Corinthiens les pauvres de l’Eglise de Jérusalem.
Il leur promet d’aller les voir.
Il leur recommande Timothée.
Dernier avis qu’ils leur donne.
Autres recommandations.
Salutations.
16Quant aux collectes qui ont lieu pour les saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné (réglé) aux Eglises de Galatie. 2Le premier jour de la semaine, que chacun de vous mette à part chez lui et amasse ce qui lui plaira, afin que ce ne soit pas à mon arrivée que les collectes se fassent. 3Et lorsque je serai présent, j'enverrai avec des lettres, pour porter vos charités à Jérusalem, ceux que vous aurez approuvés. 4Si la chose mérite que j'y aille moi-même, ils viendront avec moi. 5Or j'irai chez vous lorsque j'aurai passé par la Macédoine ; car je passerai par la Macédoine ; 6peut-être m'arrêterai-je chez vous, ou y passerai-je même l'hiver, afin que vous me conduisiez partout où j'irai. 7Car je ne veux pas cette fois vous voir en passant, mais j'espère demeurer quelque temps auprès de vous, si le Seigneur le permet. 8Je demeurerai cependant à Ephèse jusqu'à la Pentecôte ; 9car une grande porte m'y est visiblement ouverte, et les adversaires sont nombreux. 10Si Timothée vient, veillez à ce qu'il soit sans crainte parmi vous ; car il travaille à l'œuvre du Seigneur, comme moi-même. 11Que personne donc ne le méprise ; mais conduisez-le en paix, afin qu'il vienne auprès de moi, car je l'attends avec les frères. 12Pour ce qui est de notre frère Apollo, je vous déclare que je l'ai beaucoup prié d'aller auprès de vous avec les frères ; mais ce n'était décidément pas sa volonté de le faire maintenant : il ira lorsqu'il en aura la commodité. 13Veillez, demeurez fermes dans la foi, agissez virilement (courageusement), et fortifiez-vous ; 14que toutes vos œuvres soient faites avec amour. 15Une prière encore, frères. Vous savez que les familles (la famille) de Stéphanas, de Fortunat et d'Achaïque sont les prémices de l'Achaïe, et qu'ils se sont consacrés eux-mêmes au service des saints ; 16ayez de la déférence pour de telles personnes, et (comme) pour tous ceux qui agissent et travaillent avec elles. 17Je me réjouis de la présence de Stéphanas, de Fortunat et d'Achaïque, parce qu'ils ont suppléé à ce que vous ne pouviez faire par vous-mêmes ; 18car ils ont consolé mon esprit et le vôtre. Sachez donc apprécier de tels hommes. 19Les Eglises d'Asie vous saluent. Aquila et Priscille, chez qui je demeure, vous saluent beaucoup dans le Seigneur, avec l'Eglise qui est dans leur maison. 20Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. 21Je vous salue de ma propre main, moi Paul. 22Si quelqu'un n'aime pas Notre Seigneur Jésus-Christ, qu'il soit anathème ; Maran Atha. 23Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous. 24Mon amour est avec vous tous dans le Christ Jésus. Amen.
Notes
1.1 Sosthène. Voir Actes des Apôtres, 18, 17.
1.2 Appelés saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13
1.5-7 Les éloges que saint Paul donne ici aux Corinthiens, et les faveurs dont il parle, s’adressent au corps de l’Eglise de Corinthe, et non point à chacun des membres en particulier. Les éloges sont pour les parfaits, les leçons et les reproches pour les imparfaits. Cette observation suffit pour justifier l’Apôtre de la contradiction que plusieurs lui ont reproché sur ce point.
1.6 Le témoignage du Christ ; c’est-à-dire le témoignage qui a été rendu au Christ par la prédication de l’Evangile.
1.9 Voir 1 Thessaloniciens, 5, 24.
1.11 Chloé ne nous est connue que par ce passage. Mes frères : Paul emploie souvent cette formule pour faire accepter quelque reproche sévère. ― Les gens, les esclaves ou les enfants (voir Romains, 16, 11) de Chloé, quelque pieuse dame d’Ephèse qui, après un voyage à Corinthe, aura instruit saint Paul de la situation de cette Eglise.
1.12 Voir Actes des Apôtres, 18, 24. ― Apollo, Céphas. « Plusieurs pensent que ce sont là des noms fictifs, mis en avant par l’Apôtre pour éviter aux véritables chefs de parti la confusion de se voir désigner publiquement. Mais ce sentiment s’accorde mal avec ce qu’on lit dans la première épître de saint Clément. Saint Paul a bien pu omettre certains noms ; mais ceux qu’il cite ne paraissent pas imaginaires. On sait par saint Luc qu’Apollo avait séjourné à Corinthe, qu’il avait succédé à saint Paul pour la prédication, et qu’on avait applaudi son éloquence. Quant à saint Pierre, saint Denys, évêque de Corinthe vers le milieu du second siècle, nous apprend que son Eglise le tenait pour son fondateur aussi bien que saint Paul. Il est probable que le chef des Apôtres avait passé par cette ville en se rendant à Rome, ou qu’il s’y était retiré avec Prisque et Aquila au moment où un décret de Claude obligea tous les Juifs à s’éloigner de la capitale de l’empire. ― Quoi qu’il en soit, le reproche que saint Paul fait ici aux Corinthiens ne saurait fournir aucun appui à la fable du pétrinisme et du paulinisme, imaginée par Baur et son école. Les partis dont parle saint Paul sont de simples coteries qui n’accusent aucun dissentiment en manière de croyance, et qui n’ont pu avoir de durée ni s’étendre au-delà de Corinthe. Les Apôtres y restent complètement étrangers. » (L. BACUEZ.)
1.14 Voir Actes des Apôtres, 18, 8. ― Crispus était le chef de la synagogue de Corinthe. Voir Actes des Apôtres, note 18.8. ― Caïus donnait l’hospitalité à saint Paul à Corinthe (voir Romains, 16, 23). Origène dit qu’il devint évêque de Thessalonique.
1.16 Stéphanas est mentionné de nouveau plus loin, voir 1 Corinthiens, 16, 16-17, comme l’un des premiers convertis de l’Achaïe. Il était avec saint Paul à Ephèse, quand l’Apôtre écrivit cette première Epître aux Corinthiens. D’après saint Jean Chrysostome, Stéphanas s’était rendu à Ephèse pour consulter saint Paul sur des questions de discipline. D’autres croient que le motif du voyage avait été un but charitable. Peut-être les assemblées des fidèles avaient-elles lieu dans sa maison à Corinthe.
1.17 Voir 2 Pierre, 1, 16 ; 1 Corinthiens, 2, 1. ― Parce que le Christ, etc. Ces paroles ne signifient pas que le baptême n’est pas fonction et l’objet principal de la mission des apôtres, mais que la prédication était l’œuvre principale de la mission de saint Paul.
1.18 Voir Romains, 1, 16.
1.19 Voir Isaïe, 29, 14.
1.20 Voir Isaïe, 33, 18.
1.22 Les Juifs ne demandaient pas de simples miracles, car Jésus-Christ et les Apôtres en opéraient un grand nombre qu’ils reconnaissaient et qu’ils proclamaient eux-mêmes, puisqu’ils les attribuaient au démon, mais ils demandaient, sans aucun droit, des prodiges d’un certain genre, des prodiges qui vinssent immédiatement du ciel.
1.25 Ce qui, dans les voies de Dieu, paraît folie au monde, est certainement très sage, et ce qui paraît faiblesse est au-dessus de toute force humaine.
1.28 Les choses qui ne sont pas ; c’est-à-dire de peu de valeur, de rien.
1.29 Nulle chair, aucun homme. Voir Matthieu, 24, 22.
1.30 Voir Jérémie, 23, 5.
1.31 Voir Jérémie, 9, 23-24 ; 2 Corinthiens, 10, 17.
2.1 Voir 1 Corinthiens, 1, 17. ― Le témoignage du Christ. Comparer à 1 Corinthiens, 1, 6.
2.3 Voir Actes des Apôtres, 18, 1.
2.4 Voir 2 Pierre, 1, 16.
2.6 Les princes de ce siècle sont les sages, les savants, les philosophes, ou les démons dont l’empire se détruit de plus en plus par l’établissement du règne de Jésus-Christ.
2.7 Dans le mystère, mystérieusement, dans le désert ; ne prêchant cette sagesse divine qu’au petit nombre des sages. Comparer au verset précédent.
2.9 Voir Isaïe, 64, 4.
2.13 Voir 1 Corinthiens, 1, 17 ; 2, vv. 1, 4 ; 2 Pierre, 1, 16.
2.14 ; 2.15 L’homme animal est celui qui s’adonne aux plaisirs des sens, à ses affections charnelles et mondaines, ou celui qui ne juge des choses célestes que par la raison naturelle, les sens et la sagesse humaine. L’homme spirituel est celui qui ne se laisse emporter ni par les plaisirs des sens ni par ses affections charnelles, etc., et qui, dans ce qui regarde la religion, ne prend pas la raison humaine pour guide, mais la grâce divine, la foi de l’Eglise et l’Esprit de Dieu.
2.15 Juge de toutes choses, etc. Il est faux de dire, avec les ennemis de nos Livres saints, que ces paroles consacrent le fanatisme ou la révolte. L’Apôtre dit seulement que ceux qui ont reçu le don de discerner les esprits ont seuls le droit de décider si celui qui prétend être inspiré est fanatique ou prophète.
2.16 Voir Sagesse, 9, 13 ; Isaïe, 40, 13 ; Romains, 11, 34.
3.1 Moi-même, moi non plus, je n’ai pu, etc. : nul ne le pouvait, comparer à 1 Corinthiens, 2, 14. ― Vous parler, vous prêcher cette sagesse supérieure, voir 1 Corinthiens, 2, 6. ― Des hommes spirituels. Voir 1 Corinthiens, 2, 14. ― Charnels, si peu changés par l’influence de l’Esprit-Saint, que la chair, foyer du péché et de la concupiscence, domine encore en eux.
3.4 A Apollo. Voir 1 Corinthiens, 1, 12.
3.8 Voir Psaumes, 61, 13 ; Matthieu, 16, 27 ; Romains, 2, 6 ; Galates, 6, 5.
3.11-15 Le fondement de l’Eglise de Dieu est Jésus-Christ et sa doctrine, ou la vraie foi en lui agissant par la charité. L’édifice d’or, d’argent, de pierres précieuses, bâti sur ce fondement, c’est la plus parfaite prédication et la pratique de l’Evangile. L’édifice auquel on a mêlé le bois, le foin, la paille, signifie la prédication des docteurs Corinthiens, qui, à la vérité, n’erraient pas dans la foi, mais ajoutaient à leurs discours une vaine pompe de paroles et de questions inutiles. Le jugement de Dieu, soit particulier, soit général, manifestera de quelle sorte aura été l’œuvre de chaque homme, œuvre dont il est difficile de porter un jugement en cette vie. Toute doctrine qui pourra résister à l’épreuve du feu de ce jugement attirera au prédicateur la récompense éternelle de son travail. Toute doctrine contraire sera consumée et anéantie. A la vérité, le prédicateur, s’il est d’ailleurs irréprochable, ne périra pas avec son ouvrage ; il sera sauvé parce qu’il aura bâti sur le vrai fondement. Mais il ne sera que comme un homme qui se sauve à travers un incendie, en conservant sa vie, et en perdant tout le reste. Ainsi, il souffrira la perte de son travail, en ne recevant point la récompense du prédicateur évangélique, il n’entrera même dans le ciel qu’après avoir expié par le feu du purgatoire les fautes qu’il a commises dans l’exercice du ministère évangélique.
3.17 Voir 1 Corinthiens, 6, 19 ; 2 Corinthiens, 6, 16.
3.19 Voir Job, 5, 13.
3.20 Voir Psaumes, 93, 11.
3.22 Apollo, Céphas. Voir 1 Corinthiens, 1, 12.
4.1 Voir 2 Corinthiens, 6, 4.
4.3 Par un tribunal humain ; littéralement : par aucun jour humain. Le mot jour, qui signifie évidemment ici le jour fixé pour un jugement, se prend pour le jugement lui-même ; comme nous disons : Journée sanglante, journée de Poitiers, pour bataille sanglante, bataille de Poitiers, à l’imitation des Latins qui se servaient de dies, pour exprimer l’action qui rendait une journée mémorable. Comparer à Jérémie, 17, 16.
4.6 Contrairement à ce que, etc. Comparer à 1 Corinthiens, 3, 3-9 ; 4, 1.
4.11 Nous sommes déchirés, etc. Voir Matthieu, 21, 35.
4.12 Voir Actes des Apôtres, 20, 34 ; 1 Thessaloniciens, 2, 9 ; 2 Thessaloniciens, 3, 8.
4.17 Timothée. Voir l’introduction aux Epîtres pastorales.
4.20 Le royaume de Dieu ; c’est-à-dire la vertu, la perfection chrétienne. Ne consiste pas : n’a pas pour condition d’existence des paroles, plus ou moins éloquentes, mais la foi et la sainteté, qui sont des œuvres de force et de puissance. Comparer à Matthieu, 7, 21.
5.1 Voir Lévitique, 18, 7-8 ; 20, 11.
5.3 Voir Colossiens, 2, 5.
5.5 Livré à Satan ; c’est-à-dire retranché de la société des fidèles, excommunié pour un temps.
5.6 Voir Galates, 5, 9. ― Corrompt toute la pâte. Cette expression, que l’on retrouve encore dans l’Epître aux Galates, doit, comme tout ce qui suit le prouve clairement, être restreinte au temps de la pâque, pendant lequel en effet les Juifs tenaient pour souillée une masse entière de pâte, pour peu de levain qui y entrât. Car, dans tout autre cas, non seulement, il ne gâte pas la pâte, mais il la rend meilleure.
5.7 Notre agneau pascal. Voir Matthieu, 26, 2.
5.9 Dans la lettre ; c’est-à-dire dans cette lettre. Comparer aux versets 2 et 6.
5.12 Ceux qui sont dehors de l’Eglise, les païens, par opposition à ceux qui sont dedans ; c’est-à-dire aux chrétiens, parmi lesquels on doit compter les hérétiques et les schismatiques qui, conservant le caractère indélébile du baptême, demeurent par là même soumis à la juridiction de l’Eglise.
6.1 Les saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.
6.7 Voir Matthieu, 5, 39 ; Luc, 6, 29 ; Romains, 12, 17 ; 1 Thessaloniciens, 4, 6. ― On peut appliquer ici l’observation de saint Thomas, qu’il faut distinguer ce qui est interdit aux parfaits et ce qui l’est à tout le monde. D’un autre côté, on voit rarement des procès dans lesquels l’une des parties au moins se conserve exempte de la faute.
6.16 Voir Genèse, 2, 24 ; Matthieu, 19, 5 ; Marc, 10, 8 ; Ephésiens, 5, 31.
6.18 Hors du corps : aucun autre péché n’a, dans la même mesure que l’impudicité, le corps pour but et pour objet. Tout autre acte criminel, lors même qu’il se rapporte principalement au corps, l’intempérance, par exemple, exerce son influence sur lui du dehors, et par conséquent il est vis-à-vis de lui dans une situation extérieure.
6.19 Voir 1 Corinthiens, 3, 17 ; 2 Corinthiens, 6, 16.
6.20 Voir 1 Corinthiens, 7, 23 ; 1 Pierre, 1, 18.
7.1 Il est avantageux, etc. Saint Paul n’improuve nullement ici le mariage, et par conséquent il n’est pas en contradiction avec cette parole de Dieu dans la Genèse, 2, 18 : Il n’est pas bon que l’homme soit seul, etc. L’Apôtre, en effet, ne considérant ici le mariage que par rapport à l’individu , abstraction faite de l’espèce, veut dire seulement que le mariage apporte des gênes et des dangers aux individus qui le contractent ; inconvénients qu’il évite, si Dieu lui accorde la grâce de conserver la chasteté dans la continence. De plus, saint Paul n’envisage ici que le bien spirituel, tandis que dans le paradis terrestre, quand Dieu dit : Il n’est pas bon, etc., il avait surtout en vue le bien temporel de l’homme.
7.2 Que chaque homme ait sa femme, etc. ; c’est-à-dire vive avec sa femme. Saint Paul n’exhorte pas ici les célibataires à se marier, puisqu’aux versets 7 et 8 il les engage à demeurer dans leur état.
7.3 Voir 1 Pierre, 3, 7.
7.9 L’Apôtre parle ici des personnes qui sont libres ; car celles qui, par vœu, se sont données à Dieu, ne doivent chercher le remède à leurs passions que dans la prière et la pénitence.
7.10 Voir Matthieu, 5, 32 ; 19, 9 ; Marc, 10, 9 ; Luc, 16, 18.
7.14 Car le mari infidèle, etc. Cela ne veut pas dire que la foi du mari ou de la femme soit suffisante pour faire passer le conjoint infidèle à l’état de grâce ou de salut ; mais c’est souvent une occasion de leur sanctification et de leur retour à la vraie foi.
7.17 Que chacun marche. Nous avons déjà fait remarquer que les Hébreux employaient les verbes aller, marcher, dans les sens moral de se conduire, vivre.
7.20 Voir Ephésiens, 4, 1. ― Dans la vocation ; c’est-à-dire dans l’état, dans la situation. Comparer au verset 24.
7.21 Profites-en plutôt ; mets plutôt à profit cette circonstance d’avoir été appelé étant esclave, et reste volontiers dans cette condition, qui est une école d’humilité et de patience (saint Jean Chrysostome, saint Thomas). D’autres : et profites de l’occasion qui s’offre à toi d’être libre.
7.23 Voir 1 Corinthiens, 6, 20 ; 1 Pierre, 1, 18.
7.26 La nécessité pressante : « A cause des temps difficiles qui approchent, les temps qui doivent précéder le second avènement de Jésus-Christ (voir Matthieu, 24, 8-34). Les premiers chrétiens regardaient cet avènement comme prochain (voir Matthieu, note 16.28). » (CRAMPON) ― D’être ainsi ; c’est-à-dire de ne point se marier.
7.28 Pour moi, je vous pardonne ; je ne vous en fais pas un crime, je suis au contraire touché de compassion des maux auxquels vous vous exposez en entrant dans l’état du mariage.
7.35 Vous tendre un piège : « image empruntée à la chasse. Sens : pour vous priver de votre liberté chrétienne, ou vous faire tomber, comme dans un filet, dans des tentations qui seraient pires que toutes les tribulations du mariage. ― Sans empêchement : sans les tiraillements qui naissent du souci des choses du monde. » (CRAMPON, 1 885)
7.39 Voir Romains, 7, 2. ― S’endort. Dans l’Ecriture, le sommeil se met souvent pour la mort.
7.40 Comme elle est, c’est-à-dire dans son état de veuve.
8.1 Nous savons, etc., que ce qu’on immole aux idoles ne contracte par cette immolation aucune souillure qui en interdise l’usage.
8.7 Mais cette science n’est pas en tous. Au verset 1, saint Paul parle des chrétiens qui savaient tous que les viandes n’étaient souillées d’aucune impureté, mais qui abusaient de cette connaissance ; mais ici il a en vue des chrétiens faibles qui ne croyaient pas qu’il fût permis de manger des viandes immolées, mais qui, séduits par l’exemple des autres, en mangeaient comme eux.
8.11 Voir Romains, 14, 15.
8.13 Voir Romains, 14, 21.
9.5 Une femme sœur ; une femme chrétienne ; comme un frère signifie un chrétien. Or, selon l’usage de la nation juive, des femmes pieuses suivaient les prédicateurs de l’Evangile, et fournissaient à tous leurs besoins. ― Et les frères du Seigneur. Voir Matthieu, 12, 46. ― Céphas, saint Pierre.
9.6 Barnabé. Voir Actes des Apôtres, 4, 36.
9.8 ; 9.9 Dans la Palestine, on foulait les blés sous les pieds des animaux, et surtout des bœufs.
9.9 Voir Deutéronome, 25, 4 ; 1 Timothée, 5, 18.
9.11 Voir Romains, 15, 27.
9.13 Voir Deutéronome, 18, 1.
9.18 De mon pouvoir dans l’Evangile ; c’est-à-dire du pouvoir qui m’est accordé comme prédicateur de l’Evangile.
9.20 Comme Juif, me conformant, dans mes relations avec eux, aux observances légales (voir Actes des Apôtres, 16, 3 ; 21, 26), sans les regarder comme obligatoires.
9.22 Les faibles, les hommes ignorants ou à préjugés, soit Juifs, soit païens. ― Tous. D’autres manuscrits grecs lisent : afin, de toute manière, d’en sauver quelques-uns.
9.24 Dans la lice, appelée en grec stade, parce que le champ où l’on courait avait primitivement un stade de longueur (185 mètres). Le stade était l’enceinte où l’on disputait le prix de la course dans les jeux publics. Le premier qui atteignait le but marqué recevait la récompense. Toutes les villes grecques importantes avaient un stade.
9.25 S’abstiennent de toutes choses. « Les athlètes se soumettent à un dur régime afin d’accroître leur force. Ils gardent la continence, sont sobres dans le manger et le boire ; ils se soumettent à toute espèce de privations et de fatigues. » (TERTULLIEN.)
9.26 Je combats. Le verbe employé dans le texte original signifie lutter au pugilat, c’est-à-dire combattre à coups de poings, les mains armées de cestes, espèces de gantelets en cuir de bœuf.
10.1 Voir Exode, 13, 21 ; 14, 22 ; Nombres, 9, 21. ― Sous la nuée qui, dans la péninsule du Sinaï, garantissait les Israélites contre l’ardeur du soleil. ― La mer Rouge.
10.3 Voir Exode, 16, 15. ― La même nourriture spirituelle, la manne, appelée spirituelle dans le sens de surnaturelle, miraculeuse, produite par le Saint-Esprit.
10.4 Voir Exode, 17, 6 ; Nombres, 20, 11. ― Le même breuvage spirituel, l’eau miraculeuse que Moïse fit jaillir du rocher.
10.5 Voir Nombres, 26, 64-65.
10.6 Voir Psaumes, 105, 14.
10.7 Voir Exode, 32, 6. ― Allusion à l’adoration du veau d’or et aux fêtes idolâtriques par lesquelles on l’honora.
10.8 Voir Nombres, 25, 1. ― Allusion à l’initiation au culte impur de Béelphégor.
10.9 Voir Nombres, 21, 5-6.
10.9 ; 10.10 Dieu punit ceux qui murmuraient contre Moïse en envoyant contre eux des serpents venimeux, par le feu et par la peste.
10.10 Voir Nombres, 11, 1 ; 14, 1.
10.11 Pour qui est venue la fin des temps. « La période messianique, qui sera la dernière grande époque du monde : le point du temps où elle devait commencer dépendait uniquement de la volonté miséricordieuse de Dieu. » (CRAMPON) Voir Matthieu, note 16.28 et Jean, note 21.22.
10.18 Ne participent-ils pas à l’autel ? Ceux qui offraient des sacrifices, autres que l’holocauste, recevaient pour la manger une partie de la victime qui avait été offerte sur l’autel.
10.22 Voir 1 Corinthiens, 6, 12.
10.26 Voir Psaumes, 23, 1 ; Ecclésiastique, 17, 31.
10.27 Ce que dit ici saint Paul n’est pas en opposition avec ce qu’avaient décidé les Apôtres, qu’il fallait s’abstenir de manger ce qui avait été offert aux idoles (voir Actes des Apôtres, 15, 29) ; parce qu’ils n’en avaient fait la défense qu’aux fidèles d’Antioche et à leurs voisins (voir Actes des Apôtres, 15, 25) ; et cela dans la vue de conserver la paix et la concorde entre les gentils et les Juifs qui se trouvaient en grand nombre à Antioche, et qui avaient une invincible horreur pour les idoles et tout ce qui leur était consacré. Si plus tard, dans les pays même les plus éloignés d’Antioche, on se conforma à cette décision des Apôtres, ce ne fut pas en vertu d’une obligation quelconque, mais spontanément et par respect pour eux.
10.31 Voir Colossiens, 3, 17.
11.1 Ce verset est la conclusion du chapitre précédent.
11.3 Voir Ephésiens, 5, 23.
11.6 Qu’elle soit tondue : qu’elle soit ou qu’elle consente à passer pour une femme dévergondée.
11.7 Voir Genèse, 1, 29.
11.8 Adam a été créé directement par Dieu ; Eve a été formée d’une côte d’Adam.
11.9 Voir Genèse, 2, 23.
11.10 Une puissance ; une marque, un symbole de la puissance, que l’homme a sur elle ; c’est-à-dire un voile, par respect pour les saints anges qui sont présents, et seraient blessés par la tenue peu modeste des femmes.
11.13 ; 11.14 Saint Paul parle ici dans le sens de la discipline reçue de son temps ; ainsi son raisonnement n’a rien d’absolu, et le mot nature qu’il emploie doit s’entendre d’une coutume presque universelle, parmi les peuples les mieux connus, et qui par là même forme une espèce de droit naturel. Remarquons de plus, qu’il n’est honteux à un homme de laisser croître ses cheveux, que quand il le fait par vanité, ou sans aucun motif raisonnable, mais qu’il en est tout autrement lorsqu’il le fait par religion, comme par exemples les Nazaréens.
11.16 Contester ce que je viens de dire : les arguments de Paul ne sont pas, en effet, pleinement démonstratifs. ― Cette habitude, de contester. D’autres : cette coutume ; chez nous, chrétiens d’origine juive, les femmes n’assistent jamais sans voile aux réunions du culte.
11.18 Il y a des scissions. Ceux du même parti se réunissaient ensemble et tandis que les uns faisaient bonne chère, les autres avaient à peine de quoi manger.
11.19 C’est l’orgueil et la perversité du cœur de l’homme qui rendent les hérésies nécessaires ; mais Dieu, qui sait toujours tirer du bien du mal, montre en cette circonstance qui sont les bons chrétiens, en rendant leur foi et leur fermeté plus remarquables.
11.20 La cène du Seigneur ; le repas de charité ou agape, qui se faisait en commun après qu’on avait participé au corps et au sang du Seigneur.
11.23 Car : je ne vous loue point, car votre manière de célébrer les agapes est tout-à-fait en opposition avec la nature de la sainte Eucharistie, telle qu’elle résulte de son institution.
11.24 Voir Matthieu, 26, 26 ; Marc, 14, 22 ; Luc, 22, 17.
11.27 Voir Jean, 6, 59. ― Ce passage démontre la présence réelle du corps et du sang de Jésus-Christ, même pour ceux qui communient indignement ; autrement ils ne sauraient être coupables du corps et du sang de Jésus-Christ, ni condamnés justement pour n’avoir pas discerné le corps du Seigneur.
11.28 Voir 2 Corinthiens, 13, 5.
11.30 S’endorment ; c’est-à-dire meurent. Comparer à 1 Corinthiens, 7, 39.
12.3 Voir Marc, 9, 38. ― Ne dit anathème, etc. ; ne profère des blasphèmes.
12.11 Voir Romains, 12, vv. 3, 6 ; Ephésiens, 4, 7.
12.13 Abreuvés d’un seul Esprit comprend les dons ordinaires et extraordinaires communiqués aux premiers fidèles dans le baptême et la confirmation. (CRAMPON)
12.23 Qui sont honteux, les moins honnêtes : ceux auxquels, depuis la chute, s’attache un sentiment de pudeur.
12.27 Et les membres d’un membre ; c’est-à-dire vous êtes les membres les uns des autres.
12.28 Voir Ephésiens, 4, 11.
12.31 Aux dons les meilleurs, plus utiles à la communauté. ― Une voie plus excellente encore, celle de la charité, supérieure aux dons mêmes les meilleurs.
13.1 Les langues… des anges, le langage incompréhensible aux hommes par lesquels les purs esprits se communiquent leurs pensées. ― Un airain sonnant. Quand on frappe sur l’airain, il produit un grand bruit, mais ce bruit n’a aucune signification. ― Une cymbale. On appelle cymbales un instrument de musique en métal, consistant ordinairement en deux disques concaves au milieu, et qu’on frappe l’un contre l’autre.
13.7 Elle croit tout ; c’est-à-dire que simple et droite, la charité n’a pas de défiance, et croit facilement ce qu’on lui dit, sans soupçonner qu’on veuille la tromper, toutes les fois qu’elle peut, sans risque de péché, livrer sa confiance ; ce qui n’a rien de commun avec cette crédulité précipitée que l’auteur de l’Ecclésiastique improuve, 19, 4.
13.8 « Les trois charismes ou dons de prophétie, de langue, de science plus profonde de la religion ne dureront que jusqu’au second évènement de Jésus-Christ. » (CRAMPON)
13.12 A travers un miroir. Par miroir, il faut entendre ici une de ces pierres que les anciens employaient au lieu de vitres, et qui, quoique transparentes, ne laissaient apercevoir les objets extérieurs que d’une manière confuse et avec une certaine obscurité.
14.1 Le mot prophétiser, outre le sens de prédire l’avenir, a celui de plus étendu d’être divinement inspiré et de parler de la part de Dieu. Dans ce chapitre, il signifie plus particulièrement, découvrir des choses secrètes et inconnues, comme expliquer les mystères, et interpréter les Ecritures.
14.2 Dans tout ce chapitre, le mot langue veut dire langue étrangère, inconnue, que l’on ne comprend pas.
14.7-8 La flûte et la harpe étaient les instruments de musique les plus communs chez les anciens, avec la trompette.
14.13 Dans ce verset et les suivants, il s’agit évidemment non d’une prière publique, telle qu’elle se pratique dans l’Eglise, mais des prières composées par les particuliers et récitées par eux publiquement pour l’édification de l’assemblée. Il fallait donc nécessairement que ces prières fussent comprises, pour que les fidèles qui les entendaient pussent répondre en toute sûreté Amen. Ainsi saint Paul ne condamne pas l’usage de l’Eglise latine, qui prie dans une langue que le peuple n’entend pas, ni d’une prière publique consacrée par la liturgie reçue et admise. D’ailleurs comment l’aurait-il fait ? Il savait parfaitement que de son temps les psaumes et les cantiques se chantaient en hébreu dans le temple, quoique pourtant cette langue ne fût plus familière aux Juifs d’alors. Sans cela, il aurait condamné ce que Jésus-Christ avait lui-même respecté et consacré par son assiduité aux fêtes judaïques.
14.14 Mon esprit, ce principe de vie plus intime (verset 2) appelé quelquefois le cœur, qui, excité par l’Esprit de Dieu, sans le travail de la réflexion et du raisonnement (ce qui est propre à l’activité intellectuelle, du noûs, mens), sent et voit le divin. Pendant l’extase de celui qui parle en langue, l’intelligence reste inactive ; elle est sanas fruit, pour elle-même et pour les autres.
14.21 Voir Isaïe, 28, 11. ― On comprenait sous le nom de loi tous les livres sacrés. ― En d’autres langues ; c’est-à-dire en des langues autres que la sienne.
14.22 Sont un signe ; littéralement, en signe ; ce qui est un pur hébraïsme.
14.33 Des saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.
14.34 Voir Genèse, 3, 16. ― Elles doivent ; ce verbe, ou tout autre d’une signification analogue, est nécessairement sous-entendu. Voir ce qu’il est dit à ce sujet en 1 Timothée, 4, 3.
14.37 Spirituel ; c’est-à-dire inspiré, éclairé par l’Esprit-Saint.
15.1 Voir Galates, 1, 11.
15.3 Voir Isaïe, 53, 5.
15.4 Voir Jonas, 2, 1.
15.5 Voir Jean, 20, 19. ― De Céphas, etc. ; c’est-à-dire de Pierre et des onze apôtres. Saint Paul considère ici le nombre ancien et ordinaire des apôtres avant l’apostasie de Judas.
15.6 Se sont endormis ; sont morts. Comparer à 1 Corinthiens, 7, 39. ― Cette apparition n’est pas racontée dans les Evangiles.
15.7 De Jacques le Mineur, cousin de Notre Seigneur, premier évêque de Jérusalem.
15.8 Voir Actes des Apôtres, 9, 3.
15.9 Voir Ephésiens, 3, 8.
15.20 Voir Colossiens, 1, 18 ; Apocalypse, 1, 5.
15.22 En Adam, par suite de la punition infligée à Adam, à cause de son péché.
15.23 Voir 1 Thessaloniciens, 4, 15.
15.25 Voir Psaumes, 109, 1 ; Hébreux, 1, 13 ; 10, 13.
15.26 Voir Psaumes, 8, 8 ; Hébreux, 2, 8.
15.27 Tout lui a été soumis. C’est la répétition, mais en d’autres termes, de la citation de Psaumes, 109, 1 faite au verset 25.
15.29 Du temps de saint Paul, il y avait des hérétiques et peut-être même des fidèles peu instruits qui se faisaient baptiser pour les morts qui n’avaient pas reçu le baptême pendant leur vie. Sans approuver cette pratique, l’Apôtre en tire une preuve contre eux, en montrant qu’elle suppose nécessairement l’immortalité de l’âme, et par conséquent la résurrection des corps, parce que ces deux dogmes sont inséparables.
15.32 Voir Sagesse, 2, 6 ; Isaïe, 22, 13 et 56, 12. ― A Ephèse. Voir Actes des Apôtres, 18, 19. Saint Paul écrivit d’Ephèse la présente Epître. ― Contre les bêtes, expression métaphorique pour désigner des hommes aussi cruels que des animaux féroces.
15.38 Comme il veut, « ou comme il l’a voulu, au jour de la création, lorsque sa volonté toute puissante imposa à la nature ses lois. Paul montre ensuite, par la diversité des organismes qui existent dans la nature, qu’il peut y avoir une grande différence entre le corps dans son existence terrestre et le corps ressuscité. » (CRAMPON)
15.40 La gloire ; c’est-à-dire l’éclat.
15.45 Voir Genèse, 2, 7. ― Fait âme vivante ; littéralement, en âme vivante ; hébraïsme. Comparer à 1 Corinthiens, 4, 22. ― Le dernier Adam, Jésus-Christ.
15.50 La chair et le sang signifient l’homme animal, l’homme de péché.
15.51 Mais nous ne serons pas tous changés. En effet, les corps des réprouvés, loin de recevoir la transformation qui fera la gloire de ceux des saints, resteront, comme ils étaient, un objet d’horreur et de dégoût, en même temps qu’un sujet de toutes sortes de douleurs pour les âmes auxquelles ils seront attachés.
15.54 Voir Osée, 13, 14. ― Cette parole qui est écrite ; cette parole qui fait partie de l’Ecriture sainte, cette parole de l’Ecriture. Ce passage est d’Isaïe, 25, 8. Mais remarquons que la même expression hébraïque que saint Jérôme a traduite dans Isaïe par pour toujours, a été rendue dans la version grecque d’Aquila par pour victoire, en victoire, et que c’est le sens qu’elle a en chaldéen. En mourant pour nous Jésus-Christ a vaincu la mort et l’a détruite pour toujours.
15.57 Voir Jean, 5, 5.
16.1 Galatie. Voir Actes des Apôtres, 18, 23.
16.2 Ce premier jour de la semaine est le dimanche.
16.5 La Macédoine. Voir Actes des Apôtres, 16, 9.
16.8 A Ephèse. Voir Actes des Apôtres, 18, 19.
16.15-17 Stéphanas, voir 1 Corinthiens, 1, 16. ― Fortunat et Achaïque faisaient probablement partie de la maison de Stéphanas. Il est question de Fortunat dans la lettre de saint Clément, pape, aux Corinthiens, I, 59. ― L’Achaïe. Voir Actes des Apôtres, 18, 12.
16.16 Qui coopèrent et travaillent, à l’œuvre du Seigneur.
16.19 Les Eglises d’Asie, de la province romaine de ce nom. Voir Actes des Apôtres, 2, 9. ― Aquila et Priscille. Voir Actes des Apôtres, 18, 2.
16.22 Maran Atha sont des mots syriaques qui signifient : Notre Seigneur vient. Il paraît que c’était le plus grand des anathèmes par lequel on dévouait un homme au dernier malheur en le menaçant de la venue et du jugement du Seigneur.
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