LES SOLENNITÉS DE NOËL ET DE L'ÉPIPHANIE
AVEC les solennités de la Nativité du Seigneur, le cycle liturgique de Noël arrive à son apogée. Noël et l'Épiphanie résument le mystère de l'Incarnation tel que l'Église veut chaque année nous le faire revivre. Après l'octave de l'Épiphanie le premier cycle festival de l'année liturgique décroîtra. Ce sont alors les dimanches dits « après l'Épiphanie ». Leur nombre varie selon la date plus ou moins précoce des fêtes pascales.
C'est le grand mystère de l'Incarnation du Verbe de Dieu que nous célébrons en ces jours. La splendeur plus grande de la liturgie doit éveiller en nous une foi plus forte, plus éclairée, plus vivante.
Le retour annuel des fêtes de l'apparition du Fils de Dieu dans notre chair humaine, doit nous faire participer d'année en année davantage à ce mystère qui nous unit à Dieu par notre nature même.
Le saint Baptême nous a configurés au Christ ; notre âme porte à jamais et de façon indélébile le caractère, le sceau du Christ. Par là nous sommes devenus des ayant-droit à la grâce divine justificatrice et sanctifiante.
Nous sommes devenus membres mystiques de l'Homme-Dieu.Nous formons tous son corps mystique : le Christ vit en nous.
Devant le Père nous sommes légalement adoptés et appelés à partager l'héritage royal de son Fils.
Cette union de chacun et de toute l'humanité au Christ, de l'Église à sa Tête mystique, prendra son expression liturgique dans la fête de l'Épiphanie.
Celle-ci commémore d'abord l'apparition du Verbe incarné au monde païen, mais aussi, et peut-être plus encore, l'union, le mariage mystique du Christ avec son Église qu'Il s'est unie par son Incarnation, qu'il a purifiée par son baptême dans le Jourdain, figure du grand Baptême qu'il recevra sur la Croix.
Historiquement la date de la naissance du Sauveur nous est inconnue, mais très tôt l'Église célébrait la Nativité du Seigneur.
D'origine orientale, il y eût d'abord la fête du 6 janvier. Elle vint bientôt à Rome où elle se maintint même après l'introduction de celle du 25 décembre. Cette dernière remonte au pontificat de Jules I, avant l'année 350.
La Rome païenne fêtait en ce jour du solstice d'hiver la naissance de la divinité solaire ( natalis solis invicti ). Il était naturel que les chrétiens choisissent, par réaction contre l'usage païen, ce même jour pour commémorer la Nativité du « Soleil de Justice », de la « Lumière du monde » destinée à vaincre les ténèbres du péché et de l'erreur.
Noël et l'Épiphanie s'unissent admirablement pour nous faire vivre le mystère de l'Incarnation. Noël est la fête de l'humble naissance du Sauveur, du Verbe éternel de Dieu dans notre chair humaine.
L'Épiphanie commémore les manifestations de la divinité de l'Homme-Dieu.
Dès l'origine cette fête est d'une grande richesse d'idées et la liturgie ne craint pas de les associer pour illustrer le grand mystère de la royauté du Christ, de l'union royale et sacerdotale du Christ avec son Église.
À Laudes, dans l'antienne du « Benedictus », les mages ne courent pas à la crèche de Bethléhem, mais aux noces royales du Christ avec son Épouse, avec l'Église purifiée par le baptême et fortifiée par le vin miraculeux de l'Eucharistie.
[ Source : Mrcer ].
Sunday, 21 January 2018
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