Tuesday 22 March 2016

EXPLICATIONS ÉPÎTRE ET ÉVANGILE MESSE DIMANCHE DE LA PASSION

EXPLICATION ÉPÎTRE ET ÉVANGILE MESSE DIMANCHE DE LA PASSION ÉPÎTRE. — Saint Paul aux Hébreux, IX, 11-15. Sacrifice de Jésus- Christ EXPLICATION. — Le sacrifice de Jésus-Christ était seul capable d'expier le péché, et les sacrifices de l'Ancien Testament n'étaient que la figure de celui de la Croix. Le tabernacle par lequel Jésus est entré dans le 'Saint des Saints', c'est-à-dire dans le Ciel, est la nature humaine, dont il est revêtu et avec laquelle il est monté près de son Père, pour nous y préparer une place, et pour prendre possession, dit saint Chrysostome, au nom de tous, de la céleste félicité. 'Il est venu par' ou 'avec un tabernacle plus excellent et plus parfait'. En effet, l'humanité du Sauveur est le vrai tabernacle du Verbe; en elle réside substantiellement toute la plénitude de la Divinité, elle n'a pas été produite selon les lois ordinaires de la nature: le Saint-Esprit l'a formée d'une manière surnaturelle dans le sein de la très Sainte Vierge. Le grand prêtre n'entrait dans le Saint des Saints que le jour de l'expiation, en y portant le sang des victimes, qu'il avait immolées pour ses péchés et pour ceux du peuple. Ce n'est pas avec ce sang des animaux sacrifiés que Jésus, seul Pontife Éternel, est entré dans le séjour des bienherureux, mais avec son propre Sang, volontairement répandu, non pour Lui, qui était l'innocence même, mais pour la rémission des péchés de tous les hommes. -Et, par ce divin Sacrifice, par ce Sang p. 718 adorable, versé sur l'Autel de la Croix, le sang de la nouvelle alliance, Il y est entré non une fois chaque année, comme le grand prêtre des Juifs, mais une seule fois pour toujours. — Car 'Il a obtenu une rédemption éternelle', qui s'étend, dans tous les temps, à tous les hommes. ÉVANGILE. — Saint Jean. VIII, 46-59. Divinité de Jésus. Explication. Le Sauveur venait d'adresser au peuple, dans le temple, un long discours; Il avait parlé de son union avec son Père et de la divinité de sa mission. Mais plusieurs refusaient de se rendre à ses affirmations et à ses miracles. Il emploie un autre argument: 'Qui de vous Me convaincra de péché ? c'était leur démontrer clairement qu'étant sans péché, Il n'était pas un homme, mais Dieu Lui-même. Le nom de 'Samaritain' passait chez les Juifs pour le pire outrage. Il l'appliquent à Notre Seigneur ainsi que celui de 'possédé du démon'. Admirons la douceur de Jésus. Il se contente de répondre: 'Je ne suis point possédé du démon, ce n,est pas le démon qui Me fait parler, mais Dieu que 'J'honore', et dont je cherche la gloire. Quant à vous, 'vous M'outragez. 'Mais il y a quelqu'un', mon Père, qui p. 720 Me fera justice', qui vengera l'injure que Vous Me faites. — Négligeant ces outrages, Jésus-Christ reprend son discours: 'Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort', la mort éternelle. Les Juifs comprennent bien que Celui qui donne ou qui prolonge la vie est plus grand que l'homme. Aussi demandent-ils à Jésus: 'Qui prétendez-Vous être ?' 'Si Je Me glorifie Moi-même', c'est-à-dire, si Je suis le seul à parler avantageusement de Moi, 'ma gloire n'est rien', le témoignage que Je me rends est vain et de nulle autorité. Mais il n'en est pas ainsi, 'c'est mon Père qui Me glorifie', par les écrits des Prophètes et par mes miracles. Et mon Père, c'est Celui-là même 'dont vous dites qu'il est votre Dieu'. Vous ne pouvez récuser son témoignage. — 'Si Je disais que Je ne le connais pas, Je serais un menteur comme vous', en parlant contre ma conscience comme vous-mêmes le faites en résistant à la vérité si clairement manifestée. 'Abraham' que vous nommez 'votre Père', quoique votre conduite soit bien différente de la sienne, 'a désiré de voir mon jour', l'époque de ma venue sur la terre. —'Il l'a vue et il s'est réjoui', celui que vous appelez votre Père, de ce qui n'excite aujourd'hui que votre dépit. 'Avant qu'Abraham fût, Je suis'. Ce mot 'Je suis', ainsi employé au présent au lieu de 'J'étais', comme la parole dite à Moïse 'Je suis Celui qui suis', exprime l'immuable et immobile éternité de l'existence divine. En tanbt qu'homme, Jésus est Fils d'Abraham, né dans le temps après lui; mais comme Dieu, Il est éternel. — Les ennemis comprirent si bien qu'il se disait Dieu, 'qu'ils prirent des pierres pour Le lapider', ce qui était le supplice des blasphémateurs. Mais sachant que son heure n'était pas encore venue, Il se 'cacha' et 'sortit du temple'.

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