21 octobre – SAINTE URSULE
ET SES COMPAGNES, VIERGES ET MARTYRES ( Ve SIÈCLE ).
Il paraît que ces saintes Martyres quittèrent la Grande-Bretagne ou l’Angleterre
vers le temps où les Saxons, encore païens, ravageaient ce pays, c’est-à-dire
dans le Ve siècle. Un grand nombre de Bretons s’enfuirent dans les Gaules, d’autres
passèrent dans les Pays-Bas, et s’arrêtèrent au château de Brittenbourg, près l’embouchure
du Rhin : c’est ce que prouvent d’anciens monuments et le témoignage des historiens
cités par Ussérius.
Les saintes Martyres aimèrent mieux
faire le sacrifice de leur vie que de perdre leur virginité.
Elles furent mises à mort par l’armée
des Huns, qui ravagèrent alors le pays où elles s’étaient réfugiées.
Ces barbares portèrent le fer et la
flamme dans tous les lieux où ils passèrent.
On convient que ces saintes étaient
venues originairement de la Grande-Bretagne, et qu’Ursule était à leur tête
pour les encourager.
Les auteurs sont partagés sur le
nombre de ces illustres Martyres.
Quoiqu’on les désigne en général
sous le nom de vierges, il n’est pas hors de vraisemblance que quelques-unes
aient été engagées dans l’état du mariage.
La chronique de Sigebert met leur
martyr en 453.
Elles souffrirent près du Bas-Rhin,
et furent enterrées à Cologne.
On bâtit sur leur tombeau une église
qui était fort célèbre en 643.
Sainte Ursule, qui conduisit au ciel
tant de saintes âmes qu’elle avait formées, est regardée comme le modèle des
personnes qui s’appliquent à donner une éducation chrétienne à la jeunesse ;
il s’est formé, sous son invocation, grand nombre d’établissements religieux
pour l’éducation des jeunes filles.
Le premier établissement que les
Ursulines ont eu en France fut fondé à Paris, en 1611, par Magdeleine l’Huillier,
dame de Sainte-Beuve.
PRATIQUES. — Rien de plus intéressant pour l’état de la
religion que l’éducation de la jeunesse : rien donc de plus digne d’encouragement
que les établissements qui se proposent une fin si noble et si importante.
PRIÈRE. — Faites-nous la grâce, ô mon DIEU ! d’inspirer
à ceux sur lesquels nous sommes chargés de veiller, de préférer à tout la
fidélité à votre loi, en leur faisant contracter de bonne heure l’heureuse
habitude de toutes les vertus chrétiennes, si propres à assurer leur bonheur et
celui de leurs familles.
A.I.
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