29 avril
SAINT PIERRE,
MARTYR (XIIIe SIÈCLE).
Ce saint naquit à Vérone, en 1205.
Ses parents étaient infectés de l’hérésie des Cathares ( espèce de manichéisme
). Nous avons déjà parlé de cette dernière erreur.
Élevé d’abord par
un maître catholique, puis à l’université de Bologne, Pierre se fortifia dans
les principes de la vraie foi, que rien ne fut capable de lui faire abandonner
dans la suite.
La crainte des
dangers du siècle et le désir d’une plus grande perfection lui inspirèrent le
dessein d’entrer dans l’ordre de saint Dominique.
Il n’avait alors
que quinze ans.
La continuité de sa
prière, l’austérité de ses veilles et de ses jeûnes, son humilité, son
recueillement et son amour pour le silence, firent de lui un parfait novice.
Lorsque, plus tard,
il s’adonna, par ordre de ses supérieurs, à la prédication de la parole de DIEU
et au ministère des âmes, les succès de son zèle furent extraordinaires.
Il convertit un
nombre infini de pécheurs et d’hérétiques dans toute l’Italie.
Calomnié et
interdit en conséquence de la prédication, il souffrit cette humiliation avec
joie.
Mais son innocence
ayant été reconnue, il se livra avec un nouveau zèle et des succès plus
surprenants encore aux missions et au salut des âmes.
Le pape le fit
inquisiteur général de la foi.
Cette institution
tant calomniée avait pour but de juger et condamner les hérétiques afin de
maintenir l’intégrité de la foi.
Les manichéens, que
notre saint avait à poursuivre, tendaient, par leurs principes et leur
conduite, à la destruction de la société et à la ruine des bonnes mœurs.
Ces malheureux
conjurèrent sa perte.
L’un d’eux lui
déchargea deux coups de hache sur la tête et un coup de poignard dans le côté.
Le saint expira en
recommandant son âme à DIEU. C’était en 1252.
L’année suivante,
Innocent IV le canonisa et fixa sa fête au 29 avril.
Les miracles qui s’opérèrent
par ses reliques convertirent un grand nombre de Manichéens et son assassin
lui-même.
PRATIQUES. — Prions DIEU de donner à son Église des
prêtres savants et pleins de zèle pour la conservation des vérités de la foi,
et pour le salut des âmes ; des prêtres, en un mot, qui prennent
Jésus-Christ, le souverain prêtre, pour modèle de leur conduite.
PRIÈRE. — Ô Jésus, humilié et crucifié pour nos péchés,
communiquez-nous la force de supporter les travaux et les humiliations qui ne
manquent jamais aux hommes qui continuent votre œuvre sur la terre.
A.I.
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