Saturday, 14 April 2012

—11 avril — SAINT LÉON LE GRAND, — PAPE, DOCTEUR ( Ve SIÈCLE ).


11 avril — SAINT LÉON LE GRAND,
 PAPE, DOCTEUR ( Ve SIÈCLE ).

Saint Léon naquit, à Rome, d’une famille très-illustre de la Toscane.
Il fut appelé à gouverner l’Église dans des temps très-orageux.

L’hérésie levait la tête, les abus s’étaient multipliés à l’infini, l’indiscipline avait favorisé le vice, et Attila, dont le nom est synonyme de fléau de DIEU, enrichi des dépouilles de plusieurs nations, dirigeait sa marche vers Rome.

Déjà il avait passé le Mincio, lorsque saint Léon, touché des maux qui allaient fondre sur la ville et sur ses habitants, alla au devant de lui et sut si bien calmer ce roi barbare, qu’il rebroussa chemin.

Les généraux d’Attila lui ayant demandé avec étonnement le motif de cette contre-marche, il répondit que, pendant son entrevue avec le pontife, il avait été troublé par la vue d’un autre personnage, revêtu des insignes sacerdotaux, qui se tenait debout à côté de Léon, et qui, un glaive à la main, le menaçait de le frapper s’il ne se rendait à sa prière.

La douceur et la sainteté du saint pontife remportèrent, peu de temps après, un triomphe non moins glorieux sur Genséric, roi des Vandales, qui venait saccager et incendier Rome en punition de l’assassinat de l’empereur Valentinien III ( 1 ).

Saint Léon alla aussi à sa rencontre, et obtint que la ville ne serait point brûlée, que le sang des citoyens serait épargné et que les soldats ne feraient que piller les maisons.

Quant aux hérésies contre lesquelles sa sollicitude eut à s’exercer, ce furent :
le manichéisme, ou la doctrine des deux principes égaux ;
le pélagianisme, qui prétendait que le libre arbitre seul, et sans le secours de la grâce, pouvait préserver du péché ;
le priscillianisme, qui, aux erreurs des manichéens, ajoutait que l’âme humaine était de même nature que DIEU, et professait ainsi le panthéisme spiritualiste ;
l’eutychianisme, qui enseignait l’unité de nature en Jésus-Christ ;
et le nestorianisme, qui niait l’unité de personne dans ce divin Sauveur.
Saint Léon écrivit contre ces diverses erreurs ( 2 ), et convoqua des conciles pour les condamner, en particulier celui de Calcédoine, qui ne compta pas moins de six cent trente évêques.

Son zèle ne se borna point là ; il fit construire un grand nombre d’églises, fonda des monastères, régla la discipline et annonça fort souvent la parole de DIEU à son peuple, auquel il recommandait surtout le jeûne et l’aumône.

Sa vie ne fut pas moins pleine de vertus que de travaux.
L’humilité, la douceur, la charité, faisaient comme le fond de son caractère.
Aussi fut-il aimé des empereurs, des princes, des hommes de tout état, même des infidèles et des barbares.
Il mourut saintement en 461.
A.I.

( 1 ) Genséric avait été appelé par l’impératrice Eudoxie, femme de Valentinien. Ce dernier avait été assassiné par les amis du général Aétius, qu’il avait fait massacrer parce qu’il suspectait sa fidélité.
( 2 ) Voir ses lettres, qui sont au nombre de 141.

PRATIQUES. — Quels que soient les dons que DIEU nous ait départis, soyons humbles. L’humilité est la première grandeur. La vie du chrétien doit consister dans le dépouillement de soi-même et dans un dévoûment absolu à Jésus-Christ.

PRIÈRE. — Ô Jésus fait homme pour nous, donnez-moi de vous aimer et de vous faire connaître et aimer de ceux qui vous ignorent et vous blasphèment. Donnez-nous aussi de vous voir et de vous louer un jour avec vous dans le ciel.

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